Une nouvelle étude publiée par Flourish Ventures a révélé une réalité souvent ignorée : les fondateurs de startups africaines sont confrontés à de graves problèmes de santé mentale.
Les résultats de l’enquête, qui a été menée auprès de plus de 160 fondateurs dans 13 pays africains, montrent que 86% des fondateurs font état de tensions mentales ayant un impact sur leur bien-être. Ils ont fait état de symptômes tels que l’anxiété, le stress, l’épuisement professionnel et même la dépression, révélant les pressions intenses de l’entrepreneuriat.
Les fondateurs très performants ne sont pas exclus : plus de 70% de ceux qui ont des startups florissantes témoignent d’un niveau de stress important.
Les difficultés rencontrées vont au-delà des problèmes internes à l’entreprise. Des facteurs externes, tels que l’inflation, les variations monétaires et l’instabilité économique générale, ajoutent une nouvelle couche de stress. La collecte de fonds a été identifiée comme une source principale d’anxiété pour 59% des personnes interrogées, tandis que 44% d’entre elles ont mentionné l’inflation comme une préoccupation importante.
L’enquête a également révélé un sentiment d’isolement croissant chez les fondateurs de startups africaines. Près de 78% d’entre eux ont déclaré se sentir seuls dans leur rôle. Bien que de nombreux interviewés s’appuient sur leurs relations personnelles pour obtenir du soutien, peu d’entre eux se sentent à l’aise pour partager leurs difficultés avec des investisseurs ou d’autres contacts professionnels. Ce silence aggrave souvent leur sentiment d’isolement.
Les fondateurs, qui recherchent le soutien de leurs amis ou de leur famille, constatent souvent que leurs réseaux personnels ne disposent pas toujours de l’intelligence économique spécifique nécessaire pour fournir des solutions pratiques.
Les fondatrices, en particulier, font état d’un stress supplémentaire dû aux problèmes d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée et aux défis uniques auxquels leurs startups sont confrontées dans le secteur. Bien que la plupart d’entre eux aient besoin d’un soutien en matière de santé mentale, peu de fondateurs se tournent vers le coaching professionnel ou la thérapie, invoquant des obstacles tels que le coût et les contraintes de temps.
Le rapport souligne donc l’importance de renforcer les structures de soutien au sein de l’environnement des startups afin de promouvoir le bien-être à long terme des fondateurs, d’autant plus que le secteur technologique africain continue de se développer.
En dépit de tout cela, cet effort est une source de motivation, puisque 81% d’entre eux apprécient leur parcours entrepreneurial.
In fine, rien n’est gratuit dans cette vie. Tout a un prix.
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