Les premiers tests réalisés ont révélé que le phénomène observé cette année dans le golfe de Monastir, marqué par une prolifération d’algues microscopiques (bloom) et la mort de certains organismes marins, diffère des épisodes environnementaux précédents.

Contrairement aux cas antérieurs, souvent dus à la multiplication de bactéries sulfato-réductrices, ce phénomène est principalement attribué à la croissance excessive de microalgues, favorisée par plusieurs facteurs environnementaux.

Dans un communiqué publié dimanche, les autorités ont précisé que parmi les causes identifiées figurent l’abondance de nutriments dans l’eau, conséquence des fortes pluies printanières et des rejets urbains. À cela s’ajoutent une prolifération massive suivie d’une décomposition importante d’algues vertes, la hausse des températures, la faible circulation des masses d’eau ainsi que l’absence de vents.

Ces conditions ont conduit à une chute marquée de l’oxygène dissous dans l’eau, accompagnée par moments d’une absence totale d’oxygène, provoquant ainsi la mort de nombreuses espèces marines présentes dans la zone.

Le phénomène de bloom d’algues et de mortalité marine a été observé dans le golfe de Monastir du 18 au 21 juin 2025, affectant principalement les côtes sud-est du golfe, de Ksibet El Médiouni à Lamta et Sayada.

Afin d’identifier les causes précises de cet épisode, un comité conjoint a été dépêché sur place dès le 18 juin 2025. Il regroupe des experts du ministère de l’Agriculture à travers la direction générale de la pêche et de l’aquaculture, ainsi que de l’Institut national des sciences et technologies de la mer.

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