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Heute — 21. November 2024Haupt-Feeds

Dimassi à Universnews : «On a pris la mauvaise voie à cause du désaccord avec le FMI»

21. November 2024 um 12:00
Dimassi à Universnews : «On a pris la mauvaise voie à cause du désaccord avec le FMI» | Univers News
  • Le PLF 2025 ne diffère en rien des précédents et, au contraire, il reproduit les mêmes erreurs et risque même d’approfondir la crise
  • Le budget alloué au développement demeure très faible et minime et n’est pas compatible avec les aspirations du pays
  • Mise en garde contre les conséquences néfastes du recours excessif à l’endettement intérieur sur l’instabilité économique induisant un effet défavorable sur la croissance
  • Injecter des liquidités dans le circuit économique sous forme d’emprunt national peut avoir des effets négatifs non seulement sur le développement mais aussi sur l’investissement
  • Recourir à l’imposition à chaque fois où nous avons besoins de renflouer nos caisses est le chemin le plus facile, ça devrait provenir de la croissance et pas de l’augmentation de l’impôt

TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) Dans une interview accordée à Universnews, l’expert en économie et ancien ministre des Finances, Hassine Dimassi a déclaré que le projet de loi de finances 2025, actuellement en discussion à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ne diffère en rien des précédents et qu’au contraire, il reproduit les mêmes erreurs et risque même d’approfondir la crise. Selon lui, les risques sont liés principalement à deux rubriques, à savoir les ressources d’emprunt et certaines dépenses comme celles du développement.

Il a par ailleurs indiqué que le budget alloué au développement demeure très faible et minime et n’est pas compatible avec les aspirations du pays. Et de marteler que le budget 2025 ne consacre que 5,4 milliards de dinars pour le développement alors que le budget total s’élève à 78,2 milliards de dinars, soit une hausse de 2,5 milliards de dinars, par rapport aux résultats actualisés pour l’année 2024. « C’est un taux très faible en comparaison avec les autres dépenses, ça ne pourrait ni stimuler l’investissement ni générer un impact social ou environnemental positif », a-t-il dit.

Hassine Dimassi a pointé de doigt le recours excessif à l’endettement intérieur pour mobiliser des ressources supplémentaires et financer le budget de l’Etat, en raison du durcissement des conditions du financement extérieur, mettant en garde contre les conséquences néfastes de telle décision sur l’instabilité économique qui induit par conséquent un effet défavorable sur la croissance qui sera très faible, selon ses dires. Déjà, durant les neuf premiers mois de cette année, l’économie tunisienne a enregistré une croissance de 1%.

Des fonds injectés sans contrepartie

De plus, a-t-il dit, injecter de liquidités dans le circuit économique sous forme d’emprunt national peut avoir des effets négatifs non seulement sur le développement mais aussi sur l’investissement. Cela aura également un effet négatif sur l’inflation, la valeur du dinar vis-à-vis de la monnaie verte et un manque de liquidités chez les entreprises économiques, dans la mesure où les banques vont s’abstenir de financer les entreprises au détriment de l’Etat. Pire, ces fonds sont injectés sans contrepartie, ou bien pour financer un crédit national ou bien pour couvrir d’autres dépenses de gestion et non pas pour financer le développement.

Selon lui, ce phénomène n’est pas nouveau en Tunisie mais il est en train de s’accentuer pour en fin mettre en péril la résilience de toute l’économie.

L’expert en économie a sous un autre angle, souligné que l’Etat tunisien a fixé les ressources d’endettement pour l’année 2025 à près de 28 milliards de dinars dont 6,1 milliards de dinars devraient provenir sous forme de dette extérieure, un montant qu’il a qualifié d’énorme : « D’où vont provenir ces fonds ? Aucune précision sur leurs origines ! C’est pour la première qu’on assiste à une telle structure et jamais l’emprunt intérieur n’avait pris de l’ampleur comme cette fois-ci », s’est exclamé Dimassi, faisant remarquer que cette stratégie ne pourrait être que le résultat de l’ensemble des politiques mises en place durant ces dernières années.

« C’est vrai que nous avons décidé de compter sur nos propres ressources, mais c’est aussi à cause de ce désaccord avec les institutions financières internationales et surtout avec le FMI que nous nous sommes trouvés dans l’obligation de prendre ce chemin malgré les risques. », a-t-il déploré.

Non à une imposition excessive

Hassine Dimassi a exprimé un avis défavorable quant à l’augmentation de l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP). Selon lui, la seule classe qui peut avoir un effet positif sur la consommation a été touchée dans son pouvoir d’achat, c’est la catégorie supérieure de la classe moyenne qui regroupe les médecins, les banquiers, les ingénieurs et cela fait selon lui que cette mesure fiscale n’aura aucun impact positif sur les recettes fiscales, dans la mesure où cette loi réduit la taxe pour certaines catégorises et l’augmente pour certaines autres : « Cette mesure n’aura aucun impact sur les ressources fiscales et elle aura au contraire un effet négatif sur la catégorie supérieure de la classe moyenne », a-t-il assuré.

S’agissant de l’augmentation de l’Impôt sur les sociétés (IS), Dimassi a estimé que cette mesure n’aura pas vraiment un grand impact sur les banques et les compagnies d’assurances, faisant toutefois remarquer que ce qui dérange vraiment c’est le recours excessif à l’augmentation de l’impôt à chaque fois où les ressources de l’Etat s’épuisent: «Recourir à l’imposition des personnes et des sociétés à chaque fois où nous avons besoins de renflouer nos caisses est le chemin le plus facile, ça devrait provenir de la croissance et pas de l’augmentation de l’impôt. », a-t-il précise.

« Si le recours à l’imposition devient la règle cela signifie que nous sommes sur le mauvais chemin. Les bénéfices réalisés par les entreprises sont généralement déployés pour faire de nouveaux investissements et extensions, mais si les entreprises sont poussées à payer davantage d’impôt, elles ne vont pas investir et du coup, il n’y aura pas de nouvelles créations en termes d’emploi », a-t-il déploré.

Gestern — 20. November 2024Haupt-Feeds

Férid Tounsi: «La Tunisie pourra s’imposer en leader du secteur agroalimentaire en Afrique»

20. November 2024 um 15:00
Férid Tounsi: «La Tunisie pourra s’imposer en leader du secteur agroalimentaire en Afrique» | Univers News

TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le Salon AGROBUSINESS MEDAFRICA 2024 a gagné depuis sa création en notoriété, augmentant le nombre de sociétés exposantes en même temps que le nombre de visiteurs. Ce rendez-vous a permis aux entreprises de l’industrie alimentaire de présenter leurs produits, d’échanger des idées et d’explorer de nouvelles opportunités commerciales comme le souligne Férid Tounsi, ex Directeur Général du CEPEX et co-organisateur de ce salon.

  • UNIVERSNEWS :  La coopération sud-sud se trouve au cœur de la participation de plusieurs pays africains au Salon d’agroalimentaire MEDAFRICA 2024 ?

Férid Tounsi : La dixième édition du salon d’agroalimentaire AGROBUSINESS MEDAFRICA 2024 vient de s’écouler, preuve que cet événement africain et méditerranéen a connu un succès énorme et a participé d’une façon directe à attirer des nouveaux investisseurs sur la terre  tunisienne, ainsi que de développer nos exportations, nos investissements et notre partenariat international dans une logique gagnant/gagnant. Dans un contexte mondial caractérisé par une régionalisation accrue des économies et une intensification de la concurrence sur le plan commercial et financier, le renforcement des relations de partenariats entre pays ou entre régions est devenu une nécessité incontournable pour saisir les opportunités de la mondialisation et mieux gérer les différentes contraintes et enjeux qui y sont associés. Dans cette configuration, la Tunisie a fait le choix irréversible de l’ouverture et de l’intégration à l’économie mondiale. Elle a accordé un intérêt particulier aux pays d’Afrique et a placé la coopération avec ces pays parmi ses priorités. Cela ressort clairement de la présence de plusieurs pays africains au Salon comme le Nigéria, le Cameroun. L’Algérie est venue en force. Tout comme la Libye qui ne cesse de participer à cette manifestation. Plus précisément, cela nous permet d’élargir le cercle des pays africains dans notre salon qui a été un succès en 2024. Nous espérons asseoir notre légitimité en 2025.

  • Ce Salon d’agroalimentaire peut-il se soumettre au même niveau que celui du SIAL ou de Gulfood ?

Notre salon est une opportunité inégalée de réunir les leaders du secteur agroalimentaire, tant au niveau national qu’international. En tant que plateforme incontournable dédiée aux synergies de développement et d’innovation du secteur agroalimentaire, ce salon s’engage à renforcer les partenariats gagnants, dans la perspective cruciale de promouvoir l’autosuffisance alimentaire en Tunisie, en Afrique, et au-delà. Plus de 100 visiteurs professionnels étrangers venant notamment de l’Europe méditerranéenne, des pays de voisinage et de l’Afrique ont pris part à cette manifestation. C’est un signal positif. La Tunisie voudrait se positionner sur ce créneau et être le leader dans l’agroalimentaire en Afrique comme l’Ouganda l’a fait dans le domaine des technologies de l’information depuis 2013. Donc, un potentiel énorme demeure à exploiter pour notre pays. Plusieurs destinations sont disponibles, mais il existe des marchés trop importants pour que l’on puisse les attaquer aujourd’hui, à leur tête l’Afrique. Un continent abritant 1,3 milliard de consommateurs et qui importe pour 50 milliards de dollars de produits, mais avec des spécificités propres à chaque pays, d’où la nécessité d’une stratégie intégrée et adaptée aux réalités africaines.

  • Les Rencontres B2B ont offert de multiples opportunités pour renforcer ce partenariat Sud-Sud ?

Une plateforme virtuelle B2B en ligne a été mise durant ce salon pour garder le lien avec les professionnels du secteur qui a permis aux partenaires de s’inscrire et de contacter des exposants tunisiens dans l’agroalimentaire. Cette initiative, a pour but de dynamiser les relations commerciales entre la Tunisie et ses partenaires, tout en permettant aux entreprises tunisiennes de découvrir de nouvelles opportunités sur différents marchés, grâce à des échanges directs avec des acheteurs et distributeurs. (M.S.)

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Nacef Belkhiria, Président du CCM: «On aurait dû évaluer… l’impact de chaque mesure du PLF 2025»!!!

18. November 2024 um 12:30
Nacef Belkhiria, Président du CCM: «On aurait dû évaluer… l’impact de chaque mesure du PLF 2025»!!! | Univers News
  • Certaines décisions d’ordre fiscal ou réglementaire vont à l’encontre de ce que nous voulons atteindre et sont même contradictoires avec les objectifs fixés

  • Augmenter l’impôt d’une façon arbitraire et non-étudiée réduira les taxes collectées et entrainera une baisse au niveau des recettes fiscales, sans oublier son effet négatif sur l’investissement

  • Les tranches du barème de l’IRPP auraient dû être compatibles avec le pouvoir d’achat actuel des ménages et pas avec celui de l’année 1989

  • La stabilité fiscale est un facteur déterminant permettant aux entreprises de s’engager dans des actions d’investissement tout en ayant une vision claire sur la réglementation fiscale

  • Nous devons être plus complétifs en offrant des services plus attrayants que nos voisins et c’est de cette façon seulement que nous pouvons attirer plus d’IDE

  • Appel à une exonération des droits de consommation et une réduction de la TVA à 7% pour les voitures 100% hybrides, ce qui permettrait de soutenir les efforts de transition énergétique

  • Proposition d’une amnistie pour les infractions douanières au moins pour les années 2022 et 2023, dans l’objectif de permettre aux opérateurs économiques de régulariser leur situation et de bénéficier d’un nouveau départ

TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF – Redaction) Dans son interview accordée à UNIVERSNEWS, le président du Conseil des chambres mixtes (CCM), Nacef Belkhiria a déclaré que le projet de loi de finances 2025, actuellement en débat à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), en commun avec le Conseil national des régions et des districts (CNRD), n’a pas pris en considération un certain nombre de points. Le premier est que ce PLF n’est pas reposé sur une évaluation réelle de chaque décision et de son impact par rapport à la situation actuelle du pays : «On aurait dû évaluer l’impact de chaque décision et de son apport une fois mis en place», a-t-il souligné, avant de souligner que certaines décisions d’ordre fiscal ou réglementaire vont à l’encontre de ce que nous voulons atteindre et sont même contradictoires avec les objectifs fixés.                    

« C’est la règle générale ! Nous ne sommes pas en train d’inventer la roue. Trop d’impôt tue l’impôt! Augmenter l’impôt d’une façon arbitraire et non-étudiée réduira les taxes collectées et entrainera une baisse au niveau des recettes fiscales, sans oublier son effet négatif sur l’investissement », a estimé Belkhiria, avant de citer, comme exemple, la nouvelle révision du barème de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) qui devient progressif en fonction du revenu annuel net total des salariés. Selon lui, les tranches du barème de l’IRPP remontent à l’année 1989 et ne pourraient en aucun cas être appliquées en 2025 : « les tranches du barème auraient dû être compatibles avec le pouvoir d’achat actuel des ménages et pas avec celui de l’année 1989. Il y a une grande différence. Il fallait évaluer la pertinence de telle mesure avant même de l’annoncer », a-t-il dit.

Franchir le cap de 4 ou de 5 Milliards de dinars d’IDE           

Le président du Conseil des chambres mixtes a d’autre part, déploré un manque de stabilité fiscale encourageante et rassurante pour les entreprises en Tunisie, notamment pour celles qui voulaient investir ou faire des extensions. Selon lui, la stabilité fiscale est un facteur déterminant permettant aux entreprises de s’engager dans des actions d’investissement tout en ayant une vision claire sur la réglementation fiscale à court et à moyen termes. Il faut, selon lui, encourager l’investissement étranger et surtout veiller à instaurer une stabilité fiscale et par conséquent renforcer la capacité du pays à rembourser sa dette extérieure et à réduire le déficit de la balance commerciale. « Très souvent, un business-plan d’une société sert à définir une stratégie ou un projet à concrétiser sur plusieurs années et c’est pour cela que tout changement au niveau de l’impôt risque d’entraver le bon déroulement du projet voire même l’annuler», a-t-il estimé.

Dans le même ordre d’idées, Belkhiria a déclaré que cette situation d’instabilité fiscale peut entrainer la réticence des investisseurs qui ne vont ni investir dans de nouveaux projets ni faire des extensions. « La stabilité fiscale est cruciale pour pouvoir investir et générer des fonds surtout de l’étranger », a-t-il encore dit.

Selon lui, il n’est pas difficile à la Tunisie d’être un pays compétitif et attractif au niveau géoéconomique : « Nous devons être plus complétifs en offrant des services plus attrayants que nos voisins et c’est de cette façon seulement que nous pouvons attirer plus d’IDE. Nous sommes en mesure de le faire. Nous sommes capables de franchir le cap de 4 ou de 5 Milliards de dinars d’investissement étranger », a-t-il dit.

Réduire la taxe sur les camions et la voiture 100% hybride

Interrogé sur les propositions du Conseil des chambres mixtes, Nacef Belkhiria a indiqué qu’un ensemble de mesures ont été déjà proposées, mercredi 13 novembre 2024 à la Commission des finances et du budget de l’ARP. La première est de renforcer les équipes de contrôle fiscal au sein du ministère des Finances. Une mesure qui permettra de récupérer des recettes fiscales significatives auprès des contribuables défaillants et du secteur informel, contribuant ainsi à une amélioration des finances publiques.

La deuxième est de réduire la TVA de 19% à 7% sur les camions. Selon lui, ce niveau d’imposition est handicapant pour cette industrie qui souffre déjà, selon lui, d’un manque flagrant : « La réduction de la TVA à 7% pourrait toutefois développer ce secteur porteur et contribuer à diminuer les coûts pour les entreprises opérant dans le transport et la logistique. », a-t-il dit.

Outre la réduction de la TVA sur les camions, Belkhiria recommande une exonération des droits de consommation et une réduction de la TVA à 7% pour les voitures 100% hybrides, qui consomment 40% de moins de carburant que les véhicules traditionnels. Cette initiative permettrait de réduire la consommation du carburant et de soutenir les efforts de transition énergétique de la Tunisie.

Une amnistie douanière sur 2022 et 2023

Le président de la CCM a également proposé une amnistie pour les infractions douanières au moins pour les années 2022 et 2023, dans l’objectif de permettre aux opérateurs économiques de régulariser leur situation et de bénéficier d’un nouveau départ pour leurs activités, mais aussi la reprise de l’investissement et de la croissance économique. Selon lui, plusieurs entreprises sont bloquées par les pénalités et risquent de ne pas redémarrer parce qu’elles n’ont pas déposé des documents notamment les certificats d’origine dans les délais de 120 jours.

Selon lui, ces pénalités sont très lourdes et plusieurs entreprises se trouvent aujourd’hui dans l’incapacité de payer ces pénalités de retard.

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