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Fujian : La Chine catapulte sa puissance navale

07. November 2025 um 12:21

Le président Xi Jinping a inauguré le Fujian, premier porte-avions de conception entièrement chinoise. Une prouesse technologique qui marque un tournant stratégique — mais dont la portée reste limitée par sa propulsion conventionnelle.

Un jalon pour Pékin, un test pour la mer

Sous le regard de Xi Jinping, la marine chinoise a hissé le pavillon du Fujian, troisième porte-avions du pays et premier doté de catapultes électromagnétiques. Les marins ont juré « d’obéir au Parti et d’être capables de vaincre », rapporte Xinhua, tandis que les médias d’État célèbrent « un jalon historique ».

Pour les analystes, le symbole est fort : la Chine passe du statut d’imitatrice à celui d’innovatrice. “Il faudra au moins un an avant qu’il atteigne une pleine capacité de combat”, estime Ben Lewis (PLATracker).

Une révolution électromagnétique “à la chinoise”

Le Fujian introduit pour la première fois le système de catapultes électromagnétiques (EMALS), capable de lancer plus rapidement et plus souplement des avions lourds comme le J-35 furtif ou l’alerte aérienne KJ-600.

Ce dispositif, longtemps réservé aux États-Unis sur les porte-avions de classe Gerald R. Ford, place désormais la Chine dans le club très fermé des puissances maîtrisant cette technologie.

Contrairement aux rampes à tremplin du Liaoning, du Shandong, ou des britanniques Queen Elizabeth et Prince of Wales, les catapultes électromagnétiques offrent un décollage horizontal, optimisant charge utile et cadence d’envol.

Seule ombre : les essais montrent encore des appareils décollant sans armement, signe d’une phase de test préliminaire. Par tonnage et technologies de pont, le Fujian se rapproche des standards américains — mais reste loin de leur autonomie nucléaire et de leur expérience opérationnelle.

Diesel contre nucléaire : la limite invisible

Le Fujian reste propulsé au diesel, loin de l’endurance des géants américains à propulsion nucléaire.
Le Pentagone y voit un progrès majeur, mais estime que ces navires « renforcent surtout la capacité chinoise dans sa périphérie ».

“C’est potentiellement un game changer pour la Chine, mais il reste beaucoup à tester”, nuance Collin Koh (RSIS, Singapour).

Entre ambition technologique et contrainte énergétique, le Fujian incarne la Chine d’aujourd’hui : sûre d’elle, innovante, mais encore liée à ses limites logistiques.

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