« L’Eden », polyptyque monumental…au fil des « Eclats d’âme », une symphonie picturale inédite signée JCM à la galerie Saladin
27. April 2025 um 15:26
Avec un souffle réveillé par les « Eclats d’âme », l’écrin de la galerie Saladin à Sidi Bou Said déploie, dès les premiers pas dans le parcours d’accrochage, un chant intérieur presque insaisissable. Chaque cimaise retient un murmure, chaque toile fait résonner plus d’un écho, invitant à se recueillir dans un univers visuel à la fois énigmatique, cosmique, poétique et spirituel. Un univers où l’on est emporté lentement, porté par une vibration subtile, comme si l’espace tout entier était guidé par une douce invitation à ralentir, à s’abandonner à ce chuchotement artistique jusqu’à se fondre dans l’intimité silencieuse des formes, des couleurs et des lumières.
Dans ce petit temple d’art Saladin, du 26 avril au 25 mai 2025, le visiteur, qu’il soit curieux ou averti, est convié à bien plus qu’une exposition d’art. « Eclats d’âme » de l’artiste-peintre Jamel Chaouki Mahdaoui (JCM) est une traversée intérieure qui, dès la première œuvre « Bleu éthéré et orbes flottants », capte tout regard qui se laisse agréablement happer. La lumière caresse les formes, les couleurs semblent respirer, et les toiles deviennent autant de passages vers des territoires sensibles et mystérieux la fois, seules matrices des pulsations fortes et profondes.
» L’existence sous toutes ses formes est mon unique maître » :
Il ne s’agit pas pour l’artiste de juxtaposer des couleurs ou des formes pour faire une toile. Au fil de son élan créatif, c’est la toile elle-même qui se crée et se renouvelle. Car, explique l’artiste, il ne s’impose pas à la matière, il l’accompagne depuis sa naissance jusqu’à son accrochage. C’est cette force créative, complice, organique, qui fait de lui un artiste à l’origine de son propre art. Dans chacune de ses créations, il dépose des parcelles de son vécu, des émotions à vif, brutes, palpitantes. Comme si le pinceau s’était fait messager d’un tumulte intérieur cherchant forme et langage, qui ne sont identifiables qu’à leur auteur, dont l’existence sous toutes ses formes est son unique maître.
» L’existence sous toutes ses formes est mon unique maître » :
Il ne s’agit pas pour l’artiste de juxtaposer des couleurs ou des formes pour faire une toile. Au fil de son élan créatif, c’est la toile elle-même qui se crée et se renouvelle. Car, explique l’artiste, il ne s’impose pas à la matière, il l’accompagne depuis sa naissance jusqu’à son accrochage. C’est cette force créative, complice, organique, qui fait de lui un artiste à l’origine de son propre art. Dans chacune de ses créations, il dépose des parcelles de son vécu, des émotions à vif, brutes, palpitantes. Comme si le pinceau s’était fait messager d’un tumulte intérieur cherchant forme et langage, qui ne sont identifiables qu’à leur auteur, dont l’existence sous toutes ses formes est son unique maître.
« Eclats d’âme », ce sont des récits où les émotions font échos de cette pulsion créative qui l‘accompagne comme un regard permanent sur notre existence, comme il l’explique. Car ce que l’artiste-philosophe explore, bien plus qu’un motif ou un thème, c’est l’égrégore, cette force invisible, cette vibration subtile à l’origine même de la complicité magique entre lui et sa création.
Derrière l’apparente énigme de ses toiles, entre danses des ombres et jeux de transparence, se tient une invitation à voir, à ressentir, à chercher, à travers les incantations de « noms » qu’il donne à ses œuvres, les mystères de cet univers : Voiles d’azur, Murmures de l’abysse, Solitude, l’Etreinte du néant, Mélancolie nocturne, Ode à la lumière changeante, Cartographie émotionnelle, Souffle intérieur, Germination, Voyage astral… Autant de fragments de vie et de rêve ouverts à l’interprétation de l’œil nu.
Le livre d’art » Immanence et Transcendance » à la lumière du jour :
Que ce soit en format moyen, grand voire géant, les œuvres mêlant techniques mixtes sur toile et dessins avec peinture dévoilent leur originalité : L’énigme bi-triangulaire en quête de sens, un diptyque dont la géométrie mouvante, formant trois losanges, révèle une nouvelle lecture à chaque fois que l’artiste fait pivoter les deux triangles, offrant à voir, à chaque angle réorienté, une œuvre renouvelée. « Ode à la lumière changeante » évoque quant à elle cette troublante photosensibilité, où les tons et les couleurs se métamorphosent au gré des lumières.
Au sommet de cette traversée, se dresse « L’Eden », un polyptyque monumental composé de six panneaux, se déployant sur quatre mètres et demi de large et deux mètres de haut, pour offrir une vision saisissante. Digne d’une oeuvre muséale, c’est un territoire intérieur où chaque fragment, tissé avec une précision extrême, prolonge l’autre dans un voyage limpide du regard, offrant un véritable moment d’émerveillement, de méditation, presque de recueillement.
En avançant à petits pas à l’écoute de cette symphonie de formes, de matières et de sens, on traverse une pensée en gestation. De dessins datant de 2018, comme « Danse cosmique dans les méandres de la pensée », jusqu’aux œuvres toutes récentes, c’est tout un univers en mouvement, nourri par une quête permanente d’intensité, autour de cet amour inconditionnel de l’art.
Moment d’exception enfin l’invitation à re/découvrir le livre d’art « Immanence et Transcendance », révélé dans une première lors de la 3ème édition des Journées d’Art Contemporain de Carthage (JACC) en 2023. Installé au cœur de la galerie, ce méga-livre d’art et de mémoire qui ressurgit à la lumière du jour, incarne dans son sillage, comme l’explique l’artiste et critique d’art Jamel Chaouki Mahdaoui « ce besoin vital de révéler ». Car au fond, « c’est là, le rôle de l’artiste : révéler, voire libérer ce qui existe… rendre l’invisible visible, un peu comme un fleuriste où les fleurs ne seraient jamais tout à fait ce qu’elles sont », sans cette offrande discrète mais vitale à la re/naissance de l’âme dans tout son éclat.
Avec TAP
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