Ligue 1: Résultats de la première journée et classement
© Mosaique FM
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Un penalty jugé « imaginaire » et l’absence de la VAR, lors de la Supercoupe de Tunisie, ont fait couler beaucoup d’encre à quelques jours du démarrage du Championnat national de football. De quoi susciter des craintes quant à la plus importante compétition de football, celle de la Ligue 1. Beaucoup émettent, cela dit, des espoirs avec le projet de loi sur les structures sportives et avec le projet de réforme relatif à l’aménagement de l’horaire scolaire qui pourraient renverser la vapeur en consolidant les finances des associations sportives, pour le premier projet, et en donnant la place qu’il mérite au sport scolaire, pour le second.
« Mil Marsa bedina Nekadhfou », littéralement « Nous avons déjà commencé à ramer à partir de La Marsa ». Le proverbe est largement connu en Tunisie, il signifie que « le ton est déjà donné ». Il pourrait, sans doute, être appliqué à ce qui s’est déroulé, sous nos yeux, dimanche 3 août 2025, lorsque l’arbitre de la Supercoupe, Houssem Boularès, a accordé un penalty « imaginaire » à l’Espérance Sportive de Tunis (EST) face au Stade Tunisien (ST). Un penalty qui a fait du moins polémique. Avec deux faits indéniables : le ST a qualifié, dans un communiqué, la prestation du corps arbitral, lors de la finale de la Supercoupe face à l’EST, de « catastrophique », et la Fédération Tunisienne de Football et Houssem Boularès (notre photo) a été convoqué devant la Commission de suivi de la FTF qui n’a pas manqué de le sanctionner.
Une séquence de notre football national qui survient à moins d’une semaine du démarrage effectif du Championnat de football 2025-2026. Et qui fait craindre que nos stades revivent les désagréments, pour ne pas dire plus, que l’on a observés ces dernières années avec des fautes d’arbitrage flagrantes. Des fautes contre lesquelles on pensait pouvoir lutter avec l’instauration de la technique de la VAR (Assistance Vidéo à l’Arbitrage), introduite assez tard l’année précédente, et qui n’a pas réussi à convaincre tout le monde : le dernier mot reste, toujours, à l’homme en noir.
En cas de pression des clubs ?
Une VAR qui n’a pas été utilisée au cours de la rencontre de la Supercoupe et pourrait n’être de mise que tardivement au cours du Championnat qui démarre aujourd’hui, 9 août 2025, avec au programme quatre rencontres. Car l’appel d’offres lancé pour choisir un opérateur de VAR n’a pas encore abouti : la réception des offres a été fixée au 15 août 2025. Que feront les dirigeants de la FTF entre temps en cas de pression des clubs ? Ou dans le cas de multiplication d’erreurs d’arbitrage ? On sait qu’il arrive que les appels d’offres puissent trainer en longueur.
Des fautes d’arbitrage et une absence de VAR qui peuvent encore nourrir les mécontentements. On se demande, à ce propos, si le Championnat aura le même visage que l’année précédente ? S’il sera, donc, âprement disputé ? On se souvient que nous sommes restés pratiquement dans la dernière journée pour connaître le nom du vainqueur ? Auquel cas, il pourrait tracer une trajectoire bien salutaire. Même si évidemment il y aura toujours des grands et des petits. Le fait cependant que trois clubs devraient quitter au bout du compte la Ligue 1 devrait aider à ce que le Championnat ait un visage plus radieux !
Apporter des réponses à la situation
Quoi qu’il en soit, cela ne sera pas là, assurent certains connaisseurs de notre football, le seul problème auquel feront face nos dirigeants. Outre l’état des infrastructures, il y a lieu de citer la précarité financière de certains clubs qui devrait tôt ou tard apparaître à la surface. Tout récemment, des clubs considérés parmi les grands étaient confrontés à des risques de rater leur participation aux prestigieuses compétitions de la Confédération Africaine de Football (CAF) pour n’avoir pas réglé des dettes et éviter des sanctions.
La loi fondamentale des structures sportives qui a fait l’objet, le 15 juin 2025, d’un Conseil ministériel, saura-t-elle, le jour où elle sera promulguée, apporter des réponses à la situation, notamment financière, de nos associations sportives ? On sait que le projet ambitionne d’« assurer la gouvernance de la gestion sportive afin de bien gérer les ressources humaines et financières des structures sportives » et de « financer et soutenir les structures sportives par de nouveaux modes de financement ».
Un véritable vivier du sport
Un nouveau mode de gouvernance qui permettrait aux associations sportives d’évoluer au rythme du monde. Car, et malgré les réussites observées, ici et là, par notre sport national, on sent que l’on est loin du compte. Notamment que nous sommes dépassés par des pays qui nous ont, comme on dit, laissés derrière eux. Le sport tunisien aura, à ce niveau, un test grandeur nature avec la participation du onze national à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football qui se tiendra au Maroc entre le 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026. Nous savons que dès le départ, les Tunisiens seront opposés aux mastodontes nigérians. Les échecs du passé dans cette compétition sont déjà dans nos têtes.
Un nouveau mode de gouvernance qui ne peut être apprécié que dans une approche globale. Il s’agit de s’interroger, entre autres, sur la place qu’occupe le sport dans la société. A commencer par l’école où il a perdu de son importance avec un manque d’infrastructures et une quasi-négligence de son intégration dans le temps scolaire.
Des espoirs sont-ils permis avec ce qu’on dit des réformes en route pour aménager l’horaire scolaire ? Le problème, sans doute, ici comme ailleurs, c’est que beaucoup connaissent aussi bien le diagnostic que ce qu’il y a lieu de faire, mais ne bougent pas assez. Qui ne se souvient pas du reste de l’âge d’or du sport scolaire et universitaire lorsque le Palais de la Foire, situé à l’Avenue Mohamed V, ou encore le Palais des sports d’El Menzah accueillaient ces finales interscolaires ou universitaires qui ressemblaient à des finales des compétitions sportives nationales ? Dommage ! Le sport scolaire et universitaire était considéré comme un véritable vivier du sport.
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