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“Printing Memory” : une plongée dans l’histoire du cinéma arménien au MACAM

16. Dezember 2025 um 23:24

Le Musée national d’art moderne et contemporain (MACAM), à la Cité de la Culture Chedly Klibi, abrite, dans le cadre de la 36ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), une exposition consacrée au cinéma arménien, intitulée “Printing Memory” (Mémoire imprimée).

Conçue par l’artiste visuel et créateur protéiforme Amen Okja, l’exposition a été inaugurée en présence de Mohamed Tarek Ben Chaabane, directeur de la 36ème édition des JCC et président du comité d’organisation, de la cinéaste arménienne Inna Mkhitaryan, ainsi que de plusieurs invités du festival.

L’exposition présente une riche collection et photos documentaires et d’affiches de films arméniens, couvrant une période allant des années 1930 à nos jours. En grande partie restaurées, ces affiches sont complétées par une projection vidéo consacrée à de célèbres cinéastes arméniens, proposant une idée assez exhaustive sur l’histoire et l’évolution du cinéma en Arménie, offrant aux visiteurs un voyage visuel et graphique à travers les différentes périodes de l’histoire du cinéma arménien, officiellement né en 1923 avec la création des studios d’Etat à Erevan.

Amo Bek-Nazarov, considéré comme le père du cinéma arménien, réalise le premier film de fiction, “Namous” (1925), puis le premier film parlant, “Pepo” (1935). Sur le plan thématique, les premières œuvres oscillent entre satire sociale, lutte contre le patriarcat et construction de l’identité soviétique arménienne. L’âge d’or poétique, situé entre les années 1960 et 1990, est marqué par des figures de proue qui ont placé l’Arménie sur la carte mondiale du cinéma d’auteur, à l’image de Sergueï Paradjanov, dont le chef-d’œuvre “Sayat Nova” (1969), également connu sous le titre “La Couleur de la grenade”, invente une topologie visuelle unique faite d’images statiques et symboliques, rompant avec le réalisme socialiste au profit d’une poésie pure.

Artavazd Pelechian, maître du “montage à distance “, a quant à lui révolutionné le cinéma documentaire par une approche symphonique du réel, influençant de nombreux cinéastes contemporains. L’histoire du cinéma arménien demeure étroitement liée à celle de l’Arménie, indissociable du génocide de 1915 et de l’exil, thèmes récurrents qui traversent sa production cinématographique. Des réalisateurs comme Atom Egoyan, basé au Canada, explorent l’identité arménienne à travers le prisme de la perte et du déracinement.

Aujourd’hui, le cinéma arménien tente de se réinventer face aux défis économiques et aux nouveaux formats, avec une tendance vers des récits plus personnels et universels, abordant les droits humains, la résilience et les frontières géopolitiques. Le Festival international Golden Apricot, à Erevan, demeure le carrefour majeur des cinéastes de la région et de la diaspora. Sur le plan institutionnel, le National Cinema Center of Armenia centralise désormais les efforts de restauration du patrimoine et de soutien aux nouvelles productions.

“Focus Arménie” sera ponctué d’une sélection de films arméniens ainsi que d’une master class animée par la réalisatrice arménienne Tamara Stepanyan, consacrée au cinéma arménien et aux questions d’identité. Elle se tiendra le mercredi 17 décembre 2025 au Musée national d’art moderne et contemporain (Macam).

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