« Tunis tout court » les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis : Le grand retour
Créé en 2005, le festival est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.
Le retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans.
La Presse — L’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), représentant tunisien de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique (Fipresci), en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) la Maison de la Culture Ibn-Rachiq, fête le 20e anniversaire du festival «Tunis Tout Court» (Festival national du court-métrage) les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.
A cette occasion, l’Atpcc lance un appel à candidatures. Les inscriptions doivent être effectuées via le formulaire en ligne (https://forms.gle/Rh1pA8HxtxnNH6Py8) avant le 25 août 2025 à minuit.
Cette 13e édition marque le grand retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans. Créé en 2005, «Tunis Tout Court» est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.
A l’époque, le court-métrage occupait une place croissante dans la production tunisienne, tant sur le plan quantitatif qu’artistique. L’accès facilité aux outils de tournage et de montage avait encouragé nombre de cinéastes — pas uniquement des jeunes — à se lancer sans attendre des subventions ministérielles incertaines. Mais la réalité de la distribution et de l’exploitation en Tunisie limitait fortement la visibilité de ces œuvres, souvent ignorées par les chaînes de télévision et absentes des circuits classiques.
Dans ce contexte, «Tunis Tout Court» a vu le jour pour offrir un espace critique et un regard professionnel sur ces créations, contribuant à leur reconnaissance et à celle de leurs auteurs. Depuis sa première édition, la manifestation a accompagné la maturation de la production tunisienne de courts-métrages, comme en témoignent la diversité des films présentés et la notoriété acquise au fil des ans.
Malheureusement, d’autres rendez-vous dédiés à ce format ont disparu, tels que «Les Journées Internationales du Court-Métrage de Tunis (créées en 1996 par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs – Ftca), qui partageaient la même vocation mais avec une ouverture internationale, ou encore «Ksayer w yhayer» (2015-2019) qui était dans une dynamique de diffusion régulière du court-métrage en Tunisie.
Heureusement, quelques initiatives régionales résistent, comme le Festival du court-métrage du Kef, organisé par l’Association des Arts pour le Cinéma et le Théâtre du Kef, aujourd’hui à sa 7e édition. Ces expériences ont prouvé qu’il est possible de créer des rendez-vous cinématographiques dédiés à ce format, tout en mettant en lumière la fragilité du réseau de diffusion.
Afin que le court-métrage tunisien s’ancre durablement dans les écrans locaux, il reste à bâtir un circuit de diffusion structuré et rentable, associant salles de cinéma, télévision nationale et plateformes numériques.
Pour le moment, réjouissons-nous du retour du festival «Tunis tout court» prévu les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.