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Heute — 13. August 2025Haupt-Feeds

« Tunis tout court » les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis : Le grand retour

13. August 2025 um 18:40

Créé en 2005, le festival est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.

Le retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans.

La Presse — L’Association tunisienne pour la promotion de la critique cinématographique (Atpcc), représentant tunisien de la Fédération Internationale de la Presse Cinématographique (Fipresci), en partenariat avec le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) la Maison de la Culture Ibn-Rachiq, fête le 20e anniversaire du festival «Tunis Tout Court» (Festival national du court-métrage) les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.

A cette occasion, l’Atpcc lance un appel à candidatures. Les inscriptions doivent être effectuées via le formulaire en ligne (https://forms.gle/Rh1pA8HxtxnNH6Py8) avant le 25 août 2025 à minuit.

Cette 13e édition marque le grand retour d’une manifestation consacrée au court-métrage tunisien professionnel, absente de la scène culturelle depuis six ans. Créé en 2005, «Tunis Tout Court» est né de la volonté de rendre ce format plus visible et accessible, conscient de son rôle central dans l’innovation cinématographique et dans l’émergence de nouveaux talents.

A l’époque, le court-métrage occupait une place croissante dans la production tunisienne, tant sur le plan quantitatif qu’artistique. L’accès facilité aux outils de tournage et de montage avait encouragé nombre de cinéastes — pas uniquement des jeunes — à se lancer sans attendre des subventions ministérielles incertaines. Mais la réalité de la distribution et de l’exploitation en Tunisie limitait fortement la visibilité de ces œuvres, souvent ignorées par les chaînes de télévision et absentes des circuits classiques.

Dans ce contexte, «Tunis Tout Court» a vu le jour pour offrir un espace critique et un regard professionnel sur ces créations, contribuant à leur reconnaissance et à celle de leurs auteurs. Depuis sa première édition, la manifestation a accompagné la maturation de la production tunisienne de courts-métrages, comme en témoignent la diversité des films présentés et la notoriété acquise au fil des ans.

Malheureusement, d’autres rendez-vous dédiés à ce format ont disparu, tels que «Les Journées Internationales du Court-Métrage de Tunis (créées en 1996 par la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs – Ftca), qui partageaient la même vocation mais avec une ouverture internationale, ou encore «Ksayer w yhayer» (2015-2019) qui était dans une dynamique de diffusion régulière du court-métrage en Tunisie.

Heureusement, quelques initiatives régionales résistent, comme le Festival du court-métrage du Kef, organisé par l’Association des Arts pour le Cinéma et le Théâtre du Kef, aujourd’hui à sa 7e édition.  Ces expériences ont prouvé qu’il est possible de créer des rendez-vous cinématographiques dédiés à ce format, tout en mettant en lumière la fragilité du réseau de diffusion.

Afin que le court-métrage tunisien s’ancre durablement dans les écrans locaux, il reste à bâtir un circuit de diffusion structuré et rentable, associant salles de cinéma, télévision nationale et plateformes numériques.

Pour le moment, réjouissons-nous du retour du festival «Tunis tout court» prévu les 3, 4 et 5 octobre à la Maison de la culture Ibn-Rachiq à Tunis.

Gestern — 12. August 2025Haupt-Feeds

Cairokee le 2 septembre sur la scène du théâtre antique de Carthage : Ils sont attendus

12. August 2025 um 18:40

Le groupe a commencé à connaître un large succès en 2011, en signant la chanson qui deviendra la bande originale de la révolution du 25 janvier 2011, « Sout Al Horeya » (« La voix de la liberté »), en collaboration avec l’acteur et chanteur Hany Adel, à l’époque membre du groupe Wust El Balad. Le clip de la chanson a été filmé sur la place Tahrir au lendemain du départ de Hosni Moubarak.

La Presse — Voilà de quoi faire le bonheur de leurs fans en Tunisie, et ils sont nombreux! Le groupe égyptien Cairokee devrait se produire sur la scène du théâtre de Carthage en Tunisie, le 2 septembre prochain.

Cette étape tunisienne marque la dernière escale d’une tournée arabe entamée le 31 juillet en Arabie saoudite (deux dates), et qui a également fait halte au Liban, en Egypte et en Libye. Fort de sa popularité dans le monde arabe, nourrie par un style singulier mêlant rock alternatif et paroles engagées, Cairokee signe ici sa deuxième rencontre avec le public tunisien, après une participation mémorable, l’an dernier, au Festival international de Dougga.

Depuis ses débuts en 2003, ce quintet formé d’Amir Eid (chant et guitare), Cherif Hawary (guitare et voix), Tamer Hachem (batterie), Adam Alfy (basse) et Cherif Mostafa (orgue) séduit par des paroles authentiques et des mélodies poignantes. Il a 8 albums à son actif: Matloob Zaeem (2011),  Wana Maa Nafsy Aad (2012), El Sekka Shemal (2014), Nas wa Nas (2015), No’ta Beeda  (2017), Abna al bata essouda (2019), Roma ( 2022 )et Telk Qadeya (2023)

Le groupe a commencé à connaître un large succès en 2011, en signant la chanson qui deviendra la bande originale de la révolution du 25 janvier 2011, « Sout Al Horeya » (« La voix de la liberté »), en collaboration avec l’acteur et chanteur Hany Adel, à l’époque membre du groupe Wust El Balad. Le clip de la chanson a été filmé sur la place Tahrir au lendemain du départ de Hosni Moubarak. 

Depuis, Cairokee a connu de nombreux succès sans cependant échapper à la censure, notamment pour son album « No’ta Beeda » (« Point blanc ») en 2017 qui n’a pas été commercialisé en Egypte, le groupe ayant refusé toute compromission avec le régime du président Abdel Fattah Al-Sissi. 

Le 30 novembre 2023, près de deux mois après le début du génocide à Gaza, Cairokee dévoile la chanson « Telk Qadeya» («Ceci est une cause »), un titre qui fustige l’indignation sélective d’un discours occidental se revendiquant à l’avant-garde des luttes progressistes, mais restant indifférent face au massacre en cours. Ce morceau exprime un ressentiment profondément ancré et largement partagé à travers le monde arabe.

Portée par les paroles de Mostafa Ibrahim, surnommé le «poète mélancolique de la révolution égyptienne », la chanson a franchi, dès sa sortie, le cap du million de vues sur la seule chaîne YouTube du groupe. Fin décembre, la chaîne libanaise Al-Mayadeen l’a reprise, l’illustrant d’images de bombardements à Gaza. C’est, entre autres, ce retentissement qui a attiré à Dougga un large public, venu proclamer son soutien aux Gazaouis et entonner en chœur ce qui est devenu l’hymne des premiers jours du génocide toujours en cours!

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Festival des arts amateurs à Raoued « Twiza Fest » du 16 au 20 août : Une initiative inspirante

11. August 2025 um 19:10

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

La Presse — Le Festival des arts amateurs à Raoued ( Twiza Fest ) revient du 16 au 20 août 2025 pour une 5e édition baptisée Fares Khaled, en hommage au jeune étudiant de 21 ans, décédé le 7 avril dernier suite à une chute mortelle survenue alors qu’il tentait de hisser le drapeau de la Palestine. La réalisatrice et directrice photo, Fatma Cherif, en sera la présidente d’honneur.

Créé par l’association El Mouvma Organization, formée par des jeunes originaires de Raoued, «Twiza Fest» se déploie sous le slogan fondateur : « Les marginaux aussi ont droit à la culture ». Le terme Twiza, issu de la langue amazighe, évoque la solidarité et la coopération au service du bien commun.

Ses fondateurs croient en la nécessité de conquérir les droits par les arts et l’importance d’amener la création au plus près du citoyen, où qu’il soit. Animés par l’enthousiasme et le désir de créer, ils travaillent et rêvent sous la devise: « Approche-toi de ceux qui ouvrent en toi des fenêtres de lumière et qui te disent que tu peux illuminer le monde. » .

 

Dans et autour de la plage de Raoued, le festival propose chaque année une programmation éclectique : concerts, théâtre, cinéma, arts visuels et formes artistiques diverses. Des journées thématiques ponctuées de projections, dont celles de la compétition officielle, viennent enrichir le programme.

Il est question aussi de différents ateliers, de rencontres et autres tables rondes animés par un nombre d’experts et de spécialistes sur différents thèmes liés aux droits humains, l’émigration et la question environnementale.

L’événement est une belle occasion pour les habitants des marges de rencontrer l’art et la culture. Porté par une vocation sociale et économique, il attire chaque année des candidatures venues de plusieurs régions du pays pour prendre part à la programmation et à sa compétition officielle. 

Ils aiment leur ville, unis par la passion des arts et la conviction de leur rôle dans le changement, tout en rêvant d’une répartition équitable des richesses sociales et des créations artistiques, les initiateurs de «Twiza Fest» ont cru à une manifestation à la mesure de leurs rêves et de leur foi en le pouvoir des arts à transformer l’être humain. Bon vent!

« Imagine ton âme écouter » de Karim Thlibi au festival de Carthage : Retenir l’essentiel

11. August 2025 um 19:00

Nul besoin de mots ou alors juste un peu, l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps.

Une multitude de ressentis-son et voix que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

La Presse — «Tkhayel rouhek tasmaa», Et si ton âme pouvait entendre…C’est ainsi que Karim Thlibi a invité, le 8 août, le public du festival de Carthage à entrer dans son psychodrame musical — premier du genre en Tunisie — inspiré du roman Ghadan yawm al kiyama (Demain… Jour de la Résurrection) de Mohsen Ben Nafissa.

Une œuvre vivante, organique, qui évolue à chaque représentation. Pour rappel, le psychodrame musical est une forme de thérapie artistique mêlant musique et jeu théâtral pour explorer et soigner des blessures psychologiques. C’est une tout autre version du spectacle que l’on a rencontrée, le 8 août, très différente de la première représentation qui porte le même nom que l’œuvre dont elle s’inspire, et de celle donnée l’année dernière au Festival de Hammamet, intitulée Tkhayel (Imagine).

Dans cette œuvre musicale singulière, que l’on peut considérer comme une forme de « thérapie », l’Orchestre symphonique tunisien a été pleinement associé, grâce à son expertise et à sa capacité à insuffler à la musique qu’il interprète l’atmosphère recherchée par Thlibi. La compréhension de l’orchestre et de ses membres de l’idée centrale du projet fait, en soi, partie intégrante de celui-ci. De même pour les Voix de l’Opéra et pour les différents artistes qui y participent.

Une belle assemblée a investi la scène du théâtre romain de Carthage avec, répartis sur les deux côtés, les musiciens de l’Orchestre sous la direction du chef d’orchestre Mohamed Bouslama, le violoniste Zied Zouari s’y détachant debout ; au milieu, les solistes entre musiciens et chanteurs : Nasreddine Chably, Saber Radouani, Dali Chebil, Najwa Amor, Nay Al Barghouti, Hssin Ben Miloud (gasba), Hedi Fahem (guitare), Sirine Harabi, Hamdi Al Jamoussi et le soprano Bahaeddine Ben Fadhel ; et tout en haut, de part et d’autre, les chœurs (dirigés par Haithem Gdiri).

La version proposée à Carthage était plus épurée, retenant et allant à l’essentiel : le langage vocal et musical. Exit la vidéo réalisée par Abdelhamid Bouchnak qui figurait dans les premières versions ; on pouvait voir, à la place, un montage de divers effets visuels qui servaient les différents tableaux psychodramatiques et ponctuaient les passages d’un « état » à l’autre. Exit aussi les mises en scène chorégraphiques et théâtrales.

Autant d’éléments qui rapprochaient le travail de Thlibi de l’œuvre d’art totale, que le compositeur et arrangeur a décidé de réduire à l’essentiel pour donner à écouter, à ressentir et à vivre des fragments de vie tragiques, entre autres ce qui se passe actuellement à Gaza. « Je ne pouvais et ne peux me détacher de ça.

Je ne peux pas normaliser avec le fait que des gens meurent de faim à Gaza. Il faut en parler ici et maintenant, car Gaza reflète l’histoire d’une accumulation de défaites qui pèsent lourd sur nos épaules », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse qui a suivi le spectacle.

«Imagine…», «Te souviens-tu…?», « Souris…», «Pardonne…», «Lève la tête et regarde en haut !»… C’est avec ces mots (que l’on a eu du mal à entendre à cause d’un problème de sonorisation) que l’acteur Mohamed Mrad, sollicité pour prendre part à ce spécial Carthage, a ouvert la représentation. Dominant la scène, en tant que narrateur, il a fait des apparitions entre les différents morceaux, sa voix grave et sa belle présence scénique annonçant, à travers quelques mots, l’avènement d’un nouvel état.

A ce même niveau de la scène se jouaient délicatement, par moments, des scènes d’acrobaties de « tissus aériens » soulignant cette sensation de suspension dans le temps distillée par l’œuvre de Thlibi. Les acrobates, s’enroulant autour d’un long tissu blanc, prenaient parfois la forme de cocons suspendus et figés dans les airs, métaphore de l’idée de l’attente développée dans cette œuvre. Le dénouement des cocons se fait attendre mais finit par se faire souple et majestueux…

Nul besoin de mots, ou alors juste l’essentiel : l’unique langue que prône l’œuvre est celle de l’affect et de la psyché. Son langage est tissé d’émotions, de sons qui s’enracinent dans un inconscient collectif, fait de douleurs et d’espérances communes surgissant des profondeurs des temps. Une multitude de ressentis — sons et voix — que l’on saisit ici et maintenant, permis par les magnifiques interprétations vocales des chanteurs en solo ou en dialogue et celles des chœurs.

Car il n’y a pas plus expressif et plus sincère qu’un son émis dans son instantanéité, surgissant de nos tripes, de nos mémoires corporelles et culturelles. C’est ce matériau que Karim Thlibi a investi, à l’origine et lieu de rencontre de toutes les musiques.

Deux heures d’une musique jaillissante de lieux lointains de l’âme, faite de différentes tonalités et vibrations, allant du patrimoine tunisien à l’opéra, du traditionnel au contemporain, et figurées à merveille par le jeu symbiotique de l’Orchestre symphonique tunisien, les solos des musiciens (exceptionnels Hsine Ben Miloud et Zied Zouari) et une riche palette de tessitures vocales (entre solistes et chœur) et instrumentales.

La musique, qui prenait tout l’espace, épousait les mouvements rythmiques et réguliers des vagues, tantôt monotones et violentes, tantôt vibrantes et apaisées, vaincues et triomphantes, souriantes et tristes, lucides et folles… pour raconter nos douleurs, nos défaites et nos espérances et rappeler ainsi la fragilité et l’instabilité de la condition humaine.

L’hommage à la Palestine, Karim Thlibi le voulait présent et prononcé à travers quatre pièces dont Bakitina, l’émouvante Cheddou baadhkom et Ezman, qu’il a changée pour parler des joues d’un enfant palestinien… De quoi mettre en avant la lutte continue du peuple palestinien et sa patience à supporter l’insupportable. Des images et des séquences vidéo arborant en grand le drapeau palestinien et illustrant le calvaire et les souffrances de ce brave peuple, causés par l’entité sioniste, ont été projetées. Vive la Palestine libre !

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