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Tunisie : Seuls les TRE sauvent le marché de l’or local

Von: S. M.
07. August 2025 um 22:08

Le marché de l’or en Tunisie traverse une crise sans précédent, frappé de plein fouet par la chute du pouvoir d’achat des Tunisiens et la flambée des prix. C’est l’alerte lancée ce jeudi 7 août 2025 par Hatem Ben Youssef, président de la Chambre nationale des bijoutiers, lors de son passage dans l’émission Expresso.

Selon lui, la demande se limite désormais quasi exclusivement aux Tunisiens résidant à l’étranger, devenus les seuls véritables moteurs du secteur. « Les achats locaux ont quasiment disparu », constate-t-il. Lors de son intervention, il décrit un marché atone où les bijoutiers font face à une désaffection historique.

La tendance est aggravée par la hausse brutale des cours internationaux : le gramme d’or a franchi la barre des 300 dinars en Tunisie. Un bijou de 15 grammes atteint ainsi 4 500 dinars, et une simple bague de fiançailles de 2 grammes avoisine les 900 dinars.

Pourtant, Ben Youssef relativise : « L’or reste moins cher qu’un mariage. Le vrai problème, c’est que les Tunisiens n’ont plus les moyens de dépenser, pas que les prix soient trop élevés. »

Le professionnel en profite pour plaider la réouverture urgente de Dar Et-Taâbi (bureau de garantie), fermé depuis des années. Il considère qu’il s’agit d’une mesure incontournable et essentielle permettant l’élimination du marché parallèle, protéger les consommateurs des arnaques, et redonner à l’État des revenus.

Moez Soussi : « Une baisse de l’inflation ne signifie pas une baisse des prix »

Von: S. M.
07. August 2025 um 22:01

Si les chiffres officiels affichent un ralentissement de l’inflation, les Tunisiens ne voient pas pour autant leurs dépenses quotidiennes diminuer. C’est le constat sans appel dressé par Moez Soussi, professeur d’économie à l’Université de Carthage, lors d’une interview diffusée jeudi 7 août 2025 sur Mosaïque FM.

 

« Une baisse de l’inflation ne signifie pas que les prix reculent, mais simplement qu’ils progressent moins vite », rappelle l’économiste. Il souligne que l’indice des prix à la consommation, souvent cité comme référence, ne constitue qu’une moyenne ne reflétant pas la réalité vécue par chaque foyer. Ainsi, les ménages consacrant l’essentiel de leur budget aux produits subventionnés, comme le pain ou la semoule.

Les données confirment cette fracture : si les produits de base n’ont connu qu’une hausse de 0,5 %, les autres catégories affichent des augmentations bien plus marquées. « Une gestion plus rationnelle des ressources naturelles est indispensable pour éviter une spirale inflationniste dans ce domaine », insiste-t-il.

 

Contrairement aux idées reçues, l’impact des produits manufacturés (+3,5 %) et des services (+4,7 %) reste secondaire dans la dynamique inflationniste actuelle. L’économiste attribue cette relative modération à la stabilité du dinar face aux devises étrangères, limitant ainsi l’effet du « coût importé ».

 

Le maintien du taux directeur à 7,5 % par la BCT, bien que justifié par la lutte contre l’inflation, n’est pas sans conséquences. « Même les ménages sans crédit en subissent les effets, puisque ces mesures freinent la consommation et l’investissement », explique Moez Soussi. Si cette politique permet de contenir la demande globale, elle risque aussi d’étouffer l’activité économique. Pour sortir de cette impasse, l’universitaire plaide pour des réformes structurelles : gains de productivité, modernisation du marché du travail et soutien à la production locale.

 

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