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Blocages administratifs : Qui tire les ficelles ?

29. Juni 2025 um 17:50

Il n’est pas facile de classer les agents de la fonction publique. L’évaluation de leur rendement ou de leur compétence n’obéit pas à des critères objectifs et pratiques. Elle relève, tout simplement, d’un jugement personnel de la hiérarchie ou de réglementations propres à la profession.

La Presse — Au premier abord, le Tunisien a une très mauvaise opinion des prestations administratives et des employés qui sont derrière. Mais force est de constater qu’il y a du bon et du moins bon (ou du mauvais et du moins mauvais selon qu’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide).

Mais, malheureusement, le bon est noyé dans un océan de médiocrité.

“Reviens demain”: marque déposée 

Ce qui fait que nous voyons les autorités prendre à bras-le-corps cette question de la réforme de l’administration. Et ce n’est pas une mince affaire. Tant s’en faut.

Malgré toutes les tentatives pour moderniser cette énorme machine, les réticences sont là et les vieux réflexes aussi.

Qui, parmi nous, ne connaît pas la célèbre manie de notre administration ?

Quel administré n’a pas entendu cette célèbre phrase “reviens demain” (arjaa ghodwa).

Cette formule magique (qui permet à nos ronds-de-cuir de procrastiner à l’infini et de se jouer des citoyens, sans crainte d’être réprimandés par n’importe quelle autorité) a encore de beaux jours devant elle. Et dire qu’on avait cru, l’espace d’un temps, que cette habitude allait disparaître. Il n’en fut rien. Elle est toujours là, bien ancrée dans les traditions des employés. Elle coule dans leurs veines.

Jadis, ces attitudes faisaient partie de notre quotidien et chacun composait avec comme il le pouvait.

Mais, maintenant, on est en droit de s’interroger. Doit-on se taire face à ce genre d’agents ? Doit-on laisser faire sans réagir ? Et, où sont les responsables ?

D’ailleurs, on ne comprend pas comment, dans un dispensaire de quartier, les soignants renvoient au lendemain un(e) patient(e) alors que dans le local il n’y a presque pas d’autres malades ? Ces derniers désertent ces lieux parce qu’ils n’y trouvent pas les soins attendus. Ni médicaments ni analyses médicales ni rien. Ils sont rabroués et ne trouvent même pas de responsable à qui se plaindre. Si tant est qu’il existe, encore, des responsables qui soient capables de se faire obéir par leurs subordonnés. C’est malheureux de le dire. Mais force est de se rendre à cette amère évidence.

Pourtant, les consignes, au plus haut niveau de l’État, sont on ne peut plus claires : le responsable qui n’assume pas sa mission n’a pas de place dans les institutions étatiques. Le Chef de l’État, lui-même, ne cesse de dénoncer ces agissements et d’accuser leurs auteurs de mettre des bâtons dans les roues et de bloquer tous les rouages du travail administratif. Ces agents sont les “tortionnaires du peuple” On n’ est pas loin du terme employé par le Chef de l’État en personne.

Démarches labyrinthiques

Des exemples de ces blocages abondent. C’est, aussi, le cas de telle ou telle administration qui vous renvoie plusieurs fois pour n’importe quel motif aussi futile soit-il : un document qui manque, une erreur insoupçonnée et on en passe.

Ainsi, le simple citoyen qui emprunte les voies légales doit faire des allers et retours pendant plusieurs jours pour accomplir une simple formalité qui n’exigerait, en fin de compte, qu’une demi journée ou, tout au plus, deux matinées.

Car, comment expliquer que la moindre démarche se transforme en un véritable calvaire pour l’administré ? Comment expliquer qu’on vous demande une autorisation de bâtir et une autre autorisation de la municipalité ainsi que divers autres papiers rien que parce que vous voulez faire installer un deuxième compteur Steg ou Sonede ? Que dire, aussi, du jeu de ping-pong auquel se livrent les services douaniers lorsque le Guichet unique renvoie vers les services La Fayette qui, de leur côté, assurent que telle ou telle prestation ne relève pas de leurs compétences et qu’il faut revenir au Guichet unique ? Quel tort l’administré a-t-il dans cet incompréhensible manège ?

Le tableau peut paraître sombre aux yeux de certains. Toutefois, c’est ce que vit la majorité de nos concitoyens malgré la bonne volonté politique de faciliter et de simplifier les démarches administratives.

Des récalcitrants et autres entêtés sont, toujours, là pour freiner tout effort visant à faciliter les formalités. Ces mêmes entêtés oublient qu’ils peuvent, eux-mêmes, être victimes des mêmes pratiques par d’autres “collègues” au cas où ils auraient à affronter le calvaire administratif.

Alors, comment identifier ces parias et séparer le bon grain de l’ivraie ?

Est-il possible de tenter une expérience visant à attribuer une note aux agents par l’administré ?

Certes, on ne peut que reconnaître qu’il y a des blocages à tous les niveaux et, que derrière, il y a des forces qui font tout pour freiner le moindre effort de modernisation.

Tout a l’air; bizarrement, fait pour ouvrir la voie à des pratiques illégales . Le citoyen épuisé par les démarches labyrinthiques et se désespérant des voies légales se trouve acculé à emprunter des circuits dévoyés. C’est, justement, ce que cherche cette catégorie d’employés qui empoisonne la vie des gens.

Pourquoi ne pas trouver un mécanisme capable d’évaluer un prestataire de services par le soi-disant bénéficiaire de ces services ?

On sait qu’il y a un véritable arsenal de circulaires pour motiver les personnels. Mais, il faut remarquer que les dispositions existantes sont devenues de simples formalités. Tout le monde obtient sa note administrative, sa prime de rendement, sa note pédagogique et d’autres primes sans coup férir. Ce système traite, quasiment, tout le monde de la même manière. Aussi n’y a-t-il aucune velléité d’initiative. À quoi bon si les décisions et les traitements sont les mêmes pour tous ?

Le jugement du public 

Alors, laissons le public juger à travers un dispositif à créer en mettant à contribution les nouvelles technologies.

À ce propos, nous proposons d’effectuer des sondages dont pourraient se charger l’Ins (Institut national de la statistique) ou tout autre organisme compétent. 

L’administré donnerait, alors, son avis sur le niveau des services.

On pourrait, aussi, attribuer des codes ou des matricules aux agents de façon à ce que le demandeur de service sache à qui il a affaire. D’un autre côté, l’administration aura la capacité d’identifier l’agent sur lequel le citoyen a attiré l’attention ou à qui il a attribué une note pour la qualité de l’accueil et des services.

Que, désormais, le travail se fasse dans la transparence et que l’on dévoile, une bonne fois pour toutes, ces saboteurs.

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Bac 2025 – session principale : Le verdict des chiffres 

25. Juni 2025 um 17:40

Les résultats du bac ont été annoncés samedi dernier. En avance de trois jours par rapport à la date officielle du mardi 24 juin.

La Presse — Et dans l’ambiance festive à l’occasion de la réussite des 53.721 nouveaux bacheliers, on a tendance, un petit peu, à oublier les 46.282 ajournés et les 44.213 candidats refusés. 

Cela fait, peut être, partie de la logique de la vie, dirions-nous. Malgré tout, cela ne nous empêchera pas de rappeler à ceux qui n’ont pas réussi que la vie continue et que l’espoir n’est jamais perdu. Quant aux ajournés, on ne peut que leur souhaiter bon courage pour la session de contrôle.

Sfax I et Sfax II au coude-à-coude 

Pour ce qui reste, il nous semble qu’il y a beaucoup de leçons à tirer des statistiques de la session principale du bac pour cette édition de juin 2025.

De prime abord, le taux de réussite général de 37.08 % (qui englobe les taux du public, du privé et des candidats à titre individuel) de cette année est en baisse de 5.12 points par rapport à celui de l’année précédente. Ce dernier était de 42.2 %.

Mais il n’est pas loin du taux de 2023 qui était de 36.38 %. Soit une très légère hausse de 0.7 point.

En détaillant un peu, on constate que c’est le secteur public qui s’en sort le mieux, comme d’habitude, avec un taux de réussite de 41.63 % et 51.408 admis contre 13.05 % et 2209 admis pour le privé et 2.34 % et 104 admis pour les candidats libres.

Si on regarde les sections on note, bien évidemment, la domination des matheux. C’est eux, bien sûr, qui caracolent en tête avec un taux de réussite de 74.93 %. Ils sont suivis des candidats de la section Sport avec 73.33 %. En troisième place, nous trouvons les candidats de la section Sciences informatiques avec un taux de 48.47 %. 

La section Sciences expérimentales les suit de près avec 45.83 %. Quant aux éco-gestionnaires, ils ne réalisent que 28.95 %. Les “lettres” ferment la marche avec 23.02 %. 

En ce qui concerne le classement des Cre (Commissariats régionaux de l’éducation) ce sont Sfax I et Sfax II qui sont au coude-à-coude. Sfax I enregistre un taux de 55.75 %, tandis que Sfax II enregistre un taux de 54.89 %. 

La troisième place est occupée par le gouvernorat de Médenine avec son taux de 50.75 %.

Les gouvernorats de Gafsa et Kasserine clôturent la marche respectivement en 25e position avec 28.02 % et en 26e position avec 24.53 %.

En lien avec les littéraires, il y a l’air d’une petite revanche de leur part. En effet, dans ce classement des cre, Nabeul se place en tête grâce à ses candidats de la section “Lettres”. Pour la section “Sciences expérimentales” la première place revient à Sfax II. 

Il en est de même pour les sections Mathématiques, Sciences techniques et Sciences informatiques. En section “Economie et Gestion”, Sfax II cède sa place à Sfax I. Le gouvernorat de Sidi Bouzid vient en premier dans la section “Sport”.

Les filles en tête 

Sur un autre plan, les statistiques, publiées par le ministère de l’Education, révèlent une prépondérance des filles. En effet, elles sont au nombre de 33.890 vs 19.831 pour les garçons, soit 63.09 % contre 36.91 %.

C’est peut-être ce qui s’est répercuté dans les statistiques des fraudes et des mauvais comportements.

Les chiffres montrent que sur les 647 cas enregistrés au cours de la session principale, 349 sont détenus par les filles. En d’autres termes, les filles représentent 53.49 % contre 46.06 % pour les garçons.

Le plus grand nombre de cas a été enregistré chez les candidats issus du secteur public (433 cas), soit 66.92 % de l’ensemble.

Terminons, quand même, avec une note positive en liaison avec les mentions. On compte 4.455 mentions “très bien” (8.29 %), 7.051 mentions “bien” (13.13 %), 12.394 mentions “assez bien” (23.07 %). Les 29.821 admis restants ont obtenu la mention “passable”. Soit 55.51 %.

Le plus grand nombre de mentions “très bien” appartient aux matheux (1.681).

Et, on le devine bien, le nombre le plus faible est celui de la section “Lettres” avec 7 bacheliers seulement sur (tenez-vous bien !) 27.079 candidats admis.

Transport – renouvellement des parcs : On avance à grands pas

22. Juni 2025 um 18:20

Cent onze bus destinés à la Transu ont été aperçus quittant, en cette matinée de mercredi 18 juin, le port de La Goulette. Ils circulaient en file tout le long de la route express La Goulette-Tunis pour rejoindre les dépôts de la Transtu.

La Presse — Le Tunisien va retrouver les mêmes couleurs du parc du transporteur du Grand Tunis. Ce qui réconforte les usagers de la Transtu, c’est de revenir, d’abord, à la couleur jaune emblématique et, ensuite, de voir le logo de la société bien mis en évidence des deux côtés du bus.

Ces renforts seront suivis du deuxième lot  de 189 autres véhicules. Ce qui fera que notre société pourra compter plus de 700 bus lui permettant d’améliorer un tant soit peu ses services et desserrer l’étau autour de certaines destinations.

De plus, 85 autres bus seront réceptionnés bientôt. Il s’agit d’un deuxième lot du don de la Ratp (Régie autonome des transports parisiens).

On assure, du côté de la Transtu, que d’ici à la rentrée scolaire, le parc sera largement renforcé et répondra plus aisément à la forte demande.

Réserves et espoirs

Il y a, malgré ce sentiment de soulagement, un petit bémol. Comme on a pu le voir et entendu décrire par les responsables, ces nouveaux bus sont au top du point de vue équipement technique et confort. C’est, paradoxalement, ce qui fait leur talon d’Achille.

D’abord les sièges. Ces derniers ne manqueront pas d’apporter un vrai plus à la qualité des services. Mais ils posent un grand problème pour leur entretien et leur protection contre les actes de dégradation. Comme ils sont capitonnés (comme les sièges du métro de la marque Alstom et du train de la banlieue Sud), ils pourraient subir le même sort que ceux, justement, du métro. On peut le constater dans les métros 1, 4 ou 6. 

Le capitonnage a été, littéralement, déchirés par des mains coupables. Le pire c’est qu’il n’y a eu aucune tentative de réparation parce que la Société ne disposerait pas de tapissiers ou que la maintenance serait à son plus bas niveau.

En tout cas, l’intention de ceux qui ont opté pour cette nouvelle génération de bus est, apparemment, bonne dans le sens où elle tire le niveau et la qualité du transport vers le haut. Malheureusement, on craint les conséquences des déprédations à l’instar de ce qui est arrivé aux sièges tapissés du métro de la marque Alstom. Les usagers en savent quelque chose.

On aurait aimé, du moins dans une étape transitoire, opter pour des sièges en teck comme ceux des rames du TGM qui ont près d’un demi siècle d’âge et qui ont résisté aux assauts des saccageurs ou ceux installés dans les anciens métros de la marque allemande Siemens.

L’autre point sur lequel on voudrait émettre une petite réserve concerne les caméras, les girouettes électroniques (indiquant le numéro du bus et sa destination) et les rideaux pour fenêtres. Tout est acceptable et ne peut être que le bienvenu. Sauf que les risques sont grands. Le moment est-il opportun, se demande-t-on ? 

Certes, l’expérience des rideaux a déjà été tentée depuis plusieurs années. Elle a fait long feu. Le vandalisme en a eu raison. Pour les caméras, c’est une autre paire de manches. Les métros mis en service en novembre 2008 en étaient équipés, mais ces équipements n’ont eu presque aucun impact. D’ailleurs, ils sont inopérants.  

Quel rôle pourront-ils jouer maintenant ? À supposer qu’ils parviennent à filmer les auteurs de vandalisme, aura t-on la possibilité de les empêcher de nuire ou de les arrêter ? Scepticisme sur ce point.

Quant aux girouettes, espérons qu’elles ne subiront pas le même sort que la signalisation électronique dont sont équipés les métros et qui ne remplissent pas toujours leur fonction.

Une vraie dynamique

Mais, malgré toutes ces réserves, un grand espoir est, désormais, permis concernant l’amélioration des conditions de transport en commun. En effet, il faut l’avouer, on n’a jamais vu, lors des trente années passées, une telle mobilisation d’efforts et de moyens dans ce secteur. À l’exception de la mise en service de la première ligne du métro (ligne Tunis-Ben Arous) en 1986 précédée de celle du métro du Sahel et l’électrification de la ligne Sncft de la banlieue Sud, rien d’aussi significatif n’a été entrepris. Surtout après 2010. 

Aujourd’hui, on peut, au moins, se vanter des réalisations constatées en si peu de temps. Les commandes de bus et de rames de métro se multiplient, des centaines de ces véhicules ont déjà été livrés. La cargaison de 111 bus en provenance de Chine qui a été réceptionnée compte 51 bus standards et 60 articulés. 189 autres sont d’ores et déjà en route vers la Tunisie. Ils ont quitté le port de Xiamen le 14 juin. Leur arrivée est prévue au cours du début de la seconde quinzaine du mois de juillet (entre le 15 et le 19 juillet prochain.

Même chose pour les bus offerts par la Ratp. Un premier lot de 80 bus est arrivé depuis quelques semaines tandis qu’une deuxième cargaison de 85 bus coïncidera avec la rentrée scolaire prochaine.

En tout état de cause, le tout  doit être nécessairement accompagné de mesures préventives contre les saboteurs et tous ceux qui se livrent à des incivilités ou ont des comportements inappropriés. Car on ne peut pas jeter un tel trésor en pâture aux vandales de tout acabit. D’autant que le prix d’un de ces bus oscille entre 500.000 et 600.000 dinars.

En vérité, le Tunisien attache beaucoup d’intérêt à la politique en matière de transport en commun et y voit de réelles avancées vers une sortie de crise.

A l’horizon 2027, un autre projet pourrait être réalisé avec l’acquisition de 54 rames de métro estimée à 540 milliards de nos millimes. 

D’ici là, on nous promet une nette amélioration au niveau des prestations avec la rentrée scolaire prochaine. 

Le parc de bus sera largement renforcé ainsi que les métros dont la capacité sera entre 60 et 70 métros. De quoi garantir une fréquence entre 10 et 15 mn. Trop optimiste, dirions-nous !  Qu’à cela ne tienne !

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