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Gestern — 25. Juni 2025Haupt-Feeds

Doc House – Point Doc 2025 : Une opportunité pour le cinéma documentaire

25. Juni 2025 um 18:20

Le réalisateur tunisien, Marwan El Hechkel, a été récompensé de deux prix pour la finition de son film « This is my heaven » : Prix Doc House d’un montant de 3.000 euros et Prix El Jazira days documentaries, la cinéaste Salma Abou Bacha a obtenu le Prix de la représentation de Wallonie-Bruxelles (Begique) d’une valeur de 700 euros.

La Presse — Le documentaire tunisien s’impose aux côtés de la fiction comme un genre à part entière qui ne cesse de s’épanouir notamment depuis 2014, date à laquelle la production a connu un véritable bond en avant. Plusieurs jeunes réalisateurs, formés ou pas dans les écoles de cinéma, se sont attelés à réaliser de plus en plus de films en rapport avec le quotidien des gens s’appuyant sur des personnages singuliers ou encore des situations réelles.

Plusieurs formats ont vu le jour : du simple documentaire de témoignages au documentaire hybride en passant par le documentaire de création. Parmi les plus réussis : « Le Challat de Tunis » Bayard d’Or au Fiff de Namur, « Zeineb n’aime pas la neige » (Tanit d’Or des JCC 2016) ou encore « Les filles d’Olfa » (César du meilleur documentaire) de Kaouther Ben Henia  pour ne citer que ces exemples.

L’intérêt grandissant pour le documentaire a donné lieu à la création de structures et de festivals tels que DocuMed organisée annuellement par l’Association cinéma documentaire tunisien, le Festival international du documentaire et de la courte fiction de Médenine et Point Doc, une rencontre annuelle internationale dédiée au documentaire et au soutien des projets de films dont la 5e édition s’est  tenue du 19 au 21 juin courant à la Cité de la culture, et ce,  à l’initiative de Doc House, une organisation tunisienne, créée en 2018 par un collectif d’artistes et d’opérateurs culturels et dédiée à la promotion du documentaire.

Selon Soumaya Bouallagui, directrice exécutive de Doc House, le film documentaire peut contribuer à changer le regard et impacter la société. «Le nombre croissant de productions de documentaires a nécessité la mise en place d’une structure de soutien pour accompagner les films au niveau aussi bien du processus de production que de la diffusion», explique-t-elle. La 5e édition de Point Doc a mis l’accent sur la relation entre cinéma documentaire et écologie avec pour objectif la sensibilisation aux enjeux environnementaux à travers des débats, des projections et des rencontres qui visent à  stimuler une prise de conscience collective sur cette thématique actuelle.

Faisant le bilan de cette édition, la directrice exécutive de Doc House s’est dit satisfaite des résultats des différentes sections de Point Doc : Les panels qui  ont porté sur la production Sud-Sud, l’image à l’orée des changements géo-politiques dans le monde et son impact sur le cinéma documentaire intitulé : « Ondes de chocs géo-politiques : quel avenir pour le documentaire ? » et « Quelles sont les constructions et déconstructions de l’image à l’ère contemporaine ? ». Trois master-class et trois films : « L’homme qui plantait le Baobab » de Michel K. Zongo, « The âge of water » d’Isabel Alacantra Atalaya  et « Casablanca » d’Adriano Valerio ont été projetés à cette occasion.

Outre les panels, Erige Shiri, réalisatrice du documentaire « La voie normale » (2018) et des fictions « Sous les figues » (2021) et « Promis le ciel » (2025), a présenté au cours d’un master-class son expérience dans la réalisation du documentaire. Elle a évoqué les difficultés et les obstacles qui surviennent lors du financement, de la production et de la réalisation d’un documentaire.

De même, Ridha Tlili pour son documentaire « La couleur du phosphate » qu’il a lui-même produit sans aide de l’Etat. Quant à Lilia Sallemi, elle a mis l’accent sur le thème  « Filmer le monde : le regard en éveil » et Giulia Boccato  s’est intéressée au « Documentaire, impact et éco-production face aux changements climatiques ».

Par ailleurs, un jury, formé de quatre professionnels : Meftah Saïd, producteur-réalisateur libyen, Ramses Mahfoudh, producteur tunisien, Erige Shiri, productrice-réalisatrice tunisienne et Mehdi Baccar, représentant de la chaîne de télévision El Jazira documentaire, a dévoilé les résultats des huit projets proposés lors de cette session. 

Les films tunisiens retenus pour le pitch sont : « Brahim Ksontini, sculpteur de la mémoire » d’Ons Kamoun, « Sur ce tableau » de Younes Ben Hajria, « Je mourrai libre » de Mahrez Karoui et « This i my heaven » de Marwen El Hechkel. Les autres projets sont : « A Butterfly Hug » d’Ayatallah Yusuf (Egypte), « Safe Memories » de Salma Abou Bacha (Egypte), « My Father’s War » de Khalil Zairi (Maroc) et « Face à soi-même chantant » de Abdelhakim Mohamedi (Algérie).

Mais le choix du jury s’est porté sur les projets du réalisateur tunisien Marwan El Hechkel qui a été récompensé de deux Prix pour le développement de son film « This is my heaven » : Prix Doc House d’un montant de 3.000 euros et Prix El Jazira days documentaries, et Salma Abou Bacha (Egypte) qui a obtenu le Prix la représentation de Wallonie-Bruxelles (Begique) d’une valeur de 700 euros. 

Les lauréats ont donc bénéficié d’aides au développement de leur film, proposées par des chaînes de télévision à l’instar d’El Jazira ou de festivals tels que Sundance, Berlin et d’autres. Cette année, Ahmed Chawki, représentant du festival El Gouna en Egypte, a présenté au cours d’une rencontre à la Cité de la culture le Fonds d’aide au cinéma dont le budget dépasse les 240 mille dollars. Un projet peut bénéficier d’une subvention aux alentours de 15 mille dollars.

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Salon national des arts plastiques : Une première réussie

22. Juni 2025 um 18:50

Céramique, gravure, installation, peinture, photographie et sculpture sont représentées dans les 84 œuvres signées par 63 artistes des 24 gouvernorats. Une large représentation de ce qui se fait de mieux en matière d’art contemporain que la Maison des arts du Belvédère accueille du 13 juin jusqu’au 5 juillet. 

La Presse — Organisée par le ministère de la Culture, cette première édition du Salon national des arts plastiques est une vitrine réunissant les œuvres artistiques tous âges et tendances confondus. Selon le ministère de la Culture, ce Salon « s’inscrit dans une nouvelle dynamique qui consiste à accompagner, documenter et promouvoir l’art tunisien ». Les meilleures œuvres seront acquises par le ministère à travers une commission d’achat.

Alors qu’en est-il des œuvres exposées ? Tout d’abord, il y a lieu de souligner l’excellent travail du commissaire de l’exposition qui a su mettre en valeur les œuvres en leur offrant une parfaite visibilité. Au niveau des céramiques, deux travaux sont représentés : « Vols légers » d’Imène Besrour (Ben Arous), installation de trois pièces en grès noir et blanc chamoté et verre brut et «Palissade» de Marwa Ghdima (Zaghouan) en raku qui ne s’inspirent pas réellement du patrimoine culturel tunisien, mais ne manquent pas, cependant, d’attrait.

Au niveau de la gravure, six œuvres : «Féminité», gravure sur bois d’Aymen Nbili (Tozeur), « Entre ciel et terre », gravure de Douja Sbiaâ (Ben Arous), « Explosion » d’Amar Taïeb (Gafsa), « Chaos » de Karima Ben Saâd (Sousse), «Enracinement » de Lotfi Rajhi (Siliana) et « Innocence » de Lobna Abdelmouleh Baklouti (Sfax) sont l’expression d’un imaginaire personnel fantasmé. 

L’installation reste le parent pauvre des arts. Seulement deux œuvres sont exposées : « Silan », tissage laine et fer, de Rebh Shili (Gafsa) et « La lutte 2 », cube en béton avec des ampoules en résine d’Ines Zili (La Manouba), qui mettent en valeur le riche potentiel des matières et leur fusion entre elles.

La peinture domine l’exposition avec 58 tableaux de peintres issus soit des écoles de beaux-arts, soit de peintres autodidactes. Entre figuratif, semi-figuratif et abstrait, les œuvres, on ne peut les citer toutes, sont réalisées à partir de techniques mixtes. 

Si elles sont toutes techniquement accomplies, les plus captivantes d’un point de vue authenticité sont « Istambeli 25 » acrylique sur toile d’Islam Ouali (Bizerte), « Douroub el Hayet » et « Dhakerni », acrylique de Radhia Aroua (Médenine), « Chaos » impression et technique mixte de Najoua Abdelmaksoud (Sfax), « Frontière fragile » de Karama Ben Amor (Tunis), « Tabelwa Zakar », technique mixte de Firas Ben Aleya (Sousse), « And Happy Aid » de Rim Cherf (Ariana), « Personnage berbère de Ghanouch », technique mixte de Néjib Chamseddine (Gabès) qui se servent de la culture tunisienne pour la métamorphoser à travers des compositions à fortes teneurs émotionnelles.

« Waswas » crayon sur papier du plus jeune artiste du Salon Mabrouk Ben Mabrouk (Kébili), mérite tous les encouragements pour la précision avec laquelle il donne corps à la perception d’un personnage auquel il donne une existence surréaliste. La photographie prend de plus en plus de place dans les expositions. 7 clichés montrant la force de la composition et de la captation de la lumière sur des sujets issus de la réalité : « La danseuse » et « Symbiose » de Chokri Amaira (Sidi Bouzid), « Hope » de Dhouha Torey (Sfax), « Tamss » et « Ghoumour » de Souhir Ben Abdallah (Sfax), « Koussouf » de Mekki Tounekti (Tataouine) et « New Character » de Yasmine Elmekki (Sfax).

12 sculptures trônent dans la galerie représentant les différentes tendances de cet art qui attire visiblement les artistes hommes. « Honte » et « La profondeur du vide » réalisées à partir du marbre rouge de Foussana et marbre marron de Kesra de Mohamed Bouaziz (Ben Arous), « Métamorphose et « Daouama » en fer d’Ahmed Nasri (Sidi Bouzid), « Mosquée », « Folklore » et « Musicien », sculpture sur bois de palmier d’Abdelhamid Haden (Tozeur), « Je te tiens », sculpture sur marbre de Saber Kouiri (Tataouine), « Délivrance », soudure métal de Fathi Saïdane (Bizerte), « Queen of Ladybugs », poupée en gypse et acrylique d’Amir Chelly (Monastir), et « Inkissar » et « Siraâ » de Dhaou Chehidi (Tataouine) constituent un panorama représentatif des tendances actuelles en Tunisie où la matière qui caractérise chaque région est rehaussée par le travail de sculpteur dont la fibre artistique développée témoigne de leur capacité à donner à leurs œuvres un souffle créatif et une identité propre.

Un catalogue imposant, réunissant toutes les œuvres exposées, prolonge le plaisir du visiteur et constitue un document essentiel de cette première édition du Salon national des arts plastiques tunisiens. 

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