«Organiser la profession de conseiller fiscal, c’est éviter les erreurs et protéger le contribuable…»
«La loi actuelle date des années ’60. Elle est dépassée. Il est temps d’organiser notre métier avec une loi claire et adaptée à l’économie d’aujourd’hui», affirme le conseiller fiscal Aly Khribi, en réaction aux critiques formulées par l’Ordre des comptables de Tunisie contre le projet de loi relatif à l’encadrement de la profession de conseiller fiscal.
Khribi souligne donc que ce projet de loi constitue une étape essentielle pour renforcer la justice fiscale, clarifier les responsabilités de chaque profession, lutter contre les pratiques illégales et garantir un meilleur service au contribuable.
Contrairement aux critiques exprimées par l’Ordre des comptables, il ne perçoit pas ce texte comme une menace, mais comme une opportunité. «Dans un État moderne, chaque corps de métier doit être structuré et reconnu. Le conseiller fiscal ne remplace ni le comptable ni l’avocat. Il vient compléter un écosystème qui a besoin d’une coopération renforcée», affirme-t-il.
Il alerte par ailleurs sur les risques actuels liés à l’absence de cadre juridique spécifique. Selon lui, des personnes non qualifiées exercent la fiscalité de manière informelle, ce qui nuit à la fois aux contribuables et à l’État. «Encadrer cette profession, c’est aussi protéger les citoyens des abus», martèle-t-il.
Enfin, le conseiller fiscal appelle à dépasser ces tensions: «Nous avons tous un rôle à jouer, et il est temps d’unir les forces pour faire progresser le système fiscal tunisien dans l’intérêt de tous».
L’article «Organiser la profession de conseiller fiscal, c’est éviter les erreurs et protéger le contribuable…» est apparu en premier sur Managers.