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Gestern — 04. Juni 2025Haupt-Feeds

Une victoire rassurante : A chacun ce qu’il voulait

04. Juni 2025 um 19:00

Ce test contre le Burkina Faso a été si concluant.

La Presse — A l’annonce du programme des matches amicaux de juin, nous avons soutenu que c’était du sérieux.

Ces tests amicaux concoctés par la FTF étaient à suivre de près, avant les échéances capitales, à commencer par les éliminatoires du Mondial 2026 jusqu’à la Coupe arabe au Qatar et la CAN au Maroc.

Le Burkina Faso, le Maroc et la Zambie, ce sont des équipes qui comptent. On aurait pu choisir d’autres adversaires déjà en vacances, et nous aurions eu une pluie de buts, un public en folie et des commentaires des plus dithyrambiques.

Mais le staff de cette sélection serait resté sur sa faim.

En fin de compte, à quoi sert un match amical, un tournoi de préparation ?  Ni plus ni moins, le principal objectif est bien de  réussir les dernières retouches, après avoir donné à chaque joueur sa chance. C’est-à dire le temps de jeu qu’il lui faut pour s’exprimer et non pas une occasion d’enrichir son CV, en améliorant le nombre d’apparitions en équipe nationale.

Sortie positive

C’est ce qui a été fait. Au moment où l’on a senti un regain de moyens du Burkina Faso, qui s’est montré d’ailleurs toujours menaçant, Sami Trabelsi a opéré des changements, en injectant des tauliers, qui viennent de terminer leurs compétitions et qu’il fallait faire souffler, mais dont il connaissait le métier. Et le public d’être content. Il a eu deux buts, une victoire et une certaine idée des possibilités de son équipe.

Tout en sachant que d’autres éléments,  une fois libérés des engagements  incontournables de leurs clubs, viendront en renfort.

Ainsi donc, cette première sortie a été positive. Bien entendu, le Maroc qui a sonné le rappel de toutes ses vedettes n’est pas n’importe quel adversaire, mais à chaque jour suffit sa peine.

Hajj 2025 : Mouvement vers Mina et Arafat

04. Juni 2025 um 18:00

Les départs des pèlerins tunisiens vers l’Arabie saoudite ont commencé le 18 mai 2025 et se sont  poursuivis jusqu’au 1er juin. Les 86 vols programmés ont transporté cette année 10.982, tirés au sort parmi les  200.000 candidats. Leur retour en Tunisie est prévu à partir du 11 juin 2025.

La Presse — Le hajj de cette année 1446, a été soigneusement préparé, en prenant en considération les problèmes vécus l’an passé. C’est ainsi que l’on a enregistré 60 décès (sur un total de 1.300 à l’échelle mondiale).

Le Hajj est l’un des cinq piliers de l’islam. Ce  pèlerinage annuel à La Mecque abritera ainsi l’un des plus grands rassemblements religieux qui soient. Tout musulman qui en a les moyens, est tenu de l’accomplir au moins une fois dans sa vie.

Le ministère des Affaires religieuses a commencé par répercuter les recommandations des organisateurs saoudiens, qui ont prévenu de graves sanctions ceux qui tenteraient d’accomplir le hajj sans autorisation.

Il a insisté sur l’importance de respecter les recommandations sanitaires et de sécurité. «Chaque pèlerin doit faire preuve de vigilance et adopter une attitude responsable pour assurer non seulement sa sécurité, mais aussi celle des autres».

Le hajj de l’année dernière a été marqué par une chaleur extrême. Les autorités saoudiennes prévoient une chaleur aussi intense soit, plus de 50 degrés pour cette année.

Elles ont agi pour limiter les risques en multipliant des passages couverts (tarik el mouchet) de 50.000 m2, planté 10.000 arbres et mis en place 400 points d’eau fraîche, ainsi que des milliers de brumisateurs tout le long des points névralgiques.

Sans oublier les «allées spéciales» tracées à base de matériaux recyclés qui absorbent moins de chaleur.

L’utilisation de drones permet de surveiller toute cette «population» qui agit, se déplace, se nourrit, dort, prie, se serre sur un territoire tracé minutieusement, conformément aux rites immuables, qui datent depuis 1.446 ans.

Le plus à craindre, ce sont les bousculades qui ont fait des milliers de victimes (2.300 morts en 2015).

Les Saoudiens ont tout fait pour doubler sinon tripler, voire quadrupler les accès et séparé les chemins aller du retour, pour éviter les rencontres de front, qui ont occasionné ces incidents. Des moyens et une infrastructure gigantesques ont été déployés.

Un grand nombre de projets ont été réalisés dont des routes et de larges chemins d’accès, la construction d’hôtels, de gîtes et d’immeubles de luxe.

Les transports ont été considérablement améliorés en prévision du hajj et…  de la Coupe du monde de football, que le royaume visait depuis un bon bout de temps.

C’est ainsi qu’en 2018, une ligne de train à grande vitesse, reliant Médine à La Mecque, en moins de deux heures, a été mise en place, ce qui a considérablement allégé la circulation sur cet axe primordial, qui vivait de gros problèmes.

On estime que 1,5 million de fidèles, venant du monde entier, sont déjà sur place. Il faudrait ajouter, les pèlerins locaux qui accomplissent cette année  le Hajj. Le total avoisinera les deux millions.

Ces deux millions de personnes bougeront à partir d’aujourd’hui. Elles se déplaceront vers Mina, y passeront la nuit ou une partie de la nuit, et  rejoindront Arafat jeudi.

Le hajj est cette étape cruciale qu’est Arafat. «Sans Arafat, il n’y a pas de hajj». C’est la raison pour laquelle, bien des personnes qui ont essayé par le passé d’accomplir le pèlerinage sans avoir été prises en charge ont tout raté.

Ceux qui viennent dans le cadre des délégations officielles ont accès à des infrastructures adaptées, comme des tentes climatisées et tout un ensemble de services de transport et d’hébergement, garantissant leur sécurité et l’accomplissement des rites dans les meilleures conditions.

Hajj mabrouk à tous ceux qui, dans quarante-huit heures, auront exaucé l’un des plus chers vœux de tout musulman.

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Bac 2025 : Première ligne droite

03. Juni 2025 um 11:08

En circulant aussi bien sur les routes de grande circulation qu’au centre ville, on ressentait, en ce début de semaine, qu’il y avait une ambiance différente.

La Presse — Effectivement, à part ceux qui passaient leur «bac» aujourd’hui, tous les élèves étaient à la maison. Il y avait forcément moins de mouvements et… plus de concentration.

Le «bac», ce laisser passer pour changer de vie, de rythme, de nourrir tous les espoirs et rêves de ceux et celles qui aspirent à une carrière, à des découvertes, à une consécration.

Lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a souligné que les préparatifs des examens avaient débuté dès la rentrée scolaire. Il a salué le climat pédagogique apaisé, qui a permis de boucler les programmes dans l’ensemble des établissements secondaires. A vrai dire, c’est le principal pour les aspirants bacheliers et pour leurs parents, qui dépensaient des fortunes pour les cours de rattrapage, en raison des problèmes sans fin qui se posaient et faussaient toutes les prévisions.

Le ministre a rappelé aux élèves la discipline à laquelle ils devaient s’astreindre, en respectant strictement les règles auxquelles obéissent les examens, notamment  l’interdiction d’introduire ou d’utiliser des appareils électroniques, rappelant que toute fraude sera sévèrement sanctionnée.

Les épreuves de la session principale du baccalauréat 2025 ont donc démarré hier lundi 2 juin en Tunisie, avec la participation de 151.808 candidats à l’échelle nationale.

Les examens se dérouleront sur trois jours consécutifs, soit les 2, 3 et 4 juin. Contrairement aux années précédentes, cette session bénéficiera de quatre jours de repos exceptionnels, une mesure mise en place pour alléger la charge des candidats et améliorer les conditions d’examen.

Cette pause sera observée et coïncidera avec les vacances de l’Aïd El-adha, avant la reprise des épreuves les 9, 10 et 11 juin 2025

Les résultats seront annoncés le 24 juin

La session de contrôle est quant à elle prévue  du 30 juin au 3 juillet, avec une publication des résultats fixée au 13 juillet 2025.

Devant le lycée El Menzah VI, vers dix heures trente, nombre de candidats avaient déjà quitté l’établissement. Des petits groupes se  formaient spontanément. On se connaissait ou des candidats qui se sont connus par l’effet du hasard.

«Alors, ça a marché pour aujourd’hui?» 

«Plutôt bien, mais c’est curieux, en franchissant le pas de la classe de cet établissement, j’ai revécu un flash back de toutes mes années scolaires. Mon tablier rose, mes cheveux tressés, le sac que je traînais péniblement.  Il était sans doute plus lourd que moi». Elle était souriante visiblement à l’aise.

Le bac est l’événement de l’année pour des familles qui sont saisies par une inquiétude qui durera le temps des épreuves et, bien sûr, cédera la place à une angoisse tenace que rien ne vient calmer. Cette année, c’est l’Aïd qui vient se greffer sur cette épreuve suprême, que toute la famille subit.

Au diable le mouton. L’Aïd de cette année aura une saveur bien spéciale. Il est conditionné par la réussite ou l’échec des candidats.

Ces jumeaux ont passé leurs épreuves dans le même centre, mais pas dans la même salle.

Ils viennent de remettre leurs copies et  se hâtent  de poser la question d’usage. Est-ce que cela a marché ?

Ils semblent contents.

«L’épreuve de philo a été facile», nous annonce la fille.

«Oui mais, on dit que lorsque le premier jour est clément, la suite est difficile», intervient son frère.

Facile ou difficile, on n’a plus le choix. «C’est ce qu’on a  accumulé dans la tête  qui va prévaloir».

Celui qui s’est préparé sera récompensé. Pour les autres, ceux qui ont flâné en route, ils seront bien embêtés de se rattraper.

Leur père, qui pensait qu’ils discutaient avec un de leurs professeurs, intervient.

«Heureusement que cette année n’a pas été saucissonnée par les grèves et les arrêts intempestifs des cours. Ce calme a permis aux enfants de travailler dans une atmosphère plus sereine et d’avoir moins de stress».

On dit que l’on passe son bac pour en finir avec les études. 

Ce n’est pas toujours vrai. Pour ceux qui ont des ambitions, tout ne fait que commencer.

Sport féminin : Ce n’est pas la cinquième roue de la charrette !

02. Juni 2025 um 19:10

Performances, potentiel et intérêt, le sport féminin tunisien a besoin de plus de moyens et d’organisation. Il le mérite.

La Presse — Pour que les choses soient claires, le sport féminin, en dépit des efforts que l’on veut consentir pour non pas le relancer (avec ce qu’on lui accorde, on ne saurait parler de relance), n’arrive pas à joindre les deux bouts.

A tous les points de vue, ceux qui dirigent au sein des fédérations nationales sportives ou des clubs pensent-ils que des dames sont incapables  de diriger une ligue, une fédération ou un club?

La Ligue nationale féminine de handball a démissionné en bloc. On a convoqué ses membres pour les entendre. Ils ne sont pas venus. On les a remplacés. Très bien.  Mais il y a bien des responsables au sein du département de tutelle qui auraient dû les convoquer pour les entendre. Il y a toujours une raison pour provoquer une démission en bloc. Il faudrait la connaître pour corriger s’il y a lieu et avancer.

Il ne s’agit pas d’une question de misogynie. Loin de là, mais la raison ne saurait expliquer ce genre de choix et de comportement.

De toutes les façons, les équipes féminines souffrent de bien des insuffisances. On est plein d’enthousiasme le jour du lancement de ces sections, mais lorsque la réussite est au bout du chemin, quand il faudrait plus de moyens financiers pour suivre le cours des événements, cela commence à  grincer. Il y a des équipes qui l’ont compris.  D’autres pas et on rogne, faute  de moyens, sur les dépenses  souvent incontournables. Il n’y a plus que des miettes qui ne suffisent plus à suivre le rythme. Les résultats forcément s’en ressentent.

Le cas des féminines de l’AS El Haouaria

Les informations qui circulent à propos de l’équipe féminine de l’AS El Haouaria (volley ball) font état du mécontentement qui règne après l’échec essuyé en fin de parcours… à cause du manque de moyens. Cela pourrait s’expliquer. On appelle à créer une association sportive féminine de volley capable de mobiliser des moyens et d’aider les volleyeuses de cette région à monter en élite. Presque toutes nos équipes sont dans le même cas. Mais ceux et celles qui ont vu leurs efforts ultimes s’effondrer en raison de cette absence de ressources ressentent autrement cette détresse.

On pense donc relancer la section féminine, dans le cadre d’une association pour bénéficier de  plus d’aisance dans l’utilisation des ressources. L’Ariana en handball a, à une certaine époque, choisi cette option et elle avait réussi.

Sans entrer dans les contingences qui pourraient engager des polémiques inutiles, ce choix ne devrait pas être assimilé à une rébellion de la part des responsables  et des joueuses de cette équipe, bien au contraire. Il y a des limites à tout et malgré toute la bonne volonté déployée, on n’a pu s’en sortir  financièrement. C’est ce qui semble avoir déclenché cette réaction.

S’il y a des dirigeants et dirigeantes volontaires, (la région n’en manque pas), des ressources propres suffisantes, c’est un début de solution pour permettre  aux deux parties de travailler dans des conditions optimales. Dans le cas contraire, il ne faudrait pas précipiter la rupture. A notre sens, c’est tout le sport féminin qui demande une vision plus claire.

Nous avons toujours pensé que le sport féminin n’est nullement un appendice du sport national. C’est assurément un bastion qui a son mot à dire et la meilleure des preuves, ce sont les résultats que les sections dames ramènent. C’est un secteur où les marges de progression sont énormes. Nos filles, dans presque toutes les disciplines de sports individuels, enregistrent des performances louables, en dépit du peu de moyens dont elles disposent.

Ces moyens, il  faudrait les  leur fournir conformément  aux besoins, pour qu’elles continuent de rayonner là où elles passent.

Au fait du jour : Même les soupçons sont de trop

02. Juni 2025 um 19:00

La Presse — Les accusations de manipulations et de fraudes dans le domaine sportif débouchent toujours sur des situations inextricables qui mobilisent toutes les instances sportives. Même les instances internationales prêtent l’oreille à ces rumeurs, attendent les réactions des responsables directs et réagissent en fonction des conclusions.

Le football, qui a déjà bien des problèmes avec le secteur de l’arbitrage notamment, n’avait pas besoin de cette nouvelle tuile.

Un entraîneur, celui de Oued Ellil, accuse ouvertement des manipulations qui ont changé l’issue d’un résultat de  parties prenantes en ligue 2.

C’est grave, lorsqu’on agit de cette manière et que, nommément, on montre du doigt l’accusé.

Il faut, bien entendu, avoir des preuves pour étayer ces accusations et ne pas tomber sous l’effet de la loi.

Comment la Fédération Tunisienne de Football va-t-elle réagir ? 

A-t-elle déjà entamé son enquête ?

L’opinion publique, surtout celle directement intéressée par ces prétendues manipulations, est sans doute en éveil.

De toutes les manières, il faut absolument mettre les choses au point, pour éviter les réactions futures de fans extrémistes et des provocateurs qui n’attendent que cela pour enflammer l’atmosphère et causer de futurs incidents.

Indépendamment de cet aspect et comme signalé plus haut, les instances  internationales ne laissent pas passer de pareilles situations qui influent négativement sur le prestige d’un sport donné.

Déjà, avec les problèmes que l’on rencontre au niveau des paris en ligne qui enregistrent chaque semaine des scandales, il y a de quoi se mobiliser pour éviter de dénaturer et de fausser les enjeux de ces pronostics où des millions et des millions sont en jeu.

La FTF se doit de réagir, de donner raison ou de sanctionner sévèrement ce qui est de nature à salir la réputation d’un sport.

Dans ce genre d’affaires, même les soupçons sont de trop.

Hand – état des lieux : Bonnes nouvelles

31. Mai 2025 um 19:10

Des équipes nationales des jeunes à l’arbitrage, certains événements promettent une relance de cette discipline.

La Presse —Assurément, le handball traverse une période satisfaisante. Bien entendu, ce qui se fait au niveau de l’équipe nationale tient aux résultats acquis sur le terrain. Le récent engagement de notre sélection Juniors en championnat arabe a été, par exemple, une excellente initiative à l’issue de laquelle on a économisé de l’argent et acquis une bonne expérience, à la faveur d’une compétition d’une bonne intensité en prévision du Mondial de cette catégorie.

L’arbitrage, vent en poupe

Notre arbitrage se positionne sur le plan international.

L’arbitrage de nos paires féminines et masculines a enregistré la meilleure des reconnaissances de son niveau par la convocation d’arbitres pour des manifestations continentales et internationales.C’est bon signe. Et cela dénote des progrès qui se répercuteront forcément sur le handball en général. En effet, ce sport devient de plus en plus rapide, athlétique, où l’engagement physique frôle la violence. Le rôle des arbitres devient dès lors extrêmement important pour canaliser cet engagement rigoureux et permettre au jeu de se dérouler dans les meilleures conditions. 

Retour vers le nord

L’accession, sinon le retour vers le nord du pays, d’une  équipe opérant au sein de l’élite, est, également, une bonne nouvelle. Le Croissant Sportif Bizertin a, à un moment donné, occupé la scène. Le C.S.B, comme se plaisaient à le scander les fans de ce club,  était un Club Omnisports avec le volley-ball, le waterpolo, l’athlétisme et surtout le handball, qui faisaient sa renommée. Ce Club a été fondé par les membres de trois familles parentes: les Bouzaïene, les Maknine et les Lassoued le 16 février 1949. C’est le Club Athlétique Bizertin qui  a pris le relais. Après de longues années de travail, il semble que c’est un retour prometteur.

La propagation de cette discipline permettra   au handball de mieux respirer. La région de Bizerte a, toujours, enfanté de très bons joueurs techniques et athlétiques. Bon nombre de handballeurs  jouaient le waterpolo en été. Il fallait les trouver ces joueurs et les encadrer. Cela semble avoir été fait et ce retour pourrait encourager l’émergence au nord du pays (le retour de l’équipe de Menzel Bourguiba) de nouvelles équipes de valeur. C’est à la Fthb de pousser dans ce sens, en y organisant des tournois nationaux et internationaux, pour drainer les jeunes, filles et garçons, dont regorge la région, vers sa discipline sportive.

Accidents, causes et effets : Lorsque l’attention du conducteur est au point mort

31. Mai 2025 um 18:00

Les malheurs, dit on, on peut les supporter. Ils viennent de l’extérieur, ce sont des accidents. Mais souffrir de ses propres fautes, voilà qui est particulièrement amer !

La Presse —“La plupart des accidents d’auto ont une cause très simple : la voiture était en prise directe et l’attention du conducteur au point mort»

Ainsi donc, le dramatique bilan établi et qui couvre les cinq premiers mois de l’année est connu : 411 décès et 2.390 blessés.

Le fait que les décès ont baissé de 1,91% et que celui des blessés de 22,85 n’a rien de glorieux.

Comme il faudrait  trouver des raisons pour expliquer ces chiffres, on a estimé que le manque de prudence et de concentration constitue la principale cause de ces accidents mortels. Viennent ensuite la vitesse, le non-respect de la priorité, le changement brusque et non annoncé de la direction, la traversée de la route ou la chaussée sans prendre les précautions d’usage, etc

La capitale détient le triste record, suivie de Mahdia, Nabeul, etc.

Des raisons oui, mais l’homme et son comportement, s’ils semblent être les principales causes, il ne faudrait quand même pas se limiter à ce raisonnement. Il y a d’autres facteurs.

Des conducteurs distraits

Malheureusement, celui qui s’installe derrière un volant se prend pour le maître du monde. Surtout si ce conducteur  se trouve à bord d’une voiture puissante, haute, aux vitres teintées, qui domine tout ce qui l’entoure, conduite par des esprits chagrins, malades de complexes, aigris par ce qu’il vit au niveau familial ou professionnel. Alors, bonjour les dégâts.

Comment éviter les accidents de la route?

Les solutions, pour éviter un accident de la route, ne se limitent pas au respect du code de la route, à l’interdiction de l’usage du téléphone portable au volant, à l’utilisation de nouvelles technologies pour améliorer la sécurité, au fait d’adopter une conduite sereine et d’éviter de faire de la vitesse, convaincu que rien ne saurait arriver.

Il y a des facteurs, des éléments, des conditions, parfois difficiles à prévoir ou à supposer, qui interviennent et faussent bien des données.

Prenons l’exemple d’une avenue, pour ne pas la citer avenue de la liberté, une bretelle qui détient sans doute un record de fréquentation dépassant tout ce qu’on pourrait imaginer. Elle relie El Menzah 1 aux accès d’El Manazeh. Aux heures de pointe, c’est un véritable goulot d’étranglement qui bloque les usagers durant un bon bout de temps.

En dehors de ces heures de grande fréquentation, cette avenue, devenue pratiquement commerciale, avec les banques, une mosquée très fréquentée parce que la seule dans la zone, les cafés, les pâtisseries, les fruitiers, les épiceries, les vendeurs de fruits secs, etc, une piste d’essai pour les amateurs de vitesse. Ils y circulent à longueur de journée, à tombeau ouvert. Pour encourager ces  amateurs, on a posé des «stop» pour toutes les rues adjacentes. Et cela aboutit à une succession de bolides qui ne respectent rien.

Aucun moyen de dissuader ces conducteurs qui se croient seuls au monde et qui ne daignent céder à personne leur droit de priorité. Au point d’obliger ceux qui viennent des deux rives à tenter le passage au prix des dangers qui en découlent.

Le seul moyen  de limiter ces incidents et accidents est bien de poser des ralentisseurs, pour protéger les piétons, privés de trottoirs convertis en terrasses de cafés, ou de parkings pour la clientèle  des commerces installés.

L’état de la chaussée

Personne n’en parle. Indépendamment de l’état de ces chaussées, qui laisse à désirer et dont on calfeutre les trous de temps à autre, par des moyens rapides, ne répondant en rien aux besoins. De l’argent en l’air, alors qu’elles sont complètement à refaire. Pourtant, on remplace les pylônes des lampadaires (visiblement en bon état) et on oublie qu’ils vont éclairer une chaussée pleine de crevasses. On refait le revêtement des trottoirs alors qu’ils sont encore bien en place.

La pose des dos d’ânes se fait au petit bonheur la chance. Il y a ceux qui sont acceptables. D’autres soumettent les amortisseurs et les bras de direction à des chocs incroyables. Quant aux plaques les annonçant, elles sont juste à la même hauteur de ces ralentisseurs, alors qu’elles devraient les annoncer bien avant pour éviter les coups de frein brusques.

Même les autoroutes n’échappent pas à des zones à la limite de l’acceptable et qui auraient dû être refaites à temps et non attendre qu’elles deviennent impraticables.

Les conducteurs

Ne parlons pas de ceux qui ne mettent jamais leurs ceintures de sécurité ou font taire leurs signaux par  différents moyens. Les autorités compétentes ont d’ailleurs signalé cette anomalie, qui revêt une importance capitale, non pas seulement sur les grands parcours mais aussi en ville.

Les motos ? Elles servent pour toute une famille embarquée. Tous, sans casques et bien entendu sans assurance, car ces dépassements ne pourraient figurer dans aucun  contrat d’assurance.

On sanctionne le conducteur lorsqu’on le  prend en flagrant délit d’utilisation du portable. Que dire lorsqu’on voit un conducteur qui tient d’une main un portable et dans l’autre une cigarette, tout en conduisant.

A quoi s’attendre lorsqu’une conductrice qui a posé affectueusement son bébé ou….son chiot de race, qui coûte des centaines de dinars, entre les jambes, raconte sa vie, ignorant tout ce qui se passe autour d’elle ?.

Les kamikazes

Ce sont les conducteurs de taxis collectifs qui ont leur propre code de la route. Ils empruntent leurs virages où ils veulent, stationnent où bon leur semble, embarquent autant de clients qu’ils désirent.

D’ailleurs, ces camions qui transportent les ouvrières agricoles agissent de la même manière, avec la boue et l’état exécrable des pistes à emprunter en sus. On a bien essayé de les encadrer, mais il semble que l’on devrait faire plus.

Nous ne soulèverons pas les cas de conduite en état d’ivresse, ou avec des véhicules mal en point, mal entretenus et dont les conducteurs ignorent depuis belle lurette où se trouvent les centres de visite technique.

Les accidents, il y en aura toujours, de plus en plus, ou de manière fluctuante, parce que tout simplement l’homme en est la cause. Que ce soit par distraction, pour un désastreux entretien des routes et de la signalisation ou pour mauvais entretien du véhicule, les statistiques ne sont pas prêtes de se figer.

Mais ce qui est certain, c’est qu’une bonne partie de ces accidents pourrait ne plus avoir lieu, si on y réfléchissait davantage.

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