Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 24. Mai 2025Haupt-Feeds

Banque mondiale – Inflation en Afrique : Un dilemme économique et social majeur pour les banques centrales

24. Mai 2025 um 18:10

Malgré un recul de l’inflation en Afrique, les déséquilibres sociaux et économiques s’accentuent. La Banque mondiale appelle à une gouvernance plus équitable et une action concertée pour éviter l’instabilité.

La Presse — Le dernier rapport « Africa’s Pulse » de la Banque mondiale, publié en avril 2025, met en garde contre les risques croissants d’instabilité sur le continent africain si les politiques économiques ne deviennent pas plus équitables et concertées. Malgré une désinflation notable à l’échelle continentale, les déséquilibres sociaux restent profonds, alimentés par une gouvernance défaillante et une jeunesse sous-employée.

Un triple impératif

Le taux médian d’inflation en Afrique est passé de 9,8 % en 2022 à 4,2 % en janvier 2025, grâce à la baisse des prix alimentaires et à une meilleure stabilité monétaire. Toutefois, les écarts entre pays se creusent : certains, comme le Zimbabwe et le Soudan, restent en situation d’hyperinflation. L’inflation alimentaire, à 6,1 %, demeure plus élevée que l’inflation globale, affectant directement le pouvoir d’achat des ménages.

La Banque mondiale alerte sur le triple impératif auquel sont confrontés les gouvernements africains : contrôler l’inflation, élargir l’espace budgétaire et réduire les inégalités.  Ce triptyque s’impose alors que la confiance des citoyens dans les institutions économiques est fragilisée par un accès limité aux services publics, une fiscalité perçue comme injuste et une corruption persistante.

Les politiques monétaires sont particulièrement sous pression. Dans des pays comme le Ghana ou le Nigeria, où l’inflation reste supérieure à 20 %, les banques centrales sont contraintes de maintenir des taux élevés, freinant l’investissement et la consommation. Ailleurs, comme au Kenya ou au Mozambique, une certaine marge de manœuvre existe pour assouplir les politiques, à condition d’éviter les erreurs passées de surendettement. Mais les limites structurelles, notamment la faiblesse des systèmes financiers et l’accès restreint au crédit pour les PME, réduisent l’efficacité des leviers monétaires.

Des exigences…

Le rapport appelle à une refonte du contrat fiscal entre les Etats et les citoyens. Pour financer durablement les services publics dans un contexte de réduction de l’aide internationale, les pays doivent mobiliser davantage de ressources internes. Cela suppose une fiscalité plus équitable, des administrations modernisées et une transparence accrue dans l’utilisation des fonds publics. La numérisation de l’administration fiscale, l’élargissement de l’assiette via des impôts progressifs et la suppression des niches fiscales inefficaces sont autant de pistes évoquées. La transparence budgétaire, la lutte contre la corruption et la reddition de comptes sont identifiées comme les piliers d’un nouvel équilibre socio-économique. Le rapport souligne que des initiatives existent, notamment au Kenya, mais que leur portée reste limitée sans institutions judiciaires fortes et médias indépendants.

Enfin, la Banque mondiale plaide pour une réponse collective face aux défis transnationaux, qu’il s’agisse de flux financiers illicites, de la transition énergétique ou de la fiscalité. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est vue comme un levier stratégique pour stimuler l’innovation et la coopération. 

Ainsi, le rapport appelle à une gouvernance plus inclusive et transparente pour restaurer la confiance, clé de voûte d’un développement durable et équitable.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Des faits et des chiffres

23. Mai 2025 um 18:10

28,9 %

La chute de 28,9 % des recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne à 2.442,4 millions de dinars au cours des six premiers mois de la campagne 2024-2025, malgré une hausse de 40,1 % des volumes exportés, révèle une problématique préoccupante : la dévalorisation du produit sur les marchés internationaux.

Cette baisse de revenu, largement expliquée par un effondrement des prix moyens (-48,9 % en avril), met en lumière la forte dépendance du secteur à la vente en vrac, qui représente encore 88,1 % des volumes exportés. Seule une faible part des exportations (17,7 %) provient d’huile conditionnée, pourtant bien plus rémunératrice.

Le paradoxe est frappant : plus d’huile vendue, mais moins d’argent perçu. Cette situation met en évidence la nécessité stratégique de monter en gamme, en valorisant davantage l’huile tunisienne à travers le conditionnement, la labellisation (notamment biologique) et une meilleure présence sur les marchés haut de gamme. La faible part de l’huile conditionnée, même biologique (5 %), témoigne d’un manque de structuration dans la chaîne de valeur.

Face à cette dynamique défavorable, l’avenir du secteur passe par une transformation profonde de son modèle d’exportation, axée sur la qualité, la traçabilité et la marque « Tunisie ».

7.400

7.400 milliards de dollars, c’est la valeur attendue du marché mondial du e-commerce d’ici fin 2025, soit 24 % des ventes de détail mondiales. Ce chiffre spectaculaire illustre à quel point le commerce en ligne est devenu une force motrice de l’économie mondiale. En représentant près d’un quart des ventes de détail mondiales, le e-commerce dépasse aujourd’hui le simple canal de vente pour s’imposer comme un véritable écosystème économique, culturel et technologique.

Cette croissance fulgurante s’explique par une convergence de facteurs : l’essor de l’intelligence artificielle qui permet une personnalisation inédite, l’explosion du social commerce, ou encore l’adoption massive des smartphones dans les marchés émergents. Mais ce chiffre cache aussi une mutation des attentes consommateurs : rapidité, durabilité, fluidité et engagement. A l’échelle mondiale, ce sont les acteurs capables de s’adapter à ces nouvelles exigences qui façonneront l’avenir du commerce.

Il ne s’agit plus simplement de vendre en ligne, mais de réinventer l’expérience client dans un monde en transformation. Derrière ces 7.400 milliards se dessinent donc des opportunités colossales, mais aussi des défis stratégiques majeurs, notamment en matière de logistique, de respect de l’environnement et de souveraineté numérique.

687,1

687,1 millions de dinars est le montant des recettes générées par les exportations de dattes tunisiennes au cours des sept premiers mois de la campagne 2024-2025, marquant une baisse de 4,3 % par rapport à la campagne précédente.

Cette baisse, bien qu’elle puisse sembler modérée, révèle des tensions plus profondes dans un secteur stratégique pour l’économie agricole du pays. Avec 687,1 millions de dinars générés à fin avril 2025, les dattes demeurent une source de revenus importante, mais la baisse des quantités exportées (-6 %) signale un recul de la compétitivité sur certains marchés.

La variété «Deglet Ennour», fleuron de la production tunisienne, représente toujours 85,4 % des volumes exportés, mais son prix moyen de 7 DT le kilo ne suffit pas à compenser le recul des volumes. Autre indicateur préoccupant : la chute de 21,6 % des recettes issues des dattes biologiques, malgré une légère hausse des quantités exportées. Cela laisse penser à une pression sur les prix et à un positionnement insuffisamment valorisé à l’international, notamment face à une concurrence marocaine ou algérienne plus agressive.

Les principaux marchés — UE, Afrique et Asie — restent des débouchés essentiels, avec le Maroc en tête des importateurs. Toutefois, pour inverser cette tendance baissière, la filière devra miser sur la diversification des produits dérivés, l’optimisation logistique et une montée en gamme, notamment dans le segment bio.  

Vers une nouvelle régulation des CDD et de la sous-traitance : Tourner la page des petits contrats

19. Mai 2025 um 18:10

Au cœur des débats politiques à l’Assemblée des représentants du peuple, un projet de loi sur la régulation des contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance suscite un vif enjeu économique. Cette réforme vise à lutter contre la précarité tout en rééquilibrant les relations employeurs-employés, dans un contexte où la Tunisie cherche à renforcer sa stabilité sociale et à relancer sa croissance.

La Presse — Tout se jouera demain à l’Assemblée des représentants du peuple. Le Parlement tunisien s’apprête à examiner, lors de sa séance plénière du 20 mai 2025, un projet de loi clé qui pourrait profondément transformer le marché du travail. Ce texte vise à interdire le recours abusif aux contrats à durée déterminée (CDD) et à prohiber la sous-traitance de la main-d’œuvre, deux pratiques aujourd’hui largement répandues dans le tissu économique national.

Cette réforme s’inscrit dans un contexte où les défis liés à l’emploi restent importants, entre persistance du chômage, recours fréquent à des formes de travail flexibles et attentes croissantes en matière de justice sociale. Elle ambitionne de rééquilibrer les rapports entre employeurs et salariés, tout en améliorant la qualité de l’emploi et en assurant une meilleure protection des travailleurs. Entre exigences économiques et choix politiques, la Tunisie engage une bataille sérieuse pour redéfinir les contours à la fois de sa justice sociale et de sa compétitivité.

Un projet de loi qui cible la précarité

Le recours aux contrats à durée déterminée en Tunisie a connu une augmentation significative ces dernières années, notamment dans certains secteurs comme l’industrie, les services et la construction. Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (Ftdes), environ 11,4 % des travailleurs sont employés sous contrat à durée déterminée, tandis que 44 % travaillent sans contrat formel, ce qui reflète une précarisation croissante du marché de l’emploi. Souvent critiqué pour générer de la précarité et limiter les droits des salariés, le CDD est devenu, selon plusieurs syndicats, un outil de contournement du Code du travail. De même, la sous-traitance de la main-d’œuvre — qui permet à des entreprises d’externaliser une partie de leur personnel via des prestataires — est accusée d’affaiblir la protection sociale des travailleurs et de compliquer le contrôle des conditions de travail.

Le projet de loi vise à interdire ces pratiques, sauf dans des cas exceptionnels justifiés par la nature temporaire ou saisonnière du travail. La démarche vise à la fois à réduire la précarité et à assurer un meilleur respect des droits sociaux, tout en responsabilisant les employeurs sur leurs engagements directs envers leurs salariés.

Un enjeu économique et social

Cette réforme intervient à un moment où la Tunisie fait face à des défis économiques importants, notamment un taux de chômage qui dépasse encore les 15 % (soit 15,7 % au premier trimestre 2025), avec une jeunesse particulièrement touchée. Le marché de l’emploi tunisien est caractérisé par une forte segmentation et un important secteur informel. Pour les autorités, il s’agit donc d’encourager un marché du travail plus structuré et plus équitable, capable d’offrir des emplois durables et de qualité.

Les partisans du projet insistent sur le fait qu’un encadrement strict des contrats et de la sous-traitance est aussi un levier pour favoriser la formation professionnelle, la montée en compétences et l’investissement dans le capital humain. En limitant les pratiques jugées abusives, les entreprises seront incitées à développer des relations contractuelles plus stables et à miser sur la fidélisation de leurs salariés.

Des réactions contrastées

Cette réforme fait toutefois débat. Les organisations patronales mettent en garde contre un risque d’alourdissement des coûts pour les entreprises, notamment les petites et moyennes structures, qui recourent souvent à la flexibilité offerte par les CDD et la sous-traitance pour gérer leurs cycles d’activité. Elles craignent aussi que ces mesures ne freinent la création d’emplois dans un contexte économique déjà fragile.

De leur côté, les syndicats et les défenseurs des droits des travailleurs saluent une avancée nécessaire vers une meilleure protection sociale et un marché de travail plus juste. Ils appellent cependant à une mise en œuvre rigoureuse, accompagnée de mécanismes de contrôle efficaces pour éviter les contournements.

Le vote de ce projet de loi par l’ARP le 20 mai s’annonce comme un moment clé dans la réforme du droit du travail tunisien. Il s’inscrit dans un processus plus large visant à moderniser le cadre légal, à renforcer les institutions de dialogue social et à améliorer la compétitivité économique du pays.

Si ce texte est adopté, il ouvrira la voie à une révision des pratiques RH dans les entreprises tunisiennes, avec des effets potentiels sur la qualité de l’emploi, la sécurité juridique et la performance économique.

❌
❌