Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 21. Mai 2025Haupt-Feeds

Parapharmacie : Un consulting à prix compétitifs

21. Mai 2025 um 17:40

La médecine douce, homéopathique soit-elle ou phytothérapique, avance à pas sûrs.
Et c’est bien l’essor que connaissent les parapharmacies qui en témoigne.

La Presse — Depuis une décennie, les boutiques parapharmaceutiques poussent à un rythme soutenu. Leur évolution quantitative et qualitative en dit long sur le recours des Tunisiens aux produits cosmétiques et aux compléments alimentaires à base de plantes médicinales et conformes aux normes bio. 

Il faut dire que ce domaine d’activité a connu un véritable saut après la pandémie de Covid-19. C’est du moins ce qu’affirme Imen, une préparatrice para-pharmacienne de carrière. « La médecine douce a toujours été reconnue comme étant une alternative intéressante pour la santé et le bien-être. Cela dit, elle a connu une évolution considérable après la période du coronavirus. Les Tunisiens ont compris l’importance de certaines vitamines et de certains minéraux dans la lutte contre les virus et dans le renforcement du système immunitaire, comme la vitamine C, la vitamine D et le magnésium. Ce dernier s’avère être fort sollicité, depuis quelque temps, alors qu’il ne l’était que si peu », indique-t-elle. Imen a travaillé, en effet, pendant dix ans comme préparatrice dans une pharmacie, avant de changer de créneau et d’intégrer une parapharmacie. Elle constate pertinemment que la mentalité des clients a bien changé. «  Les Tunisiens sont plus cultivés qu’avant. Ils s’informent plus, font des recherches sur internet…D’autant plus que les pages facebook véhiculant certains produits bio donnent une idée sur les vertus de certaines plantes », ajoute-t-elle. 

Gare aux intrus !

Parmi les para pharmaciennes actives au Bardo, figure Asma (un pseudonyme). Formée en biotechnologies médicales, ayant une carrière de déléguée médicale de six ans, elle a choisi de s’investir dans un commerce pas comme les autres, car il allie vente de produits et consulting médicinal et cosmétique. « C’est un domaine qui doit bénéficier, d’ailleurs, de plus de contrôle de la part des autorités. Une parapharmacie doit être gérée par des personnes qualifiées. Pour ce qui me concerne, j’emploie des préparatrices pharmaciennes et non des vendeuses… Contrairement aux commerces conventionnels, la parapharmacie s’appuie sur le consulting adapté au cas par cas, servant le bien-être et le confort sanitaire», précise-t-elle d’emblée. 

Consulting médicinal et vente sur ordonnance

En effet, parallèlement aux services conventionnels des pharmacies, les parapharmacies, elles, sont spécialisées dans la vente des produits cosmétiques de qualité car respectueux de la peau, des compléments alimentaires agrées par le ministère de la Santé et des produits orthopédiques. Certaines boutiques proposent même des soins de la peau, notamment des soins du visage, des mains et des pieds. « Pour tout ce qui a attrait à la santé dermatologique, ce commerce obéit à des normes bien déterminées et fait l’objet de formations adaptées. En effet, les délégués médicaux nous renseignent régulièrement sur les nouveaux produits et leurs fiches techniques respectives. Cela dit, poursuit-elle, certains clients viennent recommander des produits, une ordonnance médical à l’appui et ce, que ce soit pour des produits cosmétiques ou pharmaceutiques ». 

Nettement moins chers

Il faut dire que le recours à la parapharmacie se justifie aussi par un rapport qualité-prix plus rationnel. « Certains produits cosmétiques ou parapharmaceutiques comme les écrans solaires, par exemple, se vendent moins chers à la parapharmacie qu’à la pharmacie. Cette dernière peut, en effet, augmenter la marge bénéficiaire de 50% voire de 70% dans certaines zones. Idem pour certaines parapharmacies. Néanmoins, la majorité des parapharmacies optent pour des marges bénéficiaires nettement moindres, ce qui joue au profit des clients », indique notre interlocutrice. 

Cosmétique douce et dermatologie

Néanmoins, et avouons que pour traiter certains problèmes dermatologiques ou pour renforcer son métabolisme par des compléments alimentaires à base de plantes médicinales, le rituel traditionnel de consulter un médecin spécialiste et de suivre un traitement purement médical n’est plus l’unique option. Les problèmes d’acné, la sécheresse de la peau, les peaux mixtes ou celles grasses, les taches brunes, les irritations -solaires soient-elles ou post-épilatoires-, les champignons des ongles, des pieds, certains problèmes capillaires et bien d’autres encore trouvent, souvent, leur résolution grâce au conseil d’un para-pharmacien.  

Les compléments  tendance

De même pour les compléments alimentaires dont les effets consistent à compenser certains déficits par des vitamines et des minéraux, lutter contre l’insomnie et l’irritabilité, aider à perdre – ou à gagner- des kilos de plus ainsi qu’avoir une meilleure mine. « Parmi les demandes les plus notables, je citerais les problèmes cutanés, les routines de soins protection et éclat et les soins anti-âge. S’agissant des compléments alimentaires, poursuit Asma, il faut savoir qu’ils sont à base de plantes et cent pour cent naturels. Les clients recommandent surtout ceux anti-stress, anti-insomnie, régulateurs digestifs, des vitamines notamment pour raviver la mémoire en cette période d’examens. Il existe aussi deux produits phares, assez demandés pour leurs multiples vertus depuis quelque temps : la moringa et l’ashwaghanda ».  

Compléments à effet métabolique : l’avis du médecin s’impose !

S’agissant des compléments alimentaires à effet métabolique bien déterminé, ils sont généralement prescrits par le médecin traitant. « Nous recevons souvent des ordonnances médicales portant sur des compléments alimentaires à même d’aider à réguler le taux du cholestérol, celui des triglycérides, le taux du diabète  etc. Or, si ces produits n’ont pas donné leurs fruits pendant une cure de trois mois, mieux vaut opter pour les traitements médicamenteux conventionnels et ce, sur prescription médicale. Ce qui est sûr, c’est que ces produits ne risquent aucunement  de nuire à la santé même s’ils ne semblent pas efficaces pour certains ». 

Quoi qu’il en soit, l’avis du médecin sur la prise d’un complément alimentaire est de mise. Elle l’est encore plus pour les mineurs. Pour Asma, seuls les écrans solaires, les crèmes hydratantes, les soins pour cheveux et autres spécial coup d’éclat conviennent aux adolescentes, sur autorisation parentale !

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Fuite des cerveaux : Les conditions d’intégration ont changé 

18. Mai 2025 um 18:00

La migration des compétences ou la fuite des cerveaux a toujours joué au détriment des pays d’origine. Un gâchis colossal que celui de voir les érudits et l’élite ne penser qu’à quitter le pays pour trouver, sous d’autres cieux, des carrières de rêve, des rémunérations parfaitement adaptées au niveau de vie et au niveau intellectuel et professionnel, mais aussi une évolution perpétuellement renouvelée des acquis et un développement individuel allant crescendo ; un gâchis pour le pays d’origine et un atout aussi bien pour l’émigré que pour le pays d’accueil.

La Presse —C’est que l’ambition est légitime et l’absorption des compétences pour renforcer davantage les plateformes sectorielles par des ressources humaines hautement qualifiées constituent les deux poids d’une balance en parfait équilibre. 

Cela dit, le parcours des compétences vers l’excellence présente souvent des obstacles d’ordre sociologique à effet psychologique. L’intégration dans les sociétés d’accueil n’est point une évidence et ce, du moins pour certains. «La principale contrainte à laquelle sont confrontées les compétences dans les pays d’accueil est celle de l’intégration. Cette dernière semble difficile dans certaines sociétés. En France, par exemple, les compétences émigrantes ne trouvent pas de grands obstacles d’intégration et ce, pour la majorité des communautés maghrébines. Ce n’est point le cas dans d’autres pays, d’autres sociétés. La difficulté d’intégration sociale influe, nécessairement, sur le confort psychologique des migrants», indique M. Khaled Tabbebi, sociologue, à La Presse. 

Il faut dire que l’intégration est intrinsèquement dépendante de certains facteurs qui lui sont soit propices, soit défavorables. 

D’abord, la notion de «compétence» semble relative d’une communauté à une autre, d’un contexte à un autre. «Jusqu’à nos jours, il n’existe pas de définition unique et unanime de la notion de compétence», fait remarquer le spécialiste. 

Vulnérabilité sociétale et psychologique

D’un autre côté, les conditions nécessaires à l’intégration des émigrés ont nettement changé. «Avant, notamment entre 1970 et 2000, les conditions d’intégration des migrants étaient décentes car fondées sur des principes favorables à l’intégration, dont le respect, la reconnaissance du mérite…D’autant plus que le facteur d’expulsion n’était pas récurrent. Mais depuis la libération du commerce, les conditions du séjour à l’étranger sont devenues hostiles à l’intégration ; des conditions indécentes sur tous les plans. Le migrant, poursuit le sociologue, qu’il appartienne à la catégorie sociale de haut niveau ou celle moyenne, se trouve en proie à une certaine vulnérabilité sociale».

Les conditions sociales que dictent les pays d’accueil et cette contrainte de devoir s’y adapter malgré tout impactent le psychique. En mal d’intégration dans une société dans laquelle il vit, il travaille et il doit y nouer des relations sociales, le migrant se sent vulnérable et lésé. 

Cette situation serait, probablement, moins oppressante pour ceux qui réussissent enfin à bénéficier du droit au regroupement familial. 

Pour ceux qui se décident, à un moment de leur vie de migrant, à rejoindre leurs pays natals,  des difficultés de réintégration ne sont pas à écarter …

❌
❌