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Vie associative : Les Amis de Carthage à l’assaut du tri sélectif des déchets

16. Mai 2025 um 17:30

La Presse — La commune de Carthage au prestige international s’est acquis aussi, ces dernières années, la réputation fort peu enviable d’être l’une des communes du pays les moins bien entretenues, pour recourir à un euphémisme qui reflète la pudeur de ses administrés qui souffrent profondément mais en silence du laisser-aller qui règne en maître dans tous les domaines de la vie communale. 

Heureusement que, dans bien des cas, la dynamique associative vient atténuer l’impact parfois désastreux des carences administratives par des initiatives qui peuvent mobiliser les bonnes volontés pour engager des actions d’intérêt public depuis longtemps négligées. Et c’est ainsi qu’après avoir inauguré l’année en cours par un succès judiciaire décisif dans sa lutte contre l’usurpation de biens de l’Etat et de défense du patrimoine historique et archéologique dans le périmètre communal, l’association Les Amis de Carthage, «soucieuse de défendre l’environnement, le cadre et la qualité de vie, le patrimoine architectural public et privé dans le périmètre du site archéologique de Carthage», envisage de lancer une action dans ce sens. A cette fin, elle «se propose de faire une première action pour initier un tri sélectif des déchets, et ce avec la collaboration de ses adhérents, de toutes les personnes intéressées et des différentes autorités intervenant sur le site».

Dans un courrier adressé hier aux adhérents, la commission «Propreté et environnement» de l’association invite ces derniers «à assister à une réunion d’échange de propositions concrètes sur ce sujet, autour d’un petit-déjeuner, dimanche 18 mai de 10 heures à 12 heures»

Cette action pourra servir de point de départ pour être étendue à d’autres quartiers de Carthage

A l’ordre du jour, l’examen d’une proposition visant à engager «une première action pour initier un tri sélectif des déchets, et ce avec la collaboration de ses adhérents, de toutes les personnes intéressées et des différentes autorités intervenant sur le site». Cette action aura pour théâtre Carthage Salammbô, dans deux endroits particulièrement touchés par le problème des ordures :

● L’angle avenue Farhat-Hached et rue Hannibal, l’Ecole de police, le restaurant le Punique, le Tophet, le port punique 

● L’entrée de la plage de Salammbô

Au cours de cette réunion, les organisateurs solliciteront «des dons pour acheter des bennes, qui pourront contenir les ordures ménagères d’une part et du plastique d’autre part».

Jusqu’à un passé récent, des critiques ont été formulées à l’adresse de l’association pour lui reprocher de privilégier les actions visant les beaux quartiers de la commune et les thèmes à caractère «élitiste». S’il est vrai que les interventions doivent être dirigées prioritairement sur les endroits et sur des thèmes en rapport avec le tourisme pour améliorer l’image de marque de la localité à l’échelle internationale et stimuler la dynamique commerciale, il est tout aussi vrai que nulle action collective ne peut aboutir et durer si elle ne s’étend pas à toute la commune et n’implique pas toutes ses catégories sociales. Aussi relève-t-on avec satisfaction dans ce courrier que «cette action, une fois exécutée, pourra servir de point de départ pour être étendue à d’autres points à Carthage».

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Chroniques de la Byrsa : Un triste spectacle de totale désolation

11. Mai 2025 um 18:30

La Presse Certaines anomalies, à force de se généraliser et de durer, finissent par accéder à la normalité et par être admises comme faisant partie intégrante de l’ordre naturel des choses et même d’en devenir l’un des éléments constitutifs, à ce titre totalement incontournables. Ainsi en est-il de l’état dans lequel se trouvent nos cimetières.

A de très rares exceptions près, ces espaces, vers lesquels, pourtant, nous convergeons régulièrement pour dire adieu à ceux qui nous quittent ou pour raviver leur souvenir à l’occasion de célébrations rituelles, offrent dans la majorité des cas le triste spectacle de totale désolation qui double l’affliction des visiteurs. 

Nos cimetières, du moins les anciens d’entre eux, ont, la plupart du temps, été implantés sur des éminences, certainement par souci de préservation des submersions qui les noyaient après chaque pluie abondante du temps d’avant la multiplication des diverses retenues d’eaux de ruissellement et ouvrages de protection des villes des inondations.

Car cette situation ne pouvait être favorable à un aménagement rationnel propice à l’organisation de l’espace mortuaire et à la circulation des visiteurs et, éventuellement, des véhicules. Et c’est seulement ces dernières décennies que l’on a vu apparaitre des cimetières aménagés en terrains plats, plus faciles à adapter à la situation nouvelle, en particulier en matière d’entretien.

Jusqu’à l’institution dans notre pays de l’administration municipale au milieu du XIXe siècle, l’espace sépulcral était géré par les citoyens eux-mêmes. D’où les tourbas, nécropoles privées que s’offraient les familles les plus aisées, y compris en ville, ou des carrés familiaux pour les citoyens ordinaires sur des terrains communautaires.

Les choses sont censées avoir changé avec l’apparition de la gestion municipale des périmètres collectifs. Tout ce qui concerne l’espace sépulcral relève exclusivement des autorités municipales. Y compris l’entretien au quotidien. Du moins ainsi devrait-il être. L’état dans lequel se trouvent nos cimetières révèle l’abime qui sépare la théorie de la réalité.

L’occasion m’a été offerte, vendredi dernier, de le vérifier une fois de plus. M’étant rendu dans un cimetière de la banlieue nord pour accompagner une visiteuse venue de l’étranger se recueillir sur la tombe d’une parente récemment disparue, mon attention a été attirée par ce Monsieur, bien de sa personne, qui dirigeait une petite équipe de Subsahariens dans une opération de débroussaillage de la véritable savane qui avait envahi les lieux.

Un responsable municipal chargé de procéder à l’opération ? A la fin de notre visite, le Monsieur s’est présenté : un citoyen qui avait enterré un proche tout récemment et qui, révolté par l’état des lieux, avait organisé une collecte dans son proche entourage pour procéder à ce « toilettage ». Il est venu nous sensibiliser à une opération plus vaste qu’il prévoit pour un proche avenir et à laquelle il nous conviait à participer.

Bien sûr que je serai au rendez-vous. Et à chaque autre rendez-vous du même genre, en attendant que notre administration municipale guérisse de ses maux. 

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