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IA et Biotechnologie : Quand la science booste l’économie

11. Mai 2025 um 18:20

Face aux défis sanitaires mondiaux et aux transformations technologiques accélérées, la Tunisie dispose d’un atout de taille : son capital humain scientifique. À l’intersection de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie, des chercheurs comme Emna Harigua tracent les contours d’une nouvelle économie fondée sur l’innovation. Et si l’IA devenait le moteur d’une souveraineté sanitaire tunisienne et d’un positionnement stratégique à l’échelle régionale ?

La Presse — En Tunisie, l’alliance entre la science et l’innovation numérique n’est plus un simple pari d’avenir : elle devient une nécessité économique et sanitaire. Portée par des chercheurs de haut niveau et un capital humain reconnu, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis et entrepreneuse engagée, illustre cette dynamique en menant des projets ambitieux à l’intersection de l’IA et de la recherche biomédicale. Son parcours et ses initiatives offrent une réflexion lucide sur les leviers à activer pour transformer le potentiel tunisien en véritable avantage compétitif, notamment dans le domaine prometteur de l’AI-Biotech.

Collaboration interdisciplinaire, innovation et engagement

L’IA appliquée à la santé pourrait redessiner les limites de l’économie tunisienne. Dans ce contexte, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), a souligné : «Je coordonne actuellement le projet «Bind», une plateforme basée sur l’intelligence artificielle pour la découverte de nouveaux médicaments contre les maladies infectieuses. Ce projet incarne ma conviction que l’IA peut transformer l’approche traditionnelle de la recherche pharmaceutique, en permettant d’identifier de nouvelles entités et cibles thérapeutiques et d’optimiser les traitements contre des pathologies humaines. En outre, j’ai lancé un projet de startup, AI4HD, avec l’objectif de développer des technologies en IA pour faciliter le diagnostic médical et réduire les coûts d’accès aux soins. J’ai une vision : mettre à profit l’intelligence artificielle et la rendre accessible aux acteurs de la santé en première ligne. Ma démarche scientifique repose sur l’idée que la collaboration interdisciplinaire, l’innovation technologique et un engagement constant avec la communauté scientifique mondiale sont essentiels pour relever les défis de santé les plus pressants. Aussi, je mise beaucoup sur le capital humain de mes compatriotes, et surtout sur la jeunesse, pour rendre le monde meilleur à travers la recherche scientifique et l’innovation responsable».

L’IA est aujourd’hui une discipline incontournable, en particulier dans les domaines où les données sont complexes à analyser ou les coûts de développement technologique sont élevés. C’est notamment le cas de la biotechnologie et de la recherche biomédicale. Ainsi, l’intégration de l’IA dans ces secteurs devient nécessaire pour plusieurs raisons : sa capacité à analyser des données massives et complexes, et son potentiel à réduire les coûts en Recherche et Développement (R&D). Pour l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), intégrer l’IA et les sciences des données dans ses axes de recherche est une opportunité de valoriser et de consolider sa position d’institut de référence en recherche biomédicale et en santé publique, tant au niveau régional qu’africain.

La chercheuse a mentionné que le développement d’un écosystème en AI-Biotech en Tunisie serait, en effet, bénéfique pour l’ensemble des acteurs de la recherche en biotechnologie. Cet écosystème pourrait devenir un levier de croissance économique, compte tenu du capital humain compétent du pays et du coût de développement compétitif par rapport aux pays développés. Par ailleurs, la Tunisie bénéficie d’un positionnement stratégique entre les marchés européens et africains, lui permettant de jouer un rôle de hub potentiel pour les services digitaux et de biotechnologie, tout en s’appuyant sur un tissu entrepreneurial en plein développement, malgré les freins liés à la bureaucratie et au manque de digitalisation des processus.

Former, réguler, connecter

Et d’ajouter : « Les secteurs les plus porteurs, selon moi, incluent la santé — notamment le diagnostic assisté, la médecine de précision et la télémédecine — ainsi que l’Agritech et la Bioproduction, qui présentent un fort potentiel de développement. En renforçant les synergies technologiques et en stimulant les partenariats entre acteurs public et privé, la Tunisie a l’opportunité de consolider sa compétitivité et de se positionner en leader régional, voire international, dans l’intégration des technologies de pointe ».

L’association IA-Biotech pourrait ainsi devenir un pilier stratégique du développement économique tunisien, à condition d’être soutenue par des politiques publiques d’encouragement à l’innovation, par des investissements ciblés dans la formation et la recherche, et par des partenariats public-privé solides. La formation des biologistes — entendus ici au sens large, incluant tout scientifique œuvrant dans les domaines de la biologie et de la santé — aux outils de l’IA et de la science des données est également un levier essentiel. Cela s’inscrit dans la continuité des efforts de formation et de renforcement des capacités en bioinformatique, domaine dans lequel l’IPT a été pionnier en Tunisie, au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique.

Cela dit, l’IPT n’a pas une vocation éducative formelle, et tous ses efforts en matière de formation émergent d’initiatives individuelles sous le leadership de ses scientifiques. Pour amplifier l’impact de ces efforts, des collaborations avec des universités permettraient d’élargir la portée de la formation, en mobilisant l’expertise de l’IPT en bio-informatique, en analyse de données biologiques et en santé publique. Ces collaborations interdisciplinaires autour de la formation pourraient également permettre de créer des communautés scientifiques interconnectées, servant de levier pour la création de startup « Deep Tech » en santé, lesquelles nécessitent un tissu pluridisciplinaire à haut potentiel.

Faire émerger un hub AI-Biotech

Par ailleurs, l’IPT héberge une large diversité d’experts, de projets et d’initiatives pouvant constituer une fondation solide pour une réflexion plus innovante et orientée vers le business autour des besoins en AI-Biotech.

L’innovation naît souvent lorsqu’un besoin sociétal ou technologique fort est exprimé et que des acteurs motivés et engagés y répondent. Cependant, pour catalyser ces innovations et les transformer en produits à haut impact, il est indispensable de disposer de mécanismes pour leur mise en œuvre et leur croissance. C’est dans ce cadre que l’écosystème joue un rôle clé. 

Créer et développer un environnement réglementaire et économique qui sécurise, incite et accélère l’innovation est donc nécessaire, notamment pour déployer rapidement des cas d’usage (MVPs, démonstrateurs) permettant de prouver la valeur et d’attirer investisseurs et partenaires internationaux.

Il est également impératif d’instaurer une réglementation nationale claire régissant les données de santé et génomiques, garantissant un accès encadré et conforme aux standards internationaux (Rgpd ou équivalent). De plus, il faut développer des référentiels encadrant l’usage de l’IA dans le diagnostic médical, notamment en l’intégrant dans les processus réglementés (essais cliniques, certification d’algorithmes, etc.). Les aspects éthiques liés à l’usage de l’IA sont tout aussi essentiels que ceux concernant l’accès aux données de santé.

Harigua a révélé qu’en Tunisie, nous disposons d’un capital humain exceptionnel, que nous risquons de voir fuir faute d’un environnement propice et compétitif.

Mettre en place des mécanismes pour attirer ces talents vers leur pays d’origine ou inciter des talents étrangers à investir en Tunisie contribuerait à fertiliser le tissu global et à faire de la Tunisie un véritable hub en AI-Biotech.

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FITA 2025 : Stimuler la transformation de l’Afrique par le tourisme

09. Mai 2025 um 18:00

À Tunis, la 8e édition du Forum international Fita 2025 s’est ouverte sous le signe de l’intégration africaine et du développement durable. Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, y a porté une vision ambitieuse : faire du tourisme un levier stratégique pour la transformation du continent. Entre coopération Sud-Sud, capital humain et durabilité, la Tunisie entend jouer un rôle moteur dans l’émergence d’un tourisme panafricain fort, inclusif et créateur de valeur.

La 8e édition du Forum international «Financing Investment & Trade in Africa» (Fita 2025), tenue récemment à Tunis, a été l’occasion pour le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, de souligner que cet événement «honore notre pays et illustre notre volonté commune de bâtir un avenir africain plus solidaire, plus prospère et plus intégré». Cette édition se déroule sous un thème porteur : «Stimuler la transformation de l’Afrique». Un thème qui trouve une résonance particulière dans le secteur du tourisme, véritable moteur de développement économique, social et humain. Cette édition ambitionne de faire du tourisme un véritable levier stratégique de croissance pour l’ensemble du continent.

L’engagement structurant de la Tunisie

À ce stade, il convient de rappeler un fait symbolique que nous devons chérir : la Tunisie a donné son nom à l’Afrique. Ce lien profond, historique et identitaire nous engage pleinement. Il fait de la Tunisie non seulement un pays africain de par sa géographie, mais également de par sa vocation, son devoir de solidarité et son ambition partagée avec le continent.

Depuis les années 1970, la Tunisie a fait du tourisme un pilier central de son développement économique. Grâce à une stratégie volontariste, elle a su construire une offre touristique diversifiée, résiliente, respectueuse du patrimoine et résolument tournée vers l’international. Mais au-delà de cette réussite nationale, le pays a toujours considéré qu’il lui revenait de partager cette expérience avec ses frères et sœurs du continent.

C’est dans cet esprit que la Tunisie a formé, et continue de former des générations de professionnels africains du tourisme: cadres, hôteliers, techniciens, guides, enseignants, gestionnaires… Nos institutions spécialisées sont restées ouvertes à nos partenaires africains, dans une logique de coopération, de transfert de savoir-faire et de renforcement mutuel des compétences.

Selon le ministre, l’Afrique dispose d’un potentiel touristique inestimable. Pour qu’il devienne un véritable moteur de transformation, une action collective et structurée s’impose. Il s’agit d’abord de faciliter la mobilité intra-africaine en adoptant des politiques de visa innovantes et en améliorant la connectivité aérienne, terrestre et maritime.

Cela doit s’accompagner du renforcement des infrastructures touristiques et de transport, notamment par le développement de hubs régionaux et de corridors intégrés. Parallèlement, un investissement massif dans le capital humain est indispensable : cela passe par la formation, l’autonomisation des jeunes et la promotion de l’entrepreneuriat local. Cette dynamique doit être soutenue par une transformation numérique accélérée du secteur, afin de mieux valoriser les destinations africaines, simplifier les processus de réservation et enrichir l’expérience des visiteurs.

L’Afrique face à son propre potentiel  

Mais au-delà de ces axes prioritaires, l’objectif doit être de construire un tourisme durable, inclusif et communautaire, qui valorise les cultures, préserve les ressources naturelles et bénéficie directement aux populations locales. À cet égard, rappelons que le tourisme représentait environ 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique, avec des recettes d’exportation atteignant près de 47 milliards de dollars entre 2011 et 2014. En 2019, ce secteur pesait 186 milliards de dollars, soit près de 7 % du PIB continental.

Sur le plan de l’emploi, le secteur comptait 25 millions de postes en 2019, contre 12,3 millions en 2000, et les projections prévoient une croissance encore plus importante dans les années à venir. Le nombre d’emplois dans le secteur touristique devrait ainsi atteindre 22,3 millions d’ici 2027, avec une intégration renforcée des femmes et des jeunes.

Le tourisme a, par ailleurs, un effet d’entraînement significatif sur d’autres secteurs, tels que les transports, la restauration, les services et l’agriculture. En créant des synergies entre ces domaines, l’écotourisme, ainsi que les segments médical et culturel peuvent favoriser une diversification vers des activités à plus forte valeur ajoutée et assurer une répartition plus équitable des revenus. Sofiane Tekaya a ajouté que l’Afrique recèle un potentiel touristique exceptionnel : des paysages naturels préservés, des cultures vivantes et riches, une jeunesse créative, des traditions d’hospitalité profondément enracinées. Pourtant, ce potentiel reste encore largement sous-exploité. Il est temps d’en faire un véritable levier de transformation économique, sociale et environnementale.

Identité et prospérité

C’est d’ailleurs la vision portée par l’Agenda 2036 de l’Union africaine, qui considère le tourisme comme un secteur prioritaire pour bâtir «l’Afrique que nous voulons». «À cet effet, nous devons impérativement renforcer la coopération Sud-Sud. C’est en unissant nos forces, en mutualisant nos ressources et en développant les synergies entre pays africains que nous pourrons faire émerger un tourisme panafricain fort, résilient et compétitif.

Cette coopération ne doit pas être perçue comme une option, mais bien comme une priorité stratégique». La Tunisie, forte de sa position de trait d’union entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe, est prête à jouer pleinement son rôle. Non pas comme un donneur de leçons, mais comme un partenaire solidaire, engagé et ouvert à toutes les formes de coopération porteuses de bénéfices pour nos peuples. Le tourisme peut être bien plus qu’un simple secteur économique: il peut devenir une force de transformation, une clé de souveraineté économique, un outil de paix, de reconnaissance identitaire et une source d’inspiration pour les générations futures. Il peut devenir le cœur battant d’un continent africain qui se transforme, s’unit et rayonne.

Intelligence artificielle et cybersécurité : Une nouvelle ère de vigilance numérique s’impose

08. Mai 2025 um 18:00

Un webinaire dédié à la sécurité numérique et à l’intelligence artificielle a été organisé récemment autour du thème : « Réinventer la sécurité à l’ère de l’intelligence artificielle : enjeux majeurs et pistes de solution ». Ce thème offre un panorama riche sur l’évolution des technologies de l’IA, leur application croissante dans le domaine de la cybersécurité et les enjeux éthiques et réglementaires qu’elles soulèvent. S’appuyant sur les données de l’INS et les interventions d’experts, cet événement a mis en lumière la vitesse fulgurante de transformation du paysage technologique et les réponses à y apporter.

La Presse — À l’heure de la transformation numérique, l’intelligence artificielle s’impose comme une révolution incontournable. Dans ce contexte, le webinaire intitulé « Réinventer la sécurité à l’ère de l’intelligence artificielle : enjeux majeurs et pistes de solution », organisé par Pecb, en partenariat avec les experts de Smart Skills, visait à offrir une analyse concrète des évolutions récentes de l’IA, de ses impacts sur la cybersécurité et des perspectives qui s’ouvrent à court et moyen terme. Cet événement s’inscrivait dans une démarche de sensibilisation, d’information et de proposition d’actions adaptées aux professionnels et aux organisations désireux d’anticiper les risques, tout en exploitant les opportunités de l’intelligence artificielle.

Une révolution technologique  aux implications sécuritaires profondes

Lors de ce webinaire tenu récemment à Tunis, Abdelmonam Kouka, expert en cybersécurité et en IA, est revenu sur les origines de cette transformation. Une des diapositives projetées retraçait l’évolution des sous-domaines de l’intelligence artificielle entre 1998 et 2023. En 1998, les domaines phares étaient la reconnaissance optique de caractères et la reconnaissance vocale. Cette progression s’est faite lentement, et il a fallu près de deux décennies pour que ces technologies atteignent un niveau comparable à celui des capacités humaines.

Le graphique présenté reposait sur une échelle particulière : le niveau 0 représentait les capacités humaines, tandis que le niveau -100 symbolisait le point de départ d’une technologie. Ainsi, chaque innovation débutait à -100 avant de progresser graduellement. En comparaison, d’autres domaines comme la vision par ordinateur, la compréhension de texte ou le raisonnement complexe ont connu une ascension beaucoup plus rapide : lancés en 2021, ils atteignaient déjà un niveau humain dès 2023. Cette dynamique témoigne de l’accélération spectaculaire des avancées en IA. Kouka a ensuite dressé un état des lieux de l’intelligence artificielle en 2025. Il distingue trois grandes familles d’IA, toutes appartenant encore à la catégorie dite « faible », l’intelligence artificielle dite « forte » demeurant théorique à ce jour. L’IA faible, ou « Narrow AI », est spécialisée dans des tâches précises et ciblées. Elle est déjà largement exploitée, notamment dans le domaine de la cybersécurité: détection des anomalies réseaux dans les pare-feux de nouvelle génération, chatbots de réponse aux incidents, ou encore analyse automatisée des logiciels malveillants. Ces applications démontrent une efficacité concrète et opérationnelle.

L’évolution fulgurante des sous-domaines de l’IA

L’IA générative, qui a connu une forte médiatisation ces dernières années à travers des outils comme ChatGPT, DeepSea ou Manus, a, elle aussi été évoquée. Spécialisée dans la création de contenus — qu’il s’agisse de texte, d’image ou de code —, cette IA doit son succès à l’accumulation de percées technologiques successives. Kouka a rappelé qu’en 1986, les «systèmes experts » destinés à assister la prise de décision représentaient déjà une révolution. De la même manière, l’IA générative pourrait bientôt devenir l’équivalent contemporain de ces systèmes.

En cybersécurité, l’IA générative peut permettre de simuler des attaques de phishing, de générer automatiquement des pages malveillantes ou encore de modéliser des scénarios de menaces. Parmi les tendances marquantes de 2025 figurent aussi les agents IA : bien qu’ils relèvent encore de l’IA faible, leur capacité à enchaîner plusieurs tâches complexes avec une certaine autonomie les rapproche de l’IA forte. On voit émerger, par exemple, des agents de centres opérationnels de sécurité capables de gérer une alerte dans sa globalité, ou encore des agents autonomes spécialisés dans la gestion de crises cyber.

Vers une IA forte : perspectives et interrogations 

Quant à l’intelligence artificielle forte — l’Artificial General Intelligence —, elle n’existe encore qu’à l’état de concept. Elle correspondrait à une IA autonome et consciente, apte à accomplir l’ensemble des tâches humaines : défense adaptative, création de protocoles de sécurité, simulation avancée d’attaques. Selon les projections, les premières formes d’IA forte pourraient émerger vers 2030.

L’expert a également présenté un panorama structuré des technologies de l’IA. À la base, on retrouve le domaine global de l’intelligence artificielle, qui comprend le machine learning, ou apprentissage automatique, soit la capacité des machines à apprendre avec une intervention humaine limitée. Vient ensuite le deep learning, sous-domaine du machine learning, reposant sur les réseaux de neurones. Les modèles de type LLM (Large Language Models), à l’origine de l’IA générative, en sont un exemple emblématique.

Concernant les usages techniques, plusieurs catégories se distinguent : la vision par ordinateur (reconnaissance d’objets, inspection visuelle automatisée), le traitement du langage naturel (analyse de sentiments, assistants virtuels, traduction automatique), le deep learning appliqué à la prédiction (prévisions de marché ou de consommation), la RPA (Robotic Process Automation) pour automatiser les tâches administratives, ou encore les systèmes autonomes et l’apprentissage par renforcement, utilisés notamment dans les drones ou les véhicules autonomes.

Depuis deux ans, les cadres réglementaires accompagnent cette dynamique technologique. Aux Etats-Unis, le NIST Framework a marqué les premiers pas. En Europe, l’AI Act, adopté en 2023-2024, s’appuie sur une classification des risques et commencera à s’appliquer en août 2025 pour certains secteurs, avant une généralisation prévue en 2026. Par ailleurs, la norme ISO 42001 établit un système de management de l’IA. Tous ces dispositifs — AI Act, NIST Framework, ISO 42001 — reposent sur trois piliers : transparence, auditabilité et proportionnalité des risques. « L’intelligence artificielle n’est pas seulement une innovation technologique, c’est un changement de paradigme », a conclu Abdelmonam Kouka, soulignant la nécessité d’un usage encadré, responsable et stratégique de cette technologie en pleine expansion. 

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