Une nouvelle loi pour relancer le cinéma et l’audiovisuel tunisiens
La Commission du tourisme, de la culture, des services et de l’artisanat a tenu, le mercredi 23 avril, une séance dédiée à l’audition des porteurs de l’initiative à l’origine de la proposition de loi sur l’industrie cinématographique.
L’initiative vise à réformer en profondeur le secteur cinématographique et audiovisuel, en modernisant et harmonisant des textes législatifs anciens et contradictoires. Elle cherche à instaurer un cadre réglementaire cohérent, pour relancer le secteur qui manque de réformes structurantes adaptées aux évolutions actuelles.
L’un des principaux obstacles évoqués lors de cette séance plénière à l’ARP concerne le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI), créé en 2011 par le décret n°86, mais resté largement inefficace. Ce dysfonctionnement a freiné l’organisation et le développement du secteur.
Les représentants ont également attiré l’attention sur le décalage entre une formation audiovisuelle dynamique – avec environ 600 techniciens formés chaque année – et un marché du travail bloqué, faute de mécanismes opérationnels adaptés. Cela contribue à accroître le chômage chez les jeunes diplômés.
L’initiative s’inscrit dans une volonté de redonner au secteur cinématographique et audiovisuel sa place en tant que moteur économique, espace de création et levier de développement culturel. Elle met en avant l’urgence de produire des contenus nationaux capables de valoriser l’image de la Tunisie, de faire rayonner sa culture et sa langue, tant sur le plan local qu’international.
Plusieurs amendements ont été apportés à la proposition de loi, notamment sur son titre et de nombreux articles. La commission les a adoptés à l’unanimité. Elle a, en outre, entamé l’étude du texte en auditionnant des experts, tout en restant ouverte aux autres contributions.
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