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Gestern — 22. April 2025Haupt-Feeds

Quand l’inaction tue : L’administration face à ses responsabilités

22. April 2025 um 17:20

Deux tragédies, un même constat : l’administration, paralysée par une bureaucratie lourde et un laxisme persistant, peine à répondre aux attentes des citoyens.

A deux reprises, et en l’espace de quelques jours, le déroulement du travail dans les services publics a été au centre des discussions entre le Président de la République et la Cheffe du gouvernement. C’est que la bureaucratie résiste encore à tout changement dans le pays, avec les graves incidences qui en découlent et qui freinent tout élan innovateur.

Au fil de ces dernières années, l’immobilisme de certains responsables a conduit à une paralysie totale de l’administration et, par conséquent, à la détérioration de ses services et au blocage d’initiatives de développement social et de certains projets inhérents aux travaux de réfection et de maintenance. La révolution de l’administration se fait toujours attendre. Et pour cause, certains responsables se distinguent par leur léthargie, leur inertie. En toute logique, c’est le drame au bout de l’attentisme et de l’inaction, endeuillant des familles entières.

Tout manquement devra être sanctionné 

Aussi bien dans l’affaire de décès des nourrissons à l’hôpital de La Rabta à Tunis en mars 2019, que dans celle relative à l’effondrement du mur d’un établissement scolaire à Mezzouna (Sidi Bouzid) le 14 avril 2025, l’inaction de certains responsables a produit les mêmes effets dramatiques. Nonobstant les multiples recommandations présidentielles visant notamment à faire prendre conscience aux responsables de leurs devoirs et obligations, ces derniers, semblent englués dans les rouages d’une administration pesante.

Certes, il est question dans cette conjoncture pénible qui appelle au soutien des familles des victimes et à l’union, de bien tirer les leçons, et de ne pas se contenter de jeter l’anathème sur les responsables dudit lycée ou le staff de l’hôpital de la région, mais de prendre plutôt de réelles mesures susceptibles d’éviter de pareils drames dans les années à venir.

Lors de ses rencontres avec la Cheffe du gouvernement, Kaïs Saïed a bien souligné que « L’administration doit être au service du citoyen et tout manquement devra être sanctionné », ajoutant que « toute partie au sein de l’administration qui ne fournit pas les services attendus par les citoyens dans les meilleures conditions, et qui ne cherche pas à éliminer les obstacles qui se dressent devant eux, est soumise à des sanctions par la loi ».

Le responsable qui sert des intérêts autres que ceux du peuple tunisien devra faire l’objet de mesures disciplinaires et si les actes commis relèvent d’une infraction pénale, il sera poursuivi en justice. Les recommandations sont bien claires.

Inquiétante résistance au changement

On est en droit de se demander, aujourd’hui, pourquoi tant d’immobilisme et d’inaction de la part de nos responsables qui s’emmurent derrière diverses barrières et refusent de quitter leurs bureaux au lieu d’aller à la rencontre des citoyens. Cela est aussi vrai pour certains ministres qui manquent de visibilité et qui n’ont pas encore saisi le message du Chef de l’État, effectuant rarement des visites inopinées pour s’assurer du bon déroulement du travail au sein de leur département.

Aux dernières informations, certains responsables municipaux ont entamé à titre préventif, après le drame de l’établissement scolaire à Mezzouna, la démolition de clôtures vétustes. faut-il un autre drame pour que les autorités municipales prennent une décision aussi simple ?

En recevant la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzri, au palais de Carthage, en mars dernier, Kaïs Saïed a pourtant insisté sur les nouveautés introduites par la Constitution du 25 juillet 2022, affirmant à cet égard qu’elle rompt définitivement avec celle de 2014. Il a, par ailleurs, mis en avant « la nécessité pour les responsables de s’approprier ces nouvelles dispositions et de s’engager pleinement pour répondre aux attentes légitimes du peuple tunisien ».

Le Président a aussi souligné l’importance d’introduire des réformes concrètes plutôt que de rédiger de simples textes, appelant à une administration efficace, axée sur la justice sociale et a pointé la multiplication des structures administratives inutiles, à l’instar du bureau de la relation avec le citoyen.

Saïed a par la même occasion appelé à une restructuration de plusieurs organismes publics, suggérant la suppression de ceux considérés comme « obsolètes ou inefficaces ». Il a souligné l’importance de l’administration dans le bon fonctionnement du service public, tout en avertissant les responsables qui mettent leurs intérêts personnels avant leurs devoirs.  

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Nabeul – Saisie de drogue exceptionnelle, voire historique : Une ferme volonté d’appliquer les recommandations présidentielles

21. April 2025 um 17:10

Les unités sécuritaires, engagées dans la traque des réseaux de distribution de drogue, constituent aujourd’hui un corps d’élite qui a fait ses preuves pour avoir enchaîné les succès grâce, notamment, à l’usage de moyens techniques innovants pour traquer les «gros bonnets» de la drogue et une ferme volonté d’appliquer à la lettre les recommandations présidentielles à ce propos.

 Pour un exploit, c’en est un. Jamais les unités sécuritaires n’ont réalisé dans le passé une saisie aussi importante de produits stupéfiants. Plus de 1,2 million de comprimés d’ecstasy, dont la valeur dépasse les 40 millions de dinars (environ 12 millions d’euros), ainsi que des voitures de luxe et des sommes d’argent. Chapeau bas donc à toutes les unités sécuritaires qui ont contribué à cette saisie record et sont parvenues au démantèlement d’un réseau international de trafic de stupéfiants.

L’importance majeure de l’opération qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le crime, a conduit le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli, à la qualifier de plus grande saisie de stupéfiants de l’histoire de la Tunisie, et de l’une des plus significatives à l’échelle mondiale. En effet, ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à une saisie record. Il va sans dire qu’en réussissant ce grand coup de filet, les unités de la Garde nationale ont fait preuve d’un très haut niveau de professionnalisme. D’autant qu’une opération de collecte de renseignements avait permis à la base d’intervenir en temps opportun pour interpeller les suspects, tous de nationalité tunisienne, et de mettre en échec la distribution des produits stupéfiants dans certains milieux, notamment éducatif, juvénile et estudiantin, selon les déclarations de Jebabli.

Au-delà du professionnalisme, il a fallu également beaucoup de patience   pour les unités spécialisées dans la lutte anti-drogue pour éviter de faire chou blanc et de laisser filer les dealers de ce réseau. Il a fallu ainsi quatre mois d’enquête et une délicate gestion de données recoupées avant de passer à l’action finale, autrement dit, aux interpellations et aux saisies. Un travail «cousu main», comme disent les professionnels du secteur. Cette opération conjointe, coordonnée depuis une délégation du gouvernorat de Nabeul, illustre la montée en puissance des forces de sécurité, qu’elles relèvent de la Garde nationale ou de la Sûreté nationale.

Toutes les unités sécuritaires et douanières impliquées dans la traque des réseaux de distribution de drogue constituent aujourd’hui un corps indissociable qui a fait ses preuves en cumulant les succès grâce notamment à l’usage de moyens techniques modernes pour traquer les «gros bonnets» de la drogue. Depuis le lancement de la guerre contre les produits psychotropes sur recommandations du Chef de l’État, les opérations de démantèlement des réseaux de trafic de drogue se succèdent à un rythme soutenu.

Lors d’une conférence de presse organisée pour faire le point sur cette opération, le porte-parole de la Garde nationale a mis en avant l’importance de cette saisie record, équivalente à celles réalisées en une année entière dans d’autres pays. La piste d’une complicité étrangère n’est pas écartée, et l’enquête se poursuit pour faire toute la lumière sur cette vaste opération et identifier tous les membres du réseau.

Soulignons à la fin qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour trafic, intermédiation, distribution de drogues et blanchiment d’argent.

Indice mondial du terrorisme 2025 : Des progrès notables pour notre pays

18. April 2025 um 17:20

D’après le classement du Global Terrorism Index 2025, la Tunisie a enregistré des progrès significatifs. Néanmoins, le risque zéro n’est jamais garanti dans la lutte contre le terrorisme

La région du Sahel reste l’épicentre du terrorisme, représentant plus de la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde, selon la récente édition de l’Indice mondial du terrorisme 2025 (Global Terrorism Index, GTI) qui offre un aperçu complet des principales tendances et schémas mondiaux du terrorisme au cours de la dernière décennie. Le groupe « Etat islamique» (EI)  et ses groupuscules demeurent l’organisation terroriste la plus meurtrière en 2024. Ils sont responsables du décès de plus de 1.800 personnes dans 22 pays, en particulier en Syrie et en République démocratique du Congo.

Notre pays, qui a été pris en otage par le terrorisme durant la décennie noire, se porte aujourd’hui beaucoup mieux avec des succès notables en matière de lutte contre les groupes terroristes. La Tunisie se classe, d’après le GTI 2025, parmi les pays « à risque faible » et occupe ainsi la 43e place sur un total de 79 pays. Burkina Faso, Pakistan, Syrie, Mali, Niger, Nigeria, Somalie, Afghanistan et Cameroun figurent dans le top ten des pays à très haut risque.

A ce propos, le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, Imed Mamacha, avait souligné, dans une déclaration médiatique accordée à une radio privée le 15 avril 2025, qu’il n’y avait plus de cellules terroristes opérant en Tunisie. Le GTI 2025 vient consolider cette déclaration puisque la région Mena (Moyen-Orient, Egypte et Maghreb) a enregistré la plus forte amélioration régionale pour la deuxième année consécutive. Le nombre de décès dans la région Mena a diminué de 87 % depuis 2016, atteignant son niveau le plus bas depuis 2003.

Il est indéniable que la vigilance et les efforts soutenus de nos forces de sécurité ont permis de neutraliser les groupes terroristes. Néanmoins, et les experts en sont bien conscients : « le risque zéro n’existe pas en matière de lutte contre le terrorisme », d’où la nécessité de rester constamment vigilant. D’ailleurs, la prévention de l’extrémisme violent constitue un axe essentiel de cette lutte, comme le souligne la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme 2023-2027. Bien que la Tunisie bénéficie aujourd’hui d’une stabilité sécuritaire, aucun pays n’est totalement à l’abri des menaces terroristes.

D’après le GTI 2025, « l’épicentre du terrorisme s’est déplacé du Moyen-Orient vers la région du Sahel central en Afrique subsaharienne, qui représente désormais plus de la moitié de tous les décès dus au terrorisme ». Le Burkina Faso a été le pays le plus durement touché par le terrorisme, avec une augmentation de 68 % des décès malgré une diminution de 17 % des attaques. « Plus récemment, l’activité terroriste s’est concentrée en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, ces deux régions ayant enregistré plus de décès dus au terrorisme que la région Mena depuis 2018 ».

La région du Sahel demeure ainsi la plus touchée, représentant 43 % des décès dus au terrorisme dans le monde, soit 7 % de plus que l’année précédente. Elle abrite les groupes terroristes les plus meurtriers et dont la croissance est la plus rapide au monde, selon la même source. Ces données expliquent par ailleurs l’explosion du taux de migration irrégulière des Subsahariens vers les pays du Maghreb.

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