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Gestern — 01. April 2025Haupt-Feeds

L’Aïd Esseghir à Kairouan : Ambiance festive et réconciliation

01. April 2025 um 17:55

Les derniers jours du mois de Ramadan ont été vécus, à Kairouan, dans une grande effervescence, notamment dans les souks, dans les mosquées et surtout à Sidi Sahbi qui ont reçu la visite d’un grand nombre de citoyens venus d’autres gouvernorats et ayant pris l’habitude de passer la Nuit du Destin à Kairouan.

La Presse — Olfa Ammari, originaire de Mahdia, est venue avec tous les membres de sa famille, et ce, pour circoncire son garçon Samir au mausolée du Barbier,  porté en triomphe au son d’une musique traditionnelle.

Voici son témoignage: «Nous aimons énormément l’ambiance magique de la Cité Aghlabide pendant les veillées ramadanesques, d’une part pour son côté spirituel et religieux, d’autre part pour la beauté de ses monuments historiques. De la majestueuse mosquée Okba-Ibn Nafaâ avec ses magnifiques colonnes de marbre et ses admirables sculptures, de la couleur ocre de ses remparts, de l’élégante mosquée du Barbier, de  l’impressionnant site des Bassins des Aghlabides avec les moellons arrondis, du patrimoine architectural des anciens souks et du charme des ruelles de la médina avec ses vieilles portes à clous, la ville d’Okba n’en finit pas de se raconter et de se révéler à tous les  visiteurs».

Par ailleurs, durant les trois jours précédant l’Aïd Esseghir, beaucoup de  mères  de famille ont préparé des pâtisseries traditionnelles dont le makroudh, le bachkoutou, la ghraïba et la zouza qui demeurent accessibles aux couches populaires…

Quant aux familles aisées, elles préparent les baklawas, les cornes de gazelles, les petits fours, etc.

Et juste la veille de  l’Aïd, au soir, la plupart des femmes commencent à préparer la mloukhia à feu très doux, qui sera prête pour le lendemain pour être servie au déjeuner, car elle est considérée comme porte-bonheur de par sa couleur verte.

Le soir, on se contente d’un plat léger, à savoir les hlalems, avec de la viande d’agneau.

A côté de cela, le jour de l’Aïd, on commence par aller dans les différentes mosquée pour la prière de l’Aïd, puis par la visite du cimetière pour se recueillir auprès des défunts, suivi ensuite par la visite des parents et des proches pour présenter ses vœux de bonne fête et pour échanger les pâtisseries.

Il va sans dire que ces rencontres favorisent les réconciliations et les retours d’affection dans une époque où les gens n’ont plus le temps de se rencontrer.

Ainsi, à l’occasion de l’Aïd, on est étonné puis ravi de la visite inattendue ou le coup de fil d’un parent demeuré longtemps sans nouvelles…

Les jouets des uns et les tablettes des autres

Toujours à l’occasion de l’Aïd, les parents prennent d’assaut les étalages de jouets bon marché, à savoir les poupées, les pistolets, les ballons, les toupies, les dominos, les jeux éducatifs, etc. Mais dans les quartiers résidentiels, les adolescents ne fêtent l’Aïd qu’avec les tablettes et les smartphones, comme nous le confie Wael A. 17 ans : «Comme c’est l’Aïd et que c’est les vacances, j’aime bien jouer avec mes amis sur ma tablette : Free Fire, Roblox, Fortnite, Mine Craft. J’apprécie également les jeux de cartes Potreman ou les hand spinners…».

Son ami Samir H., renchérit : «Moi, je préfère m’isoler pendant de longues heures dans ma chambre afin de jouer sur ma playstation Call of Duty, Apex Legenar (ce sont des jeux de tir à la première personne), Elden Ring, FC 25 (un jeu de football), etc. Ces jeux d’action et d’aventure m’ont appris la patience et m’ont aidé à développer mon intelligence et à savoir prendre les bonnes décisions… Et puis cela me procure beaucoup de suspense et de satisfaction».

Par ailleurs, enfin d’après midi, les cafés sont bondés et les femmes accompagnent leurs enfants aux différents manèges de la ville. Et cette frénésie festive ne s’estompe qu’à la tombée de la nuit, cédant la place à des rues presque vides aux antipodes des veillées ramadanesques si animées.

Fatma ZAGHOUANI

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Kairouan – Ramadan : Le minaret de la mosquée Okba illuminé

27. März 2025 um 20:00

Ville passerelle entre l’Orient et l’Occident, ville aux multiples facettes, cité de découvertes et de talents créatifs, Kairouan est célèbre par son ambiance ramadanesque très originale où l’hospitalité se mélange aux différentes festivités et cérémonies religieuses.

D’ailleurs, la ville aghlabide vit les derniers jours du mois saint dans une grande effervescence, notamment dans les mosquées où on a multiplié les prières et les introspections.

Évidemment, le point culminant de ce message de spiritualité, d’art et de tractations est célébré, lors de la Nuit du Destin, par l’organisation, à la grande mosquée Okba, d’une cérémonie solennelle ou un grand nombre de fidèles ont assisté à une conférence religieuse et à la distribution de prix aux lauréats du concours de récitation et de mémorisation du Coran.

Autre nouveauté pour cette année, la décision salutaire prise par les responsables régionaux et qui a consisté en l’illumination très spéciale du minaret de la grande mosquée, et ce, du 25 au 27 mars.

Ce qui a été très apprécié aussi bien par les Kairouanais que par les nombreux visiteurs venus d’autres gouvernorats afin d’assister à la Nuit du Destin et en profiter pour circoncire leurs enfants portés en triomphe au son d’une musique traditionnelle et de yoyous.

Par la même occasion, on a organisé un concours réservé aux jeunes artistes non professionnels à qui on a demandé de prendre en photo le minaret illuminé de la grande mosquée. Des prix seront offerts aux meilleurs participants qui ont su mettre en valeur la beauté du minaret haut de 31,5 mètres et qui s’élève en trois corps inégaux et superposés.

A l’exception de quelques ajouts au pavillon supérieur, il a été très bien conservé.

Rappelons que ce minaret est l’œuvre des princes aghlabides du IXe siècle et qu’il est inspiré du phare d’Alexandrie.

En outre, la grande mosquée de Kairouan est un symbole emblématique de la place qu’a occupée la cité des Aghlabides au IXe siècle sur le plan religieux et culturel dans le monde arabe.

Par ailleurs, beaucoup de mères de famille ont offert le «Moussem» (parfums, maquillage, chaussures, sous-vêtements, etc.) aux fiancées de leurs fils.

Et dans les différents quartiers et dans les souks, il y a beaucoup d’animation et les citoyens en profitent pour acheter les vêtements de l’Aïd et les pâtisseries et pour venir en aide aux plus démunis, surtout que le mois saint tire à sa fin et que la générosité joue son rôle pour tous ceux qui veulent faire du bien.

Il va sans dire que l’Aïd Esseghir est toujours célébré avec éclat, marqué notamment par la visite des parents et des proches, le partage de pâtisseries traditionnelles et modernes, l’achat de jouets aux enfants et la visite des cimetières. Outre les rencontres entre amis dans les différents cafés et salons de thé. Et cette frénésie festive ne s’estompe qu’à la tombée du jour, cédant la place à des rues presque vides et à un silence étrange aux antipodes des veillées ramadanesques si animées.

Jamais fête religieuse n’a autant rapproché les gens, soudé les familles, réconcilié, provoqué des retours d’affection… On s’en  étonne, on en parle partout, on est parfois étonné puis ravi de la visite inattendue ou le coup de fil d’un parent ou d’un ami demeuré longtemps sans nouvelles. Et malgré l’évolution des mentalités des générations actuelles, lors des fêtes religieuses notamment, les coutumes restent cependant appréciées à leur juste valeur et solidement ancrées dans les familles kairouanaises traditionnelles;

De telles occasions consolident davantage l’unité de la famille fort heureusement d’ailleurs. Et bonne fête à tous…

L’article Kairouan – Ramadan : Le minaret de la mosquée Okba illuminé est apparu en premier sur La Presse de Tunisie.

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