Décisions présidentielles : Une administration qui vibre avec les Tunisiens
Loin des directives à appliquer la tête baissée ou sans en saisir les significations, le discours du Chef de l’Etat à l’intention de Mme Sarra Zaâfrani Zenzeri, la nouvelle Cheffe du gouvernement, s’adresse en réalité à l’ensemble des Tunisiens. Pour leur réaffirmer que la marche sur la voie de l’éradication de la corruption se poursuit. Objectif, cette fois-ci, une administration efficace et représentative.
Les politologues ou les commentateurs qui appartiennent à la mouvance du 25 juillet ou qui se déclarent opposants à ce que fait le Chef de l’Etat et le répètent à haute voix à l’intention des Tunisiens qui les écoutent encore, se doivent de revenir à l’évidence. Et de reconnaître que le dossier de la réforme administrative n’a pas été enterré avec le départ de la présidence du gouvernement de M. Ahmed Hachani et de son remplacement par Kamel Maddouri, lui aussi remercié ces derniers jours et remplacé par Mme Sarra Zaâfrani Zenzeri.
Quant aux rapports élaborés par les différentes commissions ministérielles chargées de détecter les agents, les cadres et aussi les responsables qui ont essaimé au sein de l’administration et des entreprises publiques sans disposer des diplômes requis ou de la compétence qu’il faut, ils ne dorment pas, contrairement aux rumeurs, dans les tiroirs. Ils sont plutôt conservés là où il faut et ils seront déchiffrés au moment opportun.
Lundi 24 mars 2025, le Président de la République a eu le mérite, en recevant la nouvelle Cheffe du gouvernement, de rafraîchir la mémoire de ceux qui sélectionnent, à volonté, les sujets ou les préoccupations qui méritent, à leurs opinions, d’être disséqués à l’intention du peuple qui reste attentif à l’application des promesses présidentielles. Pour dire, dans son style particulier, que la guerre anticorruption se poursuit sur le même rythme et que les pratiques anciennes n’ont plus de raison d’être.
En fixant à l’adresse de Mme Zaâfrani les priorités que son gouvernement doit réaliser le Président Kaïs Saïed a apporté une nouvelle dimension à la guerre anticorruption. Celle d’éliminer les structures gouvernementales qui engloutissent l’argent public et ne rendent aucun service aux citoyens. Pis encore, les citoyens qui s’adressent à ces instances de médiation se trouvent, dans plusieurs cas, dans la situation d’avoir perdu leurs ressources financières et d’avoir dilapidé les délais réglementaires pour ester en justice et parvenir à accéder à leurs droits légitimes.
Le Président l’a déjà dit : ce type de structures de médiation improductive doivent disparaître. Et les citoyens considérant qu’ils ont été lésés dans leurs droits n’ont qu’une seule et unique possibilité : se diriger vers la justice et appeler le parquet à leur rendre leurs droits, dans la transparence totale et la célérité requise.
Les propos du Chef de l’Etat sont d’une clarté éclatante et vont directement aux cœurs des Tunisiens qui ont pris l’habitude de l’écouter, de saisir les significations de ses messages. Et surtout de ne pas avoir besoin de quiconque pour leur expliciter ce que leur Président veut dire ou pour leur indiquer qui il vise quand il parle de structures inutiles à supprimer ou de responsables auto-égarés ou poussés à l’égarement qu’il urge de remercier.
«Une administration dynamique, responsable et efficace», c’est le vœu le plus cher au Président de la République qu’il s’applique à concrétiser dans les faits et la réalité de tous les jours.
Et pour y arriver, on est convaincu que l’œuvre n’est pas impossible à condition que notre administration et ses responsables, à n’importe quel poste qu’ils exercent, s’imprègnent de cette nouvelle mentalité et de la culture novatrice prônée par le Président.
Celle de se comporter en tant qu’un militant qui a une mission à accomplir et de saisir qu’il a, à la fois, le droit de réussir et le devoir de se distinguer.