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Un aigle royal secouru en Tunisie

07. März 2025 um 13:23

Aquila, un aigle royal, cloué au sol après que ses ravisseurs lui aient coupé les ailes, a pu être sauvé après des mois de rééducation et rendu à la  liberté. Une réussite rare en Tunisie où la faune est menacée par le changement climatique et l’activité humaine.

C’est l’agence AFP qui a rapporté cette histoire qui a été rendue possible par le programme ResQ, lancé il y a deux ans par l’Association tunisienne de la faune sauvage (ATVS), laquelle a donné une seconde chance à Aquila alors que les oiseaux et d’autres animaux sont de plus en plus victimes du braconnage, de la perte d’habitat et des conditions météorologiques extrêmes.

Dirigée par une quarantaine de défenseurs de l’environnement – principalement des jeunes étudiants mais aussi des professionnels – l’initiative sauve des animaux blessés et sensibilise à la faune en Afrique du Nord.

«Quand nous sauvons ces oiseaux, leurs ailes sont souvent coupées et ils sont dans un état terrible», a déclaré Ridha Ouni, qui s’est occupé d’Aquila et dirige l’Association tunisienne d’ornithologie. « C’est navrant de voir des créatures aussi nobles traitées de cette façon», a-t-il ajouté

L’aigle royal, dont le nom scientifique est Aquila chrysaetos, est protégé par la loi tunisienne et classé comme espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Malgré cela, il est souvent chassé et piégé illégalement, tandis que les sécheresses et autres changements liés au climat réduisent son habitat, selon l’UICN.

Au centre de réhabilitation d’Ouni

Aquila a été saisi chez un propriétaire privé en juillet 2024 dans la région semi-désertique de Gabès, avant d’être transféré au centre de réhabilitation d’Ouni dans sa ferme de Sidi Thabet.

La ferme abrite également une douzaine de faucons, de busards et de milans sauvés – dont  beaucoup ont les ailes coupées – ainsi que des fennecs et des loups.

Plus de 200 animaux sont passés par le centre de réhabilitation improvisé, a déclaré Ouni, qui a ajouté que la libération d’Aquila du sommet du mont Sidi Zid lui donnait les meilleures chances de survie.

C’est la saison des migrations, le meilleur moment pour le relâcher», a déclaré cet écologiste autodidacte, aujourd’hui sexagénaire, en regardant l’oiseau prendre son envol.

Pour Jamila Bouayed, directrice de l’ATVS, âgée de 32 ans, ce moment a été profondément émouvant : «réhabiliter un animal sauvage et le rendre à la nature, c’est exceptionnel».

Maha Clostio, étudiante vétérinaire tuniso-américaine de 27 ans, a également participé à l’opération. «Nous étions dans le sud pour relâcher un fennec» quand Aquila a été trouvé, se souvient-elle. «Il était déshydraté, avait des blessures aux serres et était un peu malade», a-t-elle ajouté.

«Un long chemin à parcourir»

Avec seulement une cinquantaine de couples reproducteurs d’aigles royaux en Tunisie, selon Ouni, le groupe espère que les efforts contribueront à préserver la population.

Habib Rekik, spécialiste informatique et coordinateur de ResQ, filme les lâchers et autres activités avec sa caméra d’action. «Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Peu de gens ici savent que ces animaux sont protégés par la loi, qu’ils appartiennent à la nature, et non pas à des cages ou à des jardins.»

«Nous devons également boycotter les braconniers qui alimentent un commerce illégal», souligne Rekik, faisant référence aux personnes qui capturent des oiseaux de proie et les utilisent à des fins lucratives.

À Sidi Bou Saïd, un village pittoresque surplombant la Méditerranée au nord de Tunis, on voit souvent des touristes poser pour des photos avec des faucons en échange d’argent aux dresseurs.

«Si vous voulez voir un oiseau de proie – des animaux que nous vénérons dans la culture arabe – regardez des documentaires ou sortez dans la nature», a lancé Rekik.

Mais avec des coûts de conservation élevés et le financement public des organisations non gouvernementales, ResQ dépend entièrement des dons privés et du financement participatif.

Son prochain objectif est de rénover les volières d’Ouni et de créer un centre d’éducation environnementale pour inspirer les futurs défenseurs de l’environnement.

L’article Un aigle royal secouru en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

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