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Tunisie-Icesco : Éducation et modernité, relever le défi du développement dans le monde musulman

29. Januar 2025 um 18:00

L’éducation ne se réduit pas à un simple vecteur de savoir, mais elle devient un levier de transformation sociale, un rempart contre l’obscurantisme et une boussole pour orienter les peuples.

La Presse —Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 27 janvier, au Palais de Carthage, Salem Ben Mohammed Al-Malek, directeur général de l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco). Cette rencontre a mis en lumière l’importance stratégique des secteurs de l’éducation, des sciences et de la culture pour le progrès de la Tunisie et des nations musulmanes en général. Lors de cette rencontre, le Chef de l’État a souligné que l’éducation, les sciences et la culture représentent des domaines stratégiques permettant de mesurer l’évolution des peuples. Ces secteurs nécessitent, selon lui, un travail constant pour suivre les avancées rapides du monde, notamment en matière de modernisation des programmes éducatifs et des concepts scientifiques. Kaïs Saïed a rappelé l’engagement historique de la Tunisie en faveur de ces secteurs, citant la Constitution de 2022 qui prévoit la création du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement, un mécanisme institutionnel garantissant la priorité donnée à l’éducation.

Un rempart contre l’extrémisme

Le Président de la République a également insisté sur le rôle clé de l’Icesco dans la lutte contre l’extrémisme, l’obscurantisme et le terrorisme, en plaçant l’éducation, la culture et les sciences comme première ligne de défense. Il a encouragé une action conjointe entre les États membres pour relever les défis liés aux évolutions technologiques et intellectuelles tout en renforçant les valeurs humaines.

Kaïs Saïed a affirmé, à cet égard, que l’avenir des sociétés repose sur la modernisation des systèmes éducatifs dans toutes les disciplines scientifiques. Cela garantirait un avenir prometteur pour l’humanité, a-t-il soutenu, tout en insistant sur le développement des capacités humaines et intellectuelles des peuples membres de l’Icesco.

L’Icesco renforce sa coopération avec la Tunisie

Lors de sa visite de travail, le Dr Salem Ben Mohammed Al-Malik, à la tête d’une délégation de haut niveau, a déclaré que des partenariats seraient établis avec plusieurs ministères tunisiens, notamment ceux des Affaires culturelles, de l’Éducation, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Enfin, il est à noter que Tunis accueillera la 45e session du Conseil exécutif de l’Icesco les 24 et 25 février prochains. Cet événement marquera une nouvelle étape dans le renforcement des liens entre la Tunisie et l’Organisation islamique.

Le défi des pays musulmans

Le développement des nations repose inévitablement sur une refonte profonde de leurs systèmes éducatifs et sur la promotion d’un apprentissage éclairé, capable de transcender les défis du présent pour bâtir un avenir durable. Cela est particulièrement vrai pour les pays musulmans, qui sont confrontés à des formes multiples d’extrémisme. Ces derniers, tels des freins insidieux, les retiennent dans le passé, alimentent les rivalités et divisions internes, sapent leur cohésion sociale et entravent leur progression vers un avenir de prospérité et de modernité.

Dans ce contexte, l’éducation ne se réduit pas à un simple vecteur de savoir ; elle devient un levier de transformation sociale, un rempart contre l’obscurantisme et une boussole pour orienter les peuples et leurs nouvelles générations. La restructuration du système éducatif ne doit donc pas se limiter à des réformes superficielles, mais s’inscrire dans une vision ambitieuse et inclusive. Une vision qui réconcilie tradition et innovation, identité et ouverture sur le monde, tout en donnant aux individus les outils nécessaires pour s’épanouir dans un monde globalisé.

L’apprentissage éclairé ne doit pas se contenter de transmettre des connaissances théoriques ; il doit préparer les individus à affronter les défis du monde réel. Il est essentiel de cultiver un esprit critique, de promouvoir la tolérance et de favoriser le respect mutuel. Ces valeurs ne doivent pas être de simples idéaux abstraits, mais des compétences concrètes et applicables au quotidien. Ce changement exige une révision des méthodes pédagogiques, une réadaptation des programmes scolaires et une sensibilisation continue aux enjeux sociaux et politiques du moment. Car seule une éducation axée sur ces principes peut réellement lutter contre les extrémismes et instaurer une dynamique de progrès durable. En formant des citoyens capables de penser par eux-mêmes, de respecter les différences et de s’engager activement dans la vie de leur communauté, on jette les bases d’une société résiliente et prête à relever les défis de demain. Pour les pays musulmans, cette approche n’est pas simplement une option, mais une nécessité impérieuse.  En puisant dans leur riche patrimoine intellectuel et culturel, tout en s’ouvrant aux outils et perspectives du monde contemporain, ces nations peuvent réinventer leur trajectoire, surmonter leurs défis internes et s’affirmer comme des modèles de développement. Dans un monde en constante mutation, cette démarche est non seulement un moyen de se réinventer, mais aussi une chance d’apporter une contribution significative au progrès mondial.

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Etat et régions: Unité nationale et décentralisation, vers un nouvel équilibre

27. Januar 2025 um 17:30

Le pays est actuellement dans une étape charnière qui exige non seulement des responsables qu’ils fassent preuve de compétence et d’une abnégation exemplaire, guidées par une éthique irréprochable, mais aussi qu’ils renforcent le pouvoir des régions tout en préservant l’unité souveraine de la nation.


La Presse — Le Président de la République, Kaïs Saïed, a tenu, vendredi après-midi au Palais de Carthage, une réunion avec les membres du gouvernement. Lors de cette rencontre, il a réaffirmé son attachement indéfectible à l’unité de l’État. Dans un communiqué publié par la présidence, le Chef de l’État a souligné que «l’État dispose d’une seule et unique politique, conduite dans le cadre de sa propre constitution et en vertu de ses législations». Il a également insisté sur la nécessité pour tous les organes et institutions d’agir avec cohésion et harmonie, qu’il considère comme les gages d’une gestion efficace et d’une stabilité durable.

Un nouveau souffle pour les régions

La Tunisie a franchi un tournant décisif en officialisant son nouveau découpage territorial. Le décret n° 589 de l’année 2023, relatif au découpage territorial des régions de la République tunisienne et des gouvernorats correspondants, a été publié au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) le jeudi 21 septembre 2023. Une avancée majeure vers une gouvernance locale renforcée et une participation accrue des régions dans le processus de développement.

Ces Conseils des régions et des districts ont pour mission d’examiner les plans et programmes de développement. Conçus comme des organes de planification stratégique, ils visent à répondre donc aux besoins spécifiques de chaque région, tout en garantissant une gestion cohérente à l’échelle nationale.

Cette approche décentralisée illustre une volonté de donner aux régions les moyens de participer activement au développement économique et social, tout en maintenant l’unité fondamentale de l’État et de ses institutions.

Une unité renforcée par la diversité et l’harmonie sociale

L’unité de la Tunisie repose à la fois sur la solidité de ses institutions et sur un socle de valeurs partagées, renforcé par une diversité culturelle et religieuse riche, harmonieuse et dénuée de rivalités ou de conflits. Et bien que majoritairement musulmane, la Tunisie abrite des communautés juive et chrétienne qui sont pleinement intégrées dans le tissu social national. Cette coexistence harmonieuse constitue un modèle de tolérance et d’intégration.

Sur le plan ethnique, les citoyens tunisiens se reconnaissent comme membres d’un peuple souverain, uni par une histoire commune et un attachement profond à leur identité nationale. Les structures tribales, autrefois au cœur de la vie sociale, ont progressivement cédé la place à un fort sentiment d’appartenance collective. Ce changement, qui consolide l’unité nationale, protège le pays des divisions internes et fratricides tout en valorisant la richesse et la diversité culturelles et régionales, véritable atout pour un développement harmonieux.

Vers une Tunisie prospère et solidaire

Pour concrétiser cette ambition, le Président Saïed a appelé les autorités publiques à faire preuve de responsabilité, d’abnégation et de dévouement. Il a souligné l’urgence de répondre aux attentes légitimes du peuple tunisien, notamment dans les domaines économique et social.

Le pays est, actuellement, dans une étape charnière qui exige non seulement des responsables qu’ils fassent preuve de compétence et d’une abnégation exemplaire, guidées par une éthique irréprochable, mais aussi qu’ils renforcent le pouvoir des régions tout en préservant l’unité souveraine de la nation.

Il s’agit de trouver un équilibre subtil et durable qui garantisse une complémentarité saine et productive entre, d’une part, la souveraineté de l’État, un et indivisible, pilier de l’unité nationale, et, d’autre part, le pouvoir décentralisé, ancré dans la proximité régionale. Cet équilibre doit permettre à l’État de maintenir son rôle stratégique et son autorité centrale, tout en offrant aux régions les moyens et l’autonomie nécessaires pour répondre efficacement aux besoins spécifiques de leurs populations.

À l’heure où la Tunisie redessine son avenir, elle se tient à la croisée des chemins, mêlant unité nationale et décentralisation régionale. Porté par la richesse de son patrimoine, la force de son harmonie sociale et la détermination de ses réformes, le pays s’offre l’opportunité de rêver grand. Bâtir un modèle où la prospérité ne serait plus un privilège mais une promesse, et où la justice sociale ne serait plus un idéal lointain, mais une réalité partagée. Cette ambition, à la fois audacieuse et profondément humaine, donne à la Tunisie un horizon à la hauteur de son histoire et de ses aspirations.

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