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Heute — 05. Juli 2025Haupt-Feeds

Jeunes médecins : Enfin le dénouement de la crise

05. Juli 2025 um 17:00

La colère des jeunes blouses blanches retombe. Place, désormais, à un nouveau cadre juridique garantissant les droits et la dignité de tous les professionnels de la santé

La Presse — Fin de crise au sein du corps des jeunes médecins avec la signature d’un procès-verbal d’accord avec le ministère de la Santé.  L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (Otjm) a salué la réaction du ministère de tutelle sur fond de réponses positives à un certain nombre de revendications des jeunes blouses blanches.

«Nous remercions l’autorité de tutelle pour sa réaction positive, qui a permis d’éviter une crise aiguë dans le secteur de la santé. Nous remercions également l’ensemble des jeunes médecins pour leur lutte tout au long de ce mouvement, ainsi que tous ceux qui nous ont soutenus», lit-on dans le bref communiqué de l’Otjm.

Un grand ouf de soulagement d’autant que cette crise ne date pas d’aujourd’hui. Le courroux couvait depuis des années pour moult raisons. A commencer par des salaires très bas, des indemnités de garde réduites. Il y a aussi ces décisions d’affectation en zones sous-équipées qui tombaient comme un couperet et donnaient le tournis aux jeunes blouses blanches. Ces derniers se trouvent confrontés, après tant d’années d’études et au début de leur carrière, à des conditions de travails difficiles. C’est comme si on les poussait à quitter le bled.

Une mobilisation record, symptôme d’un malaise profond

L’enchaînement des mouvements de protestation et de débrayage était inéluctable. Selon l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (Otjm), la mobilisation a été collective avec un taux de participation à la grève estimé à 96,5 %. Le tollé est révélateur d’un malaise plurifactoriel dans le secteur de la santé en général.

Rien qu’à voir de jeunes médecins esquintés par le rythme infernal du travail, exposés au quotidien à tous genres de violences hospitalières, on comprend à quel point le système les broie lentement. On ne peut que ressentir une profonde révolte face à tant d’injustices.

On saisit là toute la colère et la détresse d’une génération de jeunes médecins à bout de souffle et sacrifiée sur l’autel d’un système hospitalier tombé en désuétude.

Il arrive qu’un jeune médecin soit contraint d’assurer sa garde, même en cas de malaise aigu ou de dégradation soudaine de son état de santé. C’est ce que révèle le jeune médecin Oussama sur son compte Facebook, où il partage son expérience : malgré de fortes douleurs, il a dû prendre des médicaments pour pouvoir continuer à répondre aux besoins des patients, effectuer des allers et retours entre les chambres et le service des urgences.

Résultat : il a frôlé l’insuffisance rénale en pleine garde. Et de conclure que son cas n’est qu’un exemple parmi d’autres, certains ayant été encore plus graves.

Il faut dire que les revendications des jeunes médecins portaient, en particulier, sur la validation transparente et objective des stages, la question du service national, le versement des indemnités de garde et leur revalorisation, l’augmentation des postes de garde disponibles, ainsi qu’une rehausse générale des salaires.

Les jeunes médecins réclamaient aussi davantage de transparence et d’équité en matière de validation des stages effectués tous les six mois sous la supervision des chefs de service.

Des requêtes somme toute normales pour les jeunes médecins, susceptibles de les encourager à ne pas larguer les amarres et à chercher un job en Europe où ils sont relativement mieux payés, mais surexploités, selon le témoignage livré à notre journal par la jeune Wafa (nom d’emprunt) partie travailler dans un hôpital à Aix-en-Provence au Sud-Est de la France depuis 2021.

Elle nous explique que les équipements hospitaliers ultramodernes, ont constitué pour elle le seul et unique motif de satisfaction. Elle ajoute que les rémunérations des médecins étrangers sont souvent inférieures à celle de leurs confrères français, sans compter la précarité du logement.

Un exil symptomatique d’un système à réformer

La fuite massive des médecins tunisiens, notamment les jeunes praticiens, n’est en fait que le résultat d’un enchevêtrement de problèmes structurels longtemps ignorés, dont des conditions de travail dégradées, des rémunérations dérisoires en dépit d’un long parcours universitaire, ainsi qu’un statut professionnel mal défini.

Autant de facteurs qui ont favorisé un exil qui aurait pu être évité, si les gouvernements successifs avaient engagé une réforme en profondeur du système de santé.

Cette hémorragie ne cesse de s’aggraver. Selon le secrétaire général du Syndicat des médecins, Nizar Laadhari, pas moins de 1.400 médecins ont quitté le pays en 2024, dont 90 % sont des jeunes. «Le phénomène ne connaît aucun ralentissement», alerte-t-il.

Face à cette situation préoccupante, le Président de la République, Kaïs Saïed, a réaffirmé «la nécessité urgente d’instaurer un nouveau cadre juridique garantissant les droits et la dignité de tous les professionnels de la santé». Lors d’un entretien récent avec le ministre de la Santé, il a également «salué la compétence des médecins tunisiens, particulièrement recherchés à l’étranger».

Dans ce contexte, les accords récemment conclus avec l’Organisation des jeunes médecins suscitent l’espoir d’un tournant. Ils pourraient inaugurer une nouvelle phase portée par une législation ambitieuse, à même de redonner aux jeunes médecins la place qu’ils méritent et de leur offrir un cadre d’exercice plus sain, plus motivant et plus respectueux de leurs aspirations.

Gestern — 04. Juli 2025Haupt-Feeds

Comment intégrer nos compétences tunisiennes qui rayonnent à l’international ?

04. Juli 2025 um 17:20

Des chercheurs, des ingénieurs, des experts tunisiens s’illustrent à travers le monde. Leur réussite honore le pays. Mais on se demande pourquoi ce capital humain, précieux et reconnu à l’international, est si peu mobilisé au service du développement national

La Presse — Les compétences tunisiennes scintillent dans le firmament du savoir, mais à défaut de solutions d’intégration sur le plan national, on se contente pour le moment d’applaudir leurs performances. On ne peut contenir une joie incommensurable mêlée de beaucoup d’émotion, notamment de fierté, rien qu’à les voir accumulant les distinctions à l’étranger.

Ils ne cessent de faire honneur à la Tunisie à l’échelle internationale. Mais jusqu’à quand notre pays se contentera-t-il de féliciter ses compétences, ses chercheurs et ses savants ? Le temps n’est-il pas venu pour bâtir un lien solide et utile avec nos compétences et en tirer profit en termes de développement ?

Ces compétences tunisiennes qui rayonnent à l’international

Nombreux sont les exemples de réussite qui forcent le respect et l’admiration. Leurs noms sont, à l’occasion d’une consécration, cités par les médias et leurs travaux de recherches ou leur participation à des missions scientifiques spatiales sont le plus souvent mis en exergue. Le bonheur est total, et par fierté, on rappelle qu’ils sont tunisiens. Et puis, plus rien.

On n’entend plus parler d’eux. Les informations sportives ou se rapportant à un chanteur ou un chroniqueur de pacotille prennent le dessus sur les réseaux sociaux. L’absence de suivi de nos compétences nous replonge dans un quotidien alimenté par un flot d’informations secondaires qui finissent par occulter les noms de nos compétences.

Récemment, et plus précisément le 18 juin dernier, l’ingénieur Kamel Zouari, professeur en géologie à l’École nationale d’ingénieurs de Sfax, a été couronné par la prestigieuse International Association of Geochemistry en Italie, une distinction rare dans son domaine.  Il vient de remporter le premier prix de l’Association internationale de chimie géochimique (Iagc).

Une distinction en guise de reconnaissance de «ses contributions remarquables dans les domaines de la pollution des sols et des eaux souterraines, ainsi que des métaux lourds, et pour ses recherches de haut niveau qui sont devenues une référence à l’échelle internationale».

Dans une nouvelle réalisation qui reflète la valeur des compétences tunisiennes sur la scène sanitaire internationale, le Dr Majed Zemni a reçu le Prix Nelson Mandela pour la Promotion de la santé pour l’année 2025, décerné par le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 23 mai 2025 à Genève, et ce, en reconnaissance de son parcours professionnel et de ses contributions remarquables au développement du secteur de la santé.

À cette occasion, le directeur général de l’OMS a salué les progrès notables accomplis par la Tunisie dans le domaine médical, soulignant qu’elle fait partie des cinq seuls pays à avoir été récompensés cette année. Toujours à Sfax, le Centre international des rencontres mathématiques (France) a attribué à la Tunisie la Chaire «Pays du Sud» en sciences mathématiques pour 2026, sous la direction du professeur Ali Baklouti de l’Université de Sfax.

Lauréat du prix Pfizer 2024 décerné par l’Académie royale britannique, il devient ainsi le premier chercheur arabe à diriger cette prestigieuse chaire. Ce programme vise à renforcer la recherche, la formation des jeunes scientifiques et la coopération académique internationale. «Il contribuera à faire rayonner les mathématiques tunisiennes dans le monde», a déclaré le professeur Baklouti à la TAP.

Les compétences tunisiennes n’ont pas aussi manqué de conquérir l’espace. C’est ainsi que le nom de l’ingénieur en chef, Mohamed Abid qui a commencé ses études à l’école primaire Baccour de Sfax et a connu les grandes écoles et centres de recherches européens, a fini par rejoindre la prestigieuse équipe de la Nasa. Son nom figure parmi les membres de cette équipe dans le cadre de la mission spatiale «Mars 2020».

Dans un entretien téléphonique, le président de la République a félicité l’ingénieur tunisien pour sa contribution à l’envoi du rover «Perseverance» à la planète Mars et lui a souhaité plus de réussite et de succès.  Kaïs Saïed a indiqué qu’il suit les travaux de Mohamed Abid pour le développement d’une nouvelle fusée censée apporter des échantillons de bactéries et de roches de la planète rouge. À cette occasion, le Président de la République a également appelé l’ingénieur tunisien à peindre le drapeau tunisien sur la prochaine fusée.

Le Forum des compétences : un cadre idéal

Ce ne sont là que quelques exemples. Les Tunisiens figurent souvent parmi les talents les plus recherchés. Leur profil allie compétence technique, capacité d’adaptation et formation académique solide. Ils peuvent rayonner partout dans le monde. Paradoxalement, cette fierté nationale est très mal exploitée en matière de politique de développement nationale.

Ce capital humain est d’une valeur inestimable. La liste est bien longue. Des médecins, des ingénieurs, des économistes et des chercheurs tunisiens occupent des postes clés à l’étranger, souvent loin des projecteurs. Pourtant, ces profils forment un vivier de compétences dont le pays pourrait tirer un immense profit.

A notre connaissance, et à défaut d’un cadre adapté, d’une stratégie de récupération ou d’exploitation, il n’existe, à ce jour, aucune base de données centralisée, ou de mécanisme clair pour favoriser leur exploitation sur le plan national. Toutefois, le «Forum national des compétences tunisiennes à l’étranger», dont la première session a été organisée en août 2024 par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger sous le haut patronage du Président de la République, pourrait bien contribuer à instaurer un réseautage entre ces compétences pour servir les intérêts de la Tunisie, en faire une force de proposition et les impliquer davantage dans l’effort national de développement.

L’heure est à l’action, et il faut interagir avec nos compétences de manière directe. On n’est plus en droit de se contenter d’applaudir. Il ne suffit plus de saluer les réussites tunisiennes à l’étranger à coups de communiqués.

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Douane tunisienne – Saisie de 43 kg de cocaïne : Historique !

03. Juli 2025 um 20:16

La Presse — À Sfax, Skhira, Regueb, comme au port de La Goulette ou encore à Ghardimaou, les services douaniers ont réussi à intercepter d’importantes quantités de cocaïne et de drogues de synthèse. Des opérations d’envergure qui témoignent d’une vigilance de tous les instants, mais aussi de la persistance d’un fléau qui inquiète.

Grâce à une opération conjointe menée par la brigade de la Garde douanière de Sfax, avec l’appui de leurs homologues de Skhira et Regueb, une très importante quantité de cocaïne a été interceptée lors d’une mission de contrôle et de surveillance, appuyée par un travail de renseignement approfondi. La saisie, opérée sur l’autoroute, près de Skhira, a permis de découvrir 39 plaques de cocaïne, totalisant 42 929 grammes, dissimulées avec soin à bord d’un camion. La valeur de la drogue est estimée à plus de 12,8 millions de dinars.

Une saisie historique 

Dans une déclaration accordée à une radio privée, le porte-parole de la Direction générale des douanes, Chokri Jabri, a souligné que si de telles saisies constituent, sans nul doute, une source de satisfaction, elles ne doivent pas occulter l’inquiétude grandissante face à la persistance d’un phénomène aux conséquences potentiellement graves, notamment sur les jeunes.

Il a par ailleurs alerté sur les dangers liés à la cocaïne, souvent mélangée à d’autres substances toxiques. « Nous ne sommes pas habitués à intercepter de telles quantités », a-t-il précisé, qualifiant la saisie d’environ 43 kg de cocaïne de record et même d’historique.

Les services douaniers multiplient ainsi les résultats et les saisies de drogue grâce à une coordination étroite entre les différentes brigades, mais aussi à la coopération active d’autres structures, notamment les services de renseignement douanier, dont le rôle s’avère déterminant, ainsi que le concours d’autres forces de sécurité mobilisées dans le cadre d’actions conjointes.

En effet, le 4 juin dernier, les services douaniers du port de La Goulette, en étroite coordination avec les forces de sécurité, ont mené trois opérations consécutives ayant abouti à la saisie de quantités significatives de drogues. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre des efforts soutenus de lutte contre le trafic de stupéfiants.

Les produits illicites ont été découverts habilement dissimulés dans les bagages de passagers en provenance des ports de Marseille et de Gênes. La première opération a permis la saisie de 4 960 comprimés d’ecstasy dissimulés dans une trottinette. Par ailleurs, 2.700 timbres d’une substance hallucinogène ont été également interceptés.

Dans une deuxième opération, plus de 1.400 grammes de cannabis ont été découverts à l’intérieur d’un moteur, dissimulé parmi les effets personnels d’un passager en provenance de Marseille. Enfin, 606 grammes de cannabis ont été saisis, cette fois dissimulés dans une moto lors d’une troisième opération.

Drogue de synthèse saisie à la frontière

Dans le même cadre de cette lutte continue contre la drogue, les services douaniers du bureau frontalier de Ghardimaou (Jendouba) ont réussi à leur tour à saisir une quantité d’opioïdes (substance psychotrope de synthèse).
Cette saisie a eu lieu suite à la fouille corporelle d’une passagère qui accompagnait un voyageur conduisant une voiture immatriculée à l’étranger, selon un communiqué publié par la Direction générale des douanes. L’opération a permis la saisie de 3 827 pilules de drogue.

Des procès-verbaux de saisie ont été rédigés pour chaque affaire.
Saisi de l’affaire, le ministère public a ordonné le transfert des dossiers aux services de sécurité compétents pour la poursuite des enquêtes.

Ces saisies en série confirment l’intensification des contrôles et mettent en relief la vigilance permanente des unités douanières, mais elle dénote la persistance d’un fléau bien ancré. Pour les autorités, la vigilance reste plus que jamais de mise.

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