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«Interference Tunis» du 26 au 28 novembre : De Cologne à Tunis, sur les traces de Pline

22. November 2024 um 17:25

Plus qu’une exposition, il s’agit d’une plateforme pour les artistes, curateurs et médiateurs artistiques de Tunis et de Cologne, comprenant un programme de résidences, de tables rondes, d’ateliers ouverts et d’expositions publiques dans les deux villes.

La version tunisienne d’Interférence, «International Light Art Project» —qui est un projet international d’art lumineux dédié à l’art dans l’espace public— invite le public au fil des saisons à explorer l’art qui entremêle le patrimoine naturel et les expressions culturelles.

Lancée en 2016, par une communauté de professionnels et de bénévoles, «Interférence Tunis» produit des projets artistiques internationaux dans la Médina de Tunis. Des artistes locaux et internationaux développent des œuvres d’art spécifiques au site en utilisant la lumière et les médias basés sur la lumière comme matériaux.

Pour la saison automnale, il sera question d’un programme d’expositions qui retrace le chemin de la nature à travers l’histoire et l’art et qui se tiendra du 26 au 28 novembre 2024 à Dar Ben Achour et à Bir Lahjar à la Médina de Tunis.

«Sur le chemin de Pline» est l’exposition phare de ce programme. On y propose des œuvres inspirées par «Naturalis Historia» de Pline l’Ancien. Il y est question de penser notre patrimoine naturel à travers une lentille contemporaine, reliant Tunis et Cologne dans un échange artistique. Les artistes Achref Guesmi alias Couz, Saif Fraj et Zeineb Kaâbi, Judith Roeder, Gudrun Barenbrock et Camilo Sandoval, basés dans les deux villes, réinterprètent l’importance de la nature, enracinée dans une histoire commune mais exprimée de manière unique.

Plus qu’une exposition, «Sur le chemin de Pline» est une plateforme pour les artistes, curateurs et médiateurs artistiques de Tunis et de Cologne, comprenant un programme de résidences, de tables rondes, d’ateliers ouverts et d’expositions publiques dans les deux villes. Les artistes participants ont pu s’immerger respectivement dans les riches paysages culturels, ce qui a favorisé le développement de nouvelles idées de projets. À Cologne, la restitution des œuvres a eu lieu du 10 au 13 octobre dernier à l’Atelier haus Alteburger Wall, dans le quartier de Cologne-Sud, avec au programme des installations et des performances qui réinterprètent «Naturalis Historia» de Pline sous un prisme contemporain.

Pour ce rendez-vous tunisien, il sera question aussi d’une autre exposition intitulée «Eau et sel». On y aborde la nature comme condition préalable à la culture et au patrimoine culturel et sensibilise à la nature, aux soins écologiques et au changement climatique comme l’un des principaux défis actuels.

A voir!

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25e édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC): Pour plus d’inclusion

21. November 2024 um 17:20

Une table ronde sera aussi organisée dans ce sens, intitulée «Théâtre de l’intégration: expression et thérapie» qui abordera différentes expériences tunisiennes et discutera les perspectives, les impacts et les particularités.


Cette année encore, les JTC poursuivent leur démarche inclusive en tentant de rendre accessibles des expériences théâtrales à celles et ceux qui n’y ont pas toujours accès, entre autres les détenus et autres pensionnaires des centres carcéraux, auxquels le festival, à travers la section «Le théâtre la liberté», offre la possibilité de représenter devant un public leurs créations. Onze pièces de 11 institutions pénitentiaires à la section «Théâtre de la Liberté» figurent au programme avec plus de cent détenus qui prennent part à la 25e édition des Journées théâtrales de Carthage. Ces œuvres sont produites par les clubs de théâtre de 11 institutions pénitentiaires : les prisons civiles de Gafsa, Mahdia, Essers, Mornaguia, Sfax et Kébili, les centres de rééducation des mineurs délinquants à Oudhna, El Meghira, Mourouj et Sidi Hani, ainsi que la prison pour femmes de Manouba.

Cette tradition, instaurée en 2017 dans le cadre de la section «Théâtre de la Liberté» en partenariat avec le Comité général des prisons et de la Rééducation (Cgpr), offre une opportunité unique aux détenus de se produire sur scène et souligne le rôle du quatrième art comme outil de réhabilitation et de réinsertion psychologique et sociale. Le concept de «Théâtre de la Liberté» a vu le jour en 2017, avec la première représentation théâtrale organisée hors des murs des prisons. En terme de chiffres, cette initiative a évolué au fil des éditions passant de 5 représentations lors de l’édition 2018 à 11 en 2019. En 2022, le nombre de spectacles a atteint 12, avant de baisser à 8 en 2023 pour atteindre à nouveau 11 en 2024. Cette section est devenue aussi compétitive et les trois meilleures seront récompensées et des certificats de participation seront attribués à tous les participants en guise d’encouragement. Dans ce même objectif, cette année, le théâtre se déplacera aussi dans ces établissements pour faire profiter au maximum de détenus d’un bouquet de représentations de pièces au cœur des prisons.

« Le théâtre de la différence»

A des personnes en situation de handicap est destinée la nouvelle section «Le théâtre de l’intégration» ou « Le théâtre de la différence», qui leur donne l’opportunité de créer leurs propres spectacles pour exprimer leur créativité. Ainsi, des personnes avec et sans handicap se réuniront dans un même spectacle, interagissant et se fondant dans le jeu théâtral pour présenter leurs créations devant le public.

L’idée étant aussi, à travers ce volet, de promouvoir cette expérience comme un soutien aux méthodes pédagogiques et d’animation pour l’inclusion de ces groupes. Les pièces sélectionnées dans cette section sont : «J’ai un grand rêve», produite par Le laboratoire de la volonté pour les arts de l’intégration, en partenariat avec l’Association tunisienne des arts de la rue et le Centre des arts dramatiques et scéniques de Djerba, écrite et mise en scène par Zouhaïer Ben Terdaïet (inspiré des jeux d’enfants)

«L’avenue de l’amour», un spectacle théâtral destiné aux enfants atteints de trouble du spectre autistique, produit par La ferme thérapeutique Errayhan de l’Association Ibn Sina et l’Association théâtre sans frontières et encadré par Hamadi Mellouli.

«Délire», une production de l’Association tunisienne des personnes handicapées, écrite et mise en scène par Hajer Ammar.

«La boîte magique», une production de l’Union tunisienne pour l’assistance aux personnes handicapées (branche M’saken), encadrée et mise en scène par Hammadi Mellouli. Les spectacles de théâtre ne seront pas les seuls à représenter cette expérience inclusive tunisienne, il sera question aussi de rencontres scientifiques, de colloques et de formations autour du théâtre de l’inclusion. Une table ronde sera aussi organisée dans ce sens, intitulée «Théâtre de l’intégration : expression et thérapie» et qui abordera différentes expériences tunisiennes et discutera les perspectives, les impacts et les particularités. Comment le théâtre peut-il être un moyen thérapeutique ? Et comment peut-il être un processus d’inclusion ?

Le public est-il «soigné» par son identification aux personnages et ses émotions éveillées par le spectacle ? L’intégration est-elle incompatible avec l’expression libre ? Et le théâtre de l’inclusion peut-il être une expression libre dans une diversité collective où l’interaction aboutit à un discours ou des émotions partagés…?

Et d’autres interrogations seront au cœur du débat qui verra la contribution de l’Institut supérieur d’art dramatique, l’Institut supérieur d’éducation spécialisée, le Centre international de promotion des personnes handicapées, l’Hôpital Razi, le ministère de la Femme et de l’Enfance, le ministère des Affaires sociales. La table ronde  sera dirigée par le Pr Zouhaïer Ben Terdaïet et verra les interventions des artistes: Kamel Allaoui («Théâtre de l’intégration en Tunisie, expériences éclairantes»), Mohamed Al-Atiri («Le théâtre des personnes en situation de handicap à Sousse»), Anouar Chaafi («Les laboratoires théâtraux en Tunisie, entre théorie et pratique»), Ziad Ghanainiya («Les chemins d’intégration  dans le théâtre des détenus en Tunisie»), Houda Lamoushi («L’intégration dans le théâtre de marionnettes»), Mohamed Ali Saïd («L’expérience de l’Espace Cortina dans l’organisation de la pensée et la formation en théâtre de l’intégration») et Zouhaïer Ben Terdaïet («Le laboratoire Irada pour le théâtre de l’intégration»).

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