ASM – Moez Gharbi élu président à l’unanimité « S’occuper de toutes les sections et pas seulement du football »
C’est la promesse faite par le nouveau président de l’ASM, Moez Gharbi, face aux doléances des adhérents sur les sections délaissées, le volley-ball notamment.
La Presse —Sans surprise, Moez Gharbi, seul candidat en lice, a été élu à l’unanimité président de l’Avenir Sportif de La Marsa pour le mandat 2025-2027. Il succède à Taoufik Ben Nsib qui laisse derrière lui un excédent dans les caisses. Le bilan financier enregistre, en effet, un excédent de 193 914 dinars au titre de la saison 2024-2025.
C’est donc un président sortant fier de ses résultats sportifs et financiers, qui s’est exprimé pour la dernière fois : “Je tiens d’abord à remercier tous ceux qui ont contribué à l’accession de l’équipe première de football, mais aussi tous les responsables qui ont travaillé dans les autres sections.
Sur le plan financier, les recettes se sont nettement améliorées et nous laissons derrière nous un excédent dans les caisses sachant que, quand nous avons pris en main le club pour la première fois en 2017, nous nous sommes trouvés avec six lourds litiges. Le comité du soutien doit superviser les dépenses et il n’est plus acceptable de laisser des dettes lourdes. C’est un pacte que nous devons prendre. Par ailleurs, notre situation financière envers la FTF enregistre également un excédent qui est de l’ordre de 70.000 dinars.”, a fait savoir Taoufik Ben Nsib.
Le volley et le kayak pointés du doigt
Si tout le monde se félicite du retour de l’ASM parmi l’élite, des adhérents, mécontents du reste, sont intervenus pour exprimer leur désarroi, voire leur colère, de la situation de certaines sections. Une parente de volleyeuses s’est exprimée : “Excusez ma franchise Monsieur Ben Nsib, mais vous avez dénigré la section de volley-ball comme pas possible. Pendant trois saisons, les filles jouent avec le même maillot. Jamais le volley n’a atteint une situation aussi critique à l’ASM”.
Un autre adhérent a pris la parole pour alerter sur la situation de la section du kayak. “Les kayakistes marsois ne se sont pas entraînés tout au long de la saison dernière et quand un tournoi de plage a eu lieu à La Marsa, les kayakistes de l’ASM ont participé sous une autre licence.”, a-t-il fait savoir.
Répondant à ces désagréments, le président, fraîchement élu, a fait une promesse : “Nous allons nous occuper de toutes les sections et pas que le football. Je vous fais cette promesse. Ceci dit, je dois être franc avec vous : ce ne sera pas facile financièrement. Le soutien du public est indispensable.
Par ailleurs, nous ne pouvons réussir notre mission sans que toutes les parties prenantes ne soient unies autour du club. Quand j’ai pris en charge la section football pour préparer la nouvelle saison, mes collègues et moi avons utilisé nos fonds propres. Nous l’avons fait, certes, par amour du club alors qu’une autre liste aurait pu se présenter et remporter les élections.
Ceci dit, l’argent est le nerf de la guerre comme on dit. Alors si nous voulons atteindre notre objectif à tous qui est de remettre l’Avenir à sa place, il est impératif qu’on fructifie les ressources.”, a indiqué Moez Gharbi à l’assistance et d’ajouter : “C’est un honneur de présider l’ASM. C’est aussi une lourde responsabilité que nous sommes prêts à assumer. Je tiens à remercier le bureau sortant pour tout ce qu’il a entrepris”.
Les débats, parfois électriques, et qui sont la résultante de vieux conflits personnels, ont envenimé l’ambiance du club, ces dernières années, et, par ailleurs, la situation aurait pu dégénérer si l’ancien président, Docteur Manef Mellouli, et le président de la Commission indépendante des élections, Kamel Deguiche, ne sont pas intervenus pour calmer les esprits.
Une ambiance électrique qui n’a pas échappé à la vigilance du nouveau président : “Le public est de moins en moins présent sur les gradins. C’est une chose que nous avons tous remarqué. C’est le cumul de beaucoup de choses. Nous devons tourner la page tout en apprenant des erreurs du passé ”.
A noter que les rapports moral et financier ont été adoptés avec une seule réserve. Ceci dit, la commissaire aux comptes a révélé une incohérence dans le rapport financier qui se répète du reste : ne pas verser la retenue à la source.
Au vu de ce qui a été dit à l’assemblée générale et élective, c’est un travail colossal qui attend le nouveau bureau directeur aussi bien sur le plan sportif, financier que structurel.
Et s’il y a une section qui doit retrouver son aura et dont on doit forcément redorer son blason, c’est bel et bien le volley-ball. Historiquement, le volley est collé à l’image de l’ASM.
Il y a aussi l’infrastructure sportive qui laisse à désirer. Le stade Abdelaziz Chtioui n’est pas homologué et ne peut accueillir la VAR. Sans compter l’état délabré des salles Raja Hayder et Jalel Ghrab.