Agitation au CA: Une énième zone de turbulence
Secoué par des perturbations en interne, le Club Africain n’arrive décidément pas à se détacher de cette étiquette de club instable.
La Presse — Quelque peu voué aux gémonies ces derniers jours avant que l’annonce de son licenciement ne prenne davantage d’ampleur, Mohamed Sahli concentrerait en lui tous les maux du CA. Le coach a refusé de disputer des matchs amicaux. Le coach n’a pas assez d’envergure pour veiller sur les destinées du CA. Il serait à l’origine de certaines fuites le concernant et relayées par un média de la place, alors que les réseaux sociaux foisonnent depuis quelques jours d’infos fantaisistes et difficilement vérifiables. C’est décidément endémique au CA et surtout cyclique. Au départ, le club affiche un projet ambitieux, mais les résultats ne suivent pas toujours, ce qui crée un sentiment d’instabilité. La saison n’a même pas commencé et le bureau directeur nouvellement élu et intronisé n’a même pas le temps de savourer une période de quiétude, de répit et de sérénité avant d’attaquer l’exercice. Ce faisant, il y a eu le stage bloqué de Aïn Draham qui a permis au groupe de se souder davantage, mais à présent, la fragilité du club, souvent soulignée, a ressurgi à nouveau avec des intrigues, des soi-disant complots, des présumés coups tordus, des conspirations et des mésententes entre exécutif et staff technique, rien que ça ! Gageons toutefois qu’en réalité, le tableau n’est pas si sombre, bien au contraire. Non, c’est juste propre au CA où quand les choses s’enveniment, l’effet boule de neige qui suit fauche tout sur son passage.
Le mercure grimpe
Club volcanique par excellence, le CA s’est, semble-t-il, assagi depuis quelque temps déjà, davantage avec l’élection du Dr Mohsen Trabelsi. Et au CA de prendre sur soi et d’éponger, purger, assainir et se projeter pour se renforcer, sans prétendre toutefois repartir d’une page blanche.
Club certes populaire, mais institution à l’environnement «difficile», même si les millions de fans clubistes constituent toujours le premier soutien du club, le CA a cette particularité de se complaire dans l’anxiété. L’association de 1920 n’est donc pas un club ingérable, mais un club difficile à gérer. Et là, ce n’est pas tout à fait la même chose, même si, du coup, il n’est pas facile de s’y retrouver dans cette ambiance tendue dans les arcanes clubistes. A l’heure d’entamer la seconde phase de sa préparation d’avant-saison, sous les ordres d’un technicien forcément appelé à la rescousse ou au chevet de l’équipe, le CA se retrouve forcément sous pression après la séparation avec Mohamed Sahli. Et en général, comme noté par le passé, quand le CA pique sa crise, ça ne plombe pas durablement la saison, mais ça prend la forme d’un feu d’artifice avec un retour au calme dès que le CA renoue avec la réussite sur le terrain. Il faut dire que, toujours en marge de la saison passée, la saison blanche vécue avec aucun accessit africain décroché avait de quoi amener à ruminer son échec…