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La ligne d’or : Coconstruire une politique RSE

11. Mai 2025 um 18:10

La Presse — A l’ère où les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour attirer les meilleurs profils et se démarquer sur un marché du travail en pleine mutation, la diversité et l’inclusion ne sont plus de simples slogans affichés sur les pages carrières. En 2025, elles s’imposent comme des leviers concrets de performance, d’innovation et de résilience. Mais attention, il ne suffit plus de cocher la case « diversité » lors du recrutement ou de publier, une fois l’an, une photo d’équipe diversifiée sur LinkedIn. Les collaborateurs, comme les clients, attendent des actes, du concret, du mesurable. Et les entreprises qui l’ont compris s’en sortent mieux que les autres.

Pourquoi ? Parce qu’en matière de diversité, la preuve est désormais faite : mélanger les âges, les genres, les origines, les parcours et les compétences, c’est injecter dans l’organisation une dose de créativité, de remise en question et d’agilité qui fait toute la différence face à la concurrence. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon une étude, les entreprises inclusives sont plus innovantes, plus attractives et plus rentables. Mais pour transformer cette diversité en véritable moteur de performance, il faut agir sur un certain nombre de leviers.

Le premier levier, c’est la stratégie : intégrer la diversité et l’inclusion au cœur du projet d’entreprise, pas seulement dans les RH, mais dans la gouvernance, la communication, la gestion des carrières et l’innovation. Cela passe par des objectifs clairs, des indicateurs de suivi transparents et l’implication de toutes les parties prenantes, des salariés aux fournisseurs en passant par les clients et les communautés locales.

Les entreprises les plus avancées n’hésitent plus à coconstruire leurs politiques RSE avec leurs collaborateurs, à mesurer l’impact réel de leurs actions et à ajuster le tir en permanence. Le second levier est celui de la formation et la sensibilisation. En effet, pour faire bouger les lignes, il faut former managers et équipes aux enjeux de l’inclusion, déconstruire les stéréotypes, apprendre à repérer et à traiter les situations de discrimination ou de harcèlement. Les programmes de mentorat, le reverse mentoring (qui fera l’objet de notre prochaine chronique) et la valorisation des parcours atypiques sont autant de moyens de faire vivre la diversité au quotidien.

Dans certaines entreprises, on assiste même à la création de fonds de soutien pour les salariés en difficulté, ils adaptent leurs locaux aux personnes en situation de handicap, ou encore favorisent la mobilité interne pour casser les plafonds de verre ( plafond virtuel qui fait stagner les carrières, particulièrement pour les femmes).

Enfin, un mot sur la « résilience humaine », ce nouveau rôle qui émerge dans les organisations : il s’agit de veiller au bien-être, à la santé mentale et à l’inclusion de tous, en anticipant les risques psychosociaux et en créant un environnement propice à l’épanouissement. Car une entreprise inclusive, c’est aussi une entreprise qui sait prendre soin de ses talents, quels qu’ils soient, et dans cette rubrique, nous en avons beaucoup parlé.

Alors, faire de la diversité et de l’inclusion un moteur de performance ? Oui, à condition de passer du discours à l’action, d’oser mesurer par des KPI (Key Performance Indicators), corriger et, surtout, d’impliquer chacun des collaborateurs dans cette aventure collective. C’est là que se joue, en 2025, la vraie différence entre les entreprises qui subissent le changement… et celles qui le créent. 

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