Coupe de Tunisie – Finale – ST-EST (0-1) : Onuche Ogbelu, le détonateur !
Au moment où ses camarades accentuaient leur pressing, Onuche Ogbelu profite d’une balle mal dégagée par Sadok Kadida pour tromper la vigilance de Sami Hlel. Un boulet de canon grâce auquel l’Espérance s’est offert le trophée de la Coupe de Tunisie, s’adjugeant ainsi le doublé.
La Presse — Sans round d’observation, les deux finalistes sont entrés dans le vif du sujet en optant pour l’attaque à outrance. Une bonne entame de match marquée par vingt premières minutes très disputées. On jouait à peine la 3’ quand Béchir Ben Saïd et ses défenseurs interviennent en deux temps pour repousser les frappes de Ndaw et Ayari. Quatre minutes après, Chiheb Jebali tente un centrage de la gauche, mais Sami Hlel, aux aguets, intervient et éloigne le danger (7’).
Au fil des minutes et à force de vouloir en découdre au plus vite, les attaquants ont fini par tomber dans la précipitation. De surcroît, le finish leur a fait défaut dans les 30 derniers mètres.
Le manque de percussion n’a pas empêché Youssef Belaïli de donner du fil à retordre à Hédi Khalfa. A deux reprises, Belaïli a obligé Khalfa à commettre la faute pour le stopper. Une première fois à la 27’ à la limite de la zone des 16 mètres. Un coup franc repoussé par le mur défensif stadiste. Et une deuxième fois, dans le temps additionnel, mais, encore une fois, le coup franc n’a pas été bien exploité par l’attaque “sang et or” (45’+2).
Et si les “Sang et Or” se sont montrés plus entreprenants, la défense stadiste s’est avérée solide et bien jambes, réussissant à atténuer les ardeurs de Youssef Belaïli et de ses camarades de l’attaque. En témoigne la marge de manœuvre réduite de Yan Sasse durant la période initiale. On compte, d’ailleurs, une seule tentative de l’ailier droit brésilien dont le tir passe à côté (28’).
Bref, une première mi-temps où le jeu était, certes, très engagé, mais sans que la donne ne puisse changer. Les Stadistes ont bien défendu. Les Espérantistes ont manqué de punch.
Un exploit individuel…
En deuxième mi-temps et même s’ils n’ont pas sorti leur meilleure copie, les “Sang et Or” se sont montrés, comme lors de la période initiale, plus entreprenants. Pourtant, la première tentative de la seconde période de jeu fut stadiste : Khalil Ayari se faufile sur la droite avant de pénétrer dans la surface de réparation, dribblant au passage trois défenseurs adverses, avant d’adresser un tir qui frôle le montant droit (52’).
La réaction des “Sang et Or” ne s’est pas fait attendre. Deux minutes après, Jebali, fauché par Khalfa, obtient une faute à la limite de la zone des 16 mètres. Le coup franc de Belaïli est boxé par Hlel (54’).
Dix minutes plus tard, la chance a tourné à la faveur d’un exploit individuel d’Onuche Ogbelu qui, profitant d’une balle mal dégagée de la tête par Sadok Kadida suite à un corner, adresse un boulet de canon qui laisse pantois le portier stadiste (64’).
Soupçonnant un hors-jeu passif de Tougaï qui aurait gêné Sami Hlel en lui obstruant la vue, l’arbitre Oussama Ben Ishak a eu recours au VAR avant de valider le but.
Neuf minutes après, Sasse centre pour Derbali qui rate une occasion énorme de tuer le match avec une frappe qui frôle la transversale (73’).
Dans le temps additionnel, Khalil Ayari passe, lui, à côté d’une opportunité de faire revenir le Stade Tunisien dans le match : son coup franc frôle également la transversale (90’+6).
Et les “Sang et Or” de finir par s’imposer grâce à l’exploit individuel d’Onuche Ogebelu. Un but qui vaut son pesant d’or. Les Espérantistes ont brandi le trophée de la Coupe de Tunisie, un titre qui leur a échappé pendant neuf longues années. Par là-même, Maher Kanzari remporte un doublé qui conforte son statut d’entraîneur à quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du monde des clubs.
ST : Hlel, Khalfa (Riahi 58’), Sahraoui, Arous (Atoui 90’+4), Laifi, Bonheur, Touré, Ndaw (Smaali 79’), Saafi, Ayari et Kadida.
EST : Ben Saïd, Ben Ali, Ben Hmida, Tougaï, Jelassi, Ogbelu, Guenichi (Derbali 61’), Jebali (Meriah 90’+2), Sasse (Hamrouni 75’), Belaïli et Jabri (Rodrigues 75’).