Le ST en pleine mutation : Tirer profit de la transition
Chokri Khatoui s’apprête aussi à rafraîchir son ossature et à remplir les blancs avec des alternatives qui correspondent à tous les critères attendus.
La Presse — Aujourd’hui, Khatoui n’est pas en place pour « restaurer » le Stade mais juste pour affiner ce qui doit l’être, et au pas de charge car la saison touche à sa fin. Maintenant, l’identité de jeu du Stade, ses ambitions et son grenier sont autant de stimulants qui devraient inciter les Bardolais à se sublimer en cette phase avancée de la compétition. Exprimer son plein potentiel avec les joueurs sous la main dont la plupart n’ont pas franchi le cap des 21 ans, le challenge est excitant et le coup de force est forcément possible, pour peu que la réussite soit au rendez-vous et que la concurrence tâtonne son football.
Loin d’être résigné, et avec une perception réaliste des enjeux, le Stade considère donc que l’exploit est possible et semble prêt pour le coup d’accélérateur. Avec un peu de folie, d’ambition et de foi en soi, l’équipe peut aller chercher une place d’accessit, et le passé éclaire le présent à ce propos, avec des outsiders qui ont, maintes fois, coupé l’herbe sous les pieds des favoris. Le Stade peut donc toujours se référer au passé pour saisir l’occasion d’entrer dans cette autre dimension à laquelle le club prétend désormais.
Variété et diversité…
Avec un effectif toujours aussi disponible, Chokri Khatoui peut récolter à terme mais il ne doit pas pour autant sous-estimer cette difficulté de devoir composer une équipe efficace sans délai et sans toujours prendre appui sur des acquis antérieurs. Berrima, Mejri et Oumarou ne sont plus là depuis quelque temps déjà, et il revient aux jeunes du cru, en premier lieu «d’effacer» leur souvenir en se montrant performants et décisifs. En clair, si en défense la stabilité est de mise avec les Khalfa et Laifi sur les côtés, la paire Sahraoui-Arous dans l’axe, juste devant le duo de sentinelles, Bonheur-Touré, et Amath Ndao au relais offensif, c’est aux avant-postes que le staff doit trouver la bonne association, la bonne carburation.
En attaque donc, la concurrence bat son plein sur les couloirs avec la présence de Khalil Ayari, Sajed Ferchichi et également le jeune Moncef Gharbi, ainsi que Youssef Saafi. A moins que l’attaquant Nacef Atoui glisse tantôt au cœur de l’attaque, là où Sadok Kadida semble tenir la corde pour finir la saison en tant que titulaire. Sur ce, quoi qu’il en soit, le jeu de bascule ne doit pas bouleverser l’équilibre de l’équipe, mais permettre de tirer la quintessence de toutes les composantes de l’attaque, du milieu et de la défense aussi avec la présence de jokers compatibles au profil de l’équipe tels que l’arrière droit Wael Ouerghemmi, le latéral gauche Ibrahima Djité, l’axial Agobozo, le pivot Rayan Smaali, le polyvalent Ousmane Ouattara et l’attaquant Najd Dabbebi. Stabilité, variété et diversité, le Stade garde la foi en son projet, en espérant que cette combinaison et variété de joueurs aux atouts différents donne au collectif toute sa force et son expression.