L’EST sait voyager: Quand la machine carbure…
Même si ce n’est pas encore le plein régime, les automatismes commencent à être huilés. D’ores et déjà, la rage de vaincre anime de nouveau les joueurs et c’est un bon début dans la phase de reconstruction.
La Presse — Changer d’entraîneur en milieu de saison, ce n’est pas toujours un bon signe. C’est qu’il y a quelque chose qui ne marche pas et que le changement s’est imposé. Cette saison encore, l’Espérance de Tunis a dû changer d’entraîneur au beau milieu de l’exercice, pratiquement à la même période. Sauf que, cette saison, la période de transition qui a précédé la prise de fonction de Laurentiu Reghecampf n’a pas été longue. Ceci dit, l’Espérance semble retrouver sa voie après près de deux mois de la prise des fonctions du technicien roumain. En Ligue des champions, l’EST est en pôle position de son groupe. En championnat, l’Espérance de Laurentiu Reghecampf sait également voyager : deux victoires ramenées successivement de Gafsa et de Sfax.
Ils ne baissent jamais les bras…
Sur les réseaux sociaux, bon nombre de joueurs sont depuis quelque temps la cible des critiques. Parmi eux, Mohamed Amine Ben Hmida qui, comme le reste de ses équipiers, a eu le mérite de se battre jusqu’au bout face au CSS et de s’appliquer tactiquement du mieux qu’il le pouvait : “Nous nous sommes créé bon nombre d’occasions, mais nous avons manqué d’efficacité en première mi-temps notamment. Au fait, nous n’avons pas été suffisamment concentrés durant la période initiale. En deuxième mi-temps, nous avons fait l’effort de nous concentrer davantage devant la cage et dans les contre-attaques, mais aussi dans la construction du jeu. Dieu merci, mes camarades et moi-même étions conscients de l’importance de cette rencontre et nous sommes parvenus à l’emporter après avoir raté la victoire au derby. Nous avons fait par la suite une bonne réaction à Gafsa et enchaîné par cette victoire à Sfax qui ne peut que nous réconforter.”, a déclaré le capitaine “sang et or”, Mohamed Amine Ben Hmida. Et à vrai dire, les occasions n’ont pas manqué lors du classico de dimanche, sauf que les attaquants “sang et or” ont raté de peu le cadre pour une bonne partie de ces occasions et, pour d’autres tentatives, ils sont tombés tout simplement sur un Aymen Dahmen aux aguets. Puis, il ne faut pas oublier la pression énorme exercée par le public sfaxien, ce qui explique, entre autres, le manque de concentration des attaquants en première mi-temps. Autre facteur à prendre en considération : depuis son arrivée, Laurentiu Reghecampf n’est pas parvenu à aligner la même formation-type deux matchs de suite, soit à cause de la restriction du quota des joueurs étrangers, soit à cause d’une infirmerie qui ne désemplit pas. Cela n’a pas empêché les joueurs de faire de belles combinaisons dont celle qui a amené le but : le jeune Koussay Maâcha, qui revient d’une blessure, a entamé l’action en profitant d’une mauvaise relance de Lâayouni pour servir par une longue passe en profondeur, et dans le dos des défenseurs, Belaïli qui, à son tour, a servi sur un plateau en pleine surface de réparation Konaté, qui n’avait qu’à compléter le travail d’une intelligente pichenette. Et s’il a fallu procéder par de longues passes en profondeur, c’est que les Sfaxiens ont opéré par un pressing sur le porteur du ballon.
Bref, la machine “sang et or” commence à carburer de nouveau, bien qu’il y ait encore quelques retouches à opérer. Il ne faut pas se montrer trop sévère avec les joueurs, Mohamed Amine Ben Hmida en particulier. L’équipe progresse et retrouve, petit à petit, son top niveau.
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