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Journées de l’entreprise: «Pour l’intégration économique tuniso-libyenne»

06. Dezember 2024 um 16:06

«Les relations entre la Tunisie et la Libye reposent sur de profonds liens historiques et sociaux qui reflètent notre destin partagé et nous chargent de la responsabilité d’ériger un partenariat stratégique modèle pour dépasser le simple commerce et jeter des ponts qui assurent notre intégration économique et l’atteinte de nos objectifs communs», atteste Ramadan Abou Jannah, vice-premier ministre et ministre de la Santé libyen, lors de la 38e session des Journées de l’entreprise 2024, se déroulant sous le haut patronage du chef de l’État du 5 au 7 décembre à Port El Kantaoui.

Abou Jannah souligne la pertinence du choix du thème de cette 38e session pour la coopération tuniso-libyenne: «Le choix du thème «L’Entreprise et les grands changements: adaptation et opportunités» vient à propos. Car nous sommes, aujourd’hui, devant une opportunité pour lancer la complémentarité entre nos deux pays au moment d’une accélération sans précédent des challenges mondiaux».

Nouvelles lignes directes entre aéroports tunisiens et libyens

Des challenges qu’il estime propices à un rapprochement sans précédent: «Nous devons poursuivre notre quête de solutions communes faites de flexibilité et d’efficience; une quête qui devra refléter notre aptitude à transformer les crises en opportunités qui contribuent à assurer notre développement».

Il propose d’ailleurs un premier pas extrêmement concret: «Nous devons assurer ensemble le soutien à l’augmentation de nouvelles lignes aériennes directes entre les aéroports tunisiens et libyens, y compris à partir des villes du Sud».

Dans cette gamme concrète, Ramadan Abou Jannah propose de coordonner les efforts communs tunisiens et libyens afin d’entamer l’élaboration de lois et de législations similaires, singulièrement dans le secteur bancaire.

Ce serait là un pas important si les deux pays veulent faciliter les échanges commerciaux entre les opérateurs tunisiens et libyens; condition primordiale pour parvenir à un véritable partenariat. Selon lui, il faudra également renforcer la coopération dans une foule de secteurs: la culture, le tourisme, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Dans cette logique, les entreprises tunisiennes sont invitées à nouer des partenariats avec les parties libyennes pour mettre sur pied toutes sortes de projets communs qui ne s’arrêteraient pas aux régions frontalières de l’Ouest libyen: «Les entreprises tunisiennes sont également les bienvenues dans toute la Libye, aussi bien le Sud que l’Est, là où beaucoup d’opportunités attendent les investisseurs, spécialement dans l’agriculture, les infrastructures, les énergies renouvelables…

 

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Madouri: «L’État est garant du PPP»

06. Dezember 2024 um 14:55

L’enjeu derrière l’organisation des Journées de l’entreprise est, plus que jamais, de première importance, selon Kamel Madouri, chef du gouvernement: «L’événement est devenu une tradition participant à la réflexion commune et l’échange de points de vue sur les sujets d’actualité qui influent directement sur l’avenir de notre économie nationale et de nos institutions face aux challenges nationaux, régionaux et internationaux».

Il l’est encore plus en ces temps de grandes mutations géopolitiques. C’est pour cela que la 38e session des Journées de l’entreprise 2024, se déroulant sous le haut patronage du chef de l’État du 5 au 7 décembre à Port El Kantaoui, a choisi pour thème «L’Entreprise et les grands changements: adaptation et opportunités».

Kamel Madouri atteste que son gouvernement, au même titre que les officiels, les entrepreneurs, les experts…, est partie prenante d’une coordination des efforts pour renforcer le débat et multiplier la coopération pour répondre aux attentes des Tunisiens et assurer le développement global: «Nous sommes devant de grands changements dans l’économie mondiale, marqués par l’alignement du commerce international menant les acteurs à réévaluer leurs politiques de commerce et d’investissement et à revoir leurs partenariats et les flux d’IDE».

Assurer la complémentarité tuniso-libyenne

Ce qui met la Tunisie devant des devoirs de lecture pertinente des changements, d’action pour assurer sa flexibilité économique et sa position stratégique, sa capacité à diversifier les coopérations pour faire face à ces challenges tout en tirant parti des opportunités naissantes.

C’est là que s’impose la coopération tuniso-libyenne: «Nous aspirons, avec nos frères libyens, à partir de ce qui lie nos deux pays, à assurer notre complémentarité économique par le biais de l’encouragement des investissements communs dans les grands projets innovants, assurer les garanties nécessaires pour la liberté de la circulation des biens et des personnes, et élargir les domaines de coopération dans les secteurs économiques, culturels, sociaux et sanitaires selon une vision commune qui part d’une évaluation précise».

Il rappelle que cette édition concorde avec la tenue de la commission mixte tuniso-libyenne qui démarre à Tripoli, en Libye. Ce qui renforce l’idée d’un «changement historique» dont les conditions se sont clarifiées depuis le 25 juillet 2021. Une date que Madouri dit chargée d’une vision stratégique innovante basée sur les conditions du décollage économique en réponse aux attentes sociales et économiques de nos concitoyens.

Cohabitation entre public et privé

«Le chef de l’État, Kaïs Saïed, a établi les fondements de cette approche avec un État efficient, juste et constructeur, travaillant au changement de la réalité du citoyen, à la préservation de sa dignité et à sa protection contre toutes formes de fragilité et de besoin; qui libère les énergies et mobilise les efforts pour mener le développement».

Il cite l’article 17 de la Constitution qui énonce que «l’État assure la cohabitation entre les secteurs public et privé et leur complémentarité sur la base de l’équité sociale». Ce qui implique explicitement la responsabilité de l’État à assurer les conditions et les garanties d’une institution économique compétitive et innovante, l’égalité des chances et la compétition loyale.

Dans cette cohabitation entre public et privé, Madouri estime que la lutte contre la corruption est une entrave au développement, une source d’arbitraire et de bridage de l’initiative et de la création de richesse: «C’est un appel à une révolution législative qui s’étend à tous les domaines économiques et sociaux; l’adéquation du cadre réglementaire avec les nécessités d’une économie compétitive et durable avec un haut degré de transparence pour faire face aux systèmes rentiers non mérités, tout en simplifiant les procédures qui sont considérées comme des entrées à la corruption».

Soutien de l’économie verte, bleue et circulaire

Il assure que l’État est conscient des challenges auxquels les entreprises doivent faire face, aujourd’hui, plus que jamais, et qu’il doit donc améliorer les capacités nationales, l’investissement dans nos propres ressources: «L’Etat s’attelle à la création d’un modèle économique durable basé sur la valeur ajoutée dans le domaine de l’économie verte, bleue et circulaire. Nous nous engageons à soutenir les entreprises qui se lancent dans ces domaines».

Il passe en revue les challenges à affronter: la digitalisation (laminer le gap digital entre les régions), l’IA, la sécurité cybernétique, les technologies cloud, la préservation des compétences nationales, la transformation de l’administration en exemple numérique intégré, une gouvernance unifiée pour tous les grands projets numériques sectoriels, la facilitation des procédures pour les investisseurs…

Selon Madouri, de nombreux pas ont été déjà franchis pour faciliter la vie des entreprises et des citoyens: «Nous avons créé une liste des documents ne pouvant être revendiqués du citoyen et de l’entreprise quand l’administration y a accès dans le cadre du partage des données; la révision du service de signature conforme; un portail administratif unique des services et la numérisation des paiements (les startups sont encouragées à présenter des projets dans ce sens); élimination de nombreuses autorisations administratives… L’État lance des programmes de formation pour la préparation des compétences nationales dans les technologies avancées; la modernisation des cursus académiques pour leur adéquation avec le marché du travail; la plateforme ‘Al baeth adhati’ (l’auto-entrepreneur) qui facilite l’accès aux services et accélère les procédures; la plateforme électronique unifiée pour l’investissement et la plateforme électronique pour la création et l’accompagnement des entreprises locales. La révision du système réglementaire de l’investissement a démarré avec un texte global horizontal qui coupe avec l’inflation des textes; une révision de la loi de change de façon à encourager l’investissement tunisien et étranger; les dernières retouches du nouveau système réglementaire des contrats publics pour porter l’efficience et la compétitivité et l’amélioration du climat des affaires».

 

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