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Gestern — 10. Mai 2025Haupt-Feeds

L’Agence internationale de l’énergie alerte : Les super-émetteurs de méthane toujours hors de contrôle

10. Mai 2025 um 17:50

Malgré les avertissements et la disponibilité de solutions techniques, les émissions de méthane liées aux énergies fossiles ont atteint, en 2024, un niveau alarmant, presque équivalent au record de 2019, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La Presse — Le dernier rapport de l’AIE, publié début mai, révèle que le secteur des énergies fossiles — pétrole, gaz et charbon — a rejeté plus de 120 millions de tonnes de méthane dans l’atmosphère en 2024. Ce gaz, bien que moins durable dans l’air que le dioxyde de carbone, a un pouvoir de réchauffement bien plus fort à court terme, ce qui en fait un contributeur majeur au changement climatique.

Principal composant du gaz naturel, le méthane est libéré lors des opérations d’extraction, de production et de transport, souvent à travers des fuites, des torchages ou des dégazages non maîtrisés. Invisible et inodore, il est difficile à détecter sans instruments spécialisés, mais de nouvelles technologies satellitaires ont permis d’identifier un nombre croissant d’émissions massives.

Les données du rapport montrent que les plus gros émetteurs sont la Chine, suivie des Etats-Unis et de la Russie. Une part importante des rejets provient également d’anciens sites d’extraction, comme les puits abandonnés et les mines de charbon inactives, qui continuent de relâcher du méthane des années après leur fermeture.

Engagements insuffisants

Au total, près de 580 millions de tonnes de méthane sont relâchées chaque année, dont environ 60 % sont d’origine humaine. Le secteur énergétique est responsable d’un tiers de ces émissions anthropiques. Pourtant, l’AIE estime que près de 70 % des émissions fossiles pourraient être réduites rapidement et à faible coût grâce à des technologies existantes. Le gaz capté peut même être valorisé et revendu.

Malgré cela, seuls 5 % de la production mondiale de pétrole et de gaz répondent aujourd’hui à une norme rigoureuse de réduction du méthane. Et bien que 80 % de la production soient couvertes par des engagements, leur mise en œuvre reste très limitée.

Réduire ces émissions permettrait de freiner le réchauffement global d’environ 0,1 °C d’ici 2050. Pour le groupe Ember, une réduction de 75 % des émissions fossiles de méthane d’ici 2030 est indispensable si le monde veut rester sur la voie de la neutralité carbone.

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Conjoncture économique – Avril 2025 : Baisse modérée de l’inflation, mais les prix restent sous pression

07. Mai 2025 um 18:50

Selon les données publiées le 5 mai 2025 par l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’inflation a légèrement baissé. Cela est principalement dû au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et de l’habillement. Malgré cette tendance, certains secteurs continuent de subir des pressions inflationnistes notables.

La Presse — Le mois d’avril 2025 marque un léger repli du taux d’inflation en Tunisie. Selon les dernières données publiées sur l’indice des prix à la consommation, l’inflation annuelle s’établit à 5,6 %, contre 5,9 % en mars. Cette baisse, bien que modeste, s’inscrit dans un contexte de persistance des pressions sur les prix, notamment dans l’alimentaire et les biens manufacturés.

Des prix alimentaires toujours sous tension

L’un des facteurs déterminants dans cette atténuation de l’inflation est le ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires, dont l’augmentation en glissement annuel est passée de 7,8 % en mars à 7,3 % en avril. Cette évolution a fortement pesé sur l’inflation globale, sachant que le groupe « alimentaire frais » est le deuxième contributeur à l’inflation annuelle avec une part de 2,2 %, juste après les produits manufacturés (2 %). Dans le détail, les prix des légumes frais ont bondi de 24,3 %, suivis des fruits frais (+19,2 %), de la viande ovine (+18,8 %) et des poissons frais (+10,6 %).

Toutefois, cette flambée est partiellement contrebalancée par une forte baisse des prix des huiles alimentaires (-20,9 %). Ce contraste reflète la volatilité des marchés agricoles et les déséquilibres dans l’offre et la demande, exacerbés par les effets climatiques et les tensions sur les chaînes logistiques. En comparaison mensuelle, les prix alimentaires sont restés globalement stables en avril, grâce à une baisse des prix des œufs (-2,9 %), des légumes frais (-1,1 %) et de la volaille (-0,3 %). En revanche, les viandes (ovine +1,9 %, bovine +0,7 %) et les fruits frais (+0,7 %) ont continué leur tendance haussière. Outre l’alimentation, le secteur de l’habillement a également influencé l’inflation.

Les prix des produits d’habillement ont connu une hausse mensuelle de 4,2 %, conséquence directe de la fin des soldes d’hiver. En glissement annuel, ce segment affiche une progression de 9,4 % en avril, contre 11,7 % en mars. Les chaussures suivent la même tendance avec une hausse mensuelle de 4,9 %. Ces hausses confirment le poids croissant des dépenses vestimentaires dans le panier de consommation, surtout en période de transition saisonnière.

Inflation sous-jacente en léger repli

L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires et l’énergie, s’établit à 5,5 % en avril, contre 5,7 % en mars. Ce ralentissement témoigne d’une stabilité relative  des prix hors composantes volatiles, bien que les produits et services libres continuent de croître à un rythme soutenu. Les produits non encadrés enregistrent une hausse de 6,8 % sur un an, contre seulement 1,7 % pour les produits à prix réglementés. Dans l’alimentaire, cette disparité est encore plus marquée : les produits à prix libre ont augmenté de 8,2 %, alors que ceux à prix encadrés n’ont progressé que de 1,1 %. Cette différence illustre l’impact limité des mécanismes de régulation dans un contexte d’inflation importée et de déséquilibres structurels. Parmi les services, le groupe « restaurants, cafés et hôtels» ressort avec une hausse notable de 11,5 % sur un an, contribuant à la hausse générale des prix des services (+4,7 %). Cette augmentation s’explique en partie par la reprise du secteur touristique et les répercussions de la hausse des coûts d’exploitation (énergie, salaires, matières premières).

Perspectives incertaines malgré un ralentissement

Bien que l’inflation montre un ralentissement modéré en avril, sa structure reste préoccupante. Les composantes les plus dynamiques demeurent les plus sensibles pour les ménages : alimentation, habillement, services. La contribution élevée des groupes « alimentaire libre » (2 %) et « non alimentaire libre » (3,2 %) à l’inflation globale témoigne d’une dynamique qui échappe encore largement au contrôle des autorités. Dans ce contexte, le défi pour les mois à venir réside dans la capacité à contenir ces pressions inflationnistes sans nuire à la reprise économique. Une meilleure régulation des filières, la diversification des sources d’approvisionnement, ainsi qu’une politique monétaire vigilante seront nécessaires pour préserver le pouvoir d’achat des ménages.

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