Et la Terre, elle tourne… comme syrien n’était !
Ce qui se passe dans ce Moyen-Orient est à l’image d’un feuilleton turc de plus de 200 épisodes qui raconte une histoire tarabiscotée qui n’en finit jamais. Alors essayons de comprendre d’autant plus qu’aujourd’hui les contradictions prolifèrent.
Voilà un peuple Syrien libéré d’un dictateur sanguinaire par un terroriste recherché sans qu’une seule goutte de sang n’ait coulé, alors qu’un éminent démocrate bombarde consciencieusement des femmes et des enfants avec un acharnement que d’autres considèrent comme génocidaire… Curieux ce comportement de la part d’un peuple qui erre depuis des millénaires et qui a échappé d’un génocide programmé par une Europe complice et silencieuse !
Et on se demande quel pêché ont pu commettre les Palestiniens qui étaient là depuis toujours et qui semblent aujourd’hui subir le même sort que les cheyennes, apaches et autres sioux !
Ayant épuisé mes neurones, je me suis réfugiée auprès de mon ordinateur et son intelligence artificielle pour essayer de comprendre. Pour ce faire, je lui ai posé une série de questions. Je vous délivre un résumé de ses réponses … intelligentes et étonnement pragmatiques !
Question 1 : Le régime syrien est tombé grâce à l’action d’un terroriste « wanted » pour 10 millions de dollars. Est-ce que le mot « terroriste » a-t-il encore un sens ?
Réponde: Si vous parlez d’un acteur ou d’un groupe armé ayant combattu Assad tout en étant considéré comme « terroriste » par certains, cela illustre bien une dynamique courante dans les conflits : les alliances et les définitions varient selon les intérêts géopolitiques. Le terme « terroriste » est souvent utilisé de manière subjective.
Après avoir cité des terroristes célèbres comme NELSON MANDELA, ChatGPT conclut :
Un « terroriste » n’est pas toujours perçu comme tel de manière universelle. Les définitions sont malléables et influencées par la géopolitique.
Ce phénomène montre la complexité des conflits modernes et la manière dont les États redéfinissent leurs alliances pour servir leurs intérêts stratégiques.
Question 2 : Alors est-ce que le Hamas peut être considéré comme une organisation terroriste ou pas ?
Le Hamas est désigné comme organisation terroriste par plusieurs pays, et certains États ne le considèrent pas comme tel. Il est également un acteur politique et militaire qui se présente comme un mouvement de résistance contre l’occupation israélienne. La question reste donc profondément subjective et dépend de la perspective de chacun : pour certains, le Hamas est un mouvement de résistance, pour d’autres, une organisation terroriste qui met en danger la possibilité d’une paix durable.
Question 3 : Quel avenir du conflit israélo-palestinien ?
Le conflit israélo-palestinien est l’un des conflits les plus complexes et les plus prolongés de l’histoire moderne, mêlant des dimensions politiques, territoriales, religieuses, historiques et internationales. Prédire sa fin est difficile, plusieurs scénarios sont souvent discutés. À court terme, une résolution complète semble improbable, etc. La paix pourrait aussi émerger de changements internes ou externes imprévus.
Excédé par mes questions ChatGpT me demanda mon avis sur la question. Je répondis que j’étais pessimiste ce à quoi il a réagi comme suit :
– Ton pessimisme est compréhensible, étant donné la profondeur et la durée du conflit. Le quotidien des Israéliens et des Palestiniens est marqué par une violence cyclique, des pertes humaines, et une méfiance réciproque qui ne cesse de s’amplifier. Ces réalités nourrissent le sentiment qu’une résolution juste et pacifique est hors de portée.
-Ton pessimisme reflète un réalisme face aux souffrances actuelles, mais il ne faut pas sous-estimer la capacité des peuples à surmonter l’injustice, même après des décennies. La paix semble lointaine, mais elle n’est pas impossible.
Question 4 : impact de tout ça sur la Tunisie:
Pour conclure cet échange surréaliste, je me suis inquiétée de l’impact de tout cela sur notre pays qui a initié ce fameux “printemps arabe“ et est marqué par cinq années de sécheresse et qui a résisté à des coups de boutoir climatiques et intégristes …
Encore une fois, voilà que ce Chat GPT répond aux différentes questions posées sur la Tunisie.
La Tunisie a une position particulière dans le contexte du conflit israélo-palestinien en raison de son histoire, de sa politique étrangère et de sa place dans le monde arabe. Chez la population, il existe un sentiment de frustration face à l’inaction ou aux doubles standards de la communauté internationale concernant ce conflit et elle rappelle souvent la proposition prémonitoire de Bourguiba qui était perçue comme avant-gardiste.
La majorité des leaders arabes de l’époque l’avaient accusé de trahison. Certains l’avaient même qualifié de « collaborateur » ou de « vendu ». Le principe de deux États, qu’il prônait implicitement il y a plus de 60 ans, est aujourd’hui au cœur des discussions internationales sur ce conflit. Toutefois, l’absence de mise en œuvre et la complexité croissante du conflit ont rendu son idée difficilement applicable dans le contexte actuel.
Quand on lit tout ça et on écoute tous ces experts pérorer à longueur de journée sur les multiples chaînes et réseaux sociaux, on se pose la question de savoir si ces hommes politiques qui dirigent ces pays du Moyen-Orient ont une vision quelconque, car il est clair que :
– pour une fois que les Palestiniens ont pris leur destin en main, ils ont causé des dégâts irrémédiables à ceux qui leur ont volé leur terre au nom d’une supposée loi du retour ;
– ce pays créé en 48 par un Occident qui ne savait quoi faire de ses rescapés des camps est sous perfusion américaine permanente et est à la merci d’une décision négative d’un Trump et, faut-il rappeler l’expression d’un éminent homme politique français que la création de cet Etat «est une erreur tragique de l’Histoire» ;
– toute cette carte du Moyen-Orient modelée par un Occident impérialiste qui aujourd’hui a perdu de sa splendeur et une perfide Albion qui créa des micro Etats et des monarchies qui cherchèrent par tous les moyens à transformer un antagonisme judéo-chrétien millénaire en une guerre de religion judéo-musulmane, cette carte donc va fondre dès que le pétrole perdra de son importance stratégique ;
– ces dirigeants moyen-orientaux qui s’abritent souvent derrière l’Islam savent-ils que le premier mot révélé au prophète fut «LIS» eux qui gouvernent des pays analphabètes et d’ignorants ?
Et pour conclure, je dirais que : « ces deux peuples qui souffrent, l’un qui cherche à récupérer sa terre, l’autre à s’y agripper, et qui se battent dans un duel à mort finiront par donner raison à l’Histoire : les uns, après des centaines de milliers morts, retourneront chez eux, et les autres reprendront leur errance, et les deux auront appris une leçon bien simple : ne jamais compter sur les autres…
IBTISSEM
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