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La Tunisie fait de 2026 l’Année de la lecture : un ambitieux plan pour remettre le livre au cœur de l’école

À l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée à la Cité de la Culture Chedli Klibi à Tunis, lundi 29 décembre, le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a annoncé que l’année 2026 sera officiellement proclamée “Année de la lecture” en Tunisie.

Selon le ministre, ce choix affirme la volonté du ministère de renforcer la pratique de la lecture chez les jeunes afin de les réconcilier avec le livre et d’ancrer durablement l’amour de la lecture dans leur quotidien. Il a souligné que les connaissances scolaires, à elles seules, ne suffisent plus à préparer les individus aux mutations sociales et économiques actuelles. D’où l’importance de créer un lien renouvelé entre lecture et apprentissage tout au long de la vie, condition essentielle au développement des compétences.

Dans cette perspective, le ministère prévoit de faire de la bibliothèque un pilier central de la réussite éducative. Un vaste programme de création de 4 000 bibliothèques scolaires – totalisant près de six millions d’ouvrages – sera lancé, aux côtés du programme du “sac de lecture”. La lecture sera également réintroduite comme activité encadrée dans les programmes scolaires. Et de nouveaux concours, festivals et initiatives culturelles viendront encourager la pratique du livre.

Noureddine Nouri a également mis l’accent sur la modernisation des ressources documentaires, notamment numériques, ainsi que sur le renforcement des bibliothèques des collèges et lycées. Le ministère entend valoriser les expériences réussies en matière de promotion de la lecture, équiper les bus des sorties scolaires d’un lot de 75 ouvrages chacun, créer des bibliothèques de rue dans les zones rurales et mener de vastes campagnes nationales de sensibilisation.

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Tunisie : La prière sur le terrain de basket rallume la bataille autour de l’école

La récente affaire du lycée Mohamed Boudhina, à Hammamet – des élèves priant sur le terrain de basket – a réactivé un débat déjà ancien en Tunisie : faut-il autoriser les prières dans les établissements scolaires ? Entre la neutralité de l’école, la liberté de culte, les usages politiques et le rôle de l’éducation, les lignes de fracture réapparaissent avec acuité.

À Hammamet, des lycéens ont prié collectivement sur le terrain de basket, défiant la direction et brandissant le slogan : « On ne peut pas obéir à une créature et désobéir au Créateur ». Les images, devenues virales, ont aussitôt transformé un incident local en nouvelle querelle nationale sur la place du religieux dans l’école.

Mais il serait dangereux de réduire l’éducation tunisienne à ce théâtre d’affrontements identitaires. L’école est d’abord un espace de savoir, de liberté et d’émancipation. Elle ne doit pas devenir un champ de bataille idéologique, où les adolescents se retrouvent instrumentalisés par des logiques qui les dépassent.

La Constitution garantit la liberté de culte, mais aussi la neutralité des lieux publics. Ce double principe impose une règle simple : chacun doit pouvoir croire, prier ou ne pas prier — mais l’école doit rester neutre, protégée de toute forme de pression, qu’elle soit religieuse, politique ou idéologique. Laisser se développer des pratiques collectives visibles, sous l’œil des caméras et au détriment du cadre éducatif, revient à miner l’autorité de l’institution scolaire et à fragiliser l’égalité entre élèves.

Il y a une hypocrisie à invoquer la liberté religieuse tout en niant celle des autres : qu’en est-il de ceux qui ne veulent pas participer à ces démonstrations, mais qui subissent la pression du groupe ? L’école n’est pas une mosquée, pas plus qu’elle n’est une salle de meeting. Elle doit être un sanctuaire pour l’esprit critique, pas un terrain de surenchère.

À l’heure où la Tunisie peine à redresser ses résultats scolaires et à préparer ses jeunes aux défis de demain — science, technologie, climat, citoyenneté — se focaliser sur des tapis de prière au milieu d’un lycée est un luxe qu’elle ne peut plus s’offrir.

Le débat est révélateur : certains veulent faire de l’école un miroir des clivages religieux, d’autres un espace d’unité et de savoir. Il est temps que l’État tranche, clairement, pour rappeler que la mission de l’école n’est ni d’encadrer des rites, ni de nourrir des polémiques, mais de former des citoyens libres et éclairés.

Défendre la neutralité de l’école, ce n’est pas être contre la foi. C’est protéger le droit de chaque élève, croyant ou non, d’apprendre dans un espace serein, à l’abri des pressions.

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