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Et si Tunis confiait son transport intelligent à Huawei ?

La Tunisie et Huawei ont engagé de nouvelles discussions pour renforcer leur coopération dans le transport intelligent et la digitalisation des infrastructures portuaires, aéroportuaires et ferroviaires.

Lors d’une réunion tenue lundi 22 décembre 2025, le ministre du Transport, Rachid Amri, a reçu une délégation du géant chinois des TIC, Huawei. A cette occasion, le ministre a souligné la volonté commune des deux pays d’intensifier leur partenariat et de s’appuyer sur les expériences internationales en matière de transport intelligent, notamment pour moderniser les ports, les aéroports, les postes frontaliers et les réseaux routiers et ferroviaires.

Le ministère du Transport explique que cette orientation vise à améliorer la qualité des services, renforcer la productivité et relever les standards de sécurité dans un secteur confronté à plusieurs défis. La digitalisation est ainsi présentée comme un levier essentiel pour moderniser les infrastructures existantes.

Pour sa part, la délégation de Huawei a exposé ses solutions intégrées de transport intelligent et exprimé son intérêt pour des partenariats en Tunisie, fondés sur l’échange d’expertise et l’accompagnement de projets numériques. La partie tunisienne a présenté les principaux programmes en cours liés à la numérisation du secteur.

Si aucune convention n’a été annoncée, en revanche cette rencontre confirme l’intérêt croissant des entreprises chinoises pour le site Tunisie et relance le débat sur le rôle des technologies numériques dans la réforme du transport public et logistique en Tunisie.

Alors, de là à dire que la Tunisie va confier la modernisation de ses transports, il y a un pas…

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Guerre technologique : en voulant freiner la Chine, Washington a accéléré son autonomie

La stratégie occidentale visant à freiner l’ascension technologique chinoise vient de subir un revers spectaculaire. Malgré un embargo quasi-strict sur les machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) d’ASML, présentées comme l’ »arme maîtresse de la suprématie occidentale dans la guerre des semi-conducteurs, la Chine a dernièrement dévoilé un prototype fonctionnel de machine EUV ».

Pékin obtient ainsi la technologie que Washington et ses alliés, notamment européens et asiatiques, pensaient pouvoir lui refuser indéfiniment. Peine perdue. C’est en tout cas c’est ce que révèle le site spécialisé Clubic.

Ainsi, cette source révèle que « l’exploit est loin d’être anodin : la maîtrise de l’EUV est considérée comme l’un des défis d’ingénierie les plus complexes au monde ». Et c’est précisément et justement sur ce terrain que l’Empire du Milieu, longtemps tenu à distance, réalise une percée majeure.

En effet, des fuites relayées par Reuters révèlent que ce prototype aurait été conçu avec l’aide d’anciens ingénieurs d’ASML – ne parlez surtout pas d’espionnage technologique. Lesquels sont partis mettre leur expertise au service de Shenzhen. « Une ironie amère pour l’Europe, qui découvre que le verrouillage technologique supposé infranchissable a été ouvert avec ses propres clés ».

Plus grave encore pour les stratèges américains : « Cette avancée ne reste pas théorique. Le prototype chinois produit bel et bien la lumière EUV nécessaire aux gravures les plus fines, brisant ainsi le monopole technologique occidental et ouvrant une brèche que ni sanctions ni contrôles à l’export ne semblent capables de refermer ». Autrement dit, « la Chine, loin de la stagnation annoncée par les analystes jusqu’en 2030, vise désormais la production de masse dès 2028. Tandis que Huawei explore des alternatives basées sur le plasma induit par laser pour accélérer encore le calendrier ».

C’est donc des avancées tous azimuts de la Chine qui semblent sonner le glas pour les Occidentaux. A moins qu’ils trouvent autrement une voie de salut, laquelle pourrait elle aussi être dépassée dans quelques années.

En somme, cette montée en puissance soudaine bouleverse l’équilibre mondial : « ASML voit poindre un concurrent direct capable de capter l’immense marché chinois. Et l’Occident réalise qu’en voulant affamer Pékin, il a contribué à catalyser son autonomie technologique. La guerre des semi-conducteurs n’est pas seulement relancée; elle vient peut-être de basculer, et certainement pas dans le sens prévu par Washington », conclut Clubic.

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CENI : le “nouvel Internet” chinois qui rebat les cartes du pouvoir numérique

La Chine, encore elle, vient d’activer son CENI – pour China Environment for Network Innovation. Il s’agit d’un réseau expérimental national pour le moment qui, sans doute, est en train de marquer un tournant majeur dans la compétition mondiale pour le contrôle des infrastructures numériques.

Conçu comme une alternative stratégique aux standards occidentaux, CENI constitue bien plus qu’un réseau ultra-rapide : c’est une plateforme d’ingénierie à grande échelle, pensée pour façonner les technologies réseau de demain, explique le site spécialisé clubic.com.

Et pour vous donner l’importance du « machin », sachez que « l’infrastructure déployée mesure  55 000 km de fibre, 40 grandes villes reliées et une architecture capable de supporter 128 réseaux hétérogènes tout en menant 4 096 tests parallèles ». Excusez du peu. « Le système offre des coûts de transmission réduits de 60 %, tout en atteignant 100 Gb/s avec une latence de moins de 20 microsecondes, un niveau inaccessible aux réseaux publics actuels ».

Autant dire que « pour la recherche et les grands acteurs industriels, c’est un changement d’échelle ». Déjà, un grand acteur des technologies de la communication, en l’occurrence Baidu, a commencé à utiliser CENI pour entraîner ses modèles d’IA géants, réduisant drastiquement les temps d’itération, rapporte Clubic. On nous explique que « le radiotélescope FAST, qui génère 100 téraoctets par jour, peut désormais transférer ses données en temps réel, là où un réseau classique aurait nécessité près de deux ans pour une opération similaire. D’autres secteurs devraient suivre : fabrication avancée, santé, aéronautique et une centaine d’institutions stratégiques sélectionnées par Pékin ».

Mais l’enjeu dépasse la prouesse technique et technologique. Selon les spécialistes, « avec CENI, la Chine coupe symboliquement le cordon technologique qui la reliait aux infrastructures occidentales ». Du reste, le parallèle avec les projets américains ARPANET et GENI, aujourd’hui abandonnés, est on peut plus frappant : « l’Occident a laissé dépérir ses environnements d’innovation publics, misant sur le privé, tandis que Pékin investit massivement dans une plateforme d’expérimentation d’État, pensée pour préparer la 6G et les futurs standards globaux ». Tiens, déjà la 6G, alors que d’autres n’ont même pas entendu parler de la 5G.

En tout cas, « … avec 206 normes développées et 221 brevets déposés, CENI illustre une montée en puissance technologique que ni les États-Unis ni l’Europe ne semblent en mesure de contrer à court terme », écrit Clubic.

Et la même source de conclure en ces termes : « Au moment où l’UE débat encore de sa souveraineté numérique, la Chine, elle, construit déjà l’architecture des réseaux du futur ».

Alors, l’Europe a-t-elle définitivement perdu la bataille de la technologie d’aujourd’hui et peut-être celle de demain devant l’Empire du Milieu?

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Tunisie : 4e au classement africain des écosystèmes numériques

L’Afrique subsaharienne enregistre la plus forte progression mondiale (+42% relatif) dans l’Index VIGS 2025 des écosystèmes d’entrepreneuriat numérique, dopée par ses avancées en infrastructures et citoyenneté numérique. C’est ce qu’a révélé l’agence Ecofin.

L’Afrique du Sud domine le continent (59e mondial, 43,4 pts), suivie de Maurice (60e) et du Maroc (83e). La Tunisie s’empare de la 4e place africaine (87e mondial), devançant l’Égypte (92e) et le Cap-Vert (93e).

Zoom sur la performance tunisienne

Dans le Top 10 africain, la Tunisie (87e/170 pays) surpasse l’Algérie (111e) et le Sénégal (118e). Ses atouts : compétences numériques solides, applications locales développées et réseau d’incubateurs, évalués sur plus de 50 critères (TIC, cybersécurité, capital-risque, accès électricité).

Contexte régional : MENA progresse de +8,5 pts (36,4 pts). L’Afrique subsaharienne explose de 9,7 à 13,8 pts malgré sa base faible.

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IA et cybercriminalité: ESET alerte sur l’explosion des menaces

L’IA passe du génie à la escroqueries rusées, qui l’aurait cru! En effet selon le dernier rapport de ESET Recherche en date du du 18 décembre 2025, les ransomwares se codent tout seuls et les escrocs deepfakes vous ruinent en un clic.

Au second semestre 2025, les cybermenaces font un bond dans l’ère de l’IA, avec des applications bien concrètes. ESET a détecté PromptLock, pionnier des ransomwares boostés à l’IA qui génèrent automatiquement des scripts malveillants.

Autrement dit, si l’IA sert encore surtout à peaufiner hameçonnages et arnaques ultra-convaincants, PromptLock et consorts inaugurent une génération de menaces redoutables. Ce qui signifie les escroqueries financières et ransomwares sont en pleine explosion.

Par ailleurs,  les signalements grimpent de 62% sur un an, malgré un petit essoufflement en fin d’année. Après Meta, les pubs frauduleuses envahissent YouTube, armées de deepfakes perfectionnés, sites phishing IA et campagnes publicitaires furtives pour esquiver les radars.

Cela dit,  le nombre de victimes a pulvérisé les records de 2024 dès le début de l’année, avec une hausse annuelle prévue à +40%.

Malwares en mutation

Lumma Stealer : Écrasé mondialement en mai, il tente un comeback éclair avant de s’effondrer (-86% de détections). Son cheval de Troie fétiche, HTML/FakeCaptcha via attaques ClickFix, a virtuellement disparu.

CloudEyE (GuLoader) : Activité multipliée par 30 ! Propagé par e-mails piégés, il déploie ransomwares et info-stealers stars (Rescoms, Formbook, Agent Tesla). La Pologne paie le plus lourd tribut (32% des attaques détectées).

En somme, basé sur la télémétrie ESET (juin-novembre 2025), ce rapport alerte sur l’accélération IA et mobile, où la détection reste un parcours du combattant.

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Innovation africaine : Qualcomm met en lumière trois pépites tunisiennes

Trois startups tunisiennes figurent parmi les finalistes de l’édition 2025 du programme de mentorat « Make in Africa » de Qualcomm Technologies, une initiative qui soutient les jeunes entreprises africaines développant des solutions basées sur l’IA, la connectivité, la robotique ou l’IoT. Qualcomm a annoncé, lors de la finale virtuelle, les résultats de cette troisième édition, inscrite dans sa plateforme Africa Innovation Platform.

Cette initiative, sans prise de participation, vise à accélérer la croissance de startups prometteuses grâce à un mentorat individualisé, un accompagnement commercial, l’accès à des experts techniques et un soutien en propriété intellectuelle. Les finalistes profitent également de la formation en ligne L2Pro Africa, mise gratuitement à leur disposition, indique un communiqué de Qualcomm.

Un programme qui met en avant l’ingéniosité africaine

Qualcomm souligne que la cohorte 2025 se distingue par sa capacité à transformer des défis complexes en solutions technologiques à fort impact. L’Union africaine des télécommunications, partenaire du programme, appelle gouvernements, investisseurs et universités à soutenir davantage ce type d’initiatives pour consolider l’innovation africaine.

Trois startups tunisiennes parmi les finalistes

Les trois startups tunisiennes sélectionnées sont :

  • AmalXR : séances de rééducation virtuelle basées sur l’IA, accessibles sur appareils du quotidien.
  • Ecobees : moniteurs intelligents pour ruches et plateforme numérique de suivi en temps réel.
  • Pixii Motors : scooters électriques équipés de batteries intelligentes échangeables.

Elles rejoignent sept autres startups africaines venant notamment du Nigeria, du Kenya, du Bénin et du Sénégal, actives dans les domaines de l’agritech, de la santé, de l’énergie ou de la gestion des risques climatiques.

Farmer Lifeline remporte le Fonds d’impact social Wireless Reach

Le prix principal, le Fonds d’impact social Wireless Reach, est attribué cette année à Farmer Lifeline, startup kenyane qui développe des dispositifs solaires capables de détecter parasites et maladies dans les champs et d’alerter les agriculteurs sur leurs téléphones. Elle bénéficie d’un financement dédié et d’un accompagnement technique renforcé pour déployer sa technologie à grande échelle.

L’ensemble des finalistes reçoit une allocation de 5 000 dollars pour accélérer son développement et protéger sa propriété intellectuelle.

Une 4e édition prévue en 2026

Au vu du succès du programme, Qualcomm lancera en 2026 une nouvelle édition de « Make in Africa », qui mettra l’accent sur le prototypage rapide, l’intégration IA/ML et les approches open source. Les candidatures seront ouvertes prochainement sur le site de Qualcomm.

Avec communiqué

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Tarak Triki : « L’Open Innovation doit devenir autonome sans financement systématique »

Lors de la première édition de LeBridge25, organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF), Tarak Triki, Directeur général de Smart Capital, a révélé une tendance inattendue : 80 % des PME tunisiennes choisissent spontanément de collaborer avec des start-up pour leurs projets d’innovation. Cette dynamique de marché impose à l’institution un rôle de catalyseur temporaire plutôt que de financeur permanent.

L’Open Innovation soulève des enjeux qui dépassent la simple question de compétitivité selon Tarak Triki qui intervenait dans le pannel. Elle pose des défis d’organisation entre entités aux cultures différentes, de gestion du risque et de structuration entre deux types d’organisations fondamentalement distinctes. Smart Capital, qui promeut l’innovation et la digitalisation pour les start-up et les PME, a observé ces dynamiques à travers ses programmes d’accompagnement.

La découverte majeure concerne le comportement spontané des PME. Alors que Smart Capital avait initialement conçu ses programmes pour pousser les PME vers toutes sortes de structures; c’est la force du marché qui s’est exprimée avec cette préférence massive pour les start-ups. Cette statistique révèle que cette approche répond à un véritable besoin d’organisation complémentaire entre une entité ancrée dans son activité qui prend son risque sur son cœur de métier et une entité qui prend son risque sur l’innovation qu’elle développe.

Le positionnement de Smart Capital découle directement de cette observation. L’objectif n’est pas de financer de façon systématique l’Open Innovation, mais de démontrer que cela fonctionne pour que le marché puisse prendre le relais sans passer par des programmes d’appui. Tarak Triki souligne que lorsque les mécanismes de marché prennent le relais sur les mécanismes d’incitation, la bureaucratie diminue naturellement. Smart Capital intervient précisément parce que ces mécanismes ne couvrent pas encore totalement le besoin, mais son rôle demeure exceptionnel et temporaire.

L’institution a inversé la logique traditionnelle des programmes d’innovation. Au lieu de s’adresser aux prestataires comme les instituts de recherche ou les universités, Smart Capital va directement vers les bénéficiaires qui profiteront du fruit de la compétitivité du projet collaboratif. Le message est pragmatique : nous vous aidons à mettre en place vos premiers projets pour que vous constatiez par vous-mêmes l’augmentation de votre compétitivité. Une soixantaine de bénéficiaires ont déjà monté des projets collaboratifs selon ce modèle. La phase suivante consiste en un travail de vulgarisation pour encourager davantage d’entreprises à adopter cette démarche.

Cette approche s’appuie sur une collaboration stratégique avec l’Association des technopoles. Smart Capital a sollicité le savoir-faire de cette structure pour accompagner les projets collaboratifs et garantir leur réussite. Le réseau développé dans l’ensemble des technopoles offre un double vivier de projets et de compétences pour accompagner les bénéficiaires dans le choix de leurs partenaires et tout au long du processus jusqu’à son aboutissement.

Tarak Triki observe par ailleurs qu’une dynamique spontanée s’est développée entre start-up elles-mêmes. 40 % de leurs ventes se font vers d’autres start-up, une collaboration naturelle qui fonctionne parce que les cultures sont déjà rapprochées. Cette réussite permet à Smart Capital de concentrer ses interventions là où le marché ne fonctionne pas suffisamment bien; adoptant une approche contracyclique qui cible les défaillances de l’écosystème.

L’enjeu actuel porte sur la pérennisation des premières expériences et l’intégration durable de l’Open Innovation dans les pratiques des entreprises tunisiennes. L’approche de Smart Capital illustre une évolution dans les politiques publiques de soutien à l’innovation : amorcer la pompe sans créer de dépendance, pour permettre aux mécanismes de marché de fonctionner de manière autonome à terme.

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Le secteur de l’IA en Chine devrait dépasser les 170 milliards de dollars cette année

L’industrie chinoise de l’intelligence artificielle (IA) devrait dépasser 1 200 milliards de yuans (environ 170 milliards de dollars) d’ici la fin de l’année. C’est ce que révèlent les données publiées ce 15 décembre par l’Académie chinoise des technologies de l’information et des communications. Laquelle dépend du ministère de l’Industrie et du Commerce.

Les technologies d’IA deviennent aujourd’hui une véritable force productive. Les experts constatent une amélioration qualitative significative des grands modèles de langage. En effet, leurs capacités de traitement de texte ont augmenté de 30 % au cours de l’année écoulée. De même que leurs aptitudes à la compréhension multimédia de 50 %.

Le secteur de « l’intelligence incarnée » (l’intégration de l’IA et de la robotique) est devenu le plus dynamique. Et ce, avec un financement dépassant les 40 milliards de yuans (5,67 milliards de dollars américains) et un nombre d’entreprises spécialisées atteignant 350.

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Normes internationales : un « mur invisible » freine les économies émergentes, dénonce la BM

Les normes techniques, censées sécuriser et harmoniser les échanges internationaux, sont en train de devenir des goulots d’étranglement et un frein pour nombre de pays en développement; et ce, quant à leur participation au commerce mondial.

C’est ce que vient de reconnaître la Banque mondiale (BM) dans son dernier rapport, qui dénonce « un système de normes dominé par les grandes puissances, où les pays du Sud sont contraints d’appliquer des règles qu’ils n’ont ni formulées ni négociées ».

Tout en considérant que « ces standards jouent un rôle crucial : garantir la qualité et la sécurité des produits, encadrer les exigences environnementales, harmoniser les procédures logistiques ou encore assurer l’interopérabilité technologique, et que leur fonction régulatrice est incontestable »; l’institution de Bretton Woods souligne cependant que « leur prolifération – couvrant désormais plus de 90 % du commerce mondial, contre seulement 15 % à la fin des années 1990 – s’est transformée en un véritable obstacle structurel pour les économies émergentes ».

D’ailleurs, Indermit Gill, chef économiste de la BM, estime que « les normes représentent aujourd’hui la plus grande barrière au commerce mondial, souvent plus déterminante que les droits de douane dont les débats publics continuent pourtant de s’emparer. Les pays en développement n’ont pas voix au chapitre dans la création de ces normes; alors qu’ils doivent impérativement s’y conformer. »

Toujours précise la Banque mondiale, « les normes agissent comme une forme d’infrastructure invisible : elles structurent les marchés, orientent les choix technologiques, définissent l’accès aux chaînes de valeur mondiales. Et, dans certains cas, verrouillent ces chaînes au profit des grandes entreprises déjà dominantes ». Celles-ci, soutenues par les gouvernements des économies avancées, jouent un rôle direct dans l’élaboration des standards, influençant leur contenu technique pour consolider leur avantage compétitif.

Par contre, les entreprises africaines en particulier, et celles d’autres pays du Sud en général, demeurent largement absentes des processus de normalisation. Leurs États, bien que représentés au sein d’organisations comme l’ISO, disposent rarement des capacités institutionnelles, techniques ou financières pour peser sur les décisions. Cette asymétrie crée un déficit structurel de représentation qui se répercute sur leur compétitivité internationale.

Pour changer la donne, la Banque mondiale appelle, dans son rapport, les pays en développement à s’inspirer des trajectoires historiques du Japon ou de la Corée du Sud, « qui ont intégré très tôt les organes de normalisation pour en faire un levier stratégique de montée en gamme ». Car, la BM est convaincue que seule une participation active et coordonnée permettra de transformer les normes en moteur de croissance et non en barrière invisible.

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La rédaction scientifique à l’ère numérique au centre du congrès de la STSM

Le 50e congrès national de médecine de la Société tunisienne des sciences médicales s’est ouvert vendredi à Tunis sous le thème « De l’intelligence artificielle à l’intelligence pratique dans la rédaction scientifique ». L’événement réunit pendant deux jours chercheurs, médecins, universitaires et étudiants pour discuter des apports de l’intelligence artificielle dans la recherche, des enjeux éthiques qu’elle soulève et des méthodes assurant une rédaction scientifique rigoureuse.

La présidente de la Société tunisienne des sciences médicales, Lilia Zakhama, a rappelé que ce thème met en lumière l’importance de la rédaction scientifique, qui répond à des règles spécifiques, différentes de celles de l’écriture littéraire ou journalistique. Elle a souligné que l’intelligence artificielle apporte de nombreux avantages, facilitant l’ensemble du processus de rédaction : formulation de l’idée de recherche, sélection des sources et références, collecte et organisation des données. Selon elle, ces outils contribuent également à la publication des travaux dans des revues internationales de renom.

Placée sous l’égide de l’Université de Tunis El Manar et de la Faculté de médecine de Tunis, cette rencontre scientifique propose des conférences, ateliers et tables rondes pour échanger sur l’avenir de la rédaction scientifique à l’ère du numérique. Zakhama a rappelé que la Société tunisienne des sciences médicales, fondée en 1902 et considérée comme la plus ancienne association médicale en Tunisie et en Afrique, reste active grâce à ses publications, notamment La Tunisie médicale, seule revue indexée du Maghreb et des pays africains francophones, évaluée selon des normes internationales.

Elle a ajouté que le congrès permettra de présenter plusieurs applications et programmes gratuits basés sur l’intelligence artificielle et conçus pour faciliter la rédaction scientifique. Un hommage sera également rendu à cinq médecins chercheurs tunisiens classés parmi les deux pour cent des meilleurs chercheurs actifs dans les revues scientifiques au niveau mondial. Enfin, un prix récompensera la meilleure contribution médicale tunisienne de l’année 2024.

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