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Les ODD ont dix ans : entre avancées fragiles et nécessité d’un nouveau cadre global

Adoptés en 2015 par les Nations unies, les 17 Objectifs de développement durable (ODD) devaient répondre, d’ici 2030, aux grands défis mondiaux, qui ont pour nom : lutte contre la pauvreté, réduction des inégalités, climat, biodiversité, éducation ou encore paix.

Mais dix ans plus tard, le constat est mitigé. Selon un rapport de l’ONU publié en juillet dernier, rappelle l’Agence française de développement (AFD), près de la moitié des cibles évaluées (47%) enregistrent des progrès insuffisants, tandis que 18% ont même régressé par rapport à 2015. Seuls 35% des objectifs avancent de manière satisfaisante.

Si ce bilan souligne les limites du cadre actuel, il ouvre surtout le débat sur la construction d’un nouveau dispositif mondial après 2030, analyse l’Agence française de développement (AFD), sous le titre « Les Objectifs de développement durable ont 10 ans : quel cadre mondial après 2030 ? »

La fin de l’agenda 2030 ne signifiera pas la disparition des ODD, mais plutôt leur adaptation. Pour Thomas Melonio, chef économiste à l’AFD, de nouvelles cibles devront être définies : certaines parce qu’elles auront été atteintes, d’autres parce qu’elles devront être revues pour rester à la fois ambitieuses et réalistes.

Pas seulement, car plusieurs accords internationaux adoptés après 2015, à l’instar de l’Accord de Paris sur le climat (COP 15) ou le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, pourraient être davantage intégrés au futur cadre post-2030, afin de renforcer la cohérence de l’action internationale, ajoute Thomas Melonio.

Revoir l’architecture du financement du développement

L’évolution des ODD pourrait aussi passer par une transformation du financement du développement. Des responsables de l’AFD, dont Rémy Rioux (son PDG) et Thomas Melonio, plaident pour une distinction plus claire entre deux piliers : une politique de solidarité – destinée aux pays les moins avancés et les plus vulnérables -, et une politique de coopération fondée sur les intérêts mutuels et le financement des biens publics mondiaux. Cette approche vise à mieux répondre aux enjeux globaux tout en tenant compte des responsabilités et des capacités de chaque pays, souligne-t-on.

L’espoir

Malgré certaines tensions géopolitiques et le retrait récent des États-Unis de plusieurs engagements multilatéraux, la majorité des pays demeure attachée aux ODD. En tout cas, l’AFD indique que les États continuent de s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique et le progrès social, tout en souhaitant davantage mettre en avant les bénéfices partagés de la coopération internationale.

«Cette dynamique confirme que les ODD restent un cadre de référence solide, appelé à évoluer plutôt qu’à être remplacé, afin de préparer le prochain agenda mondial du développement durable après 2030», selon l’AFD.

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