Tourisme | La zone Tabarka-Ain Draham peine à se lancer
La région touristique de Tabarka-Ain Draham (gouvernorat de Jendouba), située dans le nord-ouest de la Tunisie, ne manque pas d’atouts et d’attractions, notamment des sites naturels et archéologiques, mais elle peine vraiment à se lancer, malgré les espoirs mis en elle par l’ancien président Ben Ali qui, dans les années 1990, y avait fait construire un aéroport international et fait pression sur les capitaine de l’industrie touristique pour qu’ils y acquièrent des terrains et y construisent des établissements hôteliers, sportifs et de loisirs, notamment un beau parcours de golf et une marina rutilante. (Ph. Tabarka, Bulla Regia, Chemtou, Ain-Draham).
Latif Belhedi
Après de gros investissements, publics et privés, et un départ prometteur, entre 2000 et 2010, la zone s’est quelque peu rendormie, et ce ne sont pas les visiteurs en provenance de l’Algérie voisine qui pouvaient, seuls, la dynamiser. Aussi des efforts sont-ils constamment fournis par les opérateurs locaux pour inscrire durablement leur zone sur la carte du tourisme méditerranéen. Ces efforts commencent à donner leurs fruits, mais encore timidement.
C’est ainsi qu’en cette fin d’année, l’activité touristique dans la région a enregistré une hausse de 28 % des arrivées entre le 1er et le 20 décembre 2025, atteignant 14 684 visiteurs contre 11 474 durant la même période de l’année précédente, indique un rapport publié par le Commissariat régional du tourisme de Tabarka-Aïn Draham.
La région a également enregistré une hausse de 37,3% du nombre de nuitées, atteignant 25 910 contre 18 866 à la même période en 2024.
S’agissant du nombre de touristes accueillis dans les différents établissements d’hébergement de la région, entre le 1er janvier et le 20 décembre 2025, il s’est élevé à 241 691, contre 233 761 à la même période l’année précédente, soit une augmentation de 3,4 %.
La région a également enregistré 518 824 nuitées, contre 491 130 à la même période l’an dernier, soit une hausse de 5,6 %.
Les nationaux arrivent en tête en termes d’arrivées et de nuitées, suivis les Algériens, les Polonais et les Libyens.
On prévoit que plus de 15 000 touristes vont passer leurs vacances dans la région entre le 21 et le 31 décembre courant, qui généreront 32 000 transactions, avec environ 2 700 Tunisiens enregistrés le soir du Nouvel An.
La zone Tabarka-Aïn Draham reste donc essentiellement une destination touristique prisée par les vacanciers tunisiens et algériens. Or, ses infrastructures et installations, souvent d’ailleurs luxueuses et haut de gamme, auraient sans doute permis d’attirer davantage de touristes européens. Encore faut-il qu’elles soient mieux mises en valeur et communiquées à cette clientèle qui apprécierait la proximité de la montagne, de la mer et de la forêt que cette région offre aux visiteurs.
L’article Tourisme | La zone Tabarka-Ain Draham peine à se lancer est apparu en premier sur Kapitalis.







