L’exposition “À pleins tubes” de la designer graphique, dessinatrice, illustratrice Nadia Dhab, est un véritable une échappée dans le bonheur, la couleur et l’émotion que le public composé de petits et de grands, peut découvrir la galerie Kalysté jusqu’au 3 janvier 2026 en ces vacances de fin d’année.
Pour sa première exposition personnelle, l’artiste a choisi de dévoiler 52 œuvres de divers formats, exclusivement des acryliques, pour exprimer son ressenti envers la famille, la musique, la danse, l’amour et la liberté, avec un hommage délicat à la femme et à son enfant, dans un travail marqué par une très grande sensibilité avec des titres tels que ” Danseur éperdu “, ” Douce transe ” ou ” Love me tender “.
” C’est un travail qui m’a pris deux ans pour arriver à cette exposition ” déclare Nadia Dhab à l’agence TAP. C’est une échappée dans le bonheur et une manière d’y rentrer, malgré le deuil et la guerre qui nous entoure la vie “.
Au sujet de la place de la mère et de l’enfants que l’on retrouve des œuvres à l’instar de ” Ange ou démon !” ou “Loumima”, elle explique l’influence symbolique de sa mère, Claudine Lavigne, professeure de lettres français à Paris, qui a n’a cessé de l’encourager depuis son enfance dans sa lecture de livres illustrés, ainsi que la place centrale qu’occupe sa famille et ses enfants dans son processus de création.
Une exposition marquée par l’harmonie des couleurs et l’influence de son entourage
Nadia Dhab dévoile une sublime exposition marquée par un équilibre harmonieux entre les couleurs vibrantes et chatoyantes de la vie, les personnages puisés de son entourage et son amour pour la musique, sachant qu’elle est également une saxophoniste amateure.
Alors que ses tableaux sont peints uniquement à l’acrylique, certains de ses œuvres semblent pourtant être des aquarelles, car elles sont marquées par beaucoup de transparence et aussi baignées de fluorescence dans un arc-en-ciel chromatique.
Les couleurs vibrantes qu’elle choisit sont un véritable hymne à la vie. Ses tableaux sont influencés par le dessin qu’elle pratique dans sa carrière de designer et d’illustratrice, ce qui distingue sa “marque de fabrique” des autres artistes.
Elle explore avec tendresse, passion et émotion l’univers des bonheurs simples, des sentiments humains, des émotions intenses et des sensations exaltées, dans un hymne coloré d’espoir exalté de la vie dans toutes ses notes de couleurs et de musique.
Cette exposition, qui a démarré le 13 décembre, à la différence de nombreuses autres, peut véritablement être visitée par les petits autant que les grands, car l’empreinte de la designer graphique, dessinatrice et illustratrice donnent vie à cette exposition dans un langage universel de beauté qui peut être apprécié de toutes et tous.
L’artiste et universitaire Kaouther Kassou Jellazi a suggéré ce titre ” A plein tubes ” choisi pour l’exposition et a apporté un soutien inconditionnels au suivi de la création des œuvres de Nadia Dhab.
” C’est un peu la marraine de l’exposition ” note à l’agence TAP, l’artiste, qui souligne l’amitié profonde liant les deux personnes qui s’encouragent mutuellement dans leur processus de création.
A ce sujet, Kaouther Kassou Jellazi a décrit, dans le catalogue illustré de textes et de photos des œuvres exposées, Nadia Dhab comme étant l’expression d’une ” chorégraphie lumineuse “.
Elle explique que ” la couleur s’avance comme un souffle. Elle éclaire un geste, frôle une épaule, traverse un regard d’une lueur qui hésite entre l’élan et le silence ”.
” Rien en elle n’est décor : elle agit, elle appelle, elle dévoile ce qui, autrement, resterait enfoui dans l’ombre des corps. Les œuvres deviennent des territoires de lumière où adultes et enfants se tiennent dans une même pulsation. Entre eux, pas d’histoire construite, mais une présence partagée : légère, mouvante, presque chuchotée. On y sent le passage d’une émotion, le frémissement d’un lien, la rencontre discrète entre un âge qui retient et un âge qui s’élance. ”
Dans cette exposition, ” la danse y circule comme un murmure. Elle n’exhibe rien : elle traverse.
Une inclinaison, une suspension, un souffle qui cherche son rythme. Une lueur fluo, telle un fil d’énergie, relie les silhouettes à la manière d’un chant lumineux. Les notes dispersées deviennent les balises d’un monde intérieur : elles donnent aux images leur respiration, leur tremblement, leur secret battement de cœur. Dans les visages, dans les mains, une précision presque tendre se révèle “.
En effet, “les figures apparaissent comme des éclats de présence : ni pleinement affirmées, ni prêtes à s’effacer. Elles forment un entre-deux vibrant, un seuil où la lumière sculpte le vivant avant qu’il ne devienne geste. Elles ne décrivent pas : elles sentent, elles portent, elles annoncent. C’est dans cet espace vibrant que l’artiste inscrit son geste là où la couleur devient souffle, où la peinture fait naître la lumière au cœur du mouvement”.
Ainsi ” s’élève À pleins tubes, exposition personnelle de Nadia Dhab : dans un univers qui nous accompagne et nous relève, tant que la couleur nous tient “, conclut la pétillante Kassou.
Une carrière professionnelle puriforme
Nadia Dhab pour ceux qui ne la connaissent pas encore, est artiste tunisienne et française est née à Paris en 1970 qui baigné entre deux cultures. Elle s’installe en Tunisie et suit le cursus des Beaux-Arts de Tunis pour se spécialiser dans le design graphique après des études de Communication en France.
Diplômes en poche, elle débute sa carrière professionnelle dans le secteur du cinéma, et travaille sur les décors de films tunisiens et internationaux durant quelques années et crée ensuite son propre studio en tant que designer graphique-directrice artistique, illustratrice freelance, métier qu’elle exerce depuis. Elle développe en parallèle la pratique de la peinture, essentiellement figurative, et prend part régulièrement à des expositions collectives d’art depuis 2001.
Dès 2012, Nadia Dhab se lance dans le dessin de presse, l’illustration et la bande dessinée, et participe à plusieurs projets, recueils et festivals autour de ces activités. Elle anime, dans ce cadre, périodiquement des ateliers en milieu scolaire, et participe à des expositions, en Tunisie et à l’international.
Elle est présente dans de très nombreuses expositions de groupe de peinture, dessins de presse et de bande dessinée, telles que l’exposition collective itinérante internationale de bandes dessinées organisées par Koshk Comics intitulée « World War III », qui a débuté à Malmö (Suède) en octobre 2017, l’exposition collective itinérante « Dessinons pour la Paix »(dans les lycées et collèges tunisiens), organisée par Cartooning for Peace en partenariat avec l’Institut Arabe des Droits de l’Homme de Tunis (IADH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT-Tunisie), en septembre 2017.
Parmi les évènements auxquels elle a pris part, figure l’exposition de groupe d’artistes arabes ” North African-Middle Eastern Women Resisting with Art ” organisée à Little Gallery Oregon State University (USA), (3 juillet- 14 septembre 2017) outre son exposition personnelle de dessins au Centre Socio-Culturel Tunisien de Bruxelles (Belgique) du 13 au 20 mai 2017, organisée par le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie dans le cadre du Premier Printemps Culturel Tunisien en Belgique.
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