Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tunisie : une marche prévue le 6 décembre à Tunis pour dénoncer « l’injustice »

Des partis politiques, des organisations civiles et des associations de défense des droits humains ont annoncé l’organisation d’une marche, samedi 6 décembre à Tunis, pour dénoncer « l’injustice » et défendre les libertés publiques, selon un communiqué conjoint publié jeudi.

Par ailleurs, le parti Al Joumhouri a annoncé, jeudi, l’arrestation d’Ahmed Néjib Chebbi, président du Front du salut national, en exécution du jugement définitif prononcé à son encontre dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».

Réaction du parti Al Joumhouri

Dans une déclaration distincte, Al Joumhouri a dénoncé ce qu’il qualifie de « moment dangereux » pour le pays, affirmant que « la Tunisie vit une phase de dérive vers l’autoritarisme à travers des arrestations politiques systématiques ».
Le parti a rappelé « l’enlèvement de Chaima Issa, puis l’arrestation de l’avocat Ayachi Hammami il y a deux jours, avant celle d’Ahmed Néjib Chebbi », estimant qu’il s’agit d’« une nouvelle tentative de faire taire les symboles du combat national et de frapper les derniers remparts de la liberté ».

Les signataires de l’appel à la marche, réunis la veille au siège du Parti républicain, affirment que les arrestations visant « des responsables politiques, militants, journalistes et blogueurs » participent d’« une campagne visant à fermer l’espace public et à réduire au silence les voix critiques ».

Ils indiquent s’être accordés pour « coordonner leurs actions » et « intensifier les mobilisations pacifiques » face à ce qu’ils qualifient de « politique de ciblage » de l’opposition.

L’initiative intervient alors que des peines d’appel, allant jusqu’à plusieurs dizaines d’années de prison, ont récemment été prononcées dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ».

Lire aussi:

L’article Tunisie : une marche prévue le 6 décembre à Tunis pour dénoncer « l’injustice » est apparu en premier sur webdo.

A Tunis, une foule défile sous le slogan « Contre l’injustice »

Une marche citoyenne a rassemblé, ce samedi 22 novembre, plusieurs centaines de manifestants dans les rues de Tunis sous le mot d’ordre « Contre l’injustice ». La mobilisation, partie du centre-ville, a réuni des militants, des organisations civiles et de jeunes activistes dénonçant les arrestations jugées arbitraires et la restriction des libertés publiques.

Une mobilisation sans étiquette

La marche s’est formée aux abords de la place des Droits de l’Homme avant de s’engager sur l’avenue Mohamed V, puis vers plusieurs artères symboliques de la capitale. Les slogans fusaient : « Libérez les détenus », « La justice sociale n’est pas une faveur ».

Les participants, vêtus majoritairement de noir, ont voulu donner à la mobilisation un caractère solennel, affirmant que la couleur évoquait le refus des arrestations politiques et des tentatives de réduire au silence les voix dissidentes.

Sur le trajet, le cortège a marqué une halte devant le siège du Groupe chimique tunisien, un passage qui n’avait rien d’anodin : la question environnementale à Gabès est devenue un élément transversal dans les mobilisations pour les droits et les libertés. Les protestataires ont exigé l’arrêt des unités polluantes et une intervention rapide pour protéger les habitants victimes de contamination et de maladies liées aux rejets industriels.

Devant le Syndicat national des journalistes tunisiens, d’autres slogans ont mis en avant la défense de la liberté d’expression, au moment où plusieurs militants, avocats, élus locaux et journalistes sont poursuivis, souvent sur la base du décret-loi 54.

Des messages convergents pour la défense des libertés

Pour Saeb Souab, militant et fils de l’ancien juge et avocat Ahmed Souab, lui-même emprisonné, la marche est une tentative de rassembler autour d’une revendication unique : garantir à tous les Tunisiens une liberté politique authentique, sans crainte d’être interpellé pour une opinion ou une publication.

Il a souligné que l’initiative repose sur une idée simple mais fondamentale : refuser l’injustice, réclamer la libération des prisonniers d’opinion et protéger l’action civile pacifique, rapporte l’Agence TAP.

De son côté, Ayoub Amara, activiste engagé dans les questions sociales et environnementales, a décrit la marche comme un double hommage : aux victimes de la pollution industrielle à Gabès et à celles des arrestations menées sous le décret-loi 54.

Il a rappelé que l’exercice des libertés est un droit constitutionnel qui ne peut être conditionné, négocié ou intimidé, ajoutant que « vivre sans peur » fait partie des exigences minimales d’une société démocratique.

Une capitale traversée par un message d’unité

Au fil du parcours, du Belvédère jusqu’à la place Pasteur, l’ambiance est restée pacifique mais déterminée. Aucun slogan partisan n’a été brandi, conformément au souhait des organisateurs d’inscrire cette mobilisation dans un cadre purement citoyen.

La pluralité des participants – militants de terrain, collectifs locaux, défenseurs de l’environnement, représentants de sensibilités politiques variées – a donné à la marche un visage transversal, celui d’une contestation qui dépasse les clivages traditionnels.

Lire aussi

L’article A Tunis, une foule défile sous le slogan « Contre l’injustice » est apparu en premier sur webdo.

❌