La Tunisie a parfaitement lancé sa Coupe d’Afrique des Nations en dominant l’Ouganda à Rabat. Une entrée en matière solide sur le plan sportif, marquée par une statistique historique positive, mais disputée dans un stade loin d’afficher la ferveur observée lors de précédents rendez-vous continentaux et arabes.
La sélection tunisienne a réussi son baptême du feu en Coupe d’Afrique des Nations en s’imposant avec autorité face à l’Ouganda. Ce succès, le premier en match d’ouverture depuis plus d’une décennie, confirme la montée en puissance des Aigles de Carthage. Il s’est toutefois déroulé devant des tribunes peu garnies en partie d’une pluie battante.
Des tribunes clairsemées, loin de la ferveur du Qatar
Le match Tunisie – Ouganda, disputé au complexe sportif de Rabat, s’est joué devant environ 17.000 spectateurs, une affluence modeste au regard de la capacité du stade (60.000) et surtout en comparaison avec la mobilisation observée lors de la Coupe arabe des nations au Qatar.
À Doha, les rencontres de la Tunisie avaient attiré entre 27.000 et près de 50.000 supporters, portées par une importante diaspora tunisienne installée au Qatar (environ 60.000).
À Rabat, plusieurs facteurs expliquent cette différence : absence de diaspora tunisienne massive au Maroc, concurrence d’autres affiches du tournoi, météo. Résultat, une présence tunisienne discrète dans les gradins, malgré l’enjeu du match et la qualité du spectacle proposé sur le terrain.
Une victoire inaugurale qui met fin à douze ans d’attente
Sur le plan sportif, cette victoire revêt une importance particulière. En s’imposant lors de son premier match de CAN, la Tunisie met fin à une série négative qui durait depuis douze ans, sa dernière victoire inaugurale remontant à 2013.
Cette statistique, longtemps pesante dans les esprits, confère à ce succès une portée symbolique forte. Elle traduit également une meilleure gestion de l’entrée en compétition, souvent délicate pour les Aigles de Carthage lors des éditions précédentes.
Trabelsi face au dilemme du prochain match contre le Nigeria
Fort de la prestation aboutie contre l’Ouganda, le sélectionneur Sami Trabelsi se retrouve face à un choix stratégique majeur avant le choc contre le Nigeria. La maîtrise collective affichée plaide pour une continuité dans le onze de départ, mais l’adversaire nigérian impose une lecture tactique différente.
Sans annoncer de changements majeurs, le staff technique pourrait procéder à des ajustements ciblés, notamment au milieu de terrain ou sur les ailes, afin de répondre à l’intensité et à la puissance athlétique des Super Eagles. La gestion de l’effort et la fraîcheur physique entreront également en ligne de compte dans ce tournoi au rythme soutenu.
En marge de la rencontre Sami Trabelsi a déclaré :
« L’essentiel a été fait avec cette victoire face à l’Ouganda. Les matches d’ouverture en Coupe d’Afrique des Nations sont toujours compliqués, d’autant plus que la Tunisie n’avait plus gagné son premier match depuis plusieurs éditions. On a vu d’ailleurs que plusieurs grandes sélections ont éprouvé des difficultés lors de la première journée, ce qui confirme l’évolution du football africain et la réduction des écarts entre les équipes.
Ce succès est avant tout le résultat de la détermination des joueurs, du but inscrit très tôt qui nous a facilité la tâche, mais aussi de leur capacité à rester concentrés et disciplinés tactiquement du début à la fin. Cette victoire est importante et constitue un départ prometteur pour notre aventure continentale. Cette nouvelle génération a du potentiel et mérite d’aller loin à la CAN.
Le prochain match face au Nigeria sera totalement différent et beaucoup plus difficile. Il faudra bien le gérer sur le plan tactique, exploiter au mieux les qualités de nos joueurs et espérer une meilleure efficacité offensive afin d’obtenir un résultat positif ».
Sur le plan organisationnel, cette CAN organisée au Maroc s’appuie sur des infrastructures modernes et une logistique globalement maîtrisée. Les stades rénovés, les conditions d’accueil des équipes et la sécurité ont été salués par plusieurs observateurs.
Toutefois, la fréquentation inégale des tribunes et certains ajustements encore nécessaires en matière de programmation et d’animation témoignent d’un tournoi qui cherche progressivement son rythme.
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