Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Intelligence Artificielle : Les RH face au risque des discriminations invisibles

Dans un monde où l’intelligence artificielle croît à une vitesse vertigineuse, Nizar Yaiche a rappelé que les Ressources Humaines ne peuvent pas se contenter d’accompagner la productivité. Elles doivent devenir un contre-pouvoir éthique, garantes de l’équité algorithmique et protectrices des millions de personnes qui risquent de ne pas suivre le rythme. Derrière les milliards investis et les projections de richesse, il y a une réalité plus dure : celle des “victimes” de la révolution IA.

L’équité algorithmique est devenue l’un des enjeux les plus cruciaux pour la gestion des ressources humaines. Dans un contexte où les algorithmes interviennent désormais dans des décisions déterminantes — recrutement, évaluation des performances, gestion des carrières — leur usage massif transforme profondément la fonction RH.

Une étude de l’Université de Californie à Berkeley révèle que 76 % des entreprises s’appuient déjà sur ces outils, soulevant des préoccupations éthiques majeures : transparence des processus, prévention des discriminations et respect de l’égalité des chances.

Les recherches de Stanford montrent en effet que ces systèmes peuvent, malgré eux, accentuer des biais existants liés au genre, à l’âge ou à l’origine ethnique, en raison de données d’entraînement imparfaites.

Garantir l’équité algorithmique n’est donc pas une option : c’est une responsabilité fondamentale des RH, appelées à devenir les gardiens de la justice dans un monde où les décisions sont de plus en plus automatisées.

« Ceux qui contrôlent les données contrôlent le monde »

Les chiffres cités par M. Yaïche sont éloquents, nous les rappelons :

  • le marché mondial de l’IA atteint déjà 520 milliards de dollars, avec une croissance annuelle de 28 % ;
  • les investissements en R&D dépassent 220 milliards de dollars, concentrés dans dix pays.
  • L’IA pourrait contribuer à hauteur de 15 000 milliards de dollars au PIB mondial d’ici 2035.
  • 90 % des données mondiales ont été produites en moins de cinq ans, et 80 % sont captées par une dizaine d’acteurs, principalement américains et chinois.

Ces données montrent que l’IA est devenue une infrastructure stratégique. Mais elles posent une question brûlante : comment s’assurer que les algorithmes respectent les valeurs humaines ?

« L’IA sans équité devient une machine à discriminer. »

« Les RH doivent être les garants de l’équité algorithmique »

Pour Nizar Yaiche, l’une des compétences les plus nouvelles et les plus urgentes des DRH sera de garantir l’équité algorithmique. Les algorithmes filtrent, scorent, recommandent, évaluent. Ils influencent nos décisions, nos recrutements, nos carrières.

Cette compétence, encore émergente, devient vitale : s’assurer que les algorithmes ne reproduisent pas des discriminations invisibles, qu’ils ne dévient pas vers des logiques opaques, qu’ils restent au service de l’humain.

« Il y aura de la casse »

La question de l’emploi est au cœur des inquiétudes. Les experts techniques, souvent interrogés, répondent avec prudence : “on ne sait pas”. Mais les signaux sont clairs :

  • déjà 25 à 30 % des travailleurs déclarent ne pas pouvoir suivre le rythme de l’IA ;
  • les projections évoquent des centaines de millions de personnes en difficulté d’adaptation ;
  • la consommation énergétique des data centers IA dépasse déjà 340 TWh/an, soit plus de 1,5 % de la consommation mondiale d’électricité : un indicateur des bouleversements systémiques en cours.
L’intelligence artificielle n’est pas neutre. Elle reflète les données qu’on lui confie et les choix qu’on accepte de déléguer.

 

Nizar Yaiche le dit sans détour : « Il y aura de la casse. »

Et cette casse ne se comptera pas en milliers, mais en millions. Des vies professionnelles brisées, des trajectoires interrompues, des familles fragilisées. Au-delà des promesses de productivité, Nizar Yaïche a rappelé que l’IA peut fragiliser la fonction RH si elle est déployée sans garde-fous.

Les erreurs les plus fréquentes sont parlantes : automatiser sans gouvernance éthique, ignorer les populations en difficulté d’adaptation, réduire l’IA à un simple outil de productivité, négliger la transformation des compétences ou manquer de transparence dans les décisions assistées par algorithmes.

Toutes ces dérives convergent vers un même risque : miner la confiance et accentuer les injustices. C’est pourquoi l’équité algorithmique doit devenir le point cardinal de la fonction RH : auditer, contrôler et corriger les outils pour garantir que l’IA améliore la performance sans créer de discriminations invisibles.

« Les algorithmes influencent désormais les recrutements, les carrières et les évaluations. Sans contrôle, ils peuvent renforcer des injustices invisibles. »

Les RH comme contre-pouvoir constructif

La tentation est grande de céder à l’euphorie des chiffres. L’IA promet des gains de productivité de 20 à 40 % pour les entreprises qui l’intègrent. Elle réduit les délais, optimise les processus, fluidifie la gestion des talents. Mais cette course à la rentabilité peut vite devenir un piège.

Nizar Yaiche met en garde : les RH doivent jouer un rôle inédit, celui de contre-pouvoir constructif. Face aux pressions des actionnaires, des marchés financiers, des indicateurs de rentabilité, ils doivent rappeler que l’humain n’est pas une variable d’ajustement. Ils doivent défendre la dignité, l’équité et la justice sociale.

Anticiper pour protéger

Les licenciements massifs observés dans plusieurs secteurs ne sont pas uniquement liés aux cycles économiques ou aux tensions géopolitiques. L’IA est déjà un facteur de transformation, parfois brutal. Les RH doivent anticiper ces vagues, mettre en place des plans de transition, et surtout, ne pas fermer les yeux.

Car si l’IA promet des gains spectaculaires, elle peut aussi creuser des fractures sociales irréversibles. Les RH doivent inventer des dispositifs de requalification, de mobilité interne, de soutien psychologique. Ils doivent devenir les architectes d’un futur du travail qui ne laisse personne derrière.

Ce troisième volet est un appel à la vigilance. L’IA est une force de transformation historique, mais elle peut aussi devenir une machine à exclure. Les RH doivent se préparer à deux missions :

  • Garantir l’équité algorithmique, pour que les décisions assistées par IA restent justes et transparentes.
  • Sauver les futures “victimes” de l’IA, en accompagnant les millions de personnes qui risquent de ne pas suivre.

Dans cette révolution, les RH ne sont pas seulement des gestionnaires de talents. Ils sont les gardiens de l’humain, les contre-pouvoirs capables de rappeler que derrière chaque algorithme, il y a une vie.

A suivre

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’IA transforme profondément les décisions RH, du recrutement à la gestion des carrières.
  • 76 % des entreprises utilisent déjà des algorithmes, selon l’Université de Berkeley.
  • Les recherches de Stanford alertent sur des biais persistants liés au genre, à l’âge et à l’origine.
  • Les investissements massifs et la concentration des données posent un enjeu éthique mondial.
  • Les RH sont appelées à devenir un contre-pouvoir garant de l’équité et de la justice sociale.

 

L’article Intelligence Artificielle : Les RH face au risque des discriminations invisibles est apparu en premier sur WMC.

Tunisie–Algérie : Mondher Belaïd appelle à renforcer les partenariats universitaires et la recherche conjointe

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mondher Belaïd, a appelé hier, mardi, à Alger, à renforcer davantage les partenariats de recherche entre la Tunisie et l’Algérie, à créer des laboratoires et des centres de recherche communs, et à développer des programmes de master et de doctorat conjoints.

Présidant, aux côtés de son homologue algérien, Kamel Baddari, les travaux du 7ème Forum des universités tunisiennes et algériennes frontalières, tenu à l’Université Mohamed Cherif Messaadia de Souk Ahras, Belaïd a également appelé à intensifier les échanges d’enseignants et d’étudiants et à mettre en place des plateformes numériques communes pour l’enseignement et la recherche, selon un communiqué du ministère.

La rencontre a réuni plusieurs présidents et directeurs d’universités frontalières des deux pays, ainsi qu’un groupe d’enseignants, de chercheurs et d’experts dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en plus des autorités régionales et locales, de partenaires économiques et d’étudiants des deux pays.

Par ailleurs, Belaïd s’est entretenu avec son homologue algérien lors d’une réunion consacrée au suivi de la coopération scientifique et universitaire bilatérale. Les deux ministres y ont souligné son caractère stratégique et la nécessité de poursuivre le travail commun pour la développer.

Le ministre a affirmé que la coopération tuniso-algérienne dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique constitue un pilier important des relations bilatérales, mettant en exergue sa richesse et la diversité de ses activités et cadres, notamment l’accord des universités frontalières (5+5), qui a démontré son efficacité en tant que cadre actif de soutien aux projets académiques et de recherche conjoints et de renforcement de l’intégration des savoirs.

Il a également souligné que la transformation numérique est devenue un choix stratégique pour le développement des systèmes d’enseignement supérieur, le renforcement de l’innovation et la construction de l’économie du savoir, mettant en lumière le rôle central des universités frontalières en tant que passerelles d’intégration académique et moteurs du développement économique et social dans les zones frontalières.

De son côté, le ministre algérien a réaffirmé le rôle des universités frontalières dans la création de valeur ajoutée économique et sociale et dans la réponse aux défis du développement durable, notamment dans les régions frontalières, appelant à dynamiser davantage la recherche, la rénovation et l’innovation dans le cadre du partenariat tuniso-algérien.

À cette occasion, les deux ministres ont visité une exposition de projets innovants réalisés par des étudiants des universités des deux pays.

Les travaux du forum ont abouti à une série de recommandations pratiques visant à renforcer le processus de coopération universitaire tuniso-algérienne et à développer les partenariats académiques et de recherche entre les universités frontalières. Il a également été convenu que l’Université de Kairouan accueillera la prochaine édition du forum.

Par ailleurs, plusieurs accords bilatéraux ont été signés, en marge du forum, entre les universités tunisiennes et algériennes relevant du cadre (5+5). Ces accords visent à renforcer la coopération académique et de recherche, l’échange d’expertises et le développement de programmes communs dans diverses spécialités, ouvrant ainsi de plus larges perspectives aux étudiants, enseignants et chercheurs des deux pays.

L’article Tunisie–Algérie : Mondher Belaïd appelle à renforcer les partenariats universitaires et la recherche conjointe est apparu en premier sur WMC.

Tarak Triki : « L’Open Innovation doit devenir autonome sans financement systématique »

Lors de la première édition de LeBridge25, organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Française (CCITF), Tarak Triki, Directeur général de Smart Capital, a révélé une tendance inattendue : 80 % des PME tunisiennes choisissent spontanément de collaborer avec des start-up pour leurs projets d’innovation. Cette dynamique de marché impose à l’institution un rôle de catalyseur temporaire plutôt que de financeur permanent.

L’Open Innovation soulève des enjeux qui dépassent la simple question de compétitivité selon Tarak Triki qui intervenait dans le pannel. Elle pose des défis d’organisation entre entités aux cultures différentes, de gestion du risque et de structuration entre deux types d’organisations fondamentalement distinctes. Smart Capital, qui promeut l’innovation et la digitalisation pour les start-up et les PME, a observé ces dynamiques à travers ses programmes d’accompagnement.

La découverte majeure concerne le comportement spontané des PME. Alors que Smart Capital avait initialement conçu ses programmes pour pousser les PME vers toutes sortes de structures; c’est la force du marché qui s’est exprimée avec cette préférence massive pour les start-ups. Cette statistique révèle que cette approche répond à un véritable besoin d’organisation complémentaire entre une entité ancrée dans son activité qui prend son risque sur son cœur de métier et une entité qui prend son risque sur l’innovation qu’elle développe.

Le positionnement de Smart Capital découle directement de cette observation. L’objectif n’est pas de financer de façon systématique l’Open Innovation, mais de démontrer que cela fonctionne pour que le marché puisse prendre le relais sans passer par des programmes d’appui. Tarak Triki souligne que lorsque les mécanismes de marché prennent le relais sur les mécanismes d’incitation, la bureaucratie diminue naturellement. Smart Capital intervient précisément parce que ces mécanismes ne couvrent pas encore totalement le besoin, mais son rôle demeure exceptionnel et temporaire.

L’institution a inversé la logique traditionnelle des programmes d’innovation. Au lieu de s’adresser aux prestataires comme les instituts de recherche ou les universités, Smart Capital va directement vers les bénéficiaires qui profiteront du fruit de la compétitivité du projet collaboratif. Le message est pragmatique : nous vous aidons à mettre en place vos premiers projets pour que vous constatiez par vous-mêmes l’augmentation de votre compétitivité. Une soixantaine de bénéficiaires ont déjà monté des projets collaboratifs selon ce modèle. La phase suivante consiste en un travail de vulgarisation pour encourager davantage d’entreprises à adopter cette démarche.

Cette approche s’appuie sur une collaboration stratégique avec l’Association des technopoles. Smart Capital a sollicité le savoir-faire de cette structure pour accompagner les projets collaboratifs et garantir leur réussite. Le réseau développé dans l’ensemble des technopoles offre un double vivier de projets et de compétences pour accompagner les bénéficiaires dans le choix de leurs partenaires et tout au long du processus jusqu’à son aboutissement.

Tarak Triki observe par ailleurs qu’une dynamique spontanée s’est développée entre start-up elles-mêmes. 40 % de leurs ventes se font vers d’autres start-up, une collaboration naturelle qui fonctionne parce que les cultures sont déjà rapprochées. Cette réussite permet à Smart Capital de concentrer ses interventions là où le marché ne fonctionne pas suffisamment bien; adoptant une approche contracyclique qui cible les défaillances de l’écosystème.

L’enjeu actuel porte sur la pérennisation des premières expériences et l’intégration durable de l’Open Innovation dans les pratiques des entreprises tunisiennes. L’approche de Smart Capital illustre une évolution dans les politiques publiques de soutien à l’innovation : amorcer la pompe sans créer de dépendance, pour permettre aux mécanismes de marché de fonctionner de manière autonome à terme.

L’article Tarak Triki : « L’Open Innovation doit devenir autonome sans financement systématique » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Tunisie : Visteon inaugure un centre de recherche et d’innovation à Tunis avec 500 ingénieurs à terme

Un centre de recherche et d’innovation de l’entreprise américaine Visteon, spécialisée dans la fabrication de composants automobiles et l’ingénierie logicielle, électronique et mécanique, a été inauguré, vendredi, à Tunis.

Employant 200 ingénieurs tunisiens, ce centre devrait créer de nouveaux emplois pour atteindre 500 ingénieurs dans les années à venir, a indiqué, à cette occasion, Afef Chachi, cheffe de cabinet de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

Et de souligner qu’il marque « une avancée significative » en permettant de passer de la fabrication de composants à la formation de talents capables de développer des solutions innovantes pour Visteon en Tunisie et à l’international.

Présente dans le pays depuis 2005, l’entreprise a déjà créé 560 emplois et prévoit d’en atteindre 900 d’ici 2028, dont près de 40 % d’encadrement.

« Visteon », qui possède 14 usines et 18 centres de R&D dans le monde, est spécialisée dans les systèmes électroniques intelligents, la climatisation et l’éclairage pour les principales marques automobiles, assurant plus de 10 000 emplois à l’échelle mondiale.

La cheffe de cabinet a rappelé l’importance du secteur tunisien des composants automobiles, qui compte plus de 300 entreprises et 120 000 emplois, et dont les exportations ont atteint 3 milliards de dollars en 2024.

Pour le Président directeur général de Visteon, Sachin Lawande, ce centre servira de pôle d’ingénierie stratégique et permettra à l’entreprise de renforcer sa présence dans l’écosystème technologique et industriel tunisien en créant des emplois à forte valeur ajoutée.

« La Tunisie dispose de très bonnes compétences, c’est pourquoi nous avons choisi ce pays pour élargir nos activités dans la fabrication, l’ingénierie et le design », a-t-il précisé.

De son côté, la présidente de l’Instance tunisienne de l’investissement (TIA), Namia Ayadi, a affirmé que la Tunisie constitue aujourd’hui « un site attractif pour les investissements à forte valeur ajoutée grâce aux compétences tunisiennes », soulignant le choix de Visteon de s’implanter dans le pays.

L’article Tunisie : Visteon inaugure un centre de recherche et d’innovation à Tunis avec 500 ingénieurs à terme est apparu en premier sur WMC.

LEBRIDGE25 – Tunis : un hub inédit pour connecter startups, entreprises et investisseurs le 15 décembre

La première édition de l’événement « LEBRIDGE25 – Tunis », dédiée à la création de passerelles entre startups, entreprises et investisseurs, sera lancée lundi 15 décembre à Tunis. Et ce, à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (CCITF).

Conçu comme une plateforme d’accélération des collaborations, LEBRIDGE25 vise à faciliter les rencontres stratégiques et à faire émerger des partenariats concrets. Il intervient dans un contexte où la Tunisie affirme son dynamisme entrepreneurial. C’est ce qu’on peut lire sur la page Facebook de la Chambre.

Cet événement s’articulera autour de trois panels thématiques : tout d’abord, l’Open Innovation; puis les modèles efficaces de partenariats startups-entreprises; et les opportunités d’implantation en France. Il prévoit également des rencontres B2B ciblées, appuyées par une plateforme dédiée, permettant aux participants de planifier des rendez-vous stratégiques. Un Startup Showcase mettra aussi en lumière des projets innovants.

Il s’inscrit dans les actions de la Commission « Startup & Innovation » de la CCITF. Laquelle œuvre pour renforcer l’accès au marché, au financement et à l’expansion internationale des écosystèmes tunisien et français.

« LEBRIDGE25 – Tunis » s’adresse aux grandes entreprises, PME, startups innovantes, investisseurs et acteurs de l’écosystème. Il se positionne ainsi comme un lieu de rencontre clé pour construire des opportunités d’innovation et de croissance.

L’article LEBRIDGE25 – Tunis : un hub inédit pour connecter startups, entreprises et investisseurs le 15 décembre est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌