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Loi de finances 2026 : Agriculture, soutien ciblé plutôt que subventions généralisées

Dans un contexte marqué par la volatilité des prix agricoles, les aléas climatiques et des marges budgétaires limitées, la Loi de finances 2026 adopte une approche sélective en matière de soutien à l’agriculture et au monde rural. Le texte ne revient pas à des subventions généralisées, mais privilégie des instruments financiers ciblés et des ajustements fiscaux précis, orientés vers la production, la compétitivité et la stabilisation des petits exploitants.

Le premier axe concerne le financement des petits agriculteurs. La loi prévoit la mise en place de lignes de crédit dédiées, notamment pour répondre aux besoins saisonniers. Ces crédits sont accordés à des conditions avantageuses, afin de permettre aux exploitants de couvrir leurs charges courantes, financer les intrants et assurer la continuité de l’activité. L’objectif est de limiter les ruptures de trésorerie, fréquentes dans les cycles agricoles, sans alourdir excessivement l’endettement des exploitations.

Alléger le coût du crédit d’investissement

Le deuxième levier porte sur le coût du financement de l’investissement agricole. La Loi de finances 2026 prévoit que l’État prenne en charge une partie de la différence entre le taux d’intérêt appliqué par les banques et le taux moyen du marché monétaire, dans des limites strictement encadrées. Ce mécanisme vise à rendre les projets d’investissement plus accessibles, notamment pour la modernisation des exploitations, l’amélioration des rendements et le développement d’activités connexes.

Cette prise en charge exclut toutefois les activités à caractère purement commercial ou spéculatif, confirmant l’orientation productive du dispositif. Le soutien est ainsi conditionné à des projets directement liés à l’activité agricole, dans une logique d’efficacité économique et de maîtrise de l’impact budgétaire.

Focus sur la filière de l’huile d’olive

La Loi de finances 2026 accorde également une attention particulière à la filière de l’huile d’olive, considérée comme stratégique pour les exportations tunisiennes. Les intrants nécessaires au conditionnement bénéficient d’avantages fiscaux ciblés, notamment l’exonération de droits de douane et la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée. Cette mesure vise à encourager la transformation locale et la valorisation du produit, plutôt que l’exportation en vrac.

À travers ces incitations, le texte traduit une volonté de montée en gamme et de renforcement de la compétitivité sur les marchés internationaux, tout en soutenant une filière structurante pour de nombreuses régions rurales.

Des exonérations ponctuelles et sectorielles

Par ailleurs, certaines exonérations ciblent des produits agricoles spécifiques. La pomme de terre, par exemple, bénéficie d’un allègement de certaines contributions parafiscales. Là encore, l’approche reste ponctuelle et sectorielle, conçue pour répondre à des tensions conjoncturelles plutôt que pour instaurer un soutien généralisé.

Au final, la Loi de finances 2026 confirme une ligne directrice claire : soutenir l’agriculture sans déséquilibrer les finances publiques. En misant sur le crédit, l’allègement du coût du financement et des incitations fiscales ciblées, le texte cherche à préserver le tissu agricole et les territoires ruraux. Une politique d’ajustement plus que de rupture, qui reconnaît le rôle central de l’agriculture dans l’équilibre économique et social du pays.

EN BREF

  • Soutien agricole ciblé sans retour aux subventions généralisées.
  • Lignes de crédit saisonnier pour les petits exploitants.
  • Allègement du coût du crédit d’investissement agricole.
  • Avantages fiscaux pour la filière de l’huile d’olive.
  • Exonérations ponctuelles pour certains produits agricoles.

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Automobile : HEV et PHEV, de quoi parle-t-on exactement ?

Dans le débat fiscal autour de la mobilité verte, les termes hybride et hybride rechargeable sont souvent utilisés de manière imprécise. Or, la distinction est essentielle, tant sur le plan technologique que fiscal.

HEV – Hybrid Electric Vehicle

Hybride non rechargeable 

Un HEV est un véhicule équipé de :

  • un moteur thermique (essence ou diesel),
  • un moteur électrique,
  • une batterie de faible capacité, non rechargeable sur prise.

La batterie se recharge uniquement :

  • par la récupération d’énergie au freinage,
  • par le moteur thermique.

Le moteur électrique :

  • assiste le moteur thermique,
  • peut propulser seul le véhicule à basse vitesse ou sur de très courtes distances.

👉 Avantage clé :
Réduction significative de la consommation et des émissions sans dépendre d’une infrastructure de recharge.

👉 Limite :
Autonomie électrique faible.

PHEV – Plug-in Hybrid Electric Vehicle

Hybride rechargeable

Un PHEV combine :

  • un moteur thermique,
  • un moteur électrique plus puissant,
  • une batterie de capacité nettement supérieure, rechargeable sur une prise électrique externe.

Il peut rouler :

  • en mode 100 % électrique sur plusieurs dizaines de kilomètres,
  • ou en mode hybride lorsque la batterie est vide.

👉 Avantage clé :
Potentiel de roulage quotidien sans émissions si le véhicule est régulièrement rechargé.

👉 Limite :
En l’absence de recharge fréquente, le PHEV fonctionne comme un véhicule thermique plus lourd, avec une efficacité parfois inférieure à celle d’un HEV.

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Loi de finances 2026 : Ce qui change pour l’agriculteur

Le monde agricole bénéficie d’un soutien ciblé et productif, centré sur le financement et la compétitivité.

👉 Ce qui change :

  • Mise en place de crédits saisonniers dédiés aux petits agriculteurs, pour couvrir les besoins de trésorerie.
  • Prise en charge partielle par l’État du coût du crédit d’investissement, afin d’encourager la modernisation des exploitations.
  • Avantages fiscaux pour certaines filières, notamment l’huile d’olive (exonérations de droits de douane et suspension de TVA sur les intrants de conditionnement).
  • Exonérations ciblées sur certains produits agricoles pour soulager les coûts de production.

👉 Ce qui ne change pas :

  • Pas de retour à des subventions agricoles généralisées.
  • Le soutien reste conditionné et encadré.

📌 À retenir
La Loi de finances 2026 privilégie un soutien par le financement et la fiscalité ciblée, avec l’objectif de préserver l’activité agricole sans déséquilibrer les finances publiques.

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La Tribune de l’IA | Fiscalité verte : quand la Loi de finances 2026 pénalise la transition qu’elle prétend accélérer

AUTO HEV PHEVEn consacrant un avantage fiscal massif aux hybrides rechargeables, la Loi de finances 2026 affiche une ambition écologique assumée. Mais en excluant brutalement les hybrides non rechargeables des exonérations douanières et en les soumettant, au-delà de certains seuils, à une fiscalité équivalente à celle des thermiques classiques, le texte introduit une rupture controversée. Derrière le signal politique, cette tribune interroge la cohérence technologique, l’équité fiscale et les effets économiques d’un choix qui pourrait freiner, plutôt qu’accélérer, la transition énergétique.

La Loi de finances 2026 marque incontestablement un tournant dans la politique tunisienne de mobilité verte. À travers l’article 47, le législateur affiche une volonté claire : accélérer l’électrification du parc automobile en favorisant massivement les véhicules électriques et les hybrides rechargeables. L’intention est louable. Mais la méthode interroge. Car en excluant brutalement les hybrides non rechargeables des exonérations douanières et fiscales, le texte introduit une rupture technologique, économique et sociale difficilement justifiable.

Une fiscalité écologique à géométrie variable

Le dispositif est sans ambiguïté. Les hybrides rechargeables bénéficient d’un régime exceptionnellement favorable : exonération totale des droits de douane, intégration dans les régimes de TVA avantageux, assimilation progressive aux véhicules électriques et encouragement explicite de l’infrastructure de recharge jusqu’en 2028. À l’inverse, les hybrides non rechargeables — pourtant largement reconnus comme une technologie de transition efficace — sont relégués à un régime résiduel, plafonné et contraint.

Pire encore, au-delà d’une cylindrée de 1700 cm³ pour les motorisations essence, ces véhicules basculent dans le régime de plein tarif douanier (Exemple: une Toyota RAV4 Hybride passerait d’un prix de 168.000 dinars à plus de 200.000 dinars), comme s’ils ne présentaient aucun bénéfice environnemental par rapport aux thermiques classiques. Une telle approche binaire trahit une vision administrative plus que technologique de la transition énergétique.

« La Loi de finances 2026 affiche une ambition écologique claire. Mais la méthode retenue soulève des interrogations sur sa cohérence. »

Une confusion entre capacité technique et usage réel

Le cœur du problème réside dans une hypothèse implicite mais discutable : un véhicule hybride rechargeable serait, par nature, plus vertueux qu’un hybride non rechargeable. Or, cette affirmation ne résiste ni à l’analyse des usages réels, ni aux données d’émissions constatées.

De nombreuses études internationales montrent que les hybrides rechargeables sont souvent peu ou mal rechargés, notamment en l’absence d’infrastructures suffisantes ou de contraintes incitatives. En conditions réelles, certains hybrides non rechargeables modernes affichent des consommations et des niveaux d’émissions inférieurs à ceux de PHEV lourds, utilisés majoritairement en mode thermique. La fiscalité tunisienne choisit pourtant d’ignorer l’usage effectif au profit d’un critère purement formel : la possibilité de recharge.

« En privilégiant la capacité de recharge, la fiscalité fait abstraction des usages réels observés sur le terrain. »

Le retour d’un critère obsolète : la cylindrée

Autre angle mort du texte : la résurgence de la cylindrée comme pivot fiscal. Fixer un seuil à 1700 cm³ pour l’essence revient à ressusciter un indicateur largement abandonné dans les politiques fiscales modernes. À l’heure des moteurs à haut rendement, des cycles Atkinson, de la récupération d’énergie et des normes Euro avancées, la cylindrée ne dit plus rien — ou presque — de la performance environnementale d’un véhicule.

Cette approche conduit à des situations paradoxales : un SUV hybride non rechargeable efficient et conforme aux standards environnementaux les plus exigeants se retrouve plus taxé qu’un hybride rechargeable plus lourd, plus coûteux et parfois moins vertueux à l’usage.

Une transition écologiquement radicale mais socialement risquée

En pratique, l’article 47 instaure une transition à deux vitesses. D’un côté, une mobilité électrique subventionnée, encore coûteuse et dépendante d’infrastructures inégalement réparties. De l’autre, une technologie intermédiaire éprouvée, accessible aux classes moyennes, soudainement pénalisée par la fiscalité.

Les effets économiques sont prévisibles : hausse des prix, déséquilibre des gammes, fragilisation des concessionnaires historiquement positionnés sur l’hybride non rechargeable, et réduction du choix pour le consommateur. La fiscalité, censée accompagner la transition, devient alors un facteur de rupture plutôt que de progression.

« Le dispositif crée une fracture entre mobilité subventionnée et solutions intermédiaires pénalisées. »

Pour une fiscalité écologique plus intelligente

Accélérer la transition énergétique ne devrait pas signifier sacrifier la neutralité technologique. Une fiscalité réellement verte devrait s’appuyer sur des critères objectifs : émissions réelles, consommation mesurée, usage effectif, contribution globale à la réduction du carbone. En l’état, l’article 47 privilégie une solution technologique unique, sans tenir compte des réalités du marché, des comportements des usagers ni des contraintes d’infrastructure.

La transition écologique ne peut être ni punitive ni dogmatique. Elle doit être progressive, inclusive et économiquement soutenable. À défaut, elle risque de produire l’effet inverse de celui recherché : ralentir l’adhésion plutôt que l’accélérer.

« Pour être efficace, la transition doit rester progressive et économiquement soutenable. »

 

À retenir

  • La Loi de finances 2026 accorde une exonération totale de droits et taxes aux véhicules hybrides rechargeables, les assimilant fiscalement aux électriques,
  • Les hybrides non rechargeables sont exclus de ces avantages et restent soumis aux droits de douane au plein tarif au-delà de 1700 cm³ pour l’essence, 50% des droits pour les autres cylindrées,
  • Le critère fiscal retenu repose sur la capacité de recharge et la cylindrée, et non sur les émissions réelles ou l’usage effectif.
  • Cette approche crée une rupture technologique et économique, pénalisant une solution de transition pourtant éprouvée.
  • Une fiscalité écologique efficace devrait encourager la réduction réelle des émissions, plutôt qu’imposer un choix technologique unique.

 

(Nota : « Cette Tribune a été générée par un outil d’intelligence artificielle à partir de données publiques. Elle a été relue, contextualisée et validée par la rédaction. » – IA utilisé ChatGPT).

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Loi de finances 2026 : Emploi, financement et les leviers privilégiés en 2026

L’emploi s’impose comme l’un des axes centraux de la Loi de finances 2026. Sans rupture majeure, le texte déploie une série de leviers destinés à stimuler l’embauche et à soutenir l’initiative économique, en agissant principalement sur le coût du travail et l’accès au financement. L’approche retenue privilégie des mécanismes incitatifs, ciblés sur des publics et des structures identifiés comme prioritaires.

La première mesure concerne l’allègement du coût du travail, en particulier pour les diplômés de l’enseignement supérieur recrutés par le secteur privé. L’État prend en charge, de manière dégressive, la contribution patronale à la sécurité sociale. L’objectif est d’encourager les entreprises à proposer des emplois durables, tout en réduisant le risque financier lié aux premières années d’embauche. Cette prise en charge progressive vise également à éviter un effet d’aubaine, en incitant à la pérennisation des postes au-delà de la période de soutien public.

Faciliter l’accès au crédit

En parallèle, la Loi de finances 2026 mobilise plusieurs instruments de financement en faveur des PME, des porteurs de projets et de l’autofinancement. Les ressources sont principalement canalisées via le Fonds national de l’emploi et les banques publiques. Les dispositifs annoncés prévoient des lignes de crédit à des conditions préférentielles, parfois sans garanties [à vérifier], afin de lever l’un des principaux obstacles à l’initiative économique : l’accès au financement.

Cette orientation traduit la volonté de fluidifier le crédit, notamment pour les petites et moyennes entreprises, souvent pénalisées par des exigences élevées en matière de garanties. En soutenant l’investissement productif et la création d’activités, le législateur cherche à créer un environnement plus favorable à la croissance de l’emploi, sans recourir à des dépenses budgétaires directes excessives.

Un régime spécifique pour les entreprises communautaires

La Loi de finances 2026 réserve un traitement particulier aux entreprises communautaires, confirmant leur statut comme outil de développement local et d’inclusion économique. Ces structures bénéficient d’un régime fiscal et social spécifique, comprenant des exonérations temporaires d’impôt, une suspension de la TVA sur les investissements et la prise en charge des cotisations sociales.

Ce dispositif vise à renforcer l’attractivité de ce modèle entrepreneurial, souvent implanté dans des zones à faible dynamisme économique. En allégeant les charges et en sécurisant les premières phases d’activité, le texte cherche à favoriser la création d’emplois locaux et à soutenir des projets à vocation collective.

Une stratégie graduelle

Sans promettre une hausse spectaculaire de l’emploi, la Loi de finances 2026 adopte une stratégie graduelle. Elle cherche à réduire les obstacles à l’embauche et à l’investissement, en combinant allègement des coûts, soutien au crédit et régimes spécifiques. L’ensemble s’inscrit dans une logique de stimulation de l’initiative économique, sous contrainte budgétaire, avec pour ambition de créer des conditions plus favorables à l’emploi durable.

EN BREF

  • L’emploi figure parmi les priorités de la Loi de finances 2026.
  • Allègement dégressif du coût du travail pour les diplômés recrutés par le privé.
  • Lignes de financement ciblées pour PME et porteurs de projets.
  • Accès au crédit facilité via les banques publiques.
  • Régime fiscal et social spécifique pour les entreprises communautaires.

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Météo du mardi : vent de sud-ouest et températures jusqu’à 20 degrés

Vent
Vent Météo

Tunis, 16 décembre – Le temps sera marqué mardi par des nuages parfois denses sur la plupart des régions du pays, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM). Des pluies éparses sont attendues le matin sur les régions de l’Est et du Sud, avec un caractère temporairement orageux.

Le vent soufflera de secteur Sud-Ouest. Il sera relativement fort près des côtes et sur le Sud-Est, et faible à modéré ailleurs. La mer sera très agitée et deviendra progressivement houleuse au cours de la journée, ce qui pourrait affecter les activités maritimes.

Les températures maximales varieront entre 12 et 16 degrés dans les régions de l’Ouest. Dans le reste du pays, elles oscilleront entre 17 et 20 degrés, selon la même source.

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Loi de finances 2026 : Ce qui change pour la PME et l’entrepreneur

La Loi de finances 2026 mise sur l’allègement des coûts et l’accès au financement, plutôt que sur des aides directes massives.

👉 Ce qui change :

  • Pour les recrutements de diplômés de l’enseignement supérieur, l’État prend en charge, de façon dégressive, la contribution patronale à la sécurité sociale, réduisant ainsi le coût de l’embauche.
  • Des lignes de financement spécifiques sont mobilisées via les banques publiques et le Fonds national de l’emploi, avec parfois des conditions préférentielles.
  • Les entreprises communautaires bénéficient d’un régime incitatif : exonérations temporaires d’impôt, suspension de TVA sur les investissements, prise en charge de cotisations sociales.

Les PME peuvent bénéficier des amnisties fiscales et douanières pour régulariser des situations antérieures avec abandon de pénalités.

👉 Ce qui change aussi, en pratique :

Les obligations fiscales et déclaratives seront de plus en plus digitalisées (facturation électronique, paiements et notifications en ligne).

📌 À retenir
La Loi de finances 2026 cherche à fluidifier l’activité des PME, en réduisant certains coûts et en facilitant le financement, tout en renforçant progressivement le cadre fiscal numérique.

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Budget 2026 : le déficit ne dit pas tout

La lecture traditionnelle du budget de l’État se concentre sur le déficit budgétaire. Pour 2026, celui-ci s’établit autour de 11 milliards de dinars. Cette approche décrit un déséquilibre annuel entre recettes et dépenses. Elle ne rend toutefois pas compte de l’ensemble des décaissements auxquels l’État doit faire face. Une lecture en cash-flow met en évidence un besoin de financement global supérieur à 27 milliards de dinars, révélant une contrainte de trésorerie plus large.

Un déficit budgétaire mesuré, mais partiel

Sur le plan budgétaire, les équilibres sont clairement identifiés. Les recettes sont projetées à 52,56 MDT, tandis que les dépenses atteignent 63,58 MDT, générant un déficit d’environ 11 MDT. Cette mesure reflète la situation économique de l’exercice. Elle ne renseigne pas sur les flux financiers réels qui conditionnent la liquidité quotidienne de l’État.

Le poids du remboursement du principal de la dette

L’approche en trésorerie intègre un élément absent du déficit budgétaire : le remboursement du principal de la dette. En 2026, ces remboursements représentent 7,93 MDT pour la dette intérieure et 7,92 MDT pour la dette extérieure, soit près de 16 MDT de sorties de trésorerie. Ces montants ne financent ni les dépenses courantes ni les investissements. Ils correspondent uniquement à des engagements contractés antérieurement.

Un besoin de financement total supérieur à 27 MDT

En cumulant le déficit budgétaire, le remboursement du principal de la dette et les opérations de trésorerie, le besoin de financement global atteint 27,06 MDT. Cette configuration signifie que les recettes courantes sont entièrement absorbées. L’État doit ainsi recourir à l’emprunt pour couvrir ses besoins de liquidité, indépendamment de toute nouvelle politique de dépense.

Une dépendance accrue au financement intérieur

La structure du financement met en évidence une prédominance de l’endettement intérieur. Les emprunts domestiques sont estimés à 19,06 MDT, contre 6,81 MDT pour les emprunts extérieurs. Cette répartition concentre la pression de financement sur le marché local, avec des implications directes pour la liquidité bancaire et la capacité de financement du secteur privé.

Un budget sous contrainte de trésorerie

La lecture en cash-flow montre que le budget 2026 est fortement conditionné par le service de la dette. Même sans augmentation des dépenses, le fonctionnement financier de l’État nécessite un volume élevé d’emprunts. La marge de manœuvre budgétaire dépend donc étroitement de la capacité à mobiliser des ressources de financement.

Deux lectures complémentaires

Le déficit budgétaire mesure un déséquilibre annuel. Le cash-flow mesure la pression financière immédiate. Sous l’angle des flux de trésorerie, le budget 2026 apparaît comme un exercice de gestion de liquidité, dominé par les échéances de dette, plutôt que comme un budget d’arbitrage des politiques publiques.

CHIFFRES CLÉS

  • 11 MDT : Le déficit budgétaire résulte de l’écart entre 52,56 MDT de recettes et 63,58 MDT de dépenses. Il mesure un déséquilibre annuel.
  • 27,06 MDT : Ce montant agrège déficit, remboursement du principal et opérations de trésorerie. Il traduit la contrainte globale de liquidité.
  • 15,85 MDT : Les remboursements du principal de la dette intérieure et extérieure constituent des sorties de cash incompressibles.
  • 19,06 MDT : Les emprunts intérieurs forment la principale source de financement, concentrant la pression sur le marché local.
  • 6,81 MDT : Les emprunts extérieurs complètent le financement, dans une proportion plus limitée.

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Journées de l’Entreprise | IACE : Fethi Zouheir Nouri plaide pour un New Deal de l’investissement productif

Fethi Zouhair Nouri - IACELe moment est venu pour doper la croissance et d’investir plus. Mais aux meilleures conditions de financement.

Fethi Zouheir Nouri, Gouverneur de la BCT a fait une intervention remarquable lors de la clôture des JES de l’IACE. Un diagnostic réaliste suivi d’un projet de New Deal ambitieux et lucide. Amine Ben Ayed, par conviction s’est ravisé en renonçant à son intervention. Il s’ne explique avec un trait d’élégance ‘’J’adhère totalement au propos de Mr le Gouverneur’’. Le discours fut intensément ressenti de tous. Il faut reconnaitre que l’on s’est éloigné des sentiers battus.

Une nouvelle culture de l’investissement

Le Gouverneur indique que le taux d’investissement dans le pays est à son étiage. A peine 16 % du PIB. Seul trait apaisant, le secteur privé en réalise 58 %. Qu’importe les deux pourcentages sont en-dessous des objectifs souhaitables et souhaités. Et le Gouverneur, de manière didactique, de rappeler que cela est bien contrariant.

Appuyant son propos il fait observer que le pays ne manque ni de talents, ni d’idées, ni de projets. Il concède, toutefois, que l’ordre économique actuel fait planer quelques incertitudes. Et il ajoute courageusement, que certains obstacles au financement, dans notre pays, persistent. Cela fait qu’au final, les chefs d’entreprises repoussent leurs projets à plus tard.

Cette procrastination nous fait du mal à tous. Et d’appeler la communauté d’affaires à investir plus et au système bancaire de financer non point de manière inconsidérée mais de manière professionnelle. La fenêtre de l’investissement ne doit pas rester fermée. Elle doit rester ouverte mais exigeante, précise-t-il.

Les enjeux du moment

Il convient d’aller vers une allocation rationnelle et raisonnable des ressources de façon à privilégier les nouveaux projets productifs. Car ces derniers s’inscrivent dans le moyen et le long terme. le gouverneur a souligné avec contrariété que de 2022 à 2024 les crédits à court terme ont augmenté de plus de 8,3 %. Et, pour leur part, les crédits à moyen et long terme n’ont progressé que de 3 %.

Le bon sens recommande de mettre de l’ordre et de préférer le financement des projets productifs au lieu de la consommation. Et le cœur de cible reste toujours les PME. Il s’agit là d’une question de survie et non d’une simple ambition. Avec gravité le gouverneur affirme que le monde traverse une ère de rupture numérique, énergétique, écologique et géopolitique.

Sous-investir aujourd’hui revient à s’exposer à régresser dans la compétition internationale, demain.

Changer notre façon de faire !

On croyait rêver ! Nous gardons, en mémoire un masque de l’argentier national, austère et constamment sur la réserve. Généralement rivé sur les normes prudentielles. Fethi Zouheir Nouri rompt avec cette posture qu’il juge a-cyclique pour la troquer contre le profil du Mentor de l’expansion en ces temps de disette de l’investissement.

Il faut reconnaitre qu’il en possède la méthode et maitrise le discours. Sans hésitation il affirme, haut et fort, que le risque fait partie du métier. Le moment est venu pour la communauté nationale d’affaires de reconfigurer le schéma de financement des projets.

Auparavant on s’en tenait à un Mix réduit d’autofinancement et d’endettement bancaire. Introduisons l’Equity (Les Fonds propres) de marché. Oui l’écosystème national est équipé en conséquence. pourquoi dés lors ne pas en généraliser la pratique. Cela détendrait les rapports entre opérateurs et banquiers. Ces derniers seront rassurés de voir se redresse le coefficient d’endettement des entreprises.

Et, le gouverneur de pourfendre la crispation sur la question des garanties. Il appelle les investisseurs à jouer le jeu et au lieu de thésauriser de convertir l’essentiel de leur patrimoine en actifs financiers.

Et à l’adresse des banques de signifier que les meilleurs garanties sont dans l’entretien d’entreprises prospères. Le tour est joué. C’est ni plus ni moins qu’un New Deal, fort avisé et de circonstance que le Gouverneur en peu de mots, vient d’esquisser.

Ali DRISS

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Loi de finances 2026 : comment lire les 110 articles par grands axes ?

Derrière l’apparente technicité de la Loi de finances 2026 se dessine une architecture budgétaire structurée autour de quelques axes majeurs : la soutenabilité des finances publiques, le ciblage social, le soutien à l’activité productive et la modernisation profonde de l’action de l’État. Le tableau de synthèse ci-après permet de lire le texte non pas article par article, mais par blocs de politiques publiques, révélant la logique d’ensemble du législateur.

Des premiers articles consacrés à l’équilibre budgétaire, aux recettes et à la trésorerie de l’État, jusqu’aux dispositions finales, la loi déroule une trajectoire claire : stabiliser sans rompre, soutenir sans généraliser, réformer sans brusquer. L’emploi, la santé, l’agriculture et la solidarité bénéficient de mesures ciblées, tandis que la transition énergétique et la digitalisation fiscale s’imposent comme des leviers structurants de moyen terme.

Ce découpage met également en lumière un choix stratégique fort : faire de la réforme administrative et numérique un pilier à part entière de la politique fiscale et douanière, avec plusieurs dizaines d’articles dédiés à la dématérialisation des déclarations, paiements et contrôles. En filigrane, la Loi de finances 2026 ne se limite pas à un exercice comptable annuel : elle esquisse une transformation progressive de la relation entre l’État, l’entreprise et le citoyen.

Ce tableau offre ainsi une clé de lecture essentielle pour comprendre les priorités, les arbitrages et les lignes de force d’un texte appelé à structurer l’action publique tout au long de l’année 2026.


🧾 Tableau de synthèse

Articles Catégorie principale Sous-thèmes clés
1 – 12 Budget & finances publiques Recettes, dépenses, trésorerie, emprunts, garanties, BCT
13 – 15 Emploi & salaires Cotisations sociales, revalorisation salaires et pensions
16 – 19 Santé & sécurité sociale Médicaments, équipements médicaux, CNSS
21 Logement & foncier Logement social, opérateurs publics
22 Fiscalité salariale Avantages en nature (transport)
23 – 26 Financement & emploi Fonds national de l’emploi, PME, autofinancement
27 – 31 Agriculture & pêche Crédits agricoles, huile d’olive, produits agricoles
32 – 39 Mesures sociales & solidarité Handicap, maladies rares, dons, associations
40 Entreprises publiques Compagnie des phosphates de Gafsa
41 – 44 Projets publics & coopération Dons, prêts extérieurs, TVA, droits de douane
45 – 47 Transition énergétique Énergies renouvelables, véhicules électriques
48 – 49 Droits d’enregistrement Actes, immobilier
50 Amnistie douanière Régularisation des infractions
51 – 55 Réforme fiscale Facturation électronique, régularisation fiscale
56 – 60 Dispositions générales Entrée en vigueur, exécution
61 – 70 Entreprises communautaires Fiscalité, douane, emploi, TVA
71 – 80 Digitalisation fiscale Déclarations, paiements, contrôle
81 – 90 Procédures fiscales Notifications, recours, garanties
91 – 100 Digitalisation douanière Déclarations, paiements, sanctions
101 – 107 Fiscalité locale Taxes locales, digitalisation
108 – 110 Dispositions finales Abrogations, publication

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Journées cinématographiques de Carthage – JCC 1966-2024 : un festival entre culture, pouvoir et résistance

Tahar Cheriaa - JCCCréées en 1966, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) constituent la plus ancienne manifestation cinématographique du continent africain. Dès leur origine, elles se sont distinguées par une vocation politique affirmée : promouvoir les cinémas africains et arabes dans une perspective de décolonisation culturelle. Plus qu’un festival, les JCC ont été conçues comme un outil de souveraineté symbolique face à la domination des circuits occidentaux de production et de diffusion.

Une genèse militante et panafricaine

La naissance des JCC s’inscrit dans un contexte de déséquilibre structurel. Dix ans après l’indépendance tunisienne, l’absence d’une industrie cinématographique nationale structurée contrastait avec une forte tradition ciné-clubiste. À l’échelle continentale, la distribution restait dominée par des sociétés européennes et américaines. Les JCC émergent alors comme une réponse directe à cette hégémonie, dans ce qui fut qualifié de « guerre de libération cinématographique ».

Tahar Cheriaa, fondateur du festival, incarne cette orientation. À la tête de la Fédération tunisienne des ciné-clubs et responsable institutionnel du cinéma, il défend une stratégie claire : créer une compétition réservée aux cinémas africains et arabes afin d’inverser les rapports de force symboliques. Sa conviction, résumée par la formule « Qui tient la distribution, tient le cinéma », structure durablement l’identité des JCC.

Institutionnalisation et tensions

Jusqu’aux années 1970, les JCC fonctionnent sur un mode biennal et militant. Le tournant de 1978 marque une rupture. L’introduction d’un marché du film et l’ouverture accrue à des figures reconnues du cinéma arabe traduisent une volonté de professionnalisation. Cette évolution suscite des tensions avec les réseaux cinéphiles, attachés à l’idéal anti-commercial des débuts. Le festival entre alors dans une phase de compromis entre mission idéologique et contraintes institutionnelles.

Sous contrôle politique, une marge d’expression

Durant la période du régime de Zine El Abidine Ben Ali, les JCC conservent une visibilité internationale tout en évoluant dans un cadre politique contraint. Le palmarès devient un espace de négociation symbolique. Des films comme Making of, Teza ou Microphone abordent des questions sociales et politiques régionales, sans remettre directement en cause le pouvoir en place. Le festival sert à la fois de vitrine officielle et de plateforme critique limitée.

Après 2011, une nouvelle configuration

La révolution tunisienne ouvre une phase de transformation. Depuis 2015, les JCC sont devenues annuelles, avec une structure permanente et une ambition internationale renforcée. La création du Prix Tahar Cheriaa, dédié aux premières œuvres, vise à institutionnaliser l’héritage du fondateur. Toutefois, un paradoxe persiste : si les JCC offrent une visibilité essentielle aux films du Sud, la faiblesse des réseaux de distribution régionaux limite leur diffusion hors des festivals.

Le Tanit d’or, reflet des enjeux contemporains

L’édition 2024 illustre cette continuité. Le Tanit d’or attribué à Les enfants Rouges de Lotfi Achour consacre une œuvre inspirée de traumatismes nationaux récents. La dédicace du prix à la Palestine rappelle que, près de soixante ans après leur création, les JCC demeurent un espace où cinéma et géopolitique restent étroitement liés.

EN BREF

  • Festival fondé en 1966 dans une logique de décolonisation culturelle.
  • Projet porté par Tahar Cheriaa et le mouvement ciné-clubiste.
  • Tournant institutionnel en 1978 avec la création d’un marché du film.
  • Négociation constante avec le pouvoir sous le régime Ben Ali.
  • Passage à l’annualité après 2015.
  • Enjeu central toujours non résolu : la distribution des films africains et arabes.

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Budget de l’État 2026 : déficit, trésorerie et besoins de financement expliqués

Chaque année, la présentation du budget de l’État suscite une incompréhension persistante. Une question revient systématiquement : pourquoi les montants d’emprunts mobilisés sont-ils bien supérieurs au déficit budgétaire annoncé ? Le budget de l’État pour 2026 illustre clairement ce décalage. Alors que le déficit budgétaire est estimé à 11 milliards de dinars, les ressources de financement atteignent près de 27 milliards de dinars. Cette différence s’explique par une distinction fondamentale entre logique budgétaire et logique de trésorerie.

Deux approches comptables distinctes

Le budget de l’État repose sur une approche économique et comptable. Il retrace l’ensemble des recettes, qu’elles soient fiscales, non fiscales ou issues de dons, ainsi que les dépenses liées au fonctionnement de l’administration, aux salaires, aux subventions, aux investissements publics et aux intérêts de la dette. Le solde de ces opérations détermine le déficit ou l’excédent budgétaire.

La trésorerie obéit à une logique différente. Elle mesure exclusivement les flux financiers réels, c’est-à-dire les entrées et sorties effectives de liquidités, sans considération pour leur qualification économique.

Le remboursement du principal, source de confusion

La principale incompréhension porte sur le traitement du remboursement du principal de la dette. Contrairement aux intérêts, considérés comme une charge annuelle, le remboursement du capital ne constitue pas une dépense budgétaire. Il ne finance aucune action publique et correspond à la restitution d’un emprunt contracté antérieurement. D’un point de vue budgétaire, il s’agit donc d’une opération financière, inscrite hors dépenses.

Cette exclusion n’implique toutefois aucune neutralité financière.

Un impact direct sur les liquidités

Sur le plan de la trésorerie, le remboursement du principal représente une sortie de cash immédiate. En 2026, le remboursement de la dette intérieure dépasse 7,9 milliards de dinars, tandis que celui de la dette extérieure avoisine également 7,9 milliards de dinars. Ces montants s’ajoutent au déficit budgétaire et doivent être intégralement financés.

Du déficit budgétaire au besoin de trésorerie

La différence entre les deux notions est alors claire. Le déficit budgétaire résulte de l’écart entre dépenses et recettes budgétaires. Le besoin de trésorerie correspond au déficit budgétaire auquel s’ajoutent les remboursements du principal de la dette. Pour 2026, ce mécanisme conduit à un déficit d’environ 11 milliards de dinars, mais à un besoin de trésorerie global de 27 milliards de dinars, couvert par des emprunts intérieurs, extérieurs et des ressources de trésorerie.

Une logique comparable à celle d’un ménage

À l’image d’un ménage, les dépenses courantes et les intérêts d’un crédit pèsent sur le budget. Le remboursement du capital n’est pas une dépense, mais il réduit néanmoins le solde bancaire. L’État fonctionne selon une logique identique.

CHIFFRES CLÉS

  • 11 milliards de dinars — Déficit budgétaire estimé en 2026
  • 27 milliards de dinars — Besoin total de trésorerie
  • 7,9 milliards de dinars — Remboursement de la dette intérieure
  • 7,9 milliards de dinars — Remboursement de la dette extérieure

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Loi de Finances 2026 | Comprendre le Budget : Recettes, dépenses et financement du déficit

La loi n°17 de l’année 2025, datée du 12 décembre 2025, fixe les équilibres du budget de l’État pour l’exercice 2026. Le texte a été adopté par l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts. Il a été publié au Journal officiel de la République tunisienne n°148 du 12 décembre 2025.

Un déficit budgétaire de 11,015 milliards de dinars

Pour 2026, les recettes de l’État s’élèvent à 52,56 milliards de dinars. Les dépenses atteignent 63,575 milliards de dinars. L’écart entre ces deux agrégats se traduit par un déficit budgétaire de 11,015 milliards de dinars. Ces données constituent l’équilibre général du budget tel que défini par la loi de finances.

Une structure de recettes dominée par la fiscalité

Les recettes fiscales représentent la principale source de financement du budget. Elles totalisent 47,773 milliards de dinars, soit 90,9 % des recettes de l’État. Les recettes non fiscales atteignent 4,437 milliards de dinars, correspondant à 8,4 % du total. Les dons sont évalués à 350 millions de dinars, soit 0,7 % des recettes globales.

Cette répartition confirme la forte dépendance du budget de l’État aux ressources fiscales, conformément aux dispositions de l’article 2 de la loi de finances.

Des dépenses encadrées par des crédits de paiement et d’engagement

Les dépenses budgétaires sont arrêtées à 63,575 milliards de dinars en crédits de paiement. Les crédits d’engagement atteignent 66,8 milliards de dinars. La loi prévoit une ventilation des dépenses par missions, missions spécifiques et programmes, détaillée dans les tableaux annexés.

Un financement reposant sur les emprunts intérieurs et extérieurs

Le financement du déficit et des besoins de trésorerie repose sur des ressources totales de 27,064 milliards de dinars. Les emprunts extérieurs sont plafonnés à 6,808 milliards de dinars. Les emprunts intérieurs représentent 19,056 milliards de dinars. Les ressources de trésorerie complètent cet ensemble à hauteur de 1,2 milliard de dinars.

Ces ressources sont utilisées pour financer le déficit budgétaire, à hauteur de 11,015 milliards de dinars. Elles servent également au remboursement du principal de la dette intérieure pour 7,932 milliards de dinars et de la dette extérieure pour 7,917 milliards de dinars. Les prêts et avances de trésorerie s’élèvent à 200 millions de dinars.

Comptes spéciaux, effectifs et encadrement financier

Les comptes spéciaux du Trésor sont dotés de 1,924 milliard de dinars. Les comptes de fonds de participation atteignent 53,104 millions de dinars. Les ressources et dépenses des établissements publics rattachés sont évaluées à 1,586 milliard de dinars.

Le nombre total d’agents de la fonction publique autorisés pour 2026 est fixé à 687.000. La loi encadre également les plafonds financiers, notamment les garanties de l’État, les prêts du Trésor aux entreprises publiques et les avances de la Banque centrale de Tunisie, définies sans intérêts et remboursables sur quinze ans, avec trois années de grâce.

EN BREF

  • Le budget de l’État pour 2026 est régi par la loi n°17 de 2025.
  • Les recettes s’élèvent à 52,56 milliards de dinars.
  • Les dépenses atteignent 63,575 milliards de dinars.
  • Le déficit budgétaire est fixé à 11,015 milliards de dinars.
  • Les recettes fiscales représentent plus de 90 % des ressources.
  • Le financement repose principalement sur les emprunts intérieurs.
  • Les effectifs publics autorisés sont de 687 000 agents.

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Renouvellement automatique des titres de séjour en France : Ce que prévoit la loi ?

Carte de séjour FranceL’Assemblée nationale a adopté en première lecture, le 11 décembre 2025, une proposition de loi visant à instaurer un renouvellement automatique des titres de séjour de longue durée. Le texte, déposé le 16 septembre 2025 sous le numéro 1799, entend simplifier les démarches administratives des ressortissants étrangers et réduire la charge pesant sur les préfectures.

Cette proposition de loi part d’un constat partagé par plusieurs parlementaires : les délais de renouvellement des titres de séjour sont souvent longs et sources d’incertitude juridique pour les personnes concernées. Dans certains cas, ces retards peuvent entraîner une perte temporaire de droits, notamment en matière d’emploi ou de protection sociale.

Des titres de séjour de longue durée concernés

Le dispositif concerne deux catégories de titres. Il s’applique, d’une part, aux cartes de séjour pluriannuelles, délivrées pour une durée de deux à quatre ans. Il inclut, d’autre part, les cartes de résident, valables dix ans. Ces titres sont généralement accordés à des étrangers installés durablement sur le territoire français.

Un principe de renouvellement par défaut

Le texte instaure un mécanisme fondé sur une présomption de renouvellement. Concrètement, le renouvellement deviendrait la règle, sauf si l’administration identifie un motif de refus. L’examen individuel ne disparaît pas, mais il serait inversé dans sa logique : l’absence de décision explicite vaudrait maintien du droit au séjour.

La proposition encadre également les conditions de refus. Lorsque l’administration s’appuie sur des informations transmises par des tiers pour refuser un renouvellement, elle serait tenue d’en communiquer la teneur et l’origine à la personne concernée. Cette disposition vise à renforcer les garanties procédurales.

La question des délais administratifs

Des amendements ont été discutés afin d’évaluer les conséquences de la perte du droit au séjour lorsque la demande de renouvellement n’est pas traitée dans un délai de trois mois. Cette question reste un point sensible du débat parlementaire, en lien avec le fonctionnement des services préfectoraux.

Un parcours législatif encore incertain

Si le texte a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale, son adoption définitive n’est pas acquise. Il a été transmis au Sénat, où l’équilibre politique pourrait conduire à des modifications substantielles, voire à un rejet.

Le gouvernement s’est opposé à la proposition lors des débats, évoquant des risques juridiques et constitutionnels. Selon l’exécutif, un renouvellement automatique pourrait entrer en tension avec le principe d’examen individuel des situations administratives.

À ce stade, la réforme du renouvellement des titres de séjour reste donc en discussion. Son issue dépendra des travaux du Sénat et, le cas échéant, d’une éventuelle commission mixte paritaire.

EN BREF

  • Une proposition de loi sur le renouvellement automatique des titres de séjour a été adoptée en première lecture.
  • Le texte vise les cartes de séjour pluriannuelles et les cartes de résident.
  • Le renouvellement deviendrait la règle, sauf motif de refus explicite.
  • L’administration serait tenue de mieux encadrer les décisions de refus.
  • Le gouvernement exprime des réserves juridiques.
  • Le Sénat doit désormais examiner le texte.

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Loi de finances 2026 : Salaires, pensions, solidarité et les ajustements sociaux de 2026

Face à la pression persistante sur le pouvoir d’achat, la Loi de finances 2026 introduit une série de mesures sociales ciblées, sans engager de refonte globale du système de protection sociale. Le choix assumé est celui d’ajustements progressifs, destinés à amortir les effets de l’inflation sur les revenus, dans un contexte de marges budgétaires limitées.

Le texte prévoit d’abord une revalorisation des salaires et des pensions sur la période 2026–2028. Les montants précis et les modalités d’application sont renvoyés à des décrets ultérieurs [à vérifier], mais l’orientation est clairement affichée. L’objectif est de préserver le pouvoir d’achat des actifs et des retraités, confrontés à une érosion continue des revenus réels. Plus qu’un levier structurel, cette mesure s’inscrit comme un signal politique adressé aux ménages.

Un renforcement de la solidarité ciblée

Au-delà des revenus, la Loi de finances 2026 renforce plusieurs dispositifs de solidarité ciblée. La création d’un Fonds de promotion des personnes en situation de handicap constitue l’une des principales nouveautés. Doté de ressources dédiées, ce fonds vise à soutenir l’insertion économique, la formation et l’autonomie. Il marque un glissement vers une approche plus active, privilégiant l’intégration et l’accès à l’emploi plutôt qu’une assistance strictement compensatoire.

 

Cette orientation s’inscrit dans une logique de ciblage assumé. Le texte prévoit également des allocations mensuelles au profit de personnes atteintes de certaines maladies rares ou chroniques. Ces mesures entendent répondre à des situations de vulnérabilité spécifiques, identifiées comme prioritaires dans le cadre des politiques sociales actuelles.

Soutien au tissu associatif et incitations fiscales

La Loi de finances 2026 accorde par ailleurs une attention particulière au rôle des associations sociales et culturelles. Elle élargit les avantages fiscaux qui leur sont accordés et améliore la prise en compte des dons dans le calcul de l’impôt. L’objectif est double : encourager l’engagement citoyen et soutenir des acteurs souvent en première ligne dans l’accompagnement social, sans alourdir directement les dépenses publiques.

Là encore, la logique reste sélective. Les incitations fiscales sont conçues pour maximiser l’impact social tout en maîtrisant la charge budgétaire, dans un contexte où l’État cherche à concilier soutien social et discipline financière.

Un équilibre sous contrainte

La Loi de finances 2026 ne prétend pas répondre aux fragilités sociales structurelles. Elle procède par ajustements successifs, cherchant à maintenir la cohésion sociale sans remettre en cause l’architecture globale du système de protection sociale. Le texte reflète un équilibre délicat entre contraintes budgétaires et impératif social, privilégiant des réponses ciblées à court et moyen terme plutôt qu’une réforme d’ensemble.

EN BREF

  • Revalorisation annoncée des salaires et pensions sur 2026–2028.
  • Absence de réforme globale du système de protection sociale.
  • Création d’un Fonds de promotion des personnes en situation de handicap.
  • Allocations mensuelles pour certaines maladies rares ou chroniques.
  • Avantages fiscaux élargis pour les associations et les dons.

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Loi de Finances 2026 : baisse de l’impôt sur les retraites… mais pas tout de suite

RetraiteL’article 56, paragraphe II, de l’article 26 du Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés est modifié comme suit :

Les pensions de retraite et les rentes viagères bénéficient d’un abattement égal à 25 % de leur montant brut pour le calcul de l’impôt.

Ce taux d’abattement est relevé progressivement comme suit :

  • 30 % à partir du 1er janvier 2027,
  • 40 % à partir du 1er janvier 2028,
  • 50 % à partir du 1er janvier 2029.

RAPPEL -Imposition des pensions de retraite au titre de l’IRPP

Abattement de base

En Tunisie, pour le calcul de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP), les pensions de retraite et les rentes viagères bénéficient d’un abattement forfaitaire de 25 % du montant brut avant imposition.

Exonérations existantes

Une partie importante des retraités bénéficie déjà d’une exonération totale de l’IRPP et de la contribution sociale si leur revenu annuel imposable est faible. Ainsi près de 56 % des retraités avec un revenu imposable annuel inférieur à 5 000 dinars ne paient pas d’impôt ni de contribution sociale.

Régime spécial pour pensions de source étrangère

Abattement renforcé pour pensions étrangères

La législation tunisienne prévoit un abattement de 80 % pour les pensions ou rentes viagères de source étrangère, à condition qu’elles soient transférées en Tunisie ou déclarées à l’importation.

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Loi de finances 2026 : Ce qui change pour les salariés

La Loi de finances 2026 introduit des ajustements destinés à atténuer la pression sur le pouvoir d’achat, sans bouleverser le cadre salarial existant.

👉 Ce qui change :

  • Une revalorisation progressive des salaires et des pensions est prévue sur la période 2026–2028. Les modalités précises seront fixées par décrets, mais le principe d’un ajustement est acté.
  • Les pensions de retraite sont concernées par cette revalorisation, dans une logique de maintien du niveau de vie des retraités.
  • Les dispositifs de solidarité ciblée sont renforcés, notamment pour les personnes en situation de handicap et celles atteintes de maladies rares ou chroniques, à travers des aides spécifiques et un fonds dédié.

👉 Ce qui ne change pas :

  • Pas de réforme globale du système salarial.
  • Pas de baisse directe de l’impôt sur le revenu généralisée.

📌 À retenir
La Loi de finances 2026 cherche avant tout à stabiliser les revenus et à préserver les catégories les plus vulnérables, dans un contexte de marges budgétaires limitées.

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Course à l’intelligence artificielle : les États-Unis peuvent-ils gagner la course ?

intelligence artificielleLa compétition mondiale pour dominer l’intelligence artificielle (IA) est devenue une des lignes de fracture stratégiques du XXIᵉ siècle. Alors que Washington concentre d’énormes ressources sur la supériorité technologique, certains experts s’interrogent : les États-Unis pourraient-ils « gagner » le front de l’IA mais perdre le combat plus large pour l’influence économique et géopolitique ?

Une stratégie américaine tous azimuts sur l’IA

Les États-Unis ont misé massivement sur l’IA comme moteur principal de la croissance et de l’avantage stratégique. En 2025, les entreprises technologiques américaines ont investi des centaines de milliards de dollars dans les infrastructures, les centres de données, les puces et la recherche de pointe, créant un écosystème dynamique autour de la recherche fondamentale et des applications avancées. Cette stratégie est dominée par une vision d’intelligence artificielle générale (AGI) — une IA capable d’égaler ou de surpasser les capacités cognitives humaines — qui sert désormais de symbole de supériorité technologique.

Cette approche magnifie l’image de la Silicon Valley comme moteur de l’innovation, mais elle repose aussi sur une certaine vision idéologique selon laquelle l’IA serait le seul moyen d’assurer l’hégémonie technologique américaine. Or, cette focalisation exclusive pourrait s’avérer une faiblesse stratégique.

« La suprématie technologique en intelligence artificielle ne se traduit pas automatiquement par une domination économique et géopolitique durable. »

La stratégie chinoise : pragmatisme et diversification

Contrairement aux États-Unis, la Chine ne parie pas tout sur une seule technologie ou une même vision. L’investissement chinois s’étend à l’IA appliquée, aux technologies industrielles, à l’énergie propre, aux véhicules électriques, aux batteries et à l’automatisation et robotisation des usines. L’objectif n’est pas seulement de produire la IA la plus puissante, mais de rendre l’IA omniprésente dans tous les secteurs de l’économie.

Cette stratégie pragmatique, centrée sur l’adoption massive et la capacité productive, permet à Pékin de renforcer son secteur manufacturier, de réduire sa dépendance aux importations clés, et d’intégrer l’IA dans la transformation de l’ensemble de son économie. Cette approche pourrait s’avérer plus résistante à long terme que la stratégie américaine axée sur les grandes percées technologiques.

« Pékin mise moins sur la percée spectaculaire que sur le déploiement massif de l’IA dans l’industrie, l’énergie et les infrastructures. »

Gagner la course ≠ gagner la guerre

Le cœur de l’argument développé dans le FT et repris par plusieurs analystes est simple : l’IA seule ne détermine pas la puissance globale d’une nation. Les États-Unis peuvent conserver leur supériorité dans certains domaines de l’IA (comme les modèles de langage ou les architectures d’apprentissage profond), mais cela ne garantit pas qu’ils conserveront un leadership durable dans l’économie mondiale ou dans l’application stratégique de ces technologies.

Par exemple, la capacité à intégrer l’IA dans les industries traditionnelles — fabrication, énergie, transport — pourrait déterminer l’évolution productive des économies à long terme. La Chine s’y concentre notamment avec un déploiement rapide de solutions d’IA industrielles et un soutien massif des autorités publiques.

Risques structurels pour les États-Unis

Cette concentration sur l’IA soulève plusieurs préoccupations critiques :

  • Dépendance économique excessive à une technologie qui peut ne pas générer les retombées escomptées en termes de création d’emplois ou de transformation industrielle.
  • Vulnérabilité stratégique, si l’IA ne constitue pas le facteur décisif attendu dans les conflits futurs.
  • Compétition inégale, car la Chine combine industrie, financement étatique et déploiement de masse.

Enfin, la compétition ne se limite pas simplement à produire le meilleur modèle d’IA ou le plus puissant. Elle inclut aussi le contrôle des chaînes d’approvisionnement, la souveraineté des technologies clés comme les semiconducteurs et la capacité à les utiliser de manière intégrée dans des systèmes économiques complets.

« Le contrôle des semi-conducteurs, de l’énergie et des capacités productives pèse autant que la performance algorithmique. »

Vers une nouvelle logique stratégique

Ce débat met en lumière une réalité : la notion même de “gagner la course” est trompeuse. Dans un monde interdépendant, la domination technologique ne suffit pas à elle seule. La capacité d’un pays à transformer son avance technologique en avantage économique durable, à sécuriser ses chaînes de valeurs et à intégrer ces technologies dans tous les secteurs sera peut-être plus déterminante que la simple conquête d’un jalon technologique.

Ainsi, pour les États-Unis, la victoire ne se mesure pas seulement en capacités de calcul ou en modèles d’IA, mais en influence structurelle sur le monde de demain — une influence qui dépend autant de l’industrialisation, de l’éducation, de la modernisation des infrastructures et de la cohésion sociopolitique que des prouesses scientifiques.

EN BREF

  • Les États-Unis dominent la course mondiale à l’intelligence artificielle sur le plan technologique et financier.
  • Washington mise principalement sur l’IA de rupture et la supériorité des modèles et des capacités de calcul.
  • La Chine adopte une stratégie différente, centrée sur la diffusion massive de l’IA dans l’industrie et l’économie réelle.
  • La domination technologique ne garantit pas automatiquement une victoire économique et géopolitique durable.
  • L’enjeu central réside dans la capacité à transformer l’IA en puissance industrielle, productive et stratégique.

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Loi de finances 2026 : un budget sans rupture

Adoptée dans un contexte économique tendu, la Loi de finances 2026 confirme une stratégie de continuité budgétaire. Le recours à l’endettement, les garanties de l’État et le rôle accru de la Banque centrale structurent un texte qui privilégie la stabilité financière plutôt que la rupture.

Une loi de finances sous contrainte structurelle

La Loi de finances 2026 s’inscrit dans un environnement marqué par des marges budgétaires étroites. L’objectif affiché n’est pas une relance massive, mais la gestion de l’équilibre. Dès ses premiers articles, le cadre est posé : les recettes ordinaires de l’État demeurent insuffisantes pour couvrir l’ensemble des dépenses, et le déficit conserve un caractère structurel.

Pour y faire face, le gouvernement retient une combinaison classique de leviers : emprunts intérieurs, financements extérieurs et facilités de trésorerie. Cette architecture financière traduit une approche pragmatique, visant à assurer la continuité de l’action publique et le respect des engagements de l’État, sans engager de réorientation majeure de la politique budgétaire.

L’endettement comme pilier de la stabilité

Le texte confirme le rôle central de l’endettement dans le financement du budget 2026. L’État est autorisé à mobiliser des ressources sur les marchés, tant domestiques qu’internationaux, afin de couvrir ses besoins de financement. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des exercices précédents, où l’accès au crédit demeure un instrument essentiel de stabilisation budgétaire.

La loi entérine également la possibilité de recourir à des financements islamiques, à travers des émissions de sukuk, renforçant la diversification des sources de financement sans modifier la trajectoire globale.

L’État garant, acteur clé du dispositif financier

L’un des marqueurs du texte réside dans le rôle accordé à l’État en tant que garant financier. La Loi de finances 2026 autorise explicitement la garantie de l’État pour des prêts et des émissions de sukuk, confirmant une stratégie fondée sur la mobilisation de la crédibilité souveraine afin de sécuriser les financements.

Ce choix traduit une volonté de rassurer les créanciers et de contenir les coûts de financement, dans un contexte où la perception du risque reste un facteur déterminant.

Banque centrale et Trésor : une articulation assumée

Autre levier sensible : les facilités accordées par la Banque centrale au Trésor. Encadrées juridiquement mais significatives, elles illustrent l’articulation étroite entre politique budgétaire et politique monétaire. Sans constituer une rupture, ce dispositif confirme le rôle de la Banque centrale comme soutien indirect de la liquidité de l’État.

Stabilité des effectifs et gestion prudente

La Loi de finances 2026 ne prévoit ni réduction brutale ni expansion notable des effectifs publics. La stabilisation de la masse salariale s’inscrit dans une logique de maîtrise des charges, cohérente avec l’objectif général de préservation des équilibres.

Un budget de pilotage

En filigrane, le texte révèle une gouvernance financière prudente, parfois défensive. L’enjeu n’est pas de transformer le modèle économique, mais de tenir la trajectoire, honorer les engagements de l’État et préserver la capacité de paiement. La Loi de finances 2026 apparaît ainsi comme un budget de pilotage, axé sur la continuité et la gestion du risque, plutôt que sur la rupture.

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