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Journées de l’Entreprise | IACE : “Tous les secteurs sont éligibles à l’IA”, Ilyes Karoui – EY

JES IACE 2025L’intelligence artificielle n’est plus une option stratégique, mais un mouvement de fond qui redéfinit en profondeur l’entreprise moderne. De la transformation des modèles économiques à l’évolution des organisations internes, en passant par la mesure de la performance et la montée en compétences des ressources humaines, l’IA s’impose par étapes, mais sans retour en arrière possible.

Dans cette interview, notre interlocuteur décrypte les ressorts de cette transition technologique : pourquoi il faut agir dès maintenant, comment l’IA modifie la chaîne de valeur, quels indicateurs permettent d’en mesurer l’impact réel, et à quelles conditions — humaines, organisationnelles et financières — une implémentation réussie est possible. Du deep learning à l’IA agentique, c’est toute une nouvelle grammaire de la performance et du management qui se met en place.

Ilyes KarouiQuand faut-il aller vers l’IA ?

Tout de suite, il faut prendre la vague. Les bienfaits de l’IA sont immenses. Le passage du mode Manpower vers le robot actif s’accompagne d’un Up Grading des RH. Outre qu’il conforte le pouvoir de marché de l’entreprise.

Le Business Model de l’entreprise pourrait s’en trouver modifié ?

Exact ! Outre que cela améliorera le ressenti de la qualité en entreprise c’est-à-dire chez le personnel, puis  chez le client et bien entendu dans les états financiers

Le schéma organisationnel de l’entreprise en serait impacté ?

Fatalement !  Avec la mise en place des process IA, la structuration de l’entreprise se trouve modifiée naturellement il faudra recruter ou former de nouveaux responsables et créer, en conséquence, de nouveaux départements. Il y aura donc des changements dans l’organigramme et dans le staff

Par quoi quantifier la performance de Lia

Le ROE y suffit amplement. On ne comptera plus en hommes jours mais à l’heure si ce n’est à la minute. Ajouter qu’on gagnera en termes de capacités de production.

Le coût de l’opération est-il accessible ?

Il faut s’y prendre progressivement. Chez Chez EY on propose d’abord une stratégie de Quick wins. Comprenez qu’il faut commencer par vaincre la réticence du Chef d’Entreprise.. Après la maturité du business grâce à l’IA, on peut envisager de basculer avec un plan global en veillant au préalable à former les ressources humaines pour triompher, là encore, des éventuelles résistances au changement.

Comment en est-on arrivé à l’IA autonome ?

L’idée originelle était d’apprendre à la machine comme à un humain. Grace au Deep learning on y est parvenu. Ainsi est née l’IA . En 2ème étape la machine est parvenue à produire et c’est l’IA générative. Au final, la machine a été dotée de la capacité d’agir en autonomie c’est l’Agentic IA.

Quel terrain pour implémenter l’IA ?

Tous les secteurs d’activité y sont éligibles.

Interview conduit par Ali Driss

EN BREF

  • L’intelligence artificielle doit être adoptée dès maintenant pour capter ses gains de productivité et de compétitivité.
  • Le passage du travail humain au “robot actif” s’accompagne d’un upgrading des ressources humaines et du pouvoir de marché de l’entreprise.
  • L’IA transforme le business model, améliore le climat interne, la satisfaction client et les résultats financiers.
  • Son déploiement modifie l’organisation : nouveaux métiers, nouveaux départements et évolution de l’organigramme.
  • Tous les secteurs sont concernés, avec une mise en œuvre progressive fondée sur des quick wins et la formation pour lever les résistances au changement.

 

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Fethi Zouhair Nouri à l’IACE: sept axes pour relancer l’investissement productif

À l’occasion de la clôture des 39es Journées de l’Entreprise, la Tunisie regorge de talents, d’idées et de projets, mais souffre d’un déficit criant d’investissements productifs et d’un financement déconnecté de l’économie réelle.

Ce diagnostic implacable émane de Fethi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui a clos la 39e édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE).

« Sans transformer en profondeur notre rapport à l’investissement productif, nous ne redresserons pas la trajectoire du pays », a-t-il souligné, tout en traçant un horizon de confiance et de redressement durable autour de sept axes prioritaires.

Un investissement famélique et biaisé vers la trésorerie

Le gouverneur a fustigé un taux d’investissement national figé à 16 % du PIB, dont seulement 58 % du privé, jugé insuffisant pour une croissance soutenable. Entre 2022 et 2024, les crédits à court terme (trésorerie) ont explosé de +8,1 %, contre un maigre +3,3 % pour les prêts à moyen et long terme. « Ce déséquilibre sacrifie les projets structurants aux besoins immédiats », poursuit-il.

Le privé, piégé dans une logique de survie et de consolidation de positions acquises, sous-exploite aussi les lignes de crédit pour PME des bailleurs étrangers. « Brisons le fatalisme du “tout est difficile” : la sortie de crise repose sur l’industrie, les services, l’agriculture, le digital, la transition verte et l’économie de la connaissance », a-t-il insisté.

Immobilisme fatal face aux ruptures mondiales

Dans un contexte de disruptions technologiques, énergétiques et géopolitiques, « ne pas investir, c’est reculer », a averti le gouverneur. Il a interpellé l’assistance : « Combien d’opportunités d’export perdues ? De talents exilés ? D’idées étouffées par le pessimisme ? Le changement est possible, si nous bousculons ensemble nos pratiques. »

Appels francs aux acteurs : ambition, audace, stabilité

  • Aux entrepreneurs : adoptez une nouvelle culture de l’investissement, convertissez l’épargne et les risques en actifs productifs (usines, numérique, énergie) et évaluez la réussite par le portefeuille d’actifs, non par le solde bancaire. Passez d’un duo « banque + fonds propres » à une architecture financière élargie : banques, fonds, diaspora, plateformes.

  • Aux banques : malgré les risques, les créances douteuses (NPL) et les réglementations, devenez des « architectes du développement » via un dialogue structuré. Osez financer l’innovation : vos meilleurs actifs sont les entreprises qui croissent et remboursent.

  • Rôle pivot de la BCT : stabilité monétaire préservée (inflation maîtrisée, dinar stable, notation souveraine relevée de +3 crans). Modernisations en cours : plateforme EXOP pour le change (octobre 2025), TRADIS imminente, plafonds élargis pour les études à l’étranger, délais import/export portés à 120 jours. Soutien à la liquidité bancaire (ratio de refinancement à 22 %) face aux tensions étatiques (service de la dette : 43 milliards de dinars sur 2021-2025), sans court-circuiter le privé.

Une alliance tripartite pour l’action

« Passons d’une prudence défensive à une prudence dynamique », a conclu Fethi Zouhair Nouri, appelant à une nouvelle alliance : entreprises transparentes et ambitieuses, banques audacieuses, BCT innovante. Son triptyque : Entrepreneur – Projet – Financement.

Objectifs concrets à l’horizon? Doper la part des crédits à l’investissement, multiplier les nouveaux projets financés, déployer le capital-investissement, la fintech et la finance verte. « Notre pays n’est pas en manque de talents ; il réclame un sursaut collectif pour la souveraineté économique, la dignité du travail et une gouvernance irréprochable. Nous sommes prêts. Nous comptons sur vous », conclut-il.

 

 

 

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Dominique de Villepin à Sousse | Un potentiel candidat à l’Elysée

La visite de Dominique de Villepin vendredi dernier en Tunisie dans le cadre des Journées de l’entreprise organisées du 11 au 13 décembre 2025 à Sousse par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) constitue à plusieurs titres un événement politique important même si elle s’inscrit dans un cadre privé, car il ne s’agit pas seulement d’un ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères de la France, mais d’un potentiel et très probable candidat à l’Elysée en 2027.

Raouf Chatty 

Cette visite s’est déroulée dans un contexte politique, économique et social très tendue alimenté par les procès faits sous différents chefs d’accusation à des opposants et par les critiques dont fait l’objet à l’étranger la situation droits de l’homme et des libertés en Tunisie. Ce dont le régime en place se défend, en rejetant avec véhémence ce qu’il appelle des ingérences extérieures dans les affaires intérieures du pays.

La visite s’est déroulée également dans un contexte français et européen extrêmement compliqué tout comme dans un environnement maghrébin explosif marqué par la rupture totale des relations bilatérales entre l’Algérie et le Maroc, sur fond de positions diamétralement opposées sur le statut du Sahara occidental, de crise politique et diplomatique profonde entre Alger et Paris, et de froid sans précédent depuis des décennies dans les relations diplomatiques entre Tunis et Rabat.

Positions équilibrées sur les questions arabes

Homme d’État mondialement connu, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre, s’inscrivant dans le sillage  de la politique de son mentor, l’ancien président Jacques Chirac, connue pour ses positions équilibrées sur les questions arabes, sa visite en Tunisie ne pouvait laisser indifférent, car elle lui a sans doute permis de prendre connaissance de la situation générale en Tunisie, tout en donnant l’occasion à ses interlocuteurs tunisiens d’entrevoir comment la France post Macron pourrait être régie.

L’homme est de plus en plus présenté aujourd’hui comme un candidat probable pour la prochaine élection présidentielle. Ayant la faveur de larges franges de Français, il ne manque pas d’atouts pour accéder au Palais de l’Elysée en 2027. 

Pour beaucoup d’observateurs politiques, en France comme ailleurs, il est le seul capable pour l’heure de redonner à la France son rang et son statut dans le monde, largement entamés ces dernières années, et de rééquilibrer ses relations avec le monde arabe. 

Des relations plus apaisées entre Paris et Alger

Les positions de De Villepin sont désormais décortiqués, en France et à l’étranger où il est vu comme le politique français qui incarne le mieux aujourd’hui l’humanisme et la sagesse de la droite gaulliste. Son discours renvoie aux positions éclairées et équilibrées du président Chirac notamment sur le Moyen-Orient. Il est d’autant plus apprécié qu’il est soucieux de l’établissement de relations politiques et économiques solides et respectueux de la souveraineté des États partenaires. 

Cette visite est également un clin d’œil en direction de l’Algérie, Dominique de Villepin s’étant toujours prononcé, publiquement pour des relations politiques apaisées entre Paris et Alger, qui mettent fin aux tensions récurrentes entre les deux pays, lesquelles ont atteint en 2026 des niveaux sans précédent, aggravées récemment par le quasi alignement de la position officielle de la France sur celle du Maroc sur la question du Sahara occidental.

* Ancien ambassadeur. 

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Journées de l’Entreprise | IACE : la Tunisie ne manque pas de talents, mais d’investissements productifs, affirme Fethi Zouhair Nouri

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, a déclaré, samedi, que la Tunisie n’est pas en déficit de talents ni d’idées, mais manque d’investissements productifs et de financements capables de transformer l’économie réelle.

Intervenant à la clôture de 39e édition des Journées de l’Entreprise, organisée du 11 au 13 décembre 2025, à Sousse, par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), le gouverneur a estimé que le pays a plus que jamais besoin d’un mouvement collectif favorable à l’investissement et d’une nouvelle génération d’entrepreneurs, de projets, et de financements.

Pour amorcer cette transformation, le gouverneur a souligné que la Banque centrale ne peut pas se substituer aux banques privées et publiques appelées à prendre des risques pour financer les startups et les petites et moyennes entreprises pour favoriser l’investissement.

Il a appelé à placer l’investissement au cœur du modèle économique et à orienter les financements vers des projets qui créent de la croissance et génèrent des emplois décents, insistant, à cet égard, sur l’importance d’instaurer un climat de confiance entre les banques et les acteurs économiques.

Toujours selon le gouverneur, le taux d’investissement se situe aux alentours de 16% du PIB, dont 58% proviennent du secteur privé. Ce taux reste insuffisant pour assurer la pérennité de la croissance. Sur la période 2022-2024, les crédits à court terme ont bondi de 8,1%, contre une évolution de 3,3% seulement pour les crédits à moyen/long termes, a-t-il encore précisé, appelant les banques à financer des projets nouveaux, innovants et créatifs, et à soutenir une relance durable de l’économie nationale.

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Samir Abdelhafidh: “L’innovation est le moteur principal de la croissance”

“Un nouvel ordre économique pour relancer l’investissement et les entreprises: au cœur des priorités” est le thème central du lancement de la 39e édition des Journées de l’Entreprise, qui se déroule à Sousse du 11 au 13 décembre 2025.

Lors de la deuxième journée, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, a souligné dans son allocution la résilience de l’économie nationale ces dernières années, marquée par une amélioration progressive de la plupart des indicateurs.

Le taux de croissance a ainsi atteint 2,4% sur les neuf premiers mois de l’année. Le déficit de la balance commerciale a été maîtrisé, tandis que les réserves en devises étrangères se maintiennent à un niveau satisfaisant, couvrant 105 jours d’importations au 11 décembre 2025. L’inflation poursuit sa tendance baissière, stabilisée autour de 4,9% sur les deux derniers mois, et les investissements directs étrangers ont progressé de 28% sur la même période.

Samir Abdelhafidh souligne encore: “Dans un monde où l’innovation est le moteur principal de la croissance et un élément clé pour remporter les paris stratégiques, comme l’illustre l’attribution du prix Nobel d’économie cette année à des travaux soulignant l’impact positif de l’innovation sur la croissance, il est aujourd’hui impératif de relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire”.

Ces avancées laissent présager un impact positif sur la notation souveraine et un engagement prometteur pour l’avenir.

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Journées de l’Entreprise | IACE : Villepin plaide pour un cadre juridique harmonisé sans remettre en cause l’ALECA

JES IACE 2025L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a appelé à redéfinir les bases de la coopération entre la Tunisie et l’Union européenne autour d’un cadre juridique et législatif harmonisé, sans remettre en cause l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) ni l’accord de partenariat de 1995.

Intervenant lors de la 39e édition des « Journées de l’entreprise » organisées du 11 au 13 décembre par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) à Sousse, de Villepin a souligné le potentiel exceptionnel de la Tunisie, porté par ses diplômés qualifiés, ses 1500 start-ups prometteuses, dont « InstaDeep », et sa position géostratégique entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique. Selon lui, ces atouts pourraient permettre au pays de gagner jusqu’à trois points de croissance supplémentaires, dans un contexte de reprise économique régionale et mondiale anticipée par la Banque mondiale.

Dominique de Villepin a insisté sur le rôle central du secteur bancaire et financier, saluant les efforts de la Banque centrale de Tunisie (BCT) en faveur de la résilience, de l’inclusion financière et du développement d’un système de paiement numérique sécurisé. Il a rappelé que 70 % des exportations tunisiennes sont destinées à l’Europe, contre 43 % des importations en provenance du continent, notamment de France, d’Allemagne et d’Italie.

Pour lui, la stabilité politique et sociale de la Tunisie constitue un levier clé pour attirer les investissements européens nécessaires à l’industrialisation et à la transformation numérique. Il a appelé à dépasser le modèle traditionnel fondé sur l’« aide » au profit d’un nouveau paradigme de partenariat équilibré, intégrant les enjeux numériques et écologiques contemporains.

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Journées de l’Entreprise | IACE : ‘’L’entreprise doit réajuster son parcours’’, Dominique De Villepin

JES IACE 2025Les managers, en ces temps de tourmente, gagneraient à se ménager un temps de pause. Il s’agit pour eux de voir comment composer avec le nouvel ordre économique.

Coup de théâtre lors du panel inaugural des JES. Amine ben Ayed, président de l’IACE ainsi que Sahbi Mahjoub, commissaire des journées, ont renoncé à leurs interventions. C’est un geste élégant pour laisser du temps et du champ à leurs deux invités d’honneur.

Il s’agit de Samir Abdelhafidh, ministre de l’économie et du plan ainsi que Dominique de Villepin, ex-Premier ministre français. Il est le troisième Premier ministre français à se rendre aux JES.

« Une pause stratégique s’impose pour recaler les trajectoires des entreprises face au nouvel ordre économique. »

 

Chacun d’entre eux a laissé une citation remarquable. Ainsi Raymond Barre, convié à se prononcer sur la dévaluation, avait dit sans ambiguïté : ‘’c’est une perte de substance’’. Jean-Pierre Raffarin, à son tour, sollicité sur le meilleur timing pour lancer les réformes, avait répondu : ‘’ ça se fait à chaud dès l’arrivée aux affaires car l’usure du pouvoir ne manquera pas de l’entraver’’.

JES IACE 2025Aujourd’hui, c’est au tour de Dominique de Villepin de rendre son pronostic sur l’avenir de l’entreprise dans le cadre du nouvel ordre économique et d’énoncer : ‘’Ne pas se tromper de défis’’. Quand bien même cela ressemblerait à une déclinaison d’une autre formule célèbre, le propos ne manque pas de mordant.

«Ne pas se tromper de défis dans un monde en transformation rapide. Les choix d’aujourd’hui conditionnent la résilience de demain.»

Un monde en perte de repères

Dominique de Villepin laisse entendre que le monde est confronté à un désordre économique. Le conférencier évoque un moment décisif de transformation historique rapide. Il est irrité par la fureur américaine pour maintenir une asymétrie avec le reste du monde.

 

Par ailleurs, la Chine, anciennement mécano manufacturier et marchand dit ‘’Atelier du monde’’, devient une puissance technologique. Elle surclasse les États-Unis dans 9 domaines technologiques essentiels. Notamment pour les batteries électriques et les algorithmes. Cela sonne le glas de la mondialisation libérale qu’on a connue sous l’égide de l’OMC. De plus, l’ordre monétaire fiduciaire est durement challengé par la crypto et la blockchain. Tout cela concourt à tourmenter le management des entreprises.

« Le monde traverse un désordre économique profond, marqué par des ruptures technologiques et géopolitiques accélérées. »

JES IACE 2025La course à la suprématie technologique

Dominique de Villepin pense que le monde ne tardera pas à se réorganiser différemment. Les pays du Sud-Est asiatique finiraient sur orbite chinoise. Et l’Amérique latine serait de plus en plus sous l’aile des États-Unis.

L’Europe, pour sa part, serait encore plus autocentrée, comprenez plus enclavée. Dans cette configuration, le commerce intra-zone sera prépondérant. Et la course à la suprématie technologique rythmera la compétition mondiale.

Dans ce cadre, il existe une forte opportunité de rapprochement entre l’Europe, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient et par extension le reste du continent africain. Naturellement, la sphère technologique sous ses différentes déclinaisons technologiques et notamment l’IA sera en pointe.

« La suprématie technologique structure désormais la compétition mondiale entre les grandes zones économiques. »

Une vision de rupture

Dans ce cadre multipolaire coexisteront le capitalisme d’État à la chinoise, le capitalisme de plateforme à l’américaine, enfin le capitalisme de consommation de masse européen.

L’entreprise devra se développer sur son marché domestique et celui de proximité. Les entreprises tunisiennes pourront naviguer dans un espace économique européen, moyen-oriental et africain. C’est une orientation plausible.

Il convient que les entreprises procèdent à une pause stratégique, une forme de ‘’Reset’’ pour recaler leur trajectoire en cohérence avec le nouvel ordre économique.

ALI DRISS

EN BREF

  • Les JES s’ouvrent sur un panel recentré autour de Dominique de Villepin et du ministre de l’Économie.
  • L’ancien Premier ministre décrit un monde en désordre économique et technologique.
  • La montée en puissance technologique de la Chine bouleverse la mondialisation libérale.
  • La compétition mondiale se structure autour de la suprématie technologique.
  • Les entreprises sont appelées à une pause stratégique pour s’adapter au nouvel ordre économique.

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Passeport, carte d’identité, impôt | La Tunisie joue sa survie numérique

Après des années de réformes inachevées, la Tunisie se lance dans une transformation numérique ambitieuse et concrète de son administration. Mais la réussite de ce chantier dépendra aussi de la formation, de l’infrastructure et de la confiance des usagers.

Envoyé spécial

Lors d’une session spéciale dédiée à “L’administration d’une économie agile” tenue jeudi soir, 11 décembre 2025, dans le cadre de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise, Sofien Hemissi, ministre des Technologies de la Communication, a détaillé les ambitions et avancées majeures de la transformation numérique de l’administration tunisienne.

80 % des services digitalisés…, d’ici 2023

Le ministre a rappelé que la Tunisie ne partait pas de zéro et a présenté un bilan des stratégies engagées depuis 2011, avec notamment le programme 2026‑2030, structuré autour de cinq axes stratégiques, dont la numérisation des services administratifs et l’interopérabilité entre les ministères.

«Aujourd’hui, nous pouvons parler d’agilité, de transparence, d’efficacité et de durabilité dans l’administration, mais la clé reste l’utilisation intensive des services numériques», a-t-il souligné, précisant que depuis 2025, plusieurs services administratifs ont été rendus accessibles aux citoyens et aux administrateurs, avec un suivi précis des besoins et des demandes quotidiennes.

Parmi les initiatives concrètes, le portail unifié Khademet.gov.tn a été entièrement réorganisé pour offrir un point d’accès centralisé aux services administratifs, tandis qu’un contrat de développement d’application mobile permettra bientôt de gérer l’ensemble des services via smartphone. De plus, quatre ministères (dont l’Intérieur, l’Éducation et la Société) sont désormais connectés sur la plateforme d’interopérabilité, offrant 86 services interconnectés.

Dans le même sillage, le ministre a évoqué les projets d’informatisation des grands systèmes publics, tels que la justice et la gestion des ressources humaines de l’État, ainsi que la mise en place de cartes d’identité et passeports biométriques, avec l’espoir de compléter la digitalisation d’ici 2026-2027.

Sofien Hemissi a aussi insisté sur la nécessité d’un développement des compétences numériques, tant chez les fonctionnaires que dans les sociétés privées, soulignant les lacunes en ressources humaines spécialisées dans le secteur informatique et les initiatives de formation et de reconversion pour combler ces manques.

Le ministre a en outre annoncé la réforme radicale des marchés publics afin de faciliter l’achat innovant, particulièrement pour les startups et le secteur numérique, en introduisant des mécanismes comme la commande publique et la négociation compétitive.

«Malgré les défis et la résistance au changement, le gouvernement vise une digitalisation de 80 % des services administratifs d’ici 2030, offrant aux citoyens et aux entreprises un accès simplifié aux documents et services via des applications mobiles et plateformes numériques centralisées», a-t-il encore précisé.

Quid de la réalité du terrain ?

Si l’objectif de digitalisation est louable, la réalité tunisienne impose plusieurs défis. La bureaucratie reste lourde, avec des processus souvent complexes et un personnel insuffisamment formé à la numérisation. La réussite de ce projet dépendra aussi d’une formation massive et continue des fonctionnaires, mais aussi du secteur privé, souvent lui-même limité en ingénieurs et spécialistes IT.

L’infrastructure numérique, bien que déjà améliorée grâce au portail Khademet et aux premiers ministères interconnectés, doit encore évoluer pour garantir fiabilité et sécurité. L’autre autre paire de manches, c’est la confiance des citoyens, qui reste un facteur clé. En effet, les services en ligne doivent être simples, accessibles et sécurisés, pour que les citoyens sentent un réel bénéfice dans leur quotidien.

Pour Sofien Hemissi, cette transformation n’est pas seulement technique : elle est aussi humaine et sociale. A cet égard, faciliter l’accès aux services, réduire les démarches inutiles, protéger les travailleurs et encourager l’innovation sont au cœur de cette stratégie. Toutefois, il est important de souligner que cette ambition ne se limite pas aux intentions : elle doit s’accompagner de moyens concrets, comme la mise en place d’un portail unifié, l’interopérabilité entre administrations, une application mobile centralisée et la formation de ressources humaines spécialisées. Hemissi reconnaît néanmoins que la Tunisie a souvent vu des réformes ambitieuses rester lettres mortes dans les bureaux; cette fois, l’objectif est de démarrer sur des bases solides pour entamer ce chantier colossal et donner vie à des changements tangibles.

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Samir Abdelhafidh | La Tunisie engagée à améliorer le climat des affaires

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires et à supprimer les obstacles pour les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, considérant que l’entreprise économique est un levier de richesse nationale et un moteur de croissance.

Abdelhafidh a ajouté, jeudi 11 décembre 2025, lors de l’ouverture de la 39e édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprise à Sousse sous le thème «L’Entreprise et le nouvel ordre économique», que la Tunisie estime que la relation entre les secteurs public et privé est complémentaire, permettant de transformer les défis en opportunités.

Lors de cet événement, auquel ont participé un nombre important d’hommes d’affaires et de chefs d’entreprise, ainsi que de jeunes investisseurs et de fondateurs de startups, le ministre a déclaré : «Investir dans les institutions, c’est investir dans la confiance et dans l’avenir, et c’est une voie qui ouvre des horizons à notre jeunesse afin qu’elle puisse contribuer au développement du pays et à l’amélioration de ses réalisations.»

Cela nécessite de mettre en relation les institutions avec les centres de recherche et de formation universitaires, tout en incitant les chefs d’entreprise à promouvoir l’investissement dans l’efficacité énergétique et l’économie verte, en tirant parti de la richesse du capital humain et des talents tunisiens hautement qualifiés.

Dans le même contexte, le ministre de l’Économie et du Plan a confirmé que, malgré les difficultés économiques mondiales, le taux de croissance en Tunisie a enregistré une amélioration d’environ 2,4 % au cours des 9 derniers mois, et que, durant la même période, le volume des investissements étrangers a augmenté de 28 %, tout en continuant à maîtriser le déficit commercial et en constituant une réserve de change équivalente à 105 jours d’importations, jusqu’au jeudi 11 décembre.

Par ailleurs, la tendance à la baisse de l’inflation s’est poursuivie ces deux derniers mois, se stabilisant autour de 4,9 %. Ces résultats, malgré leur importance, incitent à poursuivre les efforts visant à améliorer le climat des investissements, a conclu le ministre.

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Journées de l’Entreprise | IACE : “L’entreprise, moteur de croissance et levier de richesse nationale” déclare Samir Abdelhafidh

La Tunisie s’engage à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires et lever les obstacles auxquels sont confrontés les investisseurs locaux ou étrangers, a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, ajoutant que l’entreprise économique est un levier de richesse nationale et un moteur de croissance.

Intervenant lors de l’ouverture de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, organisée par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) à Sousse sous le thème ” L’entreprise et le nouvel ordre économique”,  le ministre a indiqué que la Tunisie est consciente que la relation entre secteur public et privé est complémentaire et peut transformer  les défis en opportunités.

Au cours de son intervention, à laquelle participent  un nombre important d’hommes d’affaires, chefs d’entreprises, en plus de jeunes investisseurs et fondateurs de startups, il a ajouté que l’investissement dans les entreprises est un investissement dans la confiance et  dans l’avenir.

Il s’agit également d’une voix vers l’ouverture des horizons devant les jeunes afin qu’ils contribuent au développement du pays et à la consolidation de ses acquis, précise le ministre. Et d’ajouter que cela nécessite de lier les entreprises aux centres de recherches et de formation universitaire; d’où l’appel aux chefs d’entreprises d’investir dans l’efficacité énergétique et l’économie verte, en bénéficiant de la richesse du capital humain et des compétences tunisiennes hautement qualifiées.

Dans le même contexte, le ministre de l’Economie et de la Planification a souligné que malgré les difficultés économiques mondiales, le taux de croissance en Tunisie, au cours des neuf derniers mois, a enregistré une amélioration et se situe aux alentours de 2,4%.

Durant la même période, le volume des investissements étrangers a évolué de 28%,  sans oublier la  maîtrise du  déficit commercial avec la disponibilité de réserves en devises équivalent à 105 jours d’importation  jusqu’au jeudi 11 décembre 2025, a encore souligné le ministre.

La tendance à la baisse de l’inflation s’est poursuivie au cours des deux derniers mois pour se stabiliser autour de 4,9 %, a-t-il encore affirmé, estimant que ces résultats constituent une motivation pour  continuer à travailler afin d’améliorer le climat d’investissement.

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Journées de l’Entreprise | IACE : Aller vers une économie agile

IACE

Le Nouvel Ordre Économique (NOE) fait de la réactivité un impératif de chaque instant. L’entreprise et l’administration doivent synchroniser leur tempo.

Le premier panel des JES s’est tenu en soirée du jeudi 11, courant. Le thème, quasi prévisible, est ainsi formulé ‘L’administration d’une économie agile’. Il tombe sous le sens que par impératif de performance, secteur privé et secteur public doivent s’interstimuler. Fatalement, cela entraîne dans son sillage l’urgence de réformer l’administration. Et cela, inévitablement, passe par sa digitalisation. Haro sur le ‘’e-Gov’’ autant que ‘’l’Open-Gov’’.

Réformer en profondeur

Le courant est passé entre les représentants du public et du privé lors de ce panel, de haute facture. Le secteur privé plaide pour un environnement administratif réactif, moderne et compétitif. Et pour sa part l’administration s’oblige à ces critères légitimes et bénéfiques et consent à se réformer. Et à se digitaliser.

Le panel était modéré par Nafaa Enneifer, membre du comité directeur de l’IACE et chef d’entreprise, de son état. Il a su faire parvenir toutes les attentes du management national sur un mode serein. Ni revendicatif, ni vindicatif contre les anachronismes et autres archaïsmes contre tout risque bureaucratique.

Il a usé d’une tonalité citoyenne qui restitue à la fois une ambiance d’Agora grecque. Les participants n’ont pas manqué d’intervenir, copieusement. Et, dans le même temps, un climat d’audition (Hearing) à la manière des institutions américaines. Et les déclarations des dirigeants officiels n’ont pas manqué de solennité.

« La performance économique impose une réforme profonde de l’administration. Celle-ci passe nécessairement par la digitalisation des services et l’adoption de l’e-Gov et de l’Open-Gov. »

Une écoute réciproque

Le message était bien perçu par Sofiane Hemissi, ministre des télécoms, lequel par obligation de redevabilité, acquis démocratique précieux, levait le voile sur la stratégie digitale nationale, en préparation (plan 2026 – 2030). Il a autant assumé les retards et les décalages des stratégies précédentes tout en mettant en avant le pragmatisme du plan (2026-2030).

Pareil pour Mohamed Hedi Safer, DG des Douanes, qui pour sa part est revenu dans le détail sur le plan de digitalisation de ce qui reste à numériser parmi les prestations de la douane. On le voit acquis à l’impératif de célérité de traitement des dossiers, telle la rapidité d’enlèvement des marchandises régulièrement sollicitée par les entreprises.

Pareil pour Mohamed Ben Abid, DG du climat d’affaires au ministère de l’économie et du plan, lequel avec tact et force de persuasion a expliqué le travail de reengineering des rapports entre administration et entreprise. Désormais, la démarche réformatrice sera horizontale et se fera dans un cadre d’inter-opérabilité. Voilà qui est rassurant. L’administration entreprend de se globaliser et se présentera à l’avenir, en un front office unique.

« La stratégie digitale nationale 2026-2030 assume les retards passés et mise sur un pragmatisme opérationnel. »

Un mouvement d’ensemble

Il a bien fallu prioriser les sujets d’intervention dans cette approche réformatrice. Un inventaire détaillé pour les prestations à numériser en premier a été opéré. Il faut bien dégraisser le mammouth.

Le lancement de l’opération s’est donc fait avec les prestations les plus sollicitées par les citoyens et les entreprises, telles que la carte d’identité nationale, les extraits de naissance, les déclarations fiscales.

Les chantiers sont bien lancés et les finalisations sont imminentes. Les plans d’action, ou ils sont en amorce ou ils sont en cours de finalisation. La digitalisation des caisses sociales de la CNAM, celle des marchés publics, des autres procédures douanières sont en cours. On ne demandera plus aux citoyens de ramener des informations qui sont en possession de l’administration. L’on ne demandera plus à l’entreprise de transférer le même document d’un service à l’autre.

Fini tout cela. L’administration fera figure, pas d’un coup mais progressivement cela s’entend, d’un interlocuteur unique. Et cela ne manquera pas de redresser le classement du pays dans les rapports de la Banque mondiale au grand soulagement de Mohamed Ben Abid. 46e en 2012 dans le rapport du ‘’Doing Business’’, la Tunisie se retrouve 70e en 2025.

Tout cela pourrait changer. Il faudrait que rien n’entrave les plans établis, même avec une pénurie de RH dédiées ?

« Progressivement, l’administration entend se présenter comme un interlocuteur unique pour les citoyens et les entreprises. »

Un système d’information unifié

Il existe bien une volonté politique pour hâter le basculement numérique vers ‘’l’e-gov’’ ainsi que ‘l’open-Gov’’, rassurent les responsables de l’administration. Le pays entend se doter d’un système d’information avancé aligné sur les exigences des standards internationaux.

La partie est engagée avec méthode encore que les participants ont aimé que l’administration commence par simplifier les process avant de les numériser. L’une et l’autre peuvent être réalisés simultanément, soutiennent les responsables. Désormais tout se fera en horizontalité et ce sera l’un de nos meilleurs éléments d’attractivité. Et certainement de compétitivité.

Ali DRISS

EN BREF

  • Le NOE impose une administration plus agile et réactive.
  • Les JES ont consacré un panel à la réforme administrative et à la digitalisation.
  • Une stratégie digitale nationale 2026-2030 est en préparation.
  • Les services les plus sollicités sont prioritairement numérisés.
  • L’objectif est un front office unique fondé sur l’interopérabilité.

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Journées de l’Entreprise | IACE : L’onde de choc du nouvel ordre économique

Journées de l'Entreprise - IACELa croissance linéaire est derrière nous. L’IA allume la compétition internationale. Tout va s’accélérer. C’est une mêlée à vaste échelle. Comment dès lors la Tunisie peut-elle renforcer sa place dans la tour de table planétaire ?

Du 11 au 13, courant, l’IACE tient la 39 ème édition de ses Journées de l’Entreprise, dans la ville de Sousse. Précisément au port d’El Kantaoui. Le thème de cette année est on ne peut plus mobilisateur. Il s’impose de lui-même autant qu’il est dicté par le contexte du moment : ‘’L’entreprise face au nouvel ordre économique’’. Les débats promettent d’être passionnants. Cela est conforté par les thèmes qui seront abordés. Ainsi que par la qualité des panélistes et modérateurs.

L’ordre économique en tourmente

Exit la mondialisation, l’OMC a vécu. Les pulsions protectionnistes sont de retour. Ajouter à cela que la nouvelle économie bouscule l’ordre établi. Le scénario de rupture s’est mis en route.

Après la survenue des IT, du Big data, de l’IOT, de la réalité augmentée voici que l’IA investit l’économie mondiale. Et elle fait flamber la concurrence. Les plus puissants se lancent dans une course à la suprématie technologique. Et ça va tanguer. Les dés sont jetés.

Comment, dès lors, les pays en développement pourraient s’arranger pour demeurer dans la partie ? Dans ce contexte, nous voyons les entreprises tunisiennes se mettre en ordre de bataille. Et c’est tout à l’heure crédit.

« La croissance linéaire appartient au passé. Avec l’IA, la compétition internationale s’accélère et redistribue les rapports de force à grande vitesse. »

Des courants d’antagonisme économique

L’économie mondiale est traversée par des courants antagonistes. l’Amérique est possédée par le démon MAGA. Elle avance à grands pas et avec de grands sabots sans ménager personne. En réalité son mal vient de plus loin.

À la veille du Millenium Bill Gates affirmait- sans vergogne, et en toute confiance : ‘’Le XXI ème siècle sera celui de la technologie et en la matière l’Amérique, domine’’. L’empire des GAFAM paraît indéboulonnable. L’ennui et que l’Amérique bascule dans une offensive quelque peu belliqueuse au fur et à mesure de son avancée technologique.

Elle malmène ses partenaires. Voilà qu’elle s’essaie à minorer l’Europe. Cette dernière ne fait que se protéger. Elle taxe les GAFAM. Elle conteste mais n’exhibe aucune esquisse de contre-attaque.

L’Amérique veut aussi contenir la Chine. Cette dernière se rebiffe et se veut out of control. Elle se veut indomptable. Comment se solderait la bataille ? Mystère ! Les pays émergents tel la Tunisie sont en dynamique de positionnement sur la scène internationale. Ils ont besoin de partenaires dans cette aventure si périlleuse.

« Les puissances s’engagent dans une course à la suprématie technologique. Les dés sont jetés et chacun avance ses pions avec détermination. »

Un Deal Gagnant-Gagnant

Dans un propos public récent Amine Ben Ayed, président de l’IACE, soutenait avec une certaine hauteur de vue, que la Tunisie a beaucoup appris de son expérience de co-développement avec ses divers partenaires d’Europe et d’Asie. Elle n’est pas démunie et se prévaut de ressources humaines de qualité. Et malgré le brain drain le pays est bien loti.

La diaspora est sollicitée et elle répond favorablement. Cela se met en place, progressivement. Le président de l’IACE rappelle que la Tunisie s’en tient à une attitude salutaire. Elle choisit ses partenaires en toute souveraineté. Elle ne se range sous l’aile de personne. Et regarde également vers le reste du continent africain où sa cote est bien réelle.

Et Amine Ben Ayed de rappeler qu’en l’occurrence, contrairement à la compétition sportive il n’y aura pas un gagnant. Et un perdant. Optimiste il soutient qu’il s’agit d’un deal gagnant-gagnant. En dépit de ce discours cohérent, la partie n’est pas gagnée pour autant. Il faudra bien livrer bataille.Et les vents contraires ne manqueront pas. Il nous appartient de manoeuvrer avec la juste réactivité.

« La Tunisie sélectionne ses partenaires en toute souveraineté. Elle valorise ses acquis, mobilise sa diaspora et élargit son horizon vers l’Afrique. »

 

La gouvernance de l’IA devra être institutionnalisée. Mais le sera-t-elle au vu de l’euphorie qui s’empare des puissances économiques. Lors du SMSI, organisé par l’ONU en Tunisie, on a bien espéré que l’Internet serait enfin sous la tutelle de l’ONU. Il n’en est rien et l’ICANN, autorité du Web reste privée.

Cela pour dire que la concurrence sera féroce. Et Amine Ben Ayed dans une sortie métaphorique la compare à un fauve. La consigne précisai t-il est qu’il faut courir non seulement, plus vite que le prédateur mais également que tous les autres compétiteurs afin de ne pas servir de proie.

C’est sûr les lignes vont bouger et cela irait vite. Mais quelle que soit l’énergie et la détermination des managers tunisiens à gagner la partie, le soutien des pouvoirs publics sera le Game Changer. Et les JES se pencheront sur la manière d’instituer une concertation entre le Public et le privé qui sera profitable à tous.

Ali DRISS

EN BREF

  • L’IACE consacre ses JES au nouvel ordre économique marqué par la montée de l’IA et la recomposition des rapports de force.
  • Les tensions entre puissances redessinent les chaînes de valeur et compliquent le positionnement des pays émergents.
  • La Tunisie mise sur ses ressources humaines, sa diaspora et des partenariats souverains.
  • La gouvernance de l’IA demeure un enjeu central dans un environnement hautement concurrentiel.
  • Le soutien public sera déterminant pour transformer l’élan entrepreneurial en stratégie nationale.

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IACE: Le coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise

Dans un contexte économique en quête de relance, comment transformer les réformes en leviers concrets pour booster l’investissement ? Plongeons au cœur des priorités : numérisation administrative, cadre incitatif et simplification douanière. Tel est le thème du coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, qui se tient en ce moment à Sousse. Et ce du 11 au 13 décembre 2025.

Cette rencontre pragmatique décortique les réformes exprimées et indispensables pour dynamiser l’investissement,  en se focalisant sur : la numérisation de l’administration, le renforcement du cadre d’investissement.

Il en va de même de la modernisation et la simplification des procédures douanières. Parmi les panélistes figurent le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, le directeur général des douanes, Mohamed Hedi Safer, le directeur général du climat des affaires au ministère des Finances, Mhamed Ben Abid, et le membre du Comité directeur de l’IACE, Nafaa Ennaifer.

Nous y reviendrons…

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La Ctici distingue 4 entreprises italiennes opérant en Tunisie

La Tunisie et l’Italie ont célébré le 40e anniversaire de la chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici) lors d’une cérémonie officielle à Gammarth, le 1er décembre 2025, présidée par le secrétaire d’État à la Transition énergétique, Wael Chouchane, qui a qualifié cet anniversaire d’étape «symbolique et stratégique», soulignant la solidité des relations bilatérales et le rôle de ladite chambre comme plateforme d’investissements conjoints, de soutien aux entreprises et de facilitation des échanges.

M. Chouchane a indiqué que l’objectif est d’aider les entreprises tunisiennes à accéder au marché italien et à renforcer l’écosystème des affaires, en mettant l’accent sur les retombées en matière d’emploi.

Parmi les dossiers abordés, M. Chouchane a mis l’accent sur l’énergie et les infrastructures, citant notamment l’interconnexion électrique sous-marine tuniso-italienne (Elemed), présentée comme un pilier de la sécurité énergétique et un accélérateur d’investissements dans les énergies renouvelables.

Le projet Elmed, porté par Terna et Steg, est conçu comme une liaison à courant continu entre l’Italie et la Tunisie, d’une longueur d’environ 200 km et d’une capacité estimée à 600 MW, et bénéficie également de financements européens.

Fondée en 1984, la Ctici se présente comme une association à but non lucratif de droit tunisien et membre d’un réseau international de chambres de commerce italiennes à l’étranger.

Parmi les invités figuraient le président d’Assocamerestero, Mario Pozza, accompagné du secrétaire général, Domenico Mauriello, et le président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Amine Ben Ayed.

Au cours de la soirée, l’attention s’est portée sur les entreprises italiennes implantées en Tunisie, avec la mise à l’honneur de quatre sociétés qui se sont distinguées par leur investissement, leur vision et leur engagement envers la communauté locale.

La première entreprise récompensée, Cat Colacem, représentée par son directeur général, Giuseppe Colaiacovo, est présente dans le pays depuis 2000. Avec plus de 200 millions d’euros investis, le groupe se distingue par ses certifications internationales de qualité et de développement durable.

Seconde entreprise distinguée, Tunicotex, fondée par Giorgio Capanna en 1993. Cette entreprise textile de premier plan a adopté un modèle de production innovant et durable, axé sur l’autoproduction d’énergie à partir de sources renouvelables.

La troisième est Chiesi Farmaceutici, représentée par son DG Khaled Chaffar. L’entreprise, déjà reconnue pour son engagement dans le traitement des maladies rares, a reçu une mention spéciale pour une initiative humanitaire qui assure une prise en charge complète et à vie à deux jeunes patients atteints d’une maladie rare et extrêmement coûteuse.

Enfin, Terna, représentée par Luigi Giorgi, a été distinguée pour son rôle clé dans les relations énergétiques entre l’Italie et la Tunisie. Le projet Elmed et la récente Zone d’Innovation Terna témoignent d’une vision d’avenir, fondée sur l’innovation, le développement numérique et la collaboration stratégique.

Commentaire de l’ambassade d’Italie sur sa page Facebook : «Un partenariat en constante expansion, grâce à plus de 1 000 entreprises italiennes actives dans le pays, des flux commerciaux soutenus et parfaitement équilibrés, et des projets stratégiques comme Elmed, destinés à révolutionner l’avenir de la région méditerranéenne !»

I. B.

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