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Parc El-Feija | Un sanctuaire menacé par le climat

Le Parc national d’El-Feija, un vaste et riche domaine forestier d’environ 2632 hectares, situé au cœur des montagnes de la Kroumirie (Nord-ouest de la Tunisie). Ce parc fait partie du réseau de plus de 17 parcs nationaux, essentiels à la protection des écosystèmes. (Ph. Chêne-liège. Tunisian Campers).

Le Parc d’El-Feija célèbre pour être l’un des derniers refuges du Cerf de Berbérie, l’unique représentant autochtone des cerfs en Afrique, compte aussi plusieurs sources d’eau, dont certaines ont été aménagées (fontaines, réservoirs…) et d’autres sont restées sous forme naturelle.

Le cerf de Barbarie est présent en Tunisie depuis des milliers d’années. Il s’agit d’une sous-espèce du cerf rouge qui a survécu dans les forêts d’Afrique du Nord depuis l’Antiquité.

Malgré l’interdiction de la chasse du Cerf de Berbérie, depuis 1963 et la création de la réserve des cerfs en 1966, l’espèce figure toujours sur la liste rouge des espèces menacées de distinction, de l’Union internationale de la conservation de la nature (UICN).

Ses populations ont connu des fluctuations importantes, passant d’environ 10 individus en 1960 à moins de 1000, selon des travaux récents, le braconnage et la réduction de l’habitat restant des menaces cruciales.

Le parc préservé est, aussi, célèbre pour sa forêt de chênes et sa riche biodiversité. Il est, majoritairement, recouvert de forêts (90% de sa superficie), dominées par le chêne zen (51% du parc) et le chêne-liège (8,9% du parc). Il abrite également 21 espèces de mammifères, 71 espèces d’oiseaux et 18 espèces d’amphibiens et de reptiles.

Comme d’autres zones protégées, le parc national d’El-Feija est fortement impacté par les effets du changement climatique. Il s’agit, essentiellement du stress hydrique accru, de l’assèchement progressif des sources naturelles, de la modification des cycles biologiques des espèces et l’augmentation du risque d’incendies de forêt.

La Tunisie, notamment dans la région de Kroumirie où se situe le parc, est régulièrement touchée par des feux de forêt.

En 2023, 438 incendies ont ravagé environ 4 800 hectares, avec des pertes économiques estimées entre 20 000 et 50 000 dinars par hectare brûlé, selon la Direction générale des forêts (DGF) relevant du ministère de l’Agriculture et.

D’après les mêmes sources, le reboisement d’une forêt coûte environ 9 000 dinars par hectare. De plus, il faut environ 20 ans pour qu’une forêt se régénère après un incendie.

Autour du parc, près de 140 familles vivent et contribuent à sa sauvegarde.
Ces données illustrent l’importance du rendement économique que les forêts apportent à l’État et aux habitants des zones forestières, dont la plupart vivent dans la précarité et sont privés, chaque année, d’une source de revenu essentielle. C’est pourquoi ils soulignent la nécessité de mettre en place des initiatives locales et durables qui permettent de valoriser ce patrimoine et de garantir des revenus aux habitants des zones forestières. Il s’agit, notamment, de promouvoir des activités touristiques durables, solidaires et écologiques qui préservent le patrimoine naturel dans cette région du nord-ouest de la Tunisie.

En Tunisie, plus de 700 000 personnes vivent aux alentours des forêts et en tirent leurs revenus. Les populations riveraines exercent notamment des activités comme le pâturage, la cueillette (pignons, champignons), la récolte de liège et de bois, ainsi que l’artisanat, notamment dans les zones forestières du nord.

La startup écologique Tunisian Campers a organisé récemment une visite à ce parc au profit d’une douzaine de journalistes, qui a couronné un parcours de formation en journalisme environnemental de 8 mois (mai-décembre 2025).

Avec Tap.

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Tunisie : Les barrages remplis à 28,7%, signe persistant de stress hydrique

Au 15 septembre 2025, les barrages tunisiens n’étaient remplis qu’à 28,7%, soit 679,6 millions de m³ d’eau stockée. Malgré une légère amélioration par rapport à la moyenne des trois dernières années, la Tunisie reste en situation de stress hydrique structurel, selon les données publiées par l’ONAGRI.

Des réserves concentrées au nord

La quasi-totalité des stocks d’eau reste concentrée dans les barrages du nord (91,9%), contre 6,3% pour le centre et seulement 1,8% pour le Cap-Bon. Les deux principaux barrages du pays affichent des niveaux préoccupants : Sidi Salem (23,3%) et Sidi el-Barrak (41,6%).

Des apports en forte baisse

Entre le 1er et le 15 septembre, les apports en eau aux barrages n’ont pas dépassé 7,7 millions de m³, soit une chute de 68% par rapport à 2024 et de plus de 80% par rapport à la moyenne historique. Le nord a reçu 75,3% de ces apports, loin devant le centre (23,4%) et le Cap-Bon (1,3%).

Une pénurie structurelle

Avec moins de 400 m³ d’eau douce disponible par habitant et par an, la Tunisie se situe bien en dessous du seuil de 1700 m³ défini par la FAO pour caractériser le stress hydrique. Cette situation met en évidence la vulnérabilité du pays face à la sécheresse, au changement climatique et à la forte dépendance de l’agriculture à l’irrigation.

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