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5 concessions à l’arrêt, production en chute de 11% : le pétrole tunisien sous tension

La production nationale de pétrole brut a chuté à 1 006 kilotonnes à fin octobre 2025, contre un niveau plus élevé un an auparavant. Cette baisse de 11% sur un an s’explique en grande partie par l’arrêt temporaire des activités dans plusieurs concessions pétrolières, principalement pour des travaux de maintenance, ainsi que par le recul de la production dans la majorité des champs en exploitation.

Ce constat s’inscrit dans le cadre du rapport sur la conjoncture économique (octobre 2025) publié par l’Observatoire National de l’Énergie et des Mines (ONEM), qui dresse un état des lieux détaillé de l’évolution du secteur énergétique en Tunisie.

Dans le détail, la baisse de la production a concerné la plupart des champs pétroliers. Les reculs les plus marqués ont été enregistrés à Barka (-82%), Nawara (-41%) et Ashtart (-28%). D’autres sites ont également affiché des diminutions notables, notamment Gherib (-20%), Adem (-17%), El Hajeb/Guebiba (-13%), Halk El Manzel (-11%), Miskar (-7%) et El Borma (-4%). Ces contre-performances traduisent à la fois la maturité de certains gisements et l’impact direct des interruptions d’activité décidées en 2025.

Plusieurs concessions ont en effet connu des arrêts de production au cours de l’année. Les concessions Cherouq, Durra, Anaguid Est, Jinane et Benefsej Sud ont vu leur production interrompue depuis le 23 septembre 2025, en raison de travaux de maintenance. La concession Ashtart a, de son côté, connu un arrêt entre le 27 juin et le 8 juillet 2025 pour les mêmes raisons. Quant à la concession Nawara, la production n’a repris que le 15 mai 2025, après un arrêt total (shut down) entamé le 3 mai 2025. La concession Benefsej Sud a été remise en production plus tôt dans l’année, le 3 février 2025.

Malgré ce contexte globalement défavorable, certains champs ont enregistré une amélioration de leur production, atténuant partiellement la baisse nationale. C’est notamment le cas de Gremda/El Ain, qui affiche une hausse spectaculaire de 370%, ainsi que de Ezzaouia (+45%), D.S.T (+35%), Bir Ben Tartar (+3%) et Cercina (+1%). Ces évolutions positives restent toutefois insuffisantes pour compenser le recul observé sur les principaux sites producteurs.

L’impact de cette situation se reflète également dans la production journalière moyenne de pétrole, qui est passée de 29,1 mille barils par jour à fin octobre 2024 à 25,6 mille barils par jour à fin octobre 2025. Cette baisse confirme une tendance structurelle à la diminution de la production nationale, renforcée en 2025 par les arrêts d’activités liés à la maintenance des installations.

Selon l’Observatoire National de l’Énergie et des Mines, ces données soulignent l’importance des investissements dans la maintenance, l’optimisation des champs existants et la relance de l’exploration afin de stabiliser, à moyen terme, la production pétrolière nationale.

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Tunisie: le groupe allemand LAPP implante un centre de R&D  

 

groupe allemand LAPP

 

 

La Tunisie accueillera prochainement un centre de recherche et développement du groupe allemand LAPP, leader mondial des câbles, fils et accessoires industriels. Cette décision marque une avancée stratégique pour l’écosystème industriel tunisien et confirme l’attractivité du pays pour les investissements à forte valeur ajoutée.

 

 

 

 

L’annonce a été faite à l’issue d’une rencontre entre une délégation du groupe LAPP et les responsables de la Foreign Investment Promotion Agency, FIPA-Tunisia. La délégation allemande était conduite par Michael Seddig, CEO et COO EMEA du groupe, accompagné de Seif Allah Rached, Vice President et Head of Operations Harnessing EMEA. Elle a été reçue par Jalel Tebib, directeur général de FIPA-Tunisia, et Hatem Essoussi, directeur principal chargé de la promotion des secteurs à forte valeur ajoutée.

À travers ce projet, LAPP choisit la Tunisie comme plateforme régionale d’innovation industrielle. Le futur centre de recherche et développement viendra renforcer les capacités locales en matière de technologies industrielles avancées et contribuera au positionnement du pays sur des segments à forte intensité technologique. Selon FIPA-Tunisia, cette implantation repose sur plusieurs facteurs clés, notamment un climat d’affaires jugé compétitif, la disponibilité de talents hautement qualifiés et un engagement institutionnel en faveur de l’investissement productif.

 Ce projet illustre, une nouvelle fois, la capacité de la Tunisie à attirer des investissements stratégiques dans les technologies de demain et à consolider son rôle dans les chaînes de valeur industrielles internationales.

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L’entreprise allemande Knauf ouvre un nouveau centre de compétences en Tunisie…

Le secteur industriel tunisien connaît une transformation rapide, passant du modèle de fabrication traditionnel à l’industrie 5.0, caractérisée par des exigences accrues en matière de qualité, d’efficacité et de durabilité. Dans ce contexte, Knauf Tunisie, filiale locale du groupe allemand Knauf, a annoncé l’ouverture d’un nouveau centre de compétences en Tunisie, spécialisé dans les technologies SAP et l’intelligence artificielle. Présente dans le pays depuis 2004, la filiale continue d’investir dans les compétences tunisiennes hautement qualifiées, qui ont démontré leur engagement et leur expertise dès les premières étapes de la création du centre. Les connaissances numériques et le savoir-faire technique développés en Tunisie contribueront également au soutien des sites de Knauf en Allemagne.

Ce modèle de partenariat, basé sur la confiance et la valorisation des talents locaux, vise à créer une valeur ajoutée partagée entre les deux pays.

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Lancement du programme ALECA: repenser l’humain et l’humanisme au cœur des échanges culturels et philosophiques

L’Alliance française de Tunis a lancé le programme ALECA – Avenir : Liens, Échanges, Cultures et Académies, une initiative internationale consacrée aux échanges intellectuels, philosophiques et culturels entre l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe. Coordonné depuis la Tunisie, ce programme ambitionne d’emblée de replacer l’être humain au centre des réflexions contemporaines, en mobilisant philosophes, chercheurs et universitaires autour d’un travail collectif appelé à s’inscrire dans la durée.

Dès la présentation du projet, le président de l’Alliance française de Tunis, Mohamed Aissaoui, a insisté sur le caractère universel et profondément ambitieux d’ALECA. Selon lui, le programme est né d’un constat alarmant: le monde traverse une crise majeure des relations humaines. Au-delà des conflits politiques ou économiques, c’est l’humanisme lui-même qui recule. De plus, les jeunes générations, confrontées à une pression constante de performance, à l’isolement et à la perte de repères, peinent à se projeter et à donner du sens à leur parcours. Face à l’échec des réponses politiques, militaires, économiques ou éducatives classiques, l’Alliance française de Tunis a fait le choix de donner le relais aux philosophes et aux chercheurs, jugés capables de repenser les fondements mêmes du vivre-ensemble.

En fait, il s’agit de connecter durablement des penseurs issus de différents horizons afin de contribuer à un changement de paradigme et à une revalorisation de l’humain dans toutes les sphères de la société.

La structuration intellectuelle du programme a ensuite été présentée par Ali Aissaoui, à l’origine de la conception d’ALECA. À ses yeux, ce projet est né d’un sentiment d’ignorance et de malaise personnel, lié à l’absence quasi totale des philosophies africaines et arabophones dans les enseignements universitaires qu’il a reçus. Or, cette lacune, selon lui, n’est pas marginale mais largement partagée, révélant une sous-représentation persistante de nombreuses traditions intellectuelles dans les sciences humaines. Dès lors, penser l’humanité sans ces apports revient à produire une réflexion incomplète.

«Universaliser signifie penser avec le plus grand nombre de cultures, de langues et de perspectives», a souligné Ali Aissaoui.

Afin de traduire cette ambition en actions concrètes, le programme ALECA repose sur quatre axes réunis sous l’acronyme APC. Le premier concerne les archives, avec la collecte et la traduction des pensées africaines et arabes, anciennes et contemporaines, ainsi que des récits et histoires issus des dialectes. Le deuxième axe porte sur la publicité, entendue comme la mise à disposition publique et accessible de ces ressources et la visibilité du projet dans les milieux académiques. Le troisième est consacré aux échanges entre chercheurs et institutions, tandis que le quatrième vise la continuité, condition essentielle pour inscrire ce travail dans le temps long.

Un débat pour exiger un humanisme relationnel

Dans la continuité de ces interventions, la cérémonie de lancement a donné lieu à un débat dense et engagé, centré sur la question «exiger un humanisme relationnel». Modéré par Ahlem Ghayaza, cet échange a réuni François Dosse, épistémologue et historien des idées, Thiémélé Léon Boa, philosophe ivoirien et référence des humanités africaines, ainsi qu’Alain Godonou, historien et spécialiste des politiques patrimoniales.

D’emblée, le débat a interrogé la fragilité de la relation humaine dans un monde dominé par les logiques de productivité, d’investissement et de rentabilité. François Dosse a inscrit la réflexion dans une perspective globale, estimant que la crise actuelle ne concerne pas un espace géographique particulier, mais l’ensemble de la planète. Il a évoqué une crise d’historicité marquée par l’incapacité à se projeter dans l’avenir. Les sociétés contemporaines, selon lui, sont enfermées dans un présent permanent où le futur n’est plus porteur d’espérance et où le passé devient un simple objet de conservation, nourrissant une forme de mélancolie collective. Dès lors, il a souligné l’urgence de reconstruire un horizon d’attente et un projet commun, indispensables à toute existence individuelle ou collective.

De son côté, Thiémélé Léon Boa a apporté un regard situé depuis l’Afrique. Il a rappelé que le rapport au passé est profondément marqué par l’histoire coloniale, qui a longtemps séparé les peuples africains de leur propre mémoire. Pour lui, la reconstruction du lien au passé constitue un acte de résistance et de réappropriation. Il ne s’agit pas d’une nostalgie figée, mais d’un travail de connaissance et de reconnaissance permettant de construire l’avenir à partir de ce que l’on a été.

Alain Godonou a, quant à lui, insisté sur la dimension concrète de l’engagement intellectuel. Son parcours dans le domaine du patrimoine est né, explique-t-il, d’un besoin fondamental: donner des repères à la jeunesse. Le patrimoine n’est pas une accumulation d’objets, mais un outil de construction identitaire et de projection collective. Il a rappelé que les institutions, aussi solides soient-elles, n’existent réellement que par les femmes et les hommes qui les incarnent. Sans vision ni engagement humain, elles perdent leur sens.

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Pour une meilleure traçabilité, la facture électronique couvrira plus de services en 2026

La loi de finances 2026 marque une nouvelle étape dans la digitalisation du système fiscal tunisien en élargissant le champ d’application de la facture électronique, qui couvrira désormais les opérations de prestations de services, en plus des opérations déjà concernées. 

Cette mesure est prévue par l’article 53 de la loi de finances 2026, adoptée et publiée au Journal officiel de la République tunisienne (JORT). Elle modifie l’article 18 du Code de la taxe sur la valeur ajoutée, précisément la sous-section V du paragraphe II (troisièmement).

Le texte introduit l’ajout de l’expression «opérations de prestations de services ainsi que» dans la disposition relative à l’obligation d’émettre des factures électroniques. Cette modification signifie que l’obligation de recourir à la facture électronique ne se limite plus aux transactions portant sur des biens, mais s’étend également aux services fournis.

L’élargissement de la facture électronique s’inscrit dans une logique de modernisation de l’administration fiscale, de renforcement de la traçabilité des transactions économiques et de lutte contre l’évasion fiscale. En intégrant les prestations de services dans le périmètre de la facturation digitale, le législateur vise une meilleure transparence des opérations soumises à la TVA.

Avec cette disposition, la loi de finances 2026 confirme l’orientation vers une généralisation progressive des outils numériques dans la gestion fiscale. L’extension de la facture électronique aux services constitue une étape clé dans la transformation digitale des relations entre l’administration fiscale et les contribuables.

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151 PME tunisiennes obtiennent un soutien financier de l’État: voici les secteurs concernés

Le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie a validé 151 dossiers de restructuration financière au profit de petites et moyennes entreprises (PME), dans le cadre de la ligne d’appui à la restructuration financière destinée à aider ces entreprises à surmonter leurs difficultés économiques et à préserver l’emploi.

Le comité de pilotage de la ligne de crédit «soutien à la restructuration financière des PME» s’est réuni lundi 15 décembre sous la présidence de la cheffe du cabinet du ministre, pour examiner les demandes d’accès à ce mécanisme d’aide.

Durant la réunion, 11 nouveaux dossiers ont été examinés par la commission, couvrant notamment deux entreprises du secteur des industries alimentaires, une du secteur de la fabrication de plastique technique et un dossier lié à une entreprise de transport international et de logistique. Ces entreprises présentent des engagements financiers de l’État qui s’élèvent à plusieurs millions de dinars, selon les plans de restructuration proposés.

Le comité a également réévalué des demandes de prolongation des délais d’exécution des programmes de restructuration pour deux entreprises, une dans l’agroalimentaire et une dans les matériaux de construction, ainsi que des demandes de financement pour des études de diagnostic financier et pour le suivi des programmes de restructuration déjà entamés. Dans plusieurs cas, des rapports ont montré que les entreprises concernées ont réussi à améliorer leurs indicateurs économiques et financiers et à surmonter leurs difficultés, grâce aux interventions déjà mises en œuvre dans le cadre de cette ligne de crédit.

Depuis le lancement de ce dispositif, l’État tunisien s’est engagé à hauteur d’environ 342 millions de dinars pour soutenir ces entreprises. Ce financement se répartit en 288,5 millions de dinars de prêts de rééchelonnement, 52 millions de dinars de prêts de participation, 1,276 million de dinars de subventions pour des études de diagnostic financier et économique, et 156 000 dinars pour le suivi des programmes de restructuration.

Le ministère souligne que cette ligne de crédit figure parmi les mécanismes essentiels pour aider les PME à faire face aux difficultés financières temporaires, à garantir leur continuité et à maintenir les emplois qu’elles génèrent. Les autorités encouragent toutes les entreprises qui répondent aux critères d’éligibilité à prendre contact avec l’Administration générale de la promotion des PME pour s’inscrire dans ce programme de soutien.

Pour être admissibles, les entreprises doivent répondre à plusieurs conditions, notamment: 

  • avoir des actifs fixes compris entre 100 000 et 15 millions de dinars (hors commerce, promotion immobilière, secteur financier et hydrocarbures);
  • avoir rencontré des difficultés financières au cours des trois dernières années, telles qu’une baisse notable du chiffre d’affaires ou de la production, des créances bancaires significatives ou des pertes cumulées;
  • être en activité depuis au moins un an et tenir une comptabilité conforme à la législation en vigueur.

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Quels sont les meilleurs ports d’Afrique ?

L’Indice de performance des ports à conteneurs (CPPI) 2024, publié par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, évalue l’efficacité des ports selon le temps total passé par les navires à conteneurs au port, depuis l’arrivée au mouillage jusqu’au départ après les opérations. Les ports les plus performants réussissent à réduire ce temps grâce à des infrastructures modernes, des systèmes logistiques efficaces et une bonne connectivité avec l’arrière‑pays.

En Afrique, le classement révèle un net contraste entre le nord du continent, où les ports égyptiens et marocains dominent, et l’Afrique subsaharienne, où les performances restent plus modestes. Port-Saïd en Égypte et Tanger-Med au Maroc figurent parmi les meilleurs au monde, tandis que Dakar au Sénégal se distingue comme le leader subsaharien grâce à d’importants investissements et à la modernisation des infrastructures et de la connectivité.

La Tunisie, avec le port de Radès, se situe au 13ᵉ rang africain. Son score inférieur à la moyenne continentale s’explique par des délais d’escale encore longs et des procédures logistiques et douanières à améliorer. La majorité des ports africains souffre de limitations technologiques et humaines, mais leur position géographique stratégique et le potentiel d’investissement représentent des leviers essentiels pour accélérer leur compétitivité et devenir de véritables hubs régionaux.

Classement des 10 premiers ports africains (CPPI 2024) 

  • 1ᵉʳ : Port-Saïd, Égypte — CPPI 137
  • 2ᵉ : Tanger-Med, Maroc — CPPI 136
  • 3ᵉ : Dakar, Sénégal — CPPI 23
  • 4ᵉ : Mogadiscio, Somalie — CPPI 8
  • 5ᵉ : Toamasina, Madagascar — CPPI 6
  • 6ᵉ : El Dekheila, Égypte — CPPI 5
  • 7ᵉ : Sokhna, Égypte — CPPI 2
  • 7ᵉ : Freetown, Sierra Leone — CPPI 2
  • 9ᵉ : Conakry, Guinée — CPPI –2
  • 10ᵉ : Berbera, Somalie — CPPI –3

 

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Qu’est-ce que la Tunisie a réellement exporté en 2025 ?

En 2025, la Tunisie a poursuivi ses échanges commerciaux avec le reste du monde dans un contexte global de déséquilibre entre exportations et importations, selon les données officielles publiées par l’Institut National de la Statistique (INS) : les exportations tunisiennes ont légèrement augmenté tout en restant sous forte pression de la demande étrangère et de la concurrence mondiale.

D’après le bulletin du commerce extérieur de l’INS couvrant les onze premiers mois de 2025, la Tunisie a exporté 57 916,6 millions de dinars tunisiens (MD), une hausse modérée de +1,5 % par rapport à la même période de 2024.

Cette progression reste contenue par rapport à l’augmentation plus rapide des importations (+5,8 %), ce qui a élargi le déficit commercial à -20 168,5 MD sur onze mois, soit une couverture des importations par les exportations d’environ 74,2 %.

Principaux secteurs exportateurs

L’INS met en avant une structure sectorielle contrastée des exportations en 2025 :

  • mines, phosphates et dérivés : performance robuste avec une hausse d’environ +12 %, reflet de la demande mondiale de phosphates pour engrais et produits industriels.
  • industries mécaniques et électriques : croissance notable (+7,7 % à +7,8 %) ; ce secteur comprend notamment câbles, composants électriques et pièces mécaniques exportés vers l’Europe et l’Afrique.
  • agro-alimentaire : en repli (-11 % à -14 %), impacté surtout par la baisse des exportations d’huile d’olive et de certains produits alimentaires transformés.
  • énergie : forte contraction de près de -29 % à -34 %, liée à la diminution des ventes de produits pétroliers raffinés.
  • textile, habillement et cuir : légère baisse ou stagnation (-1 % à -1,8 %), malgré la présence historique du secteur sur les marchés européens.

 

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Nouveaux avantages fiscaux pour les Tunisiens résidant à l’étranger…

La loi de finances 2026 révise le régime des avantages fiscaux accordés aux Tunisiens résidant à l’étranger pour l’importation ou l’acquisition d’équipements destinés à la réalisation, l’extension ou la participation à des projets en Tunisie.

La loi de finances 2026 introduit une révision des avantages fiscaux accordés aux Tunisiens résidant à l’étranger dans le cadre de la réalisation de projets, de leur extension ou de la participation à des projets en Tunisie.

Cette mesure est prévue par l’article 83 de la loi de finances 2026, publié au Journal Officiel de la République Tunisienne. Elle abroge les dispositions de l’article 33 de la loi n°101 de 1974 du 25 décembre 1974, relative à la loi de finances pour l’année 1975, tel que modifié par les textes ultérieurs, et les remplace par un nouvel article 33.

Selon les nouvelles dispositions, les Tunisiens résidant à l’étranger bénéficient d’un avantage fiscal lors de l’importation ou de l’acquisition sur le marché local des équipements et matériels nécessaires à la réalisation de projets, à leur extension ou à la participation à des projets, conformément à la législation en vigueur en matière d’encouragement de l’investissement. Cet avantage concerne également une seule camionnette relevant de la position tarifaire 8704.

Les bénéficiaires profitent d’une exonération des droits et taxes exigibles à l’importation, avec suspension de la taxe sur la valeur ajoutée et, le cas échéant, de la taxe de consommation et des taxes appliquées sur le chiffre d’affaires lors de l’acquisition sur le marché local des équipements et matériels. Pour la camionnette, le régime prévoit le paiement de 10 % du montant des droits et taxes exigibles.

Les avantages fiscaux relatifs aux équipements et matériels sont accordés une seule fois tous les cinq ans, à l’exception de la camionnette.

Le texte exclut du régime les camions et équipements motorisés relevant des positions tarifaires de 8701 à 8705 dont l’âge dépasse cinq ans à la date de l’importation, calculée à partir de la première mise en circulation. Une exception est prévue pour les tracteurs agricoles relevant de la position tarifaire 8701, dont l’âge ne doit pas dépasser dix ans.

Les dispositions de l’ancien article 33 de la loi de 1974 restent applicables jusqu’à la fixation, par décret, des conditions et procédures d’application du nouveau régime.

 

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Sport automobile : Linda Hanini, première tunisienne et seule arabe sélectionnée par la FIA en 2025

Linda Hanini, 11 ans, a marqué une étape historique pour la Tunisie et le monde arabe en étant retenue parmi les finalistes du programme Fia Girls on Track – Rising stars junior 2025, une initiative internationale dédiée à la détection et au développement des jeunes talents féminins dans le sport automobile.

Lancée par la fédération internationale de l’automobile (fia) en collaboration avec sa commission Women in Motorsport, ce programme revient en 2025 après une pause en 2024 et vise à donner aux jeunes pilotes une plateforme de formation, d’évaluation et d’accompagnement.

Pour sa cinquième édition, le programme a attiré plus de 82 candidatures de jeunes filles âgées principalement entre 11 et 14 ans, issues des cinq régions de la fia. Après plusieurs étapes de sélection, neuf pilotes seulement ont été retenues pour participer au camp final d’évaluation, un processus intensif mêlant tests de pilotage, compréhension technique, préparation physique et développement personnel.

Au sein de ce groupe élite, Linda Hanini s’est distinguée en tant que représentante de la Tunisie et l’une des rares finalistes arabes, licenciée au national automobile club de Tunisie (NACT), membre de la fia.

La carrière de la jeune pilote a commencé dès l’âge de huit ans, lorsqu’elle a goûté pour la première fois à la conduite d’un kart. Elle a rapidement intégré des compétitions régulières à partir de début 2025, participant notamment à des épreuves sous l’égide de l’École française de karting et de l’ASK Villars en France. Son palmarès pour cette seule année inclut deux victoires en courses régionales, une victoire féminine lors d’une course nationale en catégorie EFK, et une 3ᵉ place en catégorie micro max à la fia mena nations Cup 2025 au Qatar.

Au-delà de ses performances en course, Linda a également participé à des sessions de formation complètes en Italie, où elle a suivi des entraînements pratiques et théoriques sous la supervision des experts de la fia, dans le cadre du programme Rising stars. Cette expérience intensive lui a permis de renforcer ses compétences sur piste mais aussi de s’immerger dans la compréhension technique de la discipline.

Bien que la compétition 2025 ait désigné une seule gagnante officielle –Alana Gurney, représentante de l’Australie – toutes les finalistes, dont Linda, continuent de bénéficier d’un accompagnement pour progresser dans leurs carrières respectives.

Ce succès retentissant de Linda Hanini illustre non seulement l’ascension du sport automobile tunisien sur la scène internationale, mais aussi l’impact croissant des initiatives visant à promouvoir la participation des jeunes femmes dans des domaines historiquement dominés par les hommes. Son parcours inspire déjà une nouvelle génération de pilotes féminines en Afrique et au-delà.

sport automobile

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De nouvelles nominations à la BCT !

Le président de la République a procédé à de nouvelles nominations au sein du Conseil d’administration de la Banque centrale tunisienne (BCT), en vertu de l’ordre n°474 de l’année 2025, daté du 12 décembre 2025, et publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Le mandat de Ghazi Boulila est renouvelé pour trois ans, à compter du 13 septembre 2025. Par ailleurs, deux nouveaux membres, Rim Charfi, épouse Kalsi, en remplacement de Fatma Meraï, et Mouldi Zayene en remplacement de Abdelmonem Souyah. Ces personnalités apportent leur expertise dans les domaines bancaire et financier.

Ces nominations visent à renforcer le Conseil d’administration, qui joue un rôle clé dans la politique monétaire, la stabilité financière et la supervision du secteur bancaire.

 

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C’est confirmé la hausse des salaires et des pensions prévue pour 2026 2027 et 2028 !

L’augmentation des salaires et des rémunérations dans les secteurs public et privé est officiellement prévue pour les années 2026, 2027 et 2028, selon un texte publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Cette décision concerne l’ensemble des salariés, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Elle s’appliquera également aux pensions de retraite, ce qui signifie que les retraités bénéficieront eux aussi de cette revalorisation progressive.

Le texte précise que les modalités exactes de cette hausse ne sont pas encore fixées. Les taux d’augmentation, leur calendrier précis et les catégories concernées seront normalement définis ultérieurement par un décret gouvernemental. 

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C’est officiel ! La loi de finances 2026 a été publiée au JORT

La Tunisie s’est dotée officiellement de sa loi de finances pour l’année 2026. Le président de la République a promulgué la loi n°17 de l’année 2025, datée du 12 décembre 2025, après son adoption par l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions et des districts. Le texte a été publié au Journal officiel de la République tunisienne (JORT).

Pour l’année 2026, les revenus de l’État sont estimés à 52,56 milliards de dinars, tandis que les dépenses atteignent 63,575 milliards de dinars. 

Dans le détail, les recettes fiscales constituent la principale source de financement, avec 47,773 milliards de dinars, soit l’écrasante majorité des ressources de l’État. Les recettes non fiscales sont évaluées à 4,437 milliards de dinars, auxquelles s’ajoutent 350 millions de dinars de dons. 

La loi fixe également à 1,924 milliard de dinars le montant des ressources affectées aux comptes spéciaux du Trésor pour 2026, un mécanisme souvent utilisé pour financer des politiques publiques ciblées. Par ailleurs, les recettes des comptes des fonds de participation de l’État sont arrêtées à 53,1 millions de dinars.

Côté dépenses, les crédits de paiement, c’est-à-dire les montants effectivement mobilisables en 2026, sont plafonnés à 63,575 milliards de dinars. Les crédits d’engagement, qui couvrent des dépenses pouvant s’étaler sur plusieurs années, atteignent quant à eux 66,8 milliards de dinars. Ces dépenses sont ventilées par missions, missions spécifiques et programmes, selon la nomenclature budgétaire en vigueur.

Enfin, la loi autorise l’État à mobiliser 27,064 milliards de dinars de ressources de trésorerie au cours de l’année 2026, un indicateur clé du recours aux mécanismes de financement à court et moyen terme.

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Ouverture officielle du Centre de recherche de l’entreprise américaine Visteon en Tunisie

La Tunisie renforce son positionnement dans l’industrie automobile avec l’inauguration, le 12 décembre, du centre de recherche et d’innovation de la société américaine Visteon, spécialisé dans l’ingénierie logicielle, électronique et mécanique. Ce projet marque une étape clé dans le passage du pays de la simple fabrication de composants vers la conception de solutions technologiques à forte valeur ajoutée.

Selon le ministère de l’industrie, ce centre représente une avancée stratégique pour l’écosystème industriel tunisien, en renforçant l’investissement dans la connaissance, l’innovation et les secteurs à fort potentiel, notamment celui des composants automobiles. Il permettra à Visteon de développer en Tunisie des modèles, des systèmes intelligents et des solutions innovantes, destinés aussi bien au marché local qu’aux activités internationales du groupe.

Sur le plan de l’emploi, le projet affiche déjà des résultats concrets. 200 ingénieurs ont été récemment recrutés, et les effectifs de Visteon en Tunisie devraient passer de 560 emplois actuellement à 900 emplois d’ici 2028, avec un taux d’encadrement avoisinant 40 %. Une dynamique qui confirme l’attractivité des compétences tunisiennes dans les métiers de l’ingénierie avancée.

Présente en Tunisie depuis 2005, Visteon opère dans le développement de technologies destinées à l’industrie automobile mondiale. Le groupe est spécialisé dans la conception et la fabrication de systèmes électroniques intelligents, de climatisation et d’éclairage automobile pour de grandes marques internationales. À l’échelle mondiale, Visteon dispose de 14 usines et 18 centres de recherche et développement, employant plus de 10 000 personnes.

Le ministère de l’Industrie a rappelé, à cette occasion, les efforts engagés pour faire de la Tunisie une référence mondiale dans la fabrication des composants automobiles, notamment à travers la diversification des marchés d’exportation et la valorisation des compétences nationales. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre du pacte signé en 2022, visant à renforcer la compétitivité du secteur à l’horizon 2027.

Aujourd’hui, le secteur des composants automobiles en Tunisie regroupe plus de 300 entreprises, dont 80 % sont totalement exportatrices. En 2024, les exportations du secteur ont atteint 3 milliards de dollars, générant près de 120 000 emplois, confirmant son rôle clé dans l’économie nationale.

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Tunisie – Algérie : 25 accords de coopération signés !

La Tunisie et l’Algérie ont signé ce vendredi 12 décembre 2025, à la Kasbah à Tunis, 25 accords de coopération, mémorandums d’entente et programmes exécutifs, à l’issue de la 23ᵉ session de la grande commission mixte tuniso-algérienne. La cheffe du gouvernement tunisien, Sarra Zaafrani Zanzri, et le Premier ministre algérien, Sifi Ghrieb, ont présidé la cérémonie.

Ces accords couvrent un large éventail de secteurs stratégiques, allant de la lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive dans le secteur des assurances, à la coopération dans le transport routier international de voyageurs. La Tunisie et l’Algérie ont également signé des accords pour harmoniser leurs systèmes d’accréditation, renforcer la formation diplomatique et favoriser la promotion de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées sur la période 2026-2028.

La coopération s’étend aux médias et à la communication, avec des accords entre les agences de presse et les institutions audiovisuelles des deux pays, ainsi que dans la gestion de l’eau et de l’énergie, où des partenariats sont établis pour l’exploitation des ressources et le développement des énergies renouvelables. Les secteurs de la pêche, de l’aquaculture, de l’investissement et de l’économie bénéficient également de programmes conjoints, tout comme la culture, le sport et la jeunesse, avec des programmes exécutifs prévus pour 2026-2027.

Des accords ont été signés dans le domaine de la santé et de l’industrie pharmaceutique, visant à renforcer la coopération sanitaire et la production pharmaceutique. L’emploi et la formation professionnelle font aussi partie des priorités, avec des accords de jumelage entre les inspections générales du travail et les institutions de formation. Enfin, des accords sur la propriété intellectuelle et le secteur des assurances permettent un échange d’informations et une harmonisation des pratiques entre les deux pays.

Sarra Zaafrani a souligné que ces accords « consolident les liens historiques et économiques entre les deux pays et ouvrent la voie à de nouvelles opportunités de collaboration ». La cérémonie s’est conclue par la signature du procès-verbal de la 23ᵉ session de la commission mixte, marquant une étape significative dans le renforcement des relations tuniso-algériennes.

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Avec des taux pouvant atteindre 40 %, le microcrédit aide-t-il vraiment ?

Les microcrédits ont longtemps été présentés comme une solution miracle pour aider les ménages à faibles revenus à lancer un projet, créer une activité ou retrouver une stabilité financière. Mais le dernier communiqué de l’ANPME dresse un constat bien moins idyllique. Loin d’améliorer la vie des plus pauvres, ces financements finissent parfois par transformer la précarité en opportunité économique… pour les institutions qui les distribuent.

Selon l’ANPME, la face cachée du microcrédit réside dans les taux d’intérêt extrêmement élevés, pouvant atteindre 30 à 40 % par an. Le bénéficiaire, faute d’autres alternatives de financement, accepte ces conditions par nécessité et se retrouve rapidement piégé dans une dette insoutenable. En théorie, un petit prêt devrait permettre de lancer un projet, générer un revenu stable et sortir l’emprunteur de la précarité. Sur le terrain, la réalité est différente : de nombreux emprunteurs contractent un nouveau crédit pour rembourser un ancien, les intérêts s’accumulent sans augmentation réelle des revenus, et la spirale de la dette devient permanente.

Le communiqué révèle aussi un mécanisme lucratif pour les institutions financières : les banques classiques, qui refusent généralement de prêter directement aux ménages sans garanties, financent les institutions de microcrédit à des taux avantageux. Ces dernières réinjectent l’argent sous forme de prêts coûteux aux populations fragiles. L’absence de concurrence dans de nombreuses zones rurales leur permet d’imposer leurs conditions, transformant les emprunteurs en clients captifs. La pauvreté devient ainsi un marché rentable plutôt qu’un enjeu social à résoudre.

Au-delà des chiffres, l’ANPME met en lumière les conséquences humaines : pression constante pour rembourser, peur du retard, regard social négatif et fatigue liée à la nécessité de travailler davantage pour honorer les échéances. L’effet recherché — stabiliser la vie des ménages — se transforme en source de stress permanent.

L’ANPME ne condamne pas le microcrédit en soi, rappelant son potentiel pour favoriser l’inclusion économique. Mais elle insiste sur la nécessité de règles claires et transparentes, d’une surveillance étatique efficace, de taux d’intérêt raisonnables et d’une réelle orientation vers le développement humain. Sans ces garde-fous, l’instrument qui devait soutenir les plus vulnérables devient une industrie lucrative construite sur leurs besoins plutôt que pour les résoudre.

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Agriculture en Tunisie : où va vraiment l’argent des investissements ?

Les données du rapport Invest – octobre 2025 publié par l’Onagri montrent que toutes les régions tunisiennes n’ont pas évolué au même rythme en matière d’investissements agricoles et de pêche. Certaines zones ont fortement progressé, tandis que d’autres ont enregistré des reculs sensibles.

La région du Centre-Est, qui regroupe Monastir, Mahdia, Sousse, Kairouan, Siliana et Kasserine, arrive très largement en tête. Les investissements approuvés atteignent 144,114 millions de dinars, soit 42 % du total national. C’est la région la plus dynamique du pays, avec une hausse impressionnante de 50 % par rapport à octobre 2024.

La deuxième région la plus attractive est le Centre-Ouest et Sud-Ouest, comprenant Sfax, Sidi Bouzid, Gafsa et Tozeur. Elle totalise 74,553 millions de dinars, soit 22 % des investissements nationaux. Cette région enregistre toutefois un léger recul de 4 % par rapport à l’année précédente.

Le Nord-Ouest — Bizerte, Béja, Jendouba et Kef — se classe plus loin avec 43,398 millions de dinars, représentant 12 % du total. Cette zone connaît une baisse notable de 11 %, montrant une diminution du rythme d’investissement.

Dans le Sud-Est et Sud, comprenant Médenine, Tataouine, Gabès et Kebili, les investissements atteignent 50,418 millions de dinars, soit 15 % du total national. Là aussi, les chiffres affichent un repli de 11 % par rapport à 2024.

Enfin, la région du Grand Tunis et du Cap Bon — Tunis, Ariana, Ben Arous, Manouba, Zaghouan et Nabeul — enregistre une progression importante. Les investissements approuvés y atteignent 32,003 millions de dinars, soit 9 % du total, avec une hausse de 23 % sur un an.

Les subventions suivent la même tendance régionale

Les subventions accordées aux projets agricoles confirment ces écarts entre régions.

  • Le Centre-Est reste premier avec 33,138 millions de dinars, soit 38 % des subventions, en hausse de 6 %.

  • Le Centre-Ouest et Sud-Ouest obtient 20,379 millions de dinars (23 %), mais enregistre une forte baisse de 24 %.

  • Le Sud/Sud-Est reçoit 14,744 millions de dinars (17 %), avec un recul de 19 %.

  • Le Nord-Ouest perçoit 12,544 millions de dinars (14 %), en baisse de 17 %.

  • Le Grand Tunis et Cap Bon obtient 6,523 millions de dinars (8 %), lui aussi en baisse de 6 %.

Ces chiffres montrent une réalité nette : le Centre-Est domine largement les investissements agricoles en 2025, tandis que plusieurs régions intérieures, notamment le Nord-Ouest et le Sud, connaissent un ralentissement.

 

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Voici combien le secteur agricole a attiré d’investissements cette année

L’investissement privé dans l’agriculture et la pêche poursuit sa progression en Tunisie, selon les données du rapport Invest – octobre 2025 publié par l’ONAGRI. Les projets de type « A » (investissements individuels inférieurs à 200 mille dinars) et « B » (investissements dépassant ce seuil) montrent une dynamique marquée, malgré un recul des subventions accordées.

À la fin octobre 2025, 4 586 opérations d’investissement ont été approuvées, confirmant une activité soutenue dans le secteur. La valeur totale de ces investissements atteint 344,498 millions de dinars, soit une hausse de 13 % par rapport à octobre 2024. 

Les subventions attribuées aux projets s’élèvent, elles, à 87,339 millions de dinars, enregistrant une baisse de 11 % par rapport à l’année précédente. Ce recul s’explique, selon le rapport, par une réorientation des mécanismes d’appui et une révision des priorités d’allocation.

Du côté des crédits fonciers, l’année affiche une amélioration notable. Les prêts approuvés atteignent 4,771 millions de dinars, couvrant une superficie totale de 261 hectares. Cela représente une hausse de 7 % par rapport à 2024, signe d’un intérêt croissant pour la mise en valeur des terres agricoles.

La structure du financement montre également des tendances intéressantes. L’autofinancement représente 145,325 millions de dinars, en progression de 3 %. Les subventions, malgré leur baisse annuelle, affichent une évolution positive sur le dernier trimestre, avec un taux de croissance de 11 % jusqu’à fin octobre 2025. Les crédits occupent une part importante, atteignant 111,883 millions de dinars, soit une augmentation spectaculaire de 72 % par rapport à octobre 2024, un indicateur fort de la mobilisation des banques envers le secteur agricole.

Dans l’ensemble, les chiffres confirment une dynamique d’investissement solide, portée par les financements privés et les crédits bancaires, tandis que les mécanismes d’appui publics se réajustent. Le secteur semble entrer dans une nouvelle phase où la modernisation et la structuration deviennent prioritaires.

 

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À Sousse, Dominique de Villepin décrypte un monde en bascule et appelle à un nouveau pacte euro-méditerranéen

Invité d’honneur des 39es Journées de l’Entreprise, organisées du 11 au 13 décembre 2025, Dominique de Villepin a livré une intervention dense et ambitieuse sur les bouleversements de l’ordre économique mondial.

Devant des chefs d’entreprise, des responsables institutionnels et de nombreux jeunes, l’ancien premier ministre français a dressé le constat d’un monde entré dans une phase de transformation sans précédent.

D’emblée, Dominique de Villepin a insisté sur le caractère décisif du moment actuel. Selon lui, jamais depuis plusieurs siècles l’humanité n’a connu une mutation aussi profonde et simultanée de l’économie, de la politique, des institutions et des sociétés. Dans ce nouveau XXIᵉ siècle, a-t-il expliqué, il ne serait plus possible de fonctionner avec les modèles du passé. Il a évoqué une véritable phase de «destruction créatrice» de l’ordre économique mondial, où toutes les pièces du puzzle bougent en même temps, emportant avec elles les repères établis.

Dominique de Villepin a ensuite décrit l’effondrement progressif des grands piliers qui structuraient la mondialisation. Il a d’abord souligné le recul de la domination occidentale, longtemps au cœur de l’organisation économique mondiale. Cette hégémonie serait désormais dépassée, alors que la Chine, après des siècles d’effacement, retrouve une place centrale, rejointe par d’autres régions du monde. Contrairement aux idées reçues, a-t-il souligné, la Chine ne se limiterait plus aux segments industriels à bas coût. Elle se situerait aujourd’hui en tête dans de nombreux domaines technologiques stratégiques, notamment dans les batteries électriques, l’intelligence artificielle, les communications optiques ou encore le calcul quantique.

L’ancien premier ministre a ensuite évoqué la remise en cause de la mondialisation libérale, fragilisée par la montée des guerres commerciales et des accords bilatéraux déséquilibrés. Il a décrit une logique impériale fondée sur l’accaparement des ressources, la pression sur les partenaires économiques et la volonté de suprématie technologique, notamment dans le numérique et l’intelligence artificielle. Cette dynamique, a-t-il averti, comporte de lourds risques pour l’économie mondiale. Parmi ces risques, il a cité la possibilité d’une stagflation globale, alimentée par la hausse des droits de douane, la pression inflationniste et le ralentissement de la croissance. Il a également mis en garde contre une bulle spéculative, en particulier autour de l’intelligence artificielle, dont les valorisations et les investissements pourraient devenir déconnectés des réalités économiques. Enfin, sans annoncer un effondrement imminent, il a jugé désormais «pensable» un choc sur le dollar, fragilisé par l’ampleur des déficits américains et la perte progressive de confiance de certains acteurs internationaux.

Pour Dominique de Villepin, le nouvel ordre économique qui se dessine sera marqué par une multipolarité renforcée. La géographie économique mondiale se réorganiserait autour de pôles et de zones d’influence, mettant fin à l’illusion d’un libre-échange universel. Dans ce contexte, le commerce intrarégional devrait se développer, notamment en Afrique, où l’intégration économique reste encore très en deçà de son potentiel. Il a insisté sur l’importance des corridors d’infrastructures, de la digitalisation et de l’unification des standards pour soutenir cette dynamique.

La Tunisie au cœur des stratégies euro-africaines

Abordant la question européenne, l’ancien premier ministre a reconnu que l’Europe traverserait encore des années difficiles. Mais il a estimé qu’elle ressortirait plus indépendante et plus forte de ces épreuves. Confrontée à la pression chinoise, à la domination américaine dans les services numériques et financiers, et à la nécessité de se décarboner, l’Europe serait contrainte de corriger ses dépendances. Elle devrait assumer un protectionnisme ciblé, industriel, environnemental et financier, tout en repensant ses relations avec son voisinage immédiat.

C’est dans ce cadre que Dominique de Villepin a accordé une place centrale au Maghreb, à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Selon lui, l’avenir économique et géopolitique de l’Europe ne se jouerait pas seulement à l’Est, mais d’abord de l’autre côté de la Méditerranée. Il a rappelé que la faible intégration économique du Maghreb constituait à la fois un handicap et une immense opportunité. Selon lui, le développement des échanges intramaghrébins serait un atout décisif pour renforcer l’attractivité de la région vis-à-vis de l’Union européenne.

S’adressant plus particulièrement à la Tunisie, Dominique de Villepin a mis en avant ses atouts pour devenir une plateforme d’interconnexion euro-africaine. Il a souligné son potentiel dans le nearshoring, les services financiers, l’innovation et les technologies numériques.

L’ancien premier ministre a également insisté sur le rôle clé des diasporas, qu’il considère comme un réservoir d’énergie entrepreneuriale et d’innovation encore insuffisamment mobilisé. Il a plaidé pour un renforcement des échanges de formation et a même suggéré la création d’un «Erasmus méditerranéen», afin de rapprocher durablement les jeunesses des deux rives.

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