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Loi de finances 2026 : un budget sans rupture

Adoptée dans un contexte économique tendu, la Loi de finances 2026 confirme une stratégie de continuité budgétaire. Le recours à l’endettement, les garanties de l’État et le rôle accru de la Banque centrale structurent un texte qui privilégie la stabilité financière plutôt que la rupture.

Une loi de finances sous contrainte structurelle

La Loi de finances 2026 s’inscrit dans un environnement marqué par des marges budgétaires étroites. L’objectif affiché n’est pas une relance massive, mais la gestion de l’équilibre. Dès ses premiers articles, le cadre est posé : les recettes ordinaires de l’État demeurent insuffisantes pour couvrir l’ensemble des dépenses, et le déficit conserve un caractère structurel.

Pour y faire face, le gouvernement retient une combinaison classique de leviers : emprunts intérieurs, financements extérieurs et facilités de trésorerie. Cette architecture financière traduit une approche pragmatique, visant à assurer la continuité de l’action publique et le respect des engagements de l’État, sans engager de réorientation majeure de la politique budgétaire.

L’endettement comme pilier de la stabilité

Le texte confirme le rôle central de l’endettement dans le financement du budget 2026. L’État est autorisé à mobiliser des ressources sur les marchés, tant domestiques qu’internationaux, afin de couvrir ses besoins de financement. Cette stratégie s’inscrit dans la continuité des exercices précédents, où l’accès au crédit demeure un instrument essentiel de stabilisation budgétaire.

La loi entérine également la possibilité de recourir à des financements islamiques, à travers des émissions de sukuk, renforçant la diversification des sources de financement sans modifier la trajectoire globale.

L’État garant, acteur clé du dispositif financier

L’un des marqueurs du texte réside dans le rôle accordé à l’État en tant que garant financier. La Loi de finances 2026 autorise explicitement la garantie de l’État pour des prêts et des émissions de sukuk, confirmant une stratégie fondée sur la mobilisation de la crédibilité souveraine afin de sécuriser les financements.

Ce choix traduit une volonté de rassurer les créanciers et de contenir les coûts de financement, dans un contexte où la perception du risque reste un facteur déterminant.

Banque centrale et Trésor : une articulation assumée

Autre levier sensible : les facilités accordées par la Banque centrale au Trésor. Encadrées juridiquement mais significatives, elles illustrent l’articulation étroite entre politique budgétaire et politique monétaire. Sans constituer une rupture, ce dispositif confirme le rôle de la Banque centrale comme soutien indirect de la liquidité de l’État.

Stabilité des effectifs et gestion prudente

La Loi de finances 2026 ne prévoit ni réduction brutale ni expansion notable des effectifs publics. La stabilisation de la masse salariale s’inscrit dans une logique de maîtrise des charges, cohérente avec l’objectif général de préservation des équilibres.

Un budget de pilotage

En filigrane, le texte révèle une gouvernance financière prudente, parfois défensive. L’enjeu n’est pas de transformer le modèle économique, mais de tenir la trajectoire, honorer les engagements de l’État et préserver la capacité de paiement. La Loi de finances 2026 apparaît ainsi comme un budget de pilotage, axé sur la continuité et la gestion du risque, plutôt que sur la rupture.

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Loi de finances 2026 : un budget social sous forte contrainte ? (Texte complet publié au JORT)

JORT

Adoptée en décembre 2025, la Loi de finances 2026 s’inscrit dans un contexte économique et social marqué par la nécessité de préserver la cohésion sociale, de soutenir la croissance et d’accompagner les mutations structurelles de l’économie tunisienne. Elle repose sur un équilibre délicat entre mobilisation des ressources publiques, maîtrise des équilibres financiers et renforcement du rôle économique et social de l’État

Un cadre budgétaire sous contrainte

Pour l’exercice 2026, les recettes de l’État sont estimées à 52,56 milliards de dinars, tandis que les dépenses budgétaires atteignent 63,58 milliards de dinars, faisant apparaître un besoin de financement significatif. Celui-ci est couvert par un recours combiné à l’endettement intérieur et extérieur, ainsi que par des ressources de trésorerie, dans un contexte de pression persistante sur les finances publiques.

Le renforcement du rôle social de l’État comme priorité

La loi consacre un axe central à la dimension sociale, avec des mesures en faveur de l’emploi, du pouvoir d’achat et de la protection sociale. Elle prévoit notamment :

  • des incitations à l’embauche des diplômés de l’enseignement supérieur dans le secteur privé, via une prise en charge progressive des cotisations sociales patronales ;
  • une revalorisation programmée des salaires et des pensions de retraite sur la période 2026-2028 ;
  • le soutien aux systèmes de santé et de sécurité sociale, ainsi que la création de nouveaux mécanismes de financement au profit des caisses sociales ;
  • l’instauration d’un Fonds de promotion des personnes en situation de handicap, destiné à renforcer leur inclusion économique et sociale

Soutien à l’investissement et aux entreprises

La Loi de finances 2026 met également l’accent sur la relance de l’investissement, en particulier dans les régions moins développées. Plusieurs lignes de financement sont créées ou renforcées au profit :

  • des petites et moyennes entreprises,
  • des entreprises communautaires,
  • des porteurs de projets et des jeunes entrepreneurs,
  • des petits agriculteurs et des acteurs du secteur agricole.

Des mécanismes de bonification des taux d’intérêt et des facilités de crédit visent à améliorer l’accès au financement et à stimuler l’activité productive.

Transition énergétique, écologique et numérique

La loi introduit des mesures significatives en faveur de la transition énergétique et environnementale, notamment par l’encouragement aux investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la mobilité propre. Parallèlement, elle poursuit les efforts de réforme fiscale et de digitalisation des services publics, à travers l’élargissement de la facturation électronique et la simplification des procédures administratives, y compris pour les Tunisiens résidant à l’étranger.

Une loi de finances à vocation redistributive

Dans son ensemble, la Loi de finances 2026 reflète une orientation clairement redistributive et interventionniste, visant à amortir les chocs sociaux, soutenir les catégories vulnérables et accompagner la transformation du tissu économique. Elle illustre la volonté des pouvoirs publics de concilier impératifs budgétaires, équité sociale et soutien à la croissance, dans un environnement national et international toujours incertain.

Chiffres clés

  • Recettes de l’État : 52,56 milliards TND
  • Dépenses budgétaires : 63,58 milliards TND
  • Déficit à financer : ≈ 11 milliards TND
  • Plafond des facilités BCT : 11 milliards TND
  • Effectif public autorisé : 687 000 agents

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