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Samedi, journée d’action Boycott Carrefour

Une journée d’action Boycott Carrefour est fixée pour samedi 13 décembre 2025, partout en France. Les militants propalestiniens ciblent cette chaîne de grande distribution française en raison de son engagement assumé en faveur de l’Etat génocidaire d’Israël. (Ph. Les marques internationales boycottées en raison de leur engagement en faveur d’Israël).

Carrefour, rappelons-le, possède 50 magasins dans toute la Palestine historique, y compris dans des colonies en Cisjordanie. On lui reproche aussi de livrer des colis aux soldat·es de l’armée d’occupation israélienne pour les soutenir durant toute la période du génocide des Palestiniens à Gaza.

«Une vitrine pour la France : des magasins inaugurés par Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, à grands renforts de communication de l’ambassade de France», note l’Ong Urgence Palestine qui appelle au boycott. Cette action commence déjà à payer. En effet Carrefour a supprimé ses marques des magasins situés dans les colonies en Cisjordanie et s’est même retiré de Jordanie suite à une baisse fulgurante de son chiffre d’affaires.

«Impliquons nos amis, nos voisins, que chacun·e sache qu’un achat chez Carrefour finance la colonisation en Palestine», souligne Urgence Palestine, en appelant les consommateurs à se désinscrire des newsletters et programmes de fidélité de la marque, à laisser des commentaires négatifs la concernant sur Google et à participer aux manifestations et mobilisations de son boycott partout en France.

Les marques internationales boycottées en raison de leur engagement en faveur d’Israël

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Israël-Palestine | Marwan Barghouti est la solution

Cela fait 23 ans que le responsable politique palestinien, membre du Fatah, Marwan Barghouti est détenu dans les prisons israéliennes et depuis le mois de septembre, il a été transféré à celle de Megiddo, l’une des pires d’Israël et durant ce transfert il a été violemment agressé. Alors que le Fatah est discrédité et fortement impopulaire auprès de la population palestinienne et que le Hamas est ostracisé et rejeté par la communauté internationale, Barghouti est l’un des rares à bénéficier d’une respectabilité aussi bien en Palestine qu’à l’étranger et sa modération fait de lui un véritable homme de paix ce qui dérange fortement l’actuel gouvernement israélien, extrémiste et belliciste. De plus en plus de voix s’élèvent pour exiger que Donald Trump fasse pression pour sa libération s’il est vraiment sérieux dans son souhait de pacifier le Moyen-Orient. 

Imed Bahri

Le Guardian a consacré un éditorial sur la nécessité de libérer le célèbre dirigeant palestinien emprisonné à l’heure où les Palestiniens ont besoin d’un avenir politique ainsi que de l’aide humanitaire et de tout ce qui est nécessaire à la reconstruction. La libération de Barghouti, incarcéré depuis plus de vingt ans, est essentielle à la paix que le président américain prétend vouloir instaurer au Moyen-Orient, estime le journal britannique. 

L’éditorial note qu’avec l’accord de cessez-le-feu conclu, les massacres, y compris ceux d’enfants ont ralenti mais n’ont pas cessé. L’aide a augmenté mais reste bien insuffisante car Israël continue de bloquer l’entrée de l’assistance vitale.

Les Palestiniens ont un besoin urgent de sécurité, d’aide humanitaire et de reconstruction mais aussi d’un horizon politique. Le plan de Trump n’en fait aucune mention, et s’il l’évoque, c’est en termes vagues et conditionnels concernant un État palestinien, que les Israéliens, y compris le gouvernement extrémiste, rejettent catégoriquement. Néanmoins, l’État palestinien a bénéficié d’un soutien international sans précédent à la suite de deux années de guerre d’usure.

La figure la plus influente en Palestine

Le Guardian estime que le destin politique des Palestiniens est inextricablement lié à celui de Barghouti. Après plus de vingt ans d’emprisonnement, ce leader de 66 ans demeure la figure la plus influente capable de rassembler les factions déchirées par l’idéologie et l’animosité. Bien que membre du Fatah, Barghouti a critiqué l’Autorité palestinienne et jouit d’un grand respect au sein du Hamas. La vieille garde de l’Autorité palestinienne est perçue comme opportuniste, inefficace, irresponsable et, en réalité, comme un instrument de sécurité israélien en Cisjordanie.

La conviction que Barghouti peut revitaliser la politique palestinienne et insuffler l’élan nécessaire à la création d’un État palestinien et à l’instauration d’une paix durable est à l’origine de la nouvelle campagne internationale en faveur de sa libération, soutenue notamment par Paul Simon, Delia Smith, Richard Branson, Margaret Atwood et d’autres personnalités publiques connus sous le nom de The Elders (Les Anciens ou Sages universels est une organisation non gouvernementale regroupant des personnalités publiques reconnues comme hommes d’État, activistes politiques pour la paix et avocats des droits de l’homme rassemblés par Nelson Mandela en 2007). 

Il est important de noter que certains membres des milieux politiques et sécuritaires israéliens partagent ce point de vue.

Partisan de la solution à deux États

Barghouti soutient depuis longtemps la solution à deux États, a contacté à plusieurs reprises des responsables israéliens et a même appris l’hébreu par lui-même. Il a été condamné lors d’un procès critiqué par des experts juridiques et décrit comme oppressif. Il lui a été reproché d’avoir ordonné des attaques ayant coûté la vie à des civils israéliens pendant la Seconde Intifada.

Les États du Golfe ont fait pression pour obtenir sa libération dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu mais Israël s’y est opposé. En même temps, Israël a libéré ceux qu’il considérait comme des meurtriers. Comme l’a récemment fait remarquer un ancien officier militaire : «Israël est prêt à libérer des criminels dangereux mais il n’a aucun intérêt à libérer des figures symboliques»

Pour les Palestiniens, Barghouti, que certains d’entre eux surnomment Mandela, représente une voie vers leurs droits inaliénables. De nombreux dirigeants, y compris en Israël même, sont passés de la lutte armée à la manœuvre politique. Israël se plaint depuis longtemps de l’absence d’un véritable partenaire pour la paix. Cependant, Benjamin Netanyahu et ses alliés ne craignent pas que l’État israélien ne puisse jamais se réconcilier avec un homme comme Barghouti mais ils craignent qu’il le puisse.

La libération du leader palestinien signifierait que le gouvernement israélien est prêt à envisager la création d’un État palestinien, une perspective que Netanyahu ne tolérera même pas, aussi lointaine soit-elle. Par conséquent, la libération de Barghouti ne sera possible que sous la pression extérieure et c’est dans ce sens que Donald Trump devrait agir. 

Le Guardian rapporte que les conditions de détention des prisonniers palestiniens se sont considérablement détériorées depuis 2023. Une vidéo, apparue cet été, montre le ministre de la Sécurité d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, se moquant de Barghouti, amaigri et méconnaissable, et le menaçant.

Sa famille affirme qu’il a été violemment battu par des gardiens et le Bureau des médias des prisonniers palestiniens (organe médiatique des détenus palestiniens) a révélé mercredi dernier que Barghouti avait été agressé dans une prison israélienne à la mi-septembre et souffrait de côtes cassées. Sur sa chaîne Telegram, le Bureau des médias précise que le prisonnier Barghouti a été agressé lors de son transfert de la prison de Ramon à celle de Megiddo (sinistre prison située dans le nord d’Israël surnommée le Guantanamo israélien) à la mi-septembre. Huit membres de l’unité Nahshon relevant du service pénitentiaire israélien avaient participé à l’agression de Barghouti lors de son transfert. Il avait perdu connaissance et souffrait de quatre côtes cassées à cause de l’agression. 

Le Guardian fait part de ses craintes que le gouvernement n’adopte définitivement le projet de loi instaurant la peine de mort pour les Palestiniens poursuivis pour terrorisme. Le journal britannique insiste sur le fait que libération de Barghouti est une question urgente. Il y a quelques semaines, le président américain a laissé entendre qu’il pourrait aborder le sujet. Il devrait exhorter Israël à le libérer dans l’intérêt de la paix qu’il prétend vouloir instaurer au Moyen-Orient.

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L’Islande, cinquième pays à boycotter l’Eurovision 2026 en raison de la participation d’Israël

L’Islande a annoncé qu’elle boycottera l’Eurovision 2026, prévu à Vienne, après le feu vert donné par l’Union européenne de radiodiffusion (UER) à la participation d’Israël. La télévision publique RÚV a officialisé mercredi son retrait, invoquant une incompatibilité avec les valeurs du service public. Le pays devient le cinquième État à quitter la compétition.

La télévision publique islandaise a expliqué, dans un communiqué, qu’elle renonçait à participer à l’édition 2026 en raison de la décision de maintenir Israël dans la liste des candidats. La RÚV souligne avoir suivi de près le débat interne, marqué par des appels insistants d’artistes et d’organisations culturelles réclamant un retrait. La direction a finalement tranché, estimant que la participation ne pouvait pas être « assumée » dans les conditions actuelles.

Un mouvement de boycott qui s’étend en Europe

En rejoignant l’Espagne, l’Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie, l’Islande renforce un bloc désormais conséquent de diffuseurs européens qui rejettent le maintien d’Israël. Tous mettent en avant la situation humanitaire à Gaza et accusent l’UER d’ignorer les appels à revoir sa position. Cette succession de retraits fragilise le concours à quelques mois du lancement des préparatifs officiels.

La décision islandaise s’inscrit dans un climat tendu où artistes, collectifs militants et associations avaient multiplié les prises de position publiques. Plusieurs pétitions circulaient déjà en Islande, appelant à un geste « éthique » de la part du diffuseur national. Le débat, loin d’être isolé, rappelle les controverses des éditions précédentes, où la participation d’Israël avait déjà suscité des mobilisations.

Une édition 2026 déjà sous tension

L’Eurovision 2026 devait marquer un retour à la stabilité après deux années de polémiques, mais la vague de boycotts ravive les divisions persistantes autour du concours. Vienne, ville hôte, s’attendait à une édition symbolique et apaisée. L’accumulation de retraits risque désormais de transformer l’événement en test majeur pour l’UER.

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Le Qatar propose à l’Égypte du gaz naturel « illimité »

Selon les médias égyptiens, le Qatar aurait proposé à l’Égypte des quantités illimitées de gaz naturel. Et ce, alors qu’Israël continue d’annuler un contrat colossal de 35 milliards de dollars.

L’accord, annoncé en août, devait quasiment tripler les importations de gaz naturel de l’Égypte en provenance du gisement de Leviathan. Mais il a depuis été retardé en raison de différends internes en Israël et de tensions politiques entre les deux pays. Face à cette impasse, le Qatar est intervenu en proposant de vendre à l’Égypte autant de gaz naturel qu’elle souhaite en acheter.

C’est ce qu’a déclaré dimanche 7 décembre une source au sein du ministère égyptien du Pétrole au média Cairo24.

Toutefois, il assure que le gouvernement souhaite diversifier ses fournisseurs et éviter de dépendre d’un seul pays.

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Assassinat de Yasser Abou Shabab, le traître préféré d’Israël !

Jeudi 4 décembre 2025, Israël a annoncé la mort du chef de gang qui lui est affidé Yasser Abou Shabab âgé de 31 ans. Le sulfureux personnage a été grièvement blessé lors d’affrontements entre gangs rivaux. Les Israéliens ont tenté de le sauver en le transportant au centre médical Soroka de Beer-Sheva mais il a succombé à ses blessures. La fin de ce traître marque aussi l’échec de la stratégie israélienne de financer et d’armer des gangs pour éradiquer le Hamas. (Ph. Yasser Abu Shabab, un délinquant armé par Israël pour semer la terreur à Gaza).

Imed Bahri

Le New York Times a publié une analyse d’Aaron Boxerman affirmant qu’Israël a tenté à plusieurs reprises de renforcer les gangs à Gaza pour combattre le Hamas mais cela s’est mal terminé.  

Des responsables israéliens ont soutenu et armé Yasser Abou Shabab et son groupe, les Forces populaires, avant que ce dernier ne soit tué par un clan local. Boxerman soutient que la mort d’Abou Shabab, survenue jeudi, mettait en lumière une réalité cruciale : les Palestiniens armés et soutenus par Israël pour affronter le Hamas connaîtront une fin tragique.

Le groupe d’Abou Shabab était le plus puissant parmi les différentes factions armées opérant à Gaza et financées et soutenues par Israël. Les responsables israéliens ont d’abord admis avoir armé le groupe d’Abou Shabab, avant de se rétracter. De nombreux Palestiniens ont condamné Abou Shabab, le qualifiant de traître, tandis que certains Israéliens ont exprimé leur scepticisme quant à ses capacités et ses intentions. Dans une interview accordée au New York Times en octobre, il a ouvertement reconnu ses liens avec Israël, déclarant : «Il existe une coopération en matière de sécurité et pour les opérations menées dans notre région. L’objectif est d’empêcher toute infiltration terroriste», faisant référence au Hamas.

Le journal américain rapporte que le chef du gang a été tué jeudi lors d’affrontements avec un clan palestinien dans le sud de Gaza, d’après les publications de son groupe sur les réseaux sociaux.

«Destin inévitable de tout traître»

Le Hamas ne semble pas impliqué dans la mort d’Abou Shabab, qui était basé près de la ville de Rafah, dans une zone contrôlée par l’armée israélienne. Cependant, le ministère de l’Intérieur à Gaza a célébré sa mort dans un communiqué publié vendredi, la qualifiant de «destin inévitable de tout traître» et exhortant les autres membres des gangs palestiniennes proches d’Israël à se rendre avant qu’il ne soit trop tard.

On ignore si les Forces populaires survivront à la mort d’Abou Shabab. Le groupe armé a diffusé une vidéo montrant le bras droit d’Abou Shabab, Ghassan Al-Dahini, prenant le commandement du groupe. Al-Dahini, dont les affiliations étaient floues avant son ralliement aux Forces populaires, apparaît devant des hommes armés qui l’acclament et semblent très enthousiastes.

Depuis le début du conflit, Israël cherche à recruter des alliés potentiels à Gaza susceptibles de contribuer à affaiblir le contrôle du Hamas. À cette fin, elle a soutenu au moins quatre petits groupes de militants palestiniens, selon des chefs de groupe interrogés.

Après le cessez-le-feu, le Hamas a continué de contrôler environ la moitié de la bande de Gaza, tandis qu’Israël contrôlait l’autre moitié. La grande majorité des deux millions d’habitants de Gaza vivent dans la zone côtière contrôlée par le Hamas. Les milices palestiniennes anti-Hamas opéraient principalement dans le territoire sous contrôle israélien.

Les analystes considèrent les Forces populaires comme le groupe le plus important et le mieux organisé. Abou Shabab affirmait en octobre que sa zone comptait 3 000 membres, dont moins de la moitié étaient des combattants. D’autres commandants, comme Ashraf Al-Mansi dans le nord de Gaza et Husam Al-Astal à l’est de Khan Younis, déclaraient que leurs zones ne comptaient que quelques centaines de membres.

Bien que le Hamas disposât d’un avantage militaire sur les Forces populaires, ces dernières ont rapporté avoir engagé des combats avec ses combattants et ont affirmé avoir capturé l’un d’eux fin novembre.

Un passé de délinquant et de pilleur

Boxerman cite Shalom Ben-Hanan, un ancien haut responsable du Shin Bet (service de sécurité intérieure israélien), qui déclare que de petites milices aidaient à sécuriser certaines parties de Gaza pour le compte de l’armée israélienne, libérant ainsi les forces israéliennes pour d’autres opérations. Ben-Hanan ajoute : «Elles accomplissent des tâches militaires comme si elles formaient une unité militaire. Si elles n’avaient pas été là, nos forces s’en seraient chargées»

Cependant, pour la plupart des Palestiniens, le passé de délinquant et de pilleur d’Abou Shabab et ses liens avec Israël faisaient de lui un candidat inacceptable pour tout rôle de leadership futur à Gaza.

Abou Shabab, un Bédouin originaire de Rafah, au sud-est de la bande de Gaza, s’est fait connaître fin 2024 lorsqu’il a été accusé d’avoir attaqué des dizaines de convois humanitaires lors d’une crise alimentaire particulièrement grave, au plus fort du conflit. Avec ses hommes armés, ils contrôlaient une zone près du point de passage de Karam Abou Salem (que les Israéliens surnomment Kerem Shalom) à Gaza, à la frontière avec Israël. Dans une interview de l’époque, il a admis que son gang armé de kalachnikovs avait pillé plusieurs camions, tout en affirmant n’avoir pris ces marchandises que pour nourrir sa famille et ses voisins.

Georgios Petropoulos, haut responsable de l’Onu basé à Gaza à ce moment-là, l’a décrit comme «le dirigeant de facto de l’est de Rafah». Petropoulos, ainsi que d’autres membres du personnel de l’Onu qui tentaient d’acheminer de l’aide à Gaza, ont accusé Israël de fermer les yeux sur les attaques d’Abou Shebab contre les convois humanitaires.

Les pillages répétés ont provoqué la colère du Hamas, et au moins 20 membres de la milice d’Abou Shabab, dont son frère, ont été tués lors d’une fusillade avec des combattants du Hamas à la fin de l’année dernière.

Plus tôt cette année, Abou Shabab a commencé à se présenter comme un leader palestinien sur les réseaux sociaux, décrivant son groupe armé comme une «force antiterroriste» anti-Hamas. Il a publié des images qui semblaient montrer le groupe fournissant des tentes et des écoles aux personnes réfugiées dans la zone de Rafah qu’il contrôlait. Alors que de nombreux Palestiniens à Gaza souffraient de la faim en raison des restrictions israéliennes sur l’entrée de ravitaillement dans la bande de Gaza, Abou Shabab a affirmé dans une interview en octobre que sa zone était bien approvisionnée.

«Personne ne voudra s’associer à eux»

Il a déclaré qu’Israël et ses groupes, avec l’aide de la surveillance aérienne israélienne, travaillaient ensemble pour empêcher tout combattant du Hamas de pénétrer sur leur territoire. Il a également déclaré avoir fourni à l’armée israélienne les noms de ses combattants et de leurs familles dans le cadre de la coordination avec Israël.

Malgré le soutien israélien, ni le groupe d’Abou Shabab ni les autres groupes armés ne devraient constituer une menace significative pour le Hamas, a déclaré Ben-Hanan, expliquant que leurs effectifs étaient très réduits et que leurs liens avec Israël avaient terni leur réputation auprès de la plupart des Palestiniens : «Ils seront toujours perçus comme des traîtres et des collaborateurs. Personne ne voudra s’associer à eux».

Nombre de Gazaouis considèrent ces milices comme n’étant pas meilleures que les bandes qui ont profité du chaos de la guerre pour s’emparer du pouvoir. Montaser Bahjat, professeur d’anglais à Gaza, a déclaré que les Palestiniens ont besoin d’un nouveau leadership et, si nécessaire, de coopérer avec Israël pour bâtir un avenir meilleur, tout en précisant que ce leadership ne peut venir de personnes comme Abou Shabab. «Cet homme était un criminel et je ne pouvais pas accepter qu’il me représente», a-t-il affirmé.

Avant sa mort, Abou Shabab a déclaré espérer façonner l’avenir de Gaza sans le Hamas mais au-delà de cela, ses convictions restaient floues. Il a nié les accusations de trahison pour avoir collaboré avec Israël, tout en reconnaissant que certains Palestiniens considéraient ses actions comme «offensantes».

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Pourquoi Israël kidnappe-t-il des Syriens ?

À Gaza, la propagande mensongère israélienne prétend à chaque fois que des civils sont enlevés et tués qu’ils sont des combattants du Hamas même quand il s’agit de journalistes. En Cisjordanie, ceux qui subissent le même sort sont accusés sans aucune preuve d’être des terroristes qui menacent Israël. Aujourd’hui, l’État hébreu applique la même méthode dans le sud de la Syrie, à Qouneitra, où son armée enlève des citoyens syriens sunnites et l’accusation est toute prête, ils seraient tous des islamistes qui représentent un danger pour la sécurité d’Israël.

Imed Bahri

Cette barbarie s’étend aussi à des agriculteurs qui se voient confisquer leurs terres par l’armée israélienne. Ces Syriens sont abandonnés à leur sort puisque leur gouvernement par faiblesse face à la prédation israélienne ou par lâcheté ne fait rien. 

Dans tout le gouvernorat de Qouneitra, les habitants vivent dans une terreur absolue en raison des incursions, des enlèvements et des attaques de tireurs embusqués perpétrés par l’armée israélienne contre les citoyens syriens. Cette terreur et ce sentiment d’impuissance s’accompagnent d’une colère face à ce qu’ils perçoivent comme un abandon de la part du gouvernement central syrien. Al-Jazeera est partie à la rencontre de cette population.  

Dans toutes les zones rurales de ce gouvernorat, les chars de l’armée israélienne ont établi des points de contrôle et des patrouilles et ont même installé des barrières pour arrêter et fouiller les civils. Les enlèvements ont souvent lieu en pleine nuit.

Vivre dans la crainte d’être enlevé

Dans les villages de Mashara, Al-Dawaya Al-Kabira, Al-Suwaisa, Khan Arnaba, Jabata Al-Khashab et Jaba, où Al-Jazeera a rencontré des habitants, le seul sujet de conversation était les enlèvements et les raids israéliens qui bénéficient d’une impunité totale ainsi que la colère dirigée contre la Force de maintien de la paix des Nations Unies (FNUOD) et la Croix-Rouge, auprès desquelles les habitants ont tenté en vain de joindre leurs bureaux locaux. Tous ont refusé de se montrer à visage découvert par crainte d’être arrêtés.

Israël occupe le plateau du Golan syrien (Hadhbat Al-Joulan) depuis 1967 mais a étendu son occupation du sud de la Syrie -environ 400 kilomètres carrés- après le renversement du président Bachar Al-Assad en décembre 2014. Pire, Israël a déclaré nul et non avenu l’accord de désengagement de 1974 et ses incursions et raids militaires sont depuis lors devenus de plus en plus brutaux et violents.

Dans Al-Dawaya Al-Kabira, à Al-Suwaisa, depuis sa maison surplombant un poste militaire érigé sur une colline à seulement deux kilomètres de là, Kouna Suleiman a relaté l’arrestation par l’armée israélienne de ses fils, Ahmed et Adnan.

Elle et sa belle-fille racontent avec amertume et douleur comment le père des deux hommes Abdulhamid Karyan avait été victime d’un AVC après l’arrestation de ses fils, d’autant plus que l’un d’eux, Ahmed, avait été libéré de la tristement célèbre prison de Saydnaya quelques mois auparavant, après six ans et demi de torture et d’humiliation par le régime de Bachar Al-Assad. Elles ont également raconté comment le père avait rendu son dernier souffle, le cœur brisé, il y a à peine une semaine, répétant : «Je veux Ahmed et Adnan».

La mère raconte comment, il y a trois mois, à 3 heures du matin, les Israéliens avaient fait irruption chez eux, menotté ses fils Ahmed et Adnan et les avaient emmenés après avoir fouillé la maison à la recherche d’armes mais ils n’avaient rien trouvé. Elle ajoute qu’ils ont dit à son mari : «On te connaît. Tu étais à Saydnaya».  

Les villageois se plaignent des raids de l’armée israélienne sur leurs maisons, affirmant que leurs enfants ne peuvent plus dormir. Ils demandent : «Pourquoi le monde n’a-t-il pas arrêté Israël?».

Où est le gouvernement ?

Cependant, Kouna Suleiman dirige sa colère contre le gouvernement syrien: «Pourquoi notre président ne fait-il rien ? Où est le gouvernement ?»

Dans une maison voisine, Fares Mohammad Qaryan raconte comment, il y a sept mois, des soldats israéliens ont menotté son frère Mohammad lors d’une perquisition à son domicile à 3 h du matin et l’ont déshabillé devant ses quatre épouses et plusieurs de ses seize enfants. Il raconte aussi comment ils ont perquisitionné sa maison à nouveau il y a trois mois, arrêtant son neveu Marwan Shadi, qu’ils ne trouvaient pas. Il pense que cette perquisition visait probablement à l’arrêter personnellement, compte tenu de son passé de prisonnier à Saydnaya, où il a passé quatre ans et demi.

Certains habitants suggèrent qu’Israël se méfie de tous les anciens prisonniers de Saydnaya, les considérant comme des islamistes hostiles à Israël alors que dans cette prison il y avait différents profils de détenus pas uniquement des islamistes. 

Fares exprime sa colère face à l’inaction du gouvernement syrien, affirmant qu’il ne s’est pas adressé à eux ni n’a porté plainte parce que normalement c’est aux représentants du gouvernement de se déplacer, de venir les voir et de réagir et non pas de faire prier pour le faire. Il déplore cette indifférence et cette inertie de gouvernement central. 

À Jaba al-Khashab, dans la campagne de Quneitra, à deux pas d’un poste d’observation israélien dominant la zone, Mahmoud Makieh est alité suite à une blessure par balle qui a failli lui amputer la jambe. Touché par des soldats israéliens un mois plus tôt alors qu’il ramassait du bois, il affirme que l’intention était de le tuer et qu’une autre balle a frôlé sa tête. Il déplore le manque d’attention du gouvernement envers son cas. Et ajoute que sept membres de sa famille sont toujours détenus en Israël.

Alors qu’Israël qualifie ces opérations de «mesures de sécurité», les autorités syriennes et les organisations de défense des droits humains les considèrent comme des «enlèvements». Ammar Al-Issa, chargé de la documentation et de la vérification à la Commission nationale pour les personnes disparues, a déclaré au Centre Al Jazeera pour les libertés qu’ils avaient personnellement signalé certaines de ces arrestations mais a refusé de fournir des chiffres précis, expliquant que leur rôle est technique et consiste à documenter, vérifier et à impliquer d’autres agences gouvernementales dans cette affaire. 

Des zones entières rasées par les Israéliens

Le Réseau syrien pour les droits de l’homme condamne ces enlèvements. Son président, Fadel Abdul Ghani, a déclaré au Centre pour les libertés d’Al Jazeera que ces arrestations constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Il a souligné qu’elles portent directement atteinte à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’État syrien, telles qu’elles sont consacrées par la Charte des Nations Unies et l’Accord de désengagement de 1974.

Abdul Ghani a ajouté que ces arrestations impliquent un usage illégal de la force sur le territoire souverain et constituent une  violation du principe de protection des civils et de l’interdiction des arrestations arbitraires ainsi qu’une violation de plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit à la liberté et à la sécurité de la personne.

Outre ces arrestations en cours, les forces israéliennes renforcent leurs positions en érigeant des remblais de terre et en construisant des miradors. L’unité d’enquête Sanad d’Al Jazeera a vérifié l’établissement de neuf nouveaux camps militaires israéliens en Syrie depuis décembre 2024.

Des notables locaux ont déclaré que la population vit désormais dans la peur et n’est plus en mesure de cultiver ses terres. Ils soulignent que depuis le début des incursions, nombreux sont ceux qui ont cessé de construire et de cultiver la terre et qu’environ 1000 hectares de terres saisies par les forces israéliennes comprennent des vergers, des champs et des pâturages.

Les villageois et les éleveurs affirment que les forces israéliennes ont rasé des zones entières et déraciné des arbres centenaires pour construire de nouvelles fortifications sur le territoire syrien.

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Boycott en chaîne : L’Espagne, les Pays-Bas et l’Irlande claquent la porte de l’Eurovision 2026

Trois chaînes publiques européennes ont annoncé, ce jeudi, leur retrait de l’Eurovision 2026. L’Espagne, les Pays-Bas et l’Irlande dénoncent la décision de l’UER de maintenir Israël dans la compétition, malgré la guerre à Gaza et les inquiétudes croissantes concernant les violations des droits humains. Une fracture politique majeure s’ouvre au sein du plus grand spectacle musical du continent.

Une rupture espagnole assumée

La télévision publique espagnole RTVE a été la première à officialiser son boycott. Dans un communiqué tranchant, elle annonce son retrait immédiat du concours 2026, quelques heures après le vote des membres de l’UER lors de leur 95e Assemblée générale à Genève.

RTVE justifie sa décision par l’impossibilité « d’ignorer la situation humanitaire dramatique » et estime que maintenir Israël dans la compétition revient à « déconnecter le concours de ses responsabilités morales ». Madrid marque ainsi l’une de ses positions politiques les plus fortes dans le paysage audiovisuel européen.

Les Pays-Bas invoquent un conflit de valeurs

Peu après, le diffuseur néerlandais Avrotros a emboîté le pas à l’Espagne. Dans son communiqué, il affirme que participer à l’édition 2026 serait « incompatible » avec les valeurs fondamentales de l’organisation.

La direction d’Avrotros explique avoir « pesé tous les aspects » avant de conclure que la présence d’Israël au concours, dans le contexte actuel, « porte atteinte à la crédibilité et à la responsabilité sociale » de la chaîne. Les Pays-Bas, pays régulièrement engagés sur les questions de libertés publiques, se retirent ainsi d’un événement auquel ils participent depuis plus de 60 ans.

L’Irlande motive son retrait par la situation à Gaza

La RTE irlandaise a annoncé à son tour qu’elle ne participera pas à l’édition 2026… et qu’elle ne la diffusera même pas sur ses antennes.

La chaîne fait explicitement référence aux « pertes humaines effroyables à Gaza » et à une crise humanitaire qui « continue de mettre en danger la vie de milliers de civils ». RTE se dit également « profondément préoccupée » par les assassinats ciblés de journalistes palestiniens et par les restrictions imposées par Israël à la presse internationale.

Une crise ouverte pour l’UER

Face à trois défections majeures, l’Union européenne de radiodiffusion traverse l’une des crises les plus profondes de son histoire. Le maintien d’Israël, décidé à Genève, provoque une fracture ouverte entre diffuseurs publics. D’autres télévisions européennes pourraient suivre, selon plusieurs sources internes.

L’Eurovision, vitrine culturelle de l’Europe depuis 1956, se trouve désormais prise dans un tourbillon politique dont l’ampleur pourrait redéfinir ses règles et sa ligne éditoriale pour les années à venir.

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L’Iran utilise Dubaï pour transférer l’argent au Hezbollah

Avec la perte du contrôle de l’aéroport international de Beyrouth puis la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, le Hezbollah a perdu la voie aérienne et la voie terrestre d’où entraient les valises d’argent. De plus, le gouvernement libanais a interdit les vols directs depuis Téhéran et la Banque centrale libanaise a interdit les transactions avec Al-Qard Al-Hassan considéré comme la banque du Hezbollah. Avec toutes ces contraintes, tout le monde croyait le mouvement chiite libanais étranglé financièrement mais il n’en est rien. Une alternative a été trouvée et c’est… Dubaï, la principale place financière du Moyen-Orient devenue une plaque tournante des fonds illicites. 

Imed Bahri

Selon une enquête du Wall Street Journal, des fonds iraniens destinés à soutenir le Hezbollah au Liban transitent par Dubaï.

Les États-Unis s’inquiètent du recours par Téhéran à des bureaux de change à Dubaï pour renflouer et reconstruire son allié, affaibli par la guerre israélienne, indiquent les auteurs de l’enquête de Dov Lieber, Omar Abdel-Baqui et Summer Said, ajoutant que l’Iran a envoyé des centaines de millions de dollars à son allié libanais l’année dernière via des bureaux de change et d’autres entreprises à Dubaï, cherchant ainsi de nouveaux moyens de transférer des fonds.

Des voies alternatives pour transférer des fonds   

Le Hezbollah a un besoin urgent de ces fonds pour reconstituer ses rangs, se réarmer et couvrir les autres dépenses liées aux combats de l’année dernière avec Israël qui ont considérablement affaibli le groupe chiite libanais. Le Hezbollah est confronté à des restrictions d’accès aux fonds depuis la fermeture des frontières syriennes, suite à l’effondrement du régime de Bachar al-Assad et à la rupture des voies d’approvisionnement transitant par la Syrie.

Parallèlement, les autorités libanaises ont progressé dans la détection et la prévention des transferts financiers transitant par l’aéroport international de Beyrouth.

Face à des options limitées, l’Iran et le Hezbollah ont commencé à explorer des voies alternatives comme Dubaï, plaque tournante financière mondiale que l’Iran utilise depuis longtemps pour lever des fonds et contourner les sanctions, selon des sources proches du dossier, dont un haut responsable américain.

Les recettes des ventes de pétrole sont transférées vers des bureaux de change liés à l’Iran ainsi que vers des sociétés privées et des intérêts commerciaux à Dubaï, qui les transfèrent ensuite au Liban via le système de la hawala (réseau informel en dehors des circuits bancaires officiels de transfert de fonds d’un lieu à un autre par le biais de courtiers). L’argent est déposé auprès d’un intermédiaire à Dubaï, payé par un intermédiaire au Liban, et les deux intermédiaires procèdent ultérieurement au règlement des comptes.

Le WSJ cite un responsable émirati affirmant que les Émirats arabes unis sont déterminés à empêcher l’utilisation abusive de leur territoire à des fins de financement illicite et collaborent avec leurs partenaires internationaux pour perturber et dissuader de telles activités.

Les porte-parole du Hezbollah et celui du cabinet du Premier ministre libanais n’ont pas répondu aux demandes de commentaires du journal américain, pas plus que la mission iranienne auprès des Nations Unies.

Le journal citait David Schenker, directeur du programme de politique arabe au Washington Institute : «Le Hezbollah se concentre désormais sur la reconstruction et l’Iran ne renonce pas à son engagement envers son principal allié régional»

Début novembre, le département du Trésor américain a déclaré que la Force Al-Qods, unité d’élite du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien responsable des opérations extérieures, avait transféré plus d’un milliard de dollars depuis janvier, principalement par le biais de bureaux de change. Le département a identifié trois membres du Hezbollah et leur a imposé des sanctions.

Le groupe chiite libanais a subi des pertes importantes au sein de sa direction et en ressources matérielles. L’offensive israélienne de deux mois a également dévasté des villages entiers du sud du Liban. Le Hezbollah s’est engagé à reconstruire les maisons détruites par la guerre, à verser des salaires aux familles des combattants tombés au combat ou blessés, à intensifier ses efforts de recrutement et à tenter de reconstituer son arsenal. Un an après le cessez-le-feu qui a mis fin aux combats les plus violents, le groupe peine toujours à subvenir à ses besoins financiers.

Hanin Ghaddar, chercheuse principale au Washington Institute, a déclaré : «Leur budget annuel s’élevait à un milliard de dollars mais après la guerre, leurs besoins ont augmenté»

Les Emirats, plaque tournante des fonds illicites

Le WSJ rapporte que les Émirats arabes unis sont devenus tristement célèbres pour leur rôle de plaque tournante des fonds illicites et ont été placés sur la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi) en 2022 pour insuffisance de mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’organisme international de surveillance a retiré le pays de cette liste deux ans plus tard, reconnaissant des progrès significatifs réalisés en matière de contrôle, même si certaines organisations anti-corruption ont estimé que des efforts supplémentaires étaient nécessaires. Un haut responsable américain a indiqué que les États-Unis s’inquiétaient des flux financiers destinés au Hezbollah via la Turquie et l’Irak.

John Hurley, sous-secrétaire au Trésor américain chargé du terrorisme et du renseignement financier, s’est rendu aux Émirats arabes unis et en Turquie avant son voyage au Liban au début du mois pour discuter de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en provenance d’Iran. L’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah exige du Liban qu’il sécurise ses points d’entrée et empêche l’acheminement d’armes vers des groupes armés non étatiques, principalement le Hezbollah.

Le Liban a pris des mesures, notamment l’interdiction des vols directs en provenance d’Iran et le renforcement des contrôles dans son aéroport et ses autres points d’entrée. Pour contourner ces contrôles renforcés, l’Iran envoie un plus grand nombre de voyageurs transportant moins d’argent liquide ou des bijoux qui ne nécessitent pas de déclaration et sont plus faciles à dissimuler, selon des responsables arabes.

Le journal ajoute que ce jeu du chat et de la souris visant à empêcher l’Iran de financer le Hezbollah souligne le défi auquel sont confrontés les États-Unis et Israël pour enrayer la résurgence d’un groupe profondément enraciné dans le tissu social libanais et source essentielle de puissance et de dissuasion pour la République islamique.

Des responsables arabes ont indiqué que le Hezbollah dispose également de ses propres sources de financement via des réseaux internationaux s’étendant jusqu’en Afrique de l’Ouest et en Amérique du Sud, impliqués dans le trafic de drogue, de diamants et des services tels que le blanchiment d’argent.

Un haut responsable américain a déclaré qu’au début du mois, les États-Unis avaient bloqué un projet du gouvernement libanais visant à verser des allocations d’invalidité aux personnes blessées lors de la guerre israélienne contre le Hezbollah l’année précédente. Ce même responsable a précisé que le Premier ministre libanais Nawaf Salam était revenu sur sa décision par la suite.

Un porte-parole du Premier ministre a affirmé n’avoir eu connaissance d’aucun contact entre les États-Unis et M. Salam à ce sujet et a ajouté que plusieurs demandeurs d’allocations d’invalidité au Liban ne remplissaient pas les conditions requises.

Les États-Unis ont également exigé la fermeture par le Liban de la principale institution financière du Hezbollah, Al-Qard Al-Hassan, une banque soumise à des sanctions américaines, créée dans les années 1980 et qui propose des services financiers, notamment des prêts et des distributeurs automatiques de billets, à de nombreux citoyens libanais.

Al-Qard Al-Hassan est une organisation caritative qui opère en dehors de l’autorité de la Banque centrale du Liban.

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Le Maghreb face à des vents contraires

L’année 2026 s’annonce chaude pour le régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine et le Sahara occidental, sous les pressions conjuguées des Etats-Unis et des Nations unies. Face à ces vents contraires, la Tunisie serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique sur les plans intérieur et extérieur. Explications…

Elyes Kasri *

Alors que les Etats-Unis d’Amérique renforcent leur présence au Maroc en la doublant d’une initiative diplomatique internationale visant à mettre fin à ce que de plus en plus de chancelleries considèrent comme une campagne de déstabilisation régionale menée par l’Algérie sous couvert de la prétendue République Sahraouie, la Russie et la Chine se désengagent progressivement de cette campagne désormais considérée subversive et laissent le régime algérien seul face un étau militaro-diplomatique marocco-occidental.

Déconvenues diplomatiques

Il est utile de noter qu’outre l’accumulation des déconvenues diplomatiques au Brics et au Nations unies, en plus de l’épisode révélateur de la libération de Boualem Sansal, la fin du mandat non permanent de l’Algérie au Conseil de Sécurité le mois prochain coïncide avec l’ultimatum de 60 jours dicté par le président Trump pour la conclusion pacifique de la question du Sahara Occidental que la résolution 2797 du Conseil de Sécurité a préconisé dans le cadre de la souveraineté marocaine (5 mentions dans le texte officiel de cette résolution).

Ce, en plus de l’arrivée à partir du 1er janvier 2026, en tant que membres non permanents du Conseil de Sécurité, du Bahreïn, du Liberia et du Congo, réfractaires à la fiction d’une république sahraouie.

Il n’est pas à exclure que le processus de partition de la Libye déjà engagé de facto ne soit confirmé de jure pour être suivi à terme par l’Algérie qui malgré ses richesses n’a pas réussi à ériger les fondements d’un Etat national et d’une union de destin entre les régions qui la constituaient avant sa création en un Etat fédéré par la grâce de l’empire colonial français.

La plus grande réceptivité occidentale de la cause indépendantiste kabyle ainsi que les péripéties et les retombées de la proclamation le 14 décembre prochain de l’indépendance de la Kabylie risquent d’accentuer l’onde de choc qui secoue déjà l’Algérie au risque d’entamer un processus d’éclatement et de retour au statut et aux frontières précoloniaux. Les précédents du Soudan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie sont à cet égard édifiants et doivent constituer un avertissement.

L’année 2026 s’annonce chaude pour un régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine (l’ambassadeur algérien à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères ne cesserait de dire aux responsables américains que son gouvernement serait ouvert à toute option concernant le conflit israélo-palestinien, sous-entendant la normalisation avec Israël et l’adhésion aux accords d’Abraham) et le Sahara occidental avec peut-être même dans la foulée son versant oriental avec tous les remous que cela susciterait au sein de l’armée et de l’opinion publique algériennes.

ingérences et interférences

La Tunisie qui a déjà son lot de problèmes socio-économiques et de divergences de plus en plus aiguës de vues avec ses partenaires occidentaux, serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique et diplomatique afin de se donner les moyens de naviguer avec le minimum de dégâts dans les eaux de plus en plus troubles et agitées vers lesquelles les vents semblent pousser l’Afrique du Nord et peut être même l’Europe entière.

En dépit des divergences de vues et des griefs réciproques, chaque Tunisien est appelé à mettre de côté les différences pour consolider le front intérieur et bâtir une entente même minimale afin de couper court aux interférences et ingérences étrangères de toute part en vue de prémunir notre pays des effets de la tempête qui se profile à l’horizon qui s’assombrit à vue d’œil.

Si la récente libération de Me Sonia Dahmani et les démarches visant à signifier le refus des autorités tunisiennes de toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures sont des prémices positives, elles gagneraient en crédibilité et en efficacité si elles étaient généralisées d’un côté aux autres prisonniers d’opinion ou, faute d’un consensus sur les motifs de leur inculpation, ceux qui n’ont pas commis d’actes physiques violents ou appelé à attenter à l’intégrité physique de nos forces armées y compris les forces de sécurité intérieure, et de l’autre côté à toute velléité d’immixtion ou d’ingérence extérieure d’où qu’elle vienne car la souveraineté est et doit toujours demeurer une et indivisible.

La préservation de la souveraineté nationale et le renforcement du front intérieur sont désormais une nécessité vitale et de survie pour la Tunisie si elle veut éviter toute secousse préjudiciable ou, pire que Dieu ne le veuille, le sort tragique qui a frappé le Liban, la Somalie, l’Irak, le Soudan et la Syrie.

NB : extrait de la version finale et officielle de la résolution 2797 : «Prenant note à cet égard du soutien exprimé par de nombreux États Membres en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc et présenté le 11 avril 2007 au Secrétaire général comme la base d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, affirmant qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait être une solution des plus réalisables… ».

* Ancien ambassadeur.

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Algerien – Botschafter nennt Palästinenserstaat als zwingende Bedingung für Normalisierung mit Israel

AußenministeriumTrotz der diplomatischen Formel „alles ist möglich“ hält Algier am Primat der palästinensischen Eigenstaatlichkeit, als Voraussetzung für diplomatische Beziehungen zu Israel, fest. Washington D.C. – Die Beziehungen zwischen Algerien und Israel gehören traditionell zu den spannungsgeladensten im Nahen Osten und Nordafrika. Anders als einige seiner regionalen Nachbarn (wie Marokko im Zuge der Abraham-Abkommen) hat Algier […]

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Marokko – Ausbildung marokkanischer Soldaten bei israelischem Drohnenhersteller BlueBird

DrohnenEin Technologietransferprogramm zwischen Rabat und Tel Aviv nimmt Form an – und bereitet den Weg für eine neue Rüstungskooperation im Drohnensektor. Tel Aviv – Die militärische Zusammenarbeit zwischen Marokko und Israel konkretisiert sich weiter. Nach Angaben des marokkanischen Militärforums FAR-MAROC und übereinstimmenden Medienberichten nehmen derzeit Angehörige der Königlichen Streitkräfte (FAR) an einem mehrwöchigen Ausbildungsprogramm beim […]

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Cessez-le-feu fragilisé : Israël bombarde Rafah

Les forces de l’occupation ont mené des raids sur Rafah, au sud de la bande de Gaza, sous prétexte de répondre à une violation du cessez-le-feu, selon la chaîne israélienne Channel 14.

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré samedi que le poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte, resterait fermé jusqu’à nouvel ordre, et que sa réouverture dépendrait de la remise par le mouvement palestinien de résistance Hamas des corps des otages décédés. Pendant ce temps, les deux parties ont continué à s’accuser mutuellement d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu.

Cette déclaration de Netanyahou est intervenue après que l’ambassade de Palestine au Caire a annoncé la réouverture du passage de Rafah à partir de ce lundi « afin de permettre aux Palestiniens résidant en République arabe d’Égypte et souhaitant retourner dans la bande de Gaza de voyager ».

Depuis plusieurs jours, le gouvernement israélien et le mouvement Hamas échangent des accusations de violation de l’accord de cessez-le-feu, négocié avec la médiation des États-Unis.

Le département d’État américain a indiqué tard samedi avoir reçu « des informations crédibles faisant état d’une violation imminente de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas contre les habitants de Gaza ».

Il a ajouté que l’attaque prévue contre des civils palestiniens constituerait « une violation directe et grave de l’accord de cessez-le-feu ».

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Israël écarte Marwan Barghouthi de l’accord sur Gaza

Alors que l’accord entre le Hamas et Israël prévoit l’échange de près de 2000 prisonniers palestiniens contre des otages israéliens, le nom de Marwan Barghouthi, figure emblématique de la cause palestinienne, a été explicitement exclu des négociations par le gouvernement israélien.

Barghouthi, absent d’un échange majeur

Interrogée lors d’un point de presse, la porte-parole du gouvernement israélien Shosh Bedrosian a affirmé que Marwan Barghouthi ne serait pas concerné par l’accord d’échange. « À ce stade, il ne fera pas partie de cet échange », a-t-elle déclaré, mettant fin aux rumeurs qui circulaient depuis l’annonce du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

Selon les termes de l’accord, près de 2000 détenus palestiniens doivent être libérés, dont 250 condamnés à perpétuité et 1700 arrêtés depuis le début du conflit. En contrepartie, le Hamas remettra 20 otages israéliens encore vivants et les corps de plusieurs autres prisonniers retenus à Gaza.

Un prisonnier devenu symbole

Arrêté en 2002 par l’armée israélienne, Marwan Barghouthi, aujourd’hui âgé de 65 ans, purge cinq peines de prison à perpétuité pour son rôle présumé dans la seconde Intifada. Membre influent du Fatah, il est considéré par de nombreux Palestiniens comme un symbole de résistance et un héritier politique potentiel de Yasser Arafat.

Pour ses partisans, Barghouthi incarne la lutte pour la liberté et la dignité du peuple palestinien. Dans les camps et les territoires occupés, son portrait figure aux côtés des martyrs et des prisonniers les plus célèbres. À leurs yeux, son éventuelle libération aurait marqué un tournant historique dans la réconciliation nationale palestinienne.

Les Israéliens divisés

En Israël, Marwan Barghouthi demeure une figure hautement controversée. Nombreux sont ceux qui le considèrent comme responsable d’opérations meurtrières durant l’Intifada, tandis que d’autres voient en lui un interlocuteur crédible pour un futur accord de paix.

Plusieurs anciens responsables israéliens, dont des officiers de renseignement, ont déjà plaidé pour sa libération, estimant qu’il pourrait être un interlocuteur pragmatique et légitime pour un processus politique durable.

Mais le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, dominé par la droite nationaliste et les partis religieux, rejette catégoriquement cette hypothèse. Pour lui, libérer Barghouthi reviendrait à renforcer le nationalisme palestinien, au moment où Israël cherche à consolider son avantage militaire et politique à Gaza.

Un absent qui pèse dans les négociations

Si l’accord sur Gaza représente un espoir de répit humanitaire, l’absence de Barghouthi rappelle les limites de la démarche actuelle : un compromis tactique, mais sans véritable avancée politique.

Dans les rues de Ramallah, son nom est déjà scandé dans les manifestations appelant à sa libération. Beaucoup de Palestiniens voient dans son maintien en détention la preuve qu’Israël ne cherche pas un véritable règlement politique, mais un apaisement temporaire.

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Israël avertit : L’accord sur Gaza n’entrera en vigueur qu’après approbation de son gouvernement

Le gouvernement israélien doit se prononcer sur l’accord visant à libérer les otages détenus à Gaza. L’entrée en vigueur de la trêve dépend de cette validation officielle, tandis que certains ministres expriment déjà leurs réticences.

Une approbation gouvernementale indispensable

Le bureau du Premier ministre Benyamin Nétanyahou a précisé que le cessez-le-feu et l’échange d’otages à Gaza ne débuteront qu’après l’aval du cabinet israélien, attendu dans la soirée. Le communiqué souligne : « Contrairement aux informations diffusées par des médias arabes, le décompte des soixante-douze heures ne commencera qu’après l’approbation de l’accord par le gouvernement. »

Le cabinet doit se réunir à 18 heures, heure locale (16 heures à Tunis) pour valider officiellement le texte. Cette étape est cruciale pour permettre la libération des otages et le début effectif de la trêve humanitaire.

Des divergences au sein du gouvernement

Le ministre des finances israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a annoncé sur le réseau social X que son parti, le Parti sioniste religieux, ne votera pas en faveur de l’accord.

Smotrich a exprimé sa « immense joie » pour le retour des otages, mais a insisté sur les risques liés à la libération de prisonniers palestiniens, qu’il qualifie de futurs dirigeants terroristes. Il a déclaré :

« Immédiatement après le retour des personnes enlevées chez elles, l’État d’Israël doit continuer à s’efforcer d’éradiquer complètement le Hamas et de démilitariser totalement Gaza, afin qu’il ne représente plus une menace pour Israël. »

Cette position souligne les tensions internes autour de la trêve et les difficultés politiques que devra affronter Netanyahu pour faire adopter l’accord.

Des informations contradictoires dans les médias

Plusieurs médias hébreux avaient initialement rapporté que la trêve prenait effet dès la signature de l’accord en Égypte à midi, citant des sources égyptiennes et l’agence Reuters. Cette clarification israélienne vise à rectifier le calendrier officiel et à éviter toute confusion sur la mise en œuvre du plan.

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Accord sur Gaza et moment théâtral : Comment Trump a orchestré la trêve

Mercredi, Donald Trump a annoncé un accord historique entre Israël et le Hamas, marquant le début d’une trêve à Gaza. Derrière cette scène spectaculaire, le président américain a joué un rôle déterminant en combinant pressions diplomatiques, négociations secrètes et mises en scène médiatiques, pour faire accepter le plan et sécuriser la libération des otages.

Un moment théâtral à la Maison-Blanche

Mercredi, en pleine réunion télévisée à la Maison-Blanche, le secrétaire d’État a interrompu Donald Trump pour lui remettre une note confidentielle. Le président américain a alors levé les yeux vers les caméras avant d’annoncer sur son réseau Truth Social : « BÉNIS SOIENT LES FAISEURS DE PAIX ! ».

L’annonce tonitruante marquait l’aboutissement de plusieurs jours de tractations menées dans le plus grand secret, entre Washington, Doha, Le Caire et Jérusalem. Si Trump s’est empressé d’endosser le rôle de « faiseur de paix », ses équipes diplomatiques travaillaient depuis des semaines à convaincre les deux camps d’accepter la première phase du plan de paix de Gaza, centré sur un cessez-le-feu humanitaire et un échange d’otages.

Pression directe sur Benyamin Netanyahu

Officiellement allié indéfectible d’Israël, Donald Trump n’a pas offert de chèque en blanc à Benyamin Netanyahu. Lors de leur rencontre à la Maison-Blanche le 29 septembre, le président américain a surpris son hôte en lui présentant un plan de paix en 20 points, élaboré avec la participation de plusieurs dirigeants arabes et musulmans rencontrés à l’ONU quelques jours plus tôt.

Parmi les points qui ont irrité le Premier ministre israélien figure la mention explicite d’un État palestinien, une ligne rouge pour une partie de son gouvernement. Mais Trump a insisté : sans cette concession, aucun consensus régional n’était possible. En coulisses, il aurait dit à Netanyahu, selon Axios : « Bibi, c’est ta chance de victoire. Avec moi, tu n’as pas le choix. »

Une coalition arabe reconstituée

Trump a également tiré parti d’un épisode diplomatique tendu : une attaque israélienne au Qatar, survenue alors que les discussions approchaient d’un tournant. Furieux, le président américain a utilisé l’indignation des États arabes pour rallier un front commun autour de son initiative.

Il a même contraint Netanyahu à appeler l’émir du Qatar depuis le Bureau ovale pour présenter des excuses officielles. Une scène immortalisée par la Maison-Blanche : on y voit Trump tenant le combiné pendant que le chef du gouvernement israélien lit des excuses préparées à l’avance.

Peu après, Washington a signé un décret de garanties de sécurité en faveur du Qatar, preuve du rôle central que cet émirat joue dans la médiation. Ce geste illustre la nouvelle orientation de Trump, qui mise désormais sur ses alliances arabes tissées lors de ses deux mandats.

Une stratégie à double tranchant avec le Hamas

En parallèle, Trump a exercé une pression maximale sur le Hamas, lui fixant un ultimatum : accepter un accord avant le 5 octobre, sous peine de subir un « enfer total ». Le mouvement islamiste a toutefois su exploiter le désir du président américain de rapatrier les otages israéliens détenus à Gaza.

Plusieurs rencontres ont eu lieu à la Maison-Blanche entre Trump et les familles des otages, préparant une mise en scène politique à fort impact. L’annonce de leur libération prochaine, prévue pour lundi, constitue déjà une victoire symbolique pour le président.

Dans un geste inédit, il a même republié une déclaration officielle du Hamas, pourtant considéré par Washington comme une organisation terroriste, sans la commenter. Pour Trump, peu importe les nuances : ce qui compte, c’est le message d’efficacité et de puissance projeté vers l’opinion américaine.

Un calcul politique assumé

L’accord sur Gaza offre à Donald Trump une double opportunité : redorer son image internationale et imposer sa marque sur la diplomatie du Proche-Orient, à un an d’une possible nouvelle campagne électorale.

Après les Accords d’Abraham de 2020, cette percée pourrait asseoir son statut de négociateur pragmatique capable de forcer les adversaires à la table des discussions. Pour ses soutiens, c’est la démonstration que « seul Trump » pouvait briser le mur de méfiance entre Israël, le Hamas et leurs voisins arabes.

Mais pour ses détracteurs, il s’agit avant tout d’un coup politique, orchestré pour maximiser son image et peser sur les équilibres diplomatiques régionaux.

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Accord entre le Hamas et Israël pour la première phase du plan Trump pour Gaza

Un accord inédit et qualifié d’historique entre le Hamas et Israël marque une étape décisive dans la crise de Gaza. Cette première phase, fruit d’une médiation internationale intense, ouvre la voie à un cessez-le-feu temporaire et à des mesures humanitaires d’urgence, mais les défis politiques et sécuritaires restent considérables.

Une trêve progressive sous supervision internationale

L’accord conclu entre le Hamas et Israël prévoit une cessation progressive des hostilités à Gaza. Dans un premier temps, les deux camps doivent observer une trêve de six semaines, sous supervision du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis. Cette accalmie vise à permettre la libération d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens et à faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave dévastée.

Les livraisons de nourriture, d’eau et de carburant seront coordonnées par les Nations unies afin de répondre à la crise humanitaire sans précédent. Des corridors sécurisés doivent être mis en place pour acheminer les secours, alors que la population de Gaza, épuisée par des mois de bombardements, vit dans une situation d’urgence absolue.

Au moins 400 camions d’aide humanitaire entreront chaque jour dans la bande de Gaza pendant les cinq premiers jours du cessez-le-feu, et ce nombre augmentera au cours des jours suivants, selon une source du Hamas. L’accord prévoit également « le retour immédiat des personnes déplacées du sud de la bande de Gaza vers la ville de Gaza et le nord »,

Cet accord, salué prudemment par la communauté internationale, ne constitue que la première étape d’un plan de paix en trois phases. Les négociations futures devront aborder la reconstruction de Gaza, la mise en place d’une autorité palestinienne de transition et la perspective d’un règlement politique durable.

Réserves israéliennes et soutien égyptien

Du côté israélien, le gouvernement Netanyahou reste divisé : certains ministres craignent que cette trêve profite militairement au Hamas. Le premier ministre israélien a annoncé qu’il réunirait jeudi son gouvernement afin d’approuver l’accord. Celui-ci pourrait être signé dès jeudi en Egypte. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a invité Donald Trump à « assister à sa signature ».

L’accord prévoit que l’échange ait lieu dans les soixante-douze heures qui suivront la signature. M. Trump a dit qu’il pensait que tous les otages, vivants et morts, seraient « de retour lundi ».

À Gaza, les factions armées expriment à la fois méfiance et soulagement, estimant que la trêve ne saurait être qu’un premier pas vers la levée du blocus. Le Hamas libérera en une fois les 20 otages vivants (sur les 47 encore à Gaza), a déclaré à l’Agence France-Presse un responsable du mouvement islamiste. Ils seront échangés contre près de 2000 détenus palestiniens, dont 250 purgent des peines à perpétuité et 1700 autres sont détenus depuis le début de la guerre.

Malgré l’espoir suscité, de nombreux observateurs appellent à la prudence. Le cessez-le-feu reste conditionné au respect strict des engagements par les deux parties et à la poursuite du dialogue diplomatique. Les médiateurs internationaux redoutent qu’un incident sur le terrain n’enflamme à nouveau le conflit.

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Gaza : Greta Thunberg dénonce un « génocide en direct » et appelle les gouvernements à agir

Lors d’une prise de parole à l’aéroport d’Athènes, Greta Thunberg a dénoncé avec force la situation à Gaza, qualifiant la crise de « génocide en cours, diffusé en direct sur nos téléphones ».

La militante suédoise a insisté sur le fait que nul ne pourra prétendre, demain, ignorer les crimes commis, et a pointé la responsabilité des États et institutions internationales :

« En vertu du droit international, les États ont l’obligation légale d’agir pour empêcher et arrêter un génocide. Cela signifie mettre fin à la complicité, exercer une réelle pression et arrêter les transferts d’armes. Nous ne voyons rien de tout cela. »

Pour Greta Thunberg, les gouvernements échouent à protéger les Palestiniens et à garantir l’aide humanitaire, alors même que des millions de personnes vivent sous un siège illégal et prolongé, fruit de décennies d’occupation et d’oppression.

Elle a rappelé l’action de la Global Sumud Flotilla, destinée à briser le blocus maritime de Gaza :

« Cette mission était nécessaire parce que nos gouvernements ont échoué. C’est une histoire de solidarité internationale, de personnes qui agissent là où l’État ne le fait pas. »

La militante a dénoncé les conséquences de cette inaction : engorgement humanitaire, violences et privation délibérée, tout en soulignant que les populations palestiniennes restent confrontées à des conditions « intenables et inhumaines ».

Elle a également relié cette situation à d’autres crises mondiales, citant le Congo, le Soudan ou l’Afghanistan, pour montrer que les injustices sont souvent rendues possibles par l’inaction des pouvoirs publics, des médias et des institutions internationales.

Greta Thunberg a conclu en appelant chacun à utiliser ses plateformes et privilèges pour agir, affirmant que la solidarité internationale est un devoir moral face à l’inaction des États.

« Ce que nous faisons, c’est le strict minimum. Personne n’a à “sauver” le peuple palestinien. Nous répondons simplement à leurs appels et mettons fin à notre propre complicité. »

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Paix à Gaza : Ouverture des négociations entre le Hamas et Israël à Charm el-Cheikh

Sous haute surveillance diplomatique, des émissaires israéliens et du mouvement Hamas ont entamé ce lundi en Égypte des discussions indirectes dans le cadre du plan de paix proposé par le président américain Donald Trump. Ces pourparlers, tenus à Charm el-Cheikh, visent à poser les bases d’un cessez-le-feu durable après deux années de guerre dévastatrice à Gaza.

Autour de la table figurent les représentants des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, qui jouent le rôle de médiateurs. Jared Kushner, conseiller et gendre de Donald Trump, assiste personnellement aux travaux.

Les discussions portent sur la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza – vivants ou morts -, en échange de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. La première phase de l’accord devrait également inclure la mise en place d’un cessez-le-feu complet et des garanties humanitaires pour les civils palestiniens.

Washington mise sur un cessez-le-feu « durable »

Le président américain a déclaré hier que les pourparlers pourraient durer « plusieurs jours », tout en affirmant avoir reçu l’assurance du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou quant à l’arrêt progressif de la campagne militaire sur l’enclave palestinienne.

Donald Trump a également indiqué vouloir « transformer cette trêve en un processus politique global » menant à une reconnaissance internationale de l’État palestinien, promesse au cœur de son plan diplomatique pour le Moyen-Orient.

L’Union européenne veut être associée au plan

De son côté, l’Union européenne a exprimé son souhait de participer à l’organe international de transition prévu pour Gaza.

« L’Europe a un rôle important à jouer et nous devrions faire partie de ce processus », a affirmé ce lundi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, en visite au Koweït. L’UE souhaite ainsi rejoindre le futur “Comité de la paix” évoqué dans le plan Trump, destiné à superviser la reconstruction et la gouvernance transitoire du territoire gazaoui.

Côté palestinien, le Hamas exige des garanties concrètes sur la fin du blocus de Gaza et sur la reconstruction du territoire détruit par deux ans de bombardements.

De nombreux observateurs restent prudents, rappelant l’échec des précédentes initiatives internationales, souvent freinées par la méfiance entre les deux camps et la fragilité des équilibres régionaux.

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Netanyahou a ordonné des frappes de drones sur la flottille à Sidi Bou Saïd, selon CBS News

Selon CBS News, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou aurait directement autorisé des opérations militaires contre deux navires de la Global Sumud Flotilla, le convoi humanitaire international, qui a transporté de l’aide et des militants pro-palestiniens, vers Gaza.

D’après le reportage de CBS News publié samedi 4 octobre 2025, des responsables américains ont indiqué que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aurait donné son approbation directe pour des opérations militaires visant deux navires du « Global Sumud Flotilla » en septembre dernier.

Des frappes par drones depuis un sous-marin israélien

Les frappes ont eu lieu les 8 et 9 septembre 2025, via des drones lancés depuis un sous-marin israélien, ciblant des navires stationnés près du port tunisien de Sidi Bou Saïd. Des dispositifs incendiaires ont provoqué des incendies sur deux bateaux :

  • Le “Family”, battant pavillon portugais, avec la députée portugaise Mariana Mortágua à bord la veille ;
  • Le “Alma”, battant pavillon britannique, endommagé sur son pont supérieur.

Dans les deux cas, aucune victime n’a été signalée, et les équipages ont pu maîtriser rapidement les incendies.

Réactions et escalade diplomatique

La Global Sumud Flotilla a dénoncé ces attaques comme des actions mettant en danger des civils et des volontaires humanitaires, appelant à des enquêtes indépendantes et à la responsabilisation des auteurs.

Les autorités tunisiennes ont toutefois contesté, dans un premier temps la version des drones, suggérant qu’une explosion interne pourrait être à l’origine du feu. Les images diffusées par la flottille montrent cependant des flammes tombant sur le bateau, sans preuve de feu interne ni de fusée mal utilisée.

Puis, le ministère de l’Intérieur a changé radicalement de position et qualifié l’incident de « prémédité », annonçant l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables. Ce revirement, après des premières déclarations minimisant l’affaire, laisse entendre que l’enjeu dépasse le cadre d’un simple incident portuaire.

Après ces incidents, la marine israélienne a intercepté la plupart des navires du convoi, arrêtant plusieurs activistes, dont Greta Thunberg, des parlementaires européens et 25 ressortissants tunisiens. Ces derniers sont désormais jugés devant un tribunal spécial au Néguev, avec une expulsion prévue via la Jordanie.

La flottille visait à briser le blocus maritime israélien sur Gaza, en apportant aide humanitaire et visibilité internationale à la cause palestinienne. Selon CBS News, l’attaque israélienne contre des navires civils, si elle est confirmée, constitue une violation du droit humanitaire international, qui interdit l’usage de dispositifs incendiaires contre des populations ou biens civils.

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