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Expertise France fête ses dix ans en Tunisie

Expertise France, fête ses dix ans en Tunisie par une cérémonie mémorable le 15 décembre 2025 à Beit El Hikma. Thème central : « 10 ans de coopération, un avenir en commun ».
Cette matinée riche en conférences et débats a rassemblé un large éventail de partenaires institutionnels, d’acteurs économiques et de représentants de la société civile. L’objectif est au bilan des réalisations accomplies et esquisse des horizons futurs, en phase étroite avec les urgences tunisiennes : transition énergétique, écologique et numérique, création d’emplois, dynamisation de l’entrepreneuriat, et renforcement de l’intégration régionale.
Interventions phares et visions stratégiques
Anne Guéguen a mis en lumière le pivot essentiel d’Expertise France dans la coopération technique franco-tunisienne.
Parmi les axes prioritaires, le capital humain occupe une place royale : éducation de la base à l’enseignement supérieur, formation professionnelle pointue, et accès renforcé aux services de santé. Sans oublier la sécurité humaine, via la protection civile et la lutte contre les trafics illicites comme les stupéfiants ou la traite humaine.
Anne Guéguen a insisté sur la position de la Tunisie, nichée au cœur de la Méditerranée, idéale pour forger un modèle économique souverain. Sécuriser les chaînes d’approvisionnement et exploiter les « compétences humaines extraordinaires » du pays deviennent impératives, dans un contexte mondial de plus en plus instable.
Jéremie Pellet, directeur général d’Expertise France, a ensuite pris la parole pour un état des lieux chiffré et inspirant. « C’est avec une immense fierté que nous célébrons ces 10 ans d’engagement », a-t-il lancé.
En Tunisie, premier pays d’implantation mondiale de l’agence, 140 collaborateurs animent une vingtaine de projets actifs. Ces initiatives touchent l’économie circulaire, la santé publique, les savoirs économiques, l’éducation et l’entrepreneuriat.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : en 2024, 2 311 entreprises ont bénéficié d’un accompagnement en croissance, digitalisation et internationalisation ; 1 694 agents publics ont été formés ; et 1 773 individus, prioritairement jeunes et femmes, ont été guidés vers l’emploi ou la création d’entreprise. Jéremie Pellet a dévoilé le joyau de la journée : le lancement du programme WATANI, doté de 5 millions d’euros. Ce dispositif ambitionne d’accompagner 500 entrepreneurs, en mobilisant l’épargne de la diaspora, en régionalisant l’incubateur The Dot et en intégrant l’intelligence artificielle.
Il projette une Méditerranée résiliente, autour de quatre piliers : technologies de pointe comme l’IA, emploi des jeunes, transition climatique et énergétique, et mobilité humaine équilibrée.
Il a également rappelé un partenariat historique franco-tunisien, franco-européen et tunisien. Avec 140 collaborateurs sur le terrain, les projets ont propulsé de nombreuses start-ups. Les chantiers à venir ? Poursuivre sur l’IA – boosté par le sommet régional récent à Tunis, l’emploi, la formation professionnelle et l’export vers l’Afrique et l’Europe.
L’approche sectorielle cible les besoins spécifiques des entreprises tunisiennes, de Gafsa à Tunis, pour une intégration économique inclusive.
Panels : retours d’expérience et innovations concrètes
La matinée s’est structurée autour de trois panels dynamiques, suivis d’un fireside chat conclusif.
Premier panel : « 10 ans d’Expertise France : Quel impact en Tunisie ? »

Nejia Gharbi, directrice générale de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a retracé plus de sept ans de collaboration fructueuse. Tout a commencé avec ENLIEN (2019-2022), dédié à l’entrepreneuriat jeune. Suivi de FAST – Femmes Accélération Startup Tunisie – en 2023, un accélérateur régional pour entrepreneures, fort en mentorat. Point d’orgue : la signature de la convention WATANI, en partenariat AFD-CDC-Expertise France.
Ce programme innove en canalisant l’épargne diaspora vers des investissements, en favorisant les retours au pays et en décentralisant l’innovation via The Dot. Narjes Maslah Hammar, de PACKTEC (Centre technique de l’emballage et du conditionnement), a complété les progrès en chaînes de valeur, inclusion financière et compétitivité export des produits tunisiens.
Dhekra Touhami, présidente de la Société Mutuelle de Services Agricoles (SMSA) Matmour Rouma, a vanté EFFOR : modernisation des équipements agricoles, résilience climatique et ouverture des marchés locaux.
Deuxième panel : « Inclusion au cœur du développement : femmes, jeunes et territoires en action »

Douja Gharbi (CEO RedStart), Omar Triki (Fondation Tunisie pour le Développement) et Houbeb Ajmi (vice-présidente IACE) ont échangé sur les bonnes pratiques. Ils ont misé sur l’entrepreneuriat innovant des jeunes et femmes, la transition écologique ancrée localement, et l’impact territorial des initiatives.
Quant au troisième panel, il a porté sur « Anticiper l’avenir : développer les expertises pour les défis de demain »

A cet effet, Kmaira Ben Jannet Mzali (CITET), Helmi Tlili (Office des Tunisiens de l’Étranger) et Adel Dekhil (Centre National de la Formation et du Perfectionnement) ont exploré les expertises environnementales, les stratégies de retour diaspora, le multilinguisme et la formation continue face aux révolutions du marché du travail.

Bilan global et horizons prometteurs

Sur la décennie 2015-2025, Expertise France a opéré une métamorphose : de simples opérateurs ministériels à une agence internationale de 2 200 collaborateurs (1 400 en terrain), activité quadruplée (115 à 450 millions d’euros) dans 147 pays. En Tunisie et Libye, 26 projets en 2025, dont 4 régionaux. Un livre anniversaire, premier du genre, compile témoignages de partenaires et bénéficiaires d’Afrique, Asie, Amérique latine et Europe, célébrant héritage, succès en santé, égalité et écosystèmes locaux.
Perspectives ? Un livre blanc co-édité avec l’IRIS (Pascal Boniface et Didier Billion) sort en mars 2025, issu d’un atelier à Station F (Paris, février 2025). Dix propositions concrètes pour repenser la coopération technique : inclusive, solidaire, axée IA, jeunesse, climat et mobilité.

Cet événement consolide un lien historique France-Tunisie, bâti sur confiance et résultats tangibles. Il pave la voie d’un développement durable, inclusif et résilient en Méditerranée, où proximités géographique, humaine et historique se muent en atouts majeurs face aux tempêtes globales.

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Anne Guéguen : dialogue franco-tunisien « mutuellement bénéfique »

A l’occasion des 10 ans d’Expertise France, Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, a souligné dans son allocution les avancées en innovation, santé et transition écologique. Elle a plaidé pour un dialogue franco-tunisien « mutuellement bénéfique », en synergie avec l’UE. Lequel s’ouvrirait aux perspectives ambitieuses de l’IA, de la formation et de la sécurité pour 2026-2030.

Elle précise à cet effet : « C’est une joie de célébrer ensemble les 10 ans d’Expertise France, incarnation d’un engagement, d’une innovation et de résultats concrets. »

Le bilan d’Expertise France en Tunisie

Née en 2015 d’une « volonté politique claire » pour structurer les expertises françaises au service du développement durable, Expertise France est devenue en dix ans la deuxième agence mondiale de coopération technique, avec 2 400 collaborateurs dans 150 pays.

En Tunisie, son équipe de 140 personnes majoritairement tunisiennes, pilote un portefeuille ambitieux touchant l’emploi, l’innovation, la santé, l’éducation, le développement économique, les mobilités humaines, la protection civile, la transition écologique et la culture.

Parmi ses fleurons, on retrouve :

  • Inov’On, financé par l’UE et piloté avec les ministères de l’Économie et des Technologies : 1 150 start-up accompagnées; 150 missions techniques; 1 500 jeunes formés à l’entrepreneuriat en cinq ans.
  • KFW pour l’internationalisation africaine des entreprises tunisiennes.
  • Inov’ille pour la transition verte.
  • Et RFF pour la résilience des TPE/PME en santé et protection sociale.

L’agence excelle aussi en :

  • Santé : modernisation hospitalière, nouveaux établissements à Sidi Bouzid et Gafsa;
  • Protection civile : résilience aux risques méditerranéens;
  • Gouvernance : savoir-éco pour des institutions économiques solides;
  • Education : lutte contre la déscolarisation;
  • Et culture : MOUAD pour le patrimoine, dont le musée de Carthage.

« Ces projets sont un travail conjoint avec les partenaires tunisiens et bailleurs comme l’UE ou l’AFD, au service des politiques publiques et de la société civile », a insisté Anne Guéguen, plaçant « l’humain et le progrès social au cœur ».

Un écosystème tuniso-français solide

Ce partenariat s’inscrit dans un « dialogue engagé » respectant la souveraineté tunisienne, « mutuellement bénéfique ». Il mobilise un réseau dense : Institut français (Tunis, Sfax); groupe AFD (Expertise France, Digital Africa); Office français de l’immigration, IRMC et bien d’autres.

L’AFD totalise 4 milliards d’euros depuis 1992 en santé, eau, rénovation urbaine, agriculture résiliente et mobilité durable. Avec notamment les centrales solaires à Kalâat el-Andalous, Sousse, Béja, pour six millions de bénéficiaires. Mais aussi larénovation de quartiers populaires (235 millions d’euros, 300 000 habitants) et l’adaptation climatique rurale (50 millions d’euros).

Trois priorités pour l’avenir : IA, compétences et sécurité

Toujours lors de son allocution Anne Guéguen a détaillé trois axes :

  1. La transitions énergétique, climatique et numérique. Elle consiste dans le déploiement de méga-centrales solaires sud-tunisiennes couplées à des data centers pour une IA souveraine, optimisant les politiques publiques et l’économie.
  2. L’éducation et employabilité. Elles sont renforcées par une convention CDC, pour former les ingénieurs et les techniciens aux « guerres économiques » et aux besoins méditerranéens.
  3. La sécurité qui passe par une coopération accrue contre le narcotrafic, un « danger pour notre jeunesse », via des réseaux transfrontaliers neutralisés.

Vers un plan 2026-2030 « résolu et conjoint »

« Ce partenariat d’excellence repose sur une coopération équilibrée et responsable », a conclu l’ambassadrice. Elle voit dans le futur plan national tunisien (2026-2030) l’occasion de « poursuivre résolument ».

Elle conclut : « La France restera un acteur fidèle du multilatéralisme pour un monde plus juste, durable et en paix. »

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Fethi Zouhair Nouri à l’IACE: sept axes pour relancer l’investissement productif

À l’occasion de la clôture des 39es Journées de l’Entreprise, la Tunisie regorge de talents, d’idées et de projets, mais souffre d’un déficit criant d’investissements productifs et d’un financement déconnecté de l’économie réelle.

Ce diagnostic implacable émane de Fethi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), qui a clos la 39e édition des Journées de l’Entreprise organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE).

« Sans transformer en profondeur notre rapport à l’investissement productif, nous ne redresserons pas la trajectoire du pays », a-t-il souligné, tout en traçant un horizon de confiance et de redressement durable autour de sept axes prioritaires.

Un investissement famélique et biaisé vers la trésorerie

Le gouverneur a fustigé un taux d’investissement national figé à 16 % du PIB, dont seulement 58 % du privé, jugé insuffisant pour une croissance soutenable. Entre 2022 et 2024, les crédits à court terme (trésorerie) ont explosé de +8,1 %, contre un maigre +3,3 % pour les prêts à moyen et long terme. « Ce déséquilibre sacrifie les projets structurants aux besoins immédiats », poursuit-il.

Le privé, piégé dans une logique de survie et de consolidation de positions acquises, sous-exploite aussi les lignes de crédit pour PME des bailleurs étrangers. « Brisons le fatalisme du “tout est difficile” : la sortie de crise repose sur l’industrie, les services, l’agriculture, le digital, la transition verte et l’économie de la connaissance », a-t-il insisté.

Immobilisme fatal face aux ruptures mondiales

Dans un contexte de disruptions technologiques, énergétiques et géopolitiques, « ne pas investir, c’est reculer », a averti le gouverneur. Il a interpellé l’assistance : « Combien d’opportunités d’export perdues ? De talents exilés ? D’idées étouffées par le pessimisme ? Le changement est possible, si nous bousculons ensemble nos pratiques. »

Appels francs aux acteurs : ambition, audace, stabilité

  • Aux entrepreneurs : adoptez une nouvelle culture de l’investissement, convertissez l’épargne et les risques en actifs productifs (usines, numérique, énergie) et évaluez la réussite par le portefeuille d’actifs, non par le solde bancaire. Passez d’un duo « banque + fonds propres » à une architecture financière élargie : banques, fonds, diaspora, plateformes.

  • Aux banques : malgré les risques, les créances douteuses (NPL) et les réglementations, devenez des « architectes du développement » via un dialogue structuré. Osez financer l’innovation : vos meilleurs actifs sont les entreprises qui croissent et remboursent.

  • Rôle pivot de la BCT : stabilité monétaire préservée (inflation maîtrisée, dinar stable, notation souveraine relevée de +3 crans). Modernisations en cours : plateforme EXOP pour le change (octobre 2025), TRADIS imminente, plafonds élargis pour les études à l’étranger, délais import/export portés à 120 jours. Soutien à la liquidité bancaire (ratio de refinancement à 22 %) face aux tensions étatiques (service de la dette : 43 milliards de dinars sur 2021-2025), sans court-circuiter le privé.

Une alliance tripartite pour l’action

« Passons d’une prudence défensive à une prudence dynamique », a conclu Fethi Zouhair Nouri, appelant à une nouvelle alliance : entreprises transparentes et ambitieuses, banques audacieuses, BCT innovante. Son triptyque : Entrepreneur – Projet – Financement.

Objectifs concrets à l’horizon? Doper la part des crédits à l’investissement, multiplier les nouveaux projets financés, déployer le capital-investissement, la fintech et la finance verte. « Notre pays n’est pas en manque de talents ; il réclame un sursaut collectif pour la souveraineté économique, la dignité du travail et une gouvernance irréprochable. Nous sommes prêts. Nous comptons sur vous », conclut-il.

 

 

 

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Triomphe pour « Nawwar Achiya » au Festival international du cinéma et de la migration d’Agadir

Le film Nawwar Achiya a brillé au Festival international du cinéma et de la migration d’Agadir, remportant le prix de la meilleure réalisation et le prix spécial du jury pour la performance exceptionnelle d’Elyes Kadri dans le rôle de Yahya.

Fatma Ben Saidane était sur place pour recevoir ces prestigieuses distinctions. « Merci à tous ceux qui m’ont soutenu dans la réalisation de ce film exigeant », a déclaré la réalisatrice Khedija Lemkecher via son post fb , émue par ce succès.

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Fethi Zouhair Nouri : « Une nouvelle ère pour l’investissement: « technologie, confiance et mentalité innovante »

À la clôture des 39es Journées de l’Entreprise de l’IACE, le gouverneur de la BCT Fethi Zouhair Nouri a mis l’accent sur l’importance l’investissement dans une déclaration aux médias, à l’issue de cet événement. 

Fethi Zouhair Nouri a souligné comme suit: « Il est impératif que les banques se rapprochent des hommes d’affaires, et que ces derniers adoptent une nouvelle approche, une mentalité renouvelée. Ce qui est requis aujourd’hui, c’est une culture innovante et, surtout, une relation de confiance et de respect mutuel entre investisseurs, banquiers et entrepreneurs. »
Et de poursuivre: « Même à la Banque Centrale, nous adoptons cette vision : tout doit s’appuyer sur des relations nouvelles, bâties sur la confiance et le respect. Avançons vers des projets innovants, ceux qui explosent aujourd’hui dans le monde entier. Laissons derrière nous les projets obsolètes et les usines traditionnelles : cette ère est révolue.
Nous entrons dans l’ère de la technologie, où les investissements se concentrent massivement. Si nos jeunes talents et compétences émigrent à l’étranger pour y investir dans les technologies avancées, nous n’avons rien en Tunisie qui rivalise en compétitivité,  nous ne pourrons ni les rapatrier, ni les inciter à miser ici sur des projets de haute qualité.
Une génération de projets s’est achevée. Tourner-nous vers des initiatives nouvelles, rentables, fondées sur la valeur ajoutée. En Tunisie, les opportunités ne manquent pas : il faut une mentalité nouvelle. Celle des investisseurs modernes existe déjà, et l’environnement est prêt. Tout est disponible. »

Avant de poursuivre: « Interrogez un homme d’affaires : il évoquera d’abord les coûts élevés, foncier, matières premières, charges… Mais il omettra la qualité des projets, sa culture d’investisseur et son audace. On se focalise toujours sur les obstacles techniques, alors que ce n’est pas le cœur du problème ! »

Et de conclure: « Tout projet a un coût, certes. La vraie question est : comment le transformer en rentabilité ? C’est là qu’intervient votre culture entrepreneuriale, dans un environnement qui la favorise. Aujourd’hui, cet écosystème est en place, tout est à portée de main. J’appelle à une nouvelle génération d’investisseurs, une culture de l’investissement renouvelée, une vague de projets innovants. Les banques doivent s’adapter à cette génération et lui fournir tous les outils nécessaires. »

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Fethi Zouhair Nouri: « Passons d’une prudence défensive à une prudence dynamique »

À la clôture des 39es Journées de l’Entreprise de l’IACE, le gouverneur de la BCT trace la voie d’un redressement par l’investissement, sept axes prioritaires et une nouvelle alliance tripartite.

La Tunisie regorge de talents, d’idées et de projets, mais manque cruellement d’investissements productifs et d’un financement orienté vers l’économie réelle. C’est le diagnostic sans appel posé par Fethi Zouhair Nouri, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), lors de la clôture de la 39e session des Journées de l’Entreprise, organisées par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE).

« Nous ne redresserons pas la trajectoire du pays sans transformer, en profondeur, notre rapport à l’investissement productif », a-t-il souligné. Tout en  reconnaissant les incertitudes et contraintes tout en ouvrant un « horizon d’investissement, de confiance et de redressement durable ». Il a structuré son intervention autour de sept axes essentiels pour relancer la croissance, l’emploi et la modernisation.

Un taux d’investissement insuffisant et un biais vers la trésorerie

Le gouverneur a d’abord pointé du doigt un taux d’investissement national stagnant à 16% du PIB, dont seulement 58% proviennent du privé  un niveau trop faible pour une croissance durable. Sur 2022-2024, les crédits à court terme (trésorerie) ont bondi de +8,1%, contre +3,3% seulement pour les crédits à moyen/long terme. « Ce biais persistant sacrifie les projets productifs aux besoins immédiats », a-t-il regretté.

Le secteur privé pâtit aussi d’une préférence pour la consolidation des positions acquises, d’une logique de survie et d’une sous-utilisation des lignes de crédit pour PME des bailleurs étrangers. « Le sentiment que ‘tout est difficile’ doit être brisé : la sortie de crise passe par l’investissement dans l’industrie, les services, l’agriculture, le digital, la transition verte et l’économie de la connaissance « , a insisté Fethi Zouhair Nouri.

Dans un monde de ruptures, l’immobilisme est le vrai risque

Face aux ruptures technologique, énergétique et géopolitique,  » ne pas investir, c’est reculer », a averti le gouverneur. Il a interpellé l’audience : « Combien d’opportunités d’export manquées ? Combien de talents exilés faute de projets ambitieux ? Combien d’idées enterrées par le fatalisme ? C’est possible, à condition de changer ensemble notre façon de faire. »

Appels directs aux acteurs : ambition, courage, stabilité

Aux chefs d’entreprise,  Fethi Zouhair Nouri a prôné une « nouvelle culture de l’investissement « . A savoir,  transformer épargne et risques en actifs productifs (usines, numérique, énergie), mesurer la réussite par le portefeuille d’actifs et non le solde bancaire.  Il précise à cet effet: « Passez d’un schéma ‘banque + fonds propres’ à une architecture financière globale : banques, fonds, diaspora, plateformes. »

Aux banques, il a reconnu leurs contraintes (risques, NPL, réglementations) mais exigé un rôle « d’ architecte du développement   via un dialogue structuré.Osez financer plus de projets innovants : le meilleur actif de vos bilans, ce sont les entreprises qui grandissent et remboursent. « 

La BCT, a-t-il rappelé, assure la stabilité monétaire (maîtrise inflation, dinar stable, notation souveraine +3 crans) tout en modernisant ses services : plateforme EXOP (octobre 2025) pour le change, TRADIS en préparation, plafonds relevés pour études à l’étranger, délais de règlement import/export à 120 jours. Elle soutient la liquidité bancaire (ratio refinancement 22%) face aux tensions de trésorerie de l’État (service dette : 43 milliards dinars sur 2021-2025), sans se substituer aux acteurs privés.

Une alliance pour l’action concrète

 » Passons d’une prudence défensive à une prudence dynamique », a-t-il  conclu. Tout en appelant à une nouvelle alliance : entreprises transparentes et ambitieuses, banques audacieuses, BCT innovante. Trois messages : aux entrepreneurs; aux banquiers,  » osez les projets créateurs ; à tous, un trio Entrepreneur-Projet-Financement.

Il propose des objectifs concrets : part du crédit à l’investissement, nombre de nouveaux projets financés, nouveaux instruments (capital-investissement, fintech, finance verte). « Notre pays n’est pas en déficit de talents ; il attend un mouvement collectif sur souveraineté économique, dignité du travail et gouvernance rigoureuse. Nous sommes prêts. Nous comptons sur vous. », conclut-il. 

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Retraite – Issam Chouchane : « Baisse nette des salaires des députés de 488 dinars dès janvier 2026 »

Une chose est sûre : les retraités ne sont pas les seuls à vouloir bénéficier d’une retraite sécurisante. En effet, les députés eux aussi s’assureront une retraite digne grâce à l’intégration d’un nouvel article dans la loi de finances 2026. 

Rencontré en marge de la 39e édition des Journées de l’Entreprise, le député Issam Chouchane a souligné dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com que les chiffres sont précis, tirés de son expérience en commission des finances : « Le député perçoit un salaire et des indemnités (le salaire de base, plus mille deux cents dinars de prime). Désormais, tout est requalifié en salaire de base, soumis aux cotisations de retraite. Le net ne diminue pas, il augmente légèrement pour équilibrer les comptes. Résultat : pas d’augmentation, mais une baisse nette du salaire de 488 dinars à partir du mois de janvier 2026 ». Il conclut : “Ceux qui parlent de hausses se trompent”.

Régime de retraite : une clarification contre les idées reçues

Le député ne part pas à la retraite sitôt son mandat achevé ; il attend l’âge légal. Prenons l’exemple d’un ex-chômeur élu pour cinq ans : il reprend sa situation initiale après son mandat. La loi reste inflexible sur la double rémunération (article 89). “Qui mérite un double salaire ? Celui qui arrive à la retraite et suspend son ancienne pension pour percevoir celle de parlementaire. Logiquement, on la lui restitue après son mandat, sans cumul abusif. Imaginez : 30 ans de service public, des indemnités versées depuis des décennies, et on les coupe net au Parlement ? Illogique !”

Issam Chouchene député

 

 

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Samir Abdelhafidh: “L’innovation est le moteur principal de la croissance”

“Un nouvel ordre économique pour relancer l’investissement et les entreprises: au cœur des priorités” est le thème central du lancement de la 39e édition des Journées de l’Entreprise, qui se déroule à Sousse du 11 au 13 décembre 2025.

Lors de la deuxième journée, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, a souligné dans son allocution la résilience de l’économie nationale ces dernières années, marquée par une amélioration progressive de la plupart des indicateurs.

Le taux de croissance a ainsi atteint 2,4% sur les neuf premiers mois de l’année. Le déficit de la balance commerciale a été maîtrisé, tandis que les réserves en devises étrangères se maintiennent à un niveau satisfaisant, couvrant 105 jours d’importations au 11 décembre 2025. L’inflation poursuit sa tendance baissière, stabilisée autour de 4,9% sur les deux derniers mois, et les investissements directs étrangers ont progressé de 28% sur la même période.

Samir Abdelhafidh souligne encore: “Dans un monde où l’innovation est le moteur principal de la croissance et un élément clé pour remporter les paris stratégiques, comme l’illustre l’attribution du prix Nobel d’économie cette année à des travaux soulignant l’impact positif de l’innovation sur la croissance, il est aujourd’hui impératif de relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire”.

Ces avancées laissent présager un impact positif sur la notation souveraine et un engagement prometteur pour l’avenir.

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Dominique de Villepin: “La Tunisie peut jouer un rôle pivot d’interconnexion entre l’Europe, l’Afrique et le monde émergent”

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, était l’invité d’honneur des 39es Journées de l’Entreprise, du 11 au 13 décembre 2025, à Sousse, sur le thème du «nouvel ordre économique tunisien et international».

Né en 1953 au Maroc, Dominique de Villepin est diplômé de Sciences Po, de l’ENA (promotion Voltaire, avec François Hollande et Ségolène Royal) et titulaire de diplômes en droit et en littérature. Diplomate de carrière, il a servi à l’ambassade de France aux États-Unis et en Inde, avant de devenir secrétaire général de l’Élysée sous Jacques Chirac en 1995, ministre des Affaires étrangères en 2002 (nous nous souvenons de son célèbre discours contre la guerre en Irak à l’ONU), ministre de l’Intérieur en 2004, puis Premier ministre de 2005 à 2007.

Il a analysé les mutations brutales de l’ordre économique global, régional et tunisien, appelant à une renaissance face à la destruction créatrice en cours. Ce nouvel ordre, marqué par la fin de la domination occidentale et la mondialisation libérale, impose à la Tunisie de devenir le lieu d’interconnexion entre l’Europe, le Maghreb et l’Afrique.​

Dans cette géographie économique réorganisée, comme l’a souligné Dominique de Villepin, “la Tunisie peut jouer un rôle pivot, et ce, en matière de diplomatie proactive, diversification des partenariats, attraction des investissements en IA et énergies vertes. Ses atouts humains et sectoriels en font un hub naturel d’interconnexion”.

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Dominique de Villepin à l’IACE : « Il est essentiel de préserver l’humanité »

À l’occasion de la 39e édition des Journées de l’Entreprise de l’IACE, Dominique de Villepin appelle à un renouveau diplomatique ancré dans le droit international et à une vraie politique de voisinage euro-maghrébine.

Retour aux principes diplomatiques : urgence à Gaza et résolution de l’ONU. Car à l’époque de Jacques Chirac et lors de la première guerre du Golfe, la diplomatie a connu un véritable âge d’or. Aujourd’hui, celle-ci est profondément bousculée par la montée des populismes et la fragmentation du monde. Il est donc urgent de rééquilibrer la pratique diplomatique pour retrouver l’esprit de responsabilité et de dialogue d’autrefois.

À cette constatation, Dominique de Villepin a souligné, dans une déclaration exclusive à leconomistemaghrebin.com, que « cela passe d’abord par un retour aux principes. Les principes de droit, de justice, le respect des règles internationales doivent redevenir la colonne vertébrale de l’action de la communauté internationale. Nous disposons d’une base de travail avec la résolution adoptée il y a quelques semaines par le Conseil de sécurité. On peut en discuter le contenu, mais elle trace un chemin. Nous avons le devoir d’avancer sur cette base, car nous savons à quel point la souffrance à Gaza est immense : souffrance humanitaire, manque de nourriture, manque d’eau, manque de soins. C’est cette réalité qui doit nous pousser à agir le plus rapidement possible ».

La Tunisie est ainsi un levier économique au cœur d’un nouveau voisinage méditerranéen. Parallèlement, elle dispose de nombreux atouts pour jouer un rôle d’interconnexion entre l’Afrique, l’Europe et les économies émergentes.

Dominique de Villepin nous a également déclaré que « la première exigence, et ces Journées de l’Entreprise de l’IACE l’ont bien montré, est de changer la nature de la relation entre les pays européens et les pays du Maghreb, à commencer par la Tunisie. Il faut sortir d’une logique de face-à-face Nord-Sud pour entrer dans une véritable politique de voisinage. Dans une mondialisation fragmentée, la priorité doit aller à ceux qui nous entourent, à ceux qui sont dans notre proximité immédiate ».

Pour l’Europe, le voisinage méditerranéen doit devenir un objectif stratégique majeur. Le potentiel du commerce interrégional est considérable, notamment grâce à la qualité des hommes, des femmes, des jeunes, qui disposent aujourd’hui de compétences et de technicité essentielles pour l’économie de demain.

L’IA : un outil au service de l’humain, pas son remplaçant

À l’heure de l’intelligence artificielle, nous devons aussi prendre la mesure d’un autre défi : « L’IA n’améliorera pas, par elle-même, notre humanité », a souligné Dominique de Villepin lors de son allocution.

Il précise enfin à leconomistemaghrebin.com qu’ « elle peut être un outil formidable, mais elle ne remplace ni les relations humaines ni les échanges culturels. C’est pourquoi l’humain doit rester notre boussole. Il est essentiel de préserver l’humanité, trop souvent oubliée par les algorithmes. La Méditerranée, avec ses liens historiques, culturels et humains, peut être ce laboratoire d’un nouvel équilibre entre progrès technologique, coopération économique et respect de la dignité humaine”.

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Dominique de Villepin : « La Tunisie a de nombreux atouts pour devenir un lieu de rencontre et d’interconnexion entre Europe, Afrique et mondes émergents »

La mondialisation libérale vacille sur ses fondations, minée par quatre disruptions majeures. Face à cette reconfiguration en pôles d’influence, la Tunisie dispose d’atouts uniques et de compétences humaines, avec un tissu économique diversifié et une position géostratégique méditerranéenne, pour devenir un lieu de rencontre et d’interconnexion entre Europe, l’Afrique et les mondes émergents. Tels sont les mots d’ordre de Dominique de Villepin, l’invité d’honneur des 39èmes Journées de l’Entreprise. Lesquelles se déroulent, du 11 au 13 décembre 2025, à Sousse, sur le thème du « Nouvel ordre économique ».

Lors de son allocution, Dominique de Villepin a mis l’accent sur quatre piliers en péril. Il rappelle à cet effet la suprématie technologique américaine qui est contestée. Tout en soulignant : « La Chine a progressé dans la recherche en IA de 76 % contre 6% pour les États-Unis, en communications optiques avancées de 29 % contre 12 % (USA), et 45 % contre 8 % en aimants et supraconducteurs. Pékin progresse à vive allure dans la métrologie quantique, les capteurs quantiques et le calcul quantique ».

Puis évoquant la guerre commerciale trumpienne, relancée par des traités bilatéraux inégaux, Dominique de Villepin souligne qu’il s’agit d’un « empire économique » américain. Depuis janvier 2025, 8 000 milliards de dollars d’investissements ont été rapatriés aux États-Unis, capturant les ressources minières, les capitaux et les rentes numériques auprès de consommateurs captifs. L’essor des crypto-actifs et stablecoins révolutionne la politique monétaire, érodant la souveraineté des banques centrales et transformant les banques et les paiements. Enfin, les énergies fossiles s’essoufflent : pic pétrolier imminent, réchauffement climatique et cours contraints mettent fin à un siècle de commerce maritime massif et de production de masse ouvrant de nouveaux marchés.

Il estime que « le trumpisme est une logique impériale de reconquête. Ces chocs provoquent une réaction impérialiste avec l’accaparement de ressources minérales et énergétiques via des accords miniers (protection américaine contre accès au sous-sol), des asymétries économiques et le recours à la force. L’objectif étant la suprématie technologique et le contrôle des services numériques mondiaux.

Et de poursuivre : « La bataille de l’IA cible la Chine, mais aussi l’Europe, accusée par l’administration Trump d’excès de souveraineté économique. Ce sont des risques contagieux pour l’économie mondiale. Et ces turbulences menacent  avec une stagnation inflationniste liée à la hausse des droits de douane qui comprime la croissance et la production tout en gonflant les prix. Aux États-Unis, on note une inversion de la baisse des prix à l’été 2025, avec des pressions persistantes (politique monétaire relâchée, chèques aux ménages, nouvelle offensive contre la Chine dès novembre). La spéculation est circulaire, rendant la finance vulnérable, comme Nvidia investissant dans OpenAI via GPU, créant un cercle auto-alimenté. Ainsi, un crack du dollar est envisageable : des déficits abyssaux (7 000 milliards de dettes supplémentaires sous Trump) signalent une fragilité croissante, accélérant une multipolarité en pôles et aires d’influence. »

Dans cette « géographie économique réorganisée », comme l’évoque Dominique de Villepin, « la Tunisie peut jouer un rôle pivot. Et ce, en matière de diplomatie proactive, diversification des partenariats, attraction des investissements en IA et énergies vertes. Ses atouts humains et sectoriels en font un hub naturel d’interconnexion », conclut-il.

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Samir Abdelhafidh : relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire, un impératif

Dans un contexte économique en quête de relance, comment  mettre en place ce nouvel ordre économique pour booster l’investissement et les entreprises ? Plongeons au cœur des priorités.  Tel est le thème du coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, qui se tient en ce moment à Sousse. Elle s’y déroule du 11 au 13 décembre 2025.

Présent lors de la deuxième journée, Samir Abdelhafidh, le ministre de l’Economie et de la Planification, a fait savoir lors de son allocution que les dernières années ont démontré la capacité de l’économie nationale à résister, avec une amélioration progressive de la plupart des indicateurs.

Il rappelle que le taux de croissance a ainsi progressé pour atteindre 2.4 % sur les neuf premiers mois de l’année en cours. Parallèlement, le déficit de la balance commerciale a été maîtrisé. Tandis que le niveau des réserves en devises étrangères s’est maintenu à un niveau acceptable, équivalant à 105 jours d’importations au 11 décembre 2025.

À cela s’ajoute la poursuite de la tendance baissière de l’inflation, stabilisée autour de 4,9 % sur les deux derniers mois. Avec une progression de 28 % des investissements directs étrangers sur la même période. Ce qui augure d’un impact positif sur la notation souveraine et d’un bon engagement pour l’avenir.

Ainsi, il souligne que tous ces facteurs, combinés à la stabilité politique et sociale, ont eu un impact positif direct sur la notation souveraine de notre pays. « Aussi satisfaits que nous soyons de ces résultats encourageants, nous restons déterminés à faire mieux. Et ce, compte tenu de l’ampleur des défis d’un côté, et des immenses potentialités dont regorge la Tunisie, d’un autre côté », précise-t-il.

Et de poursuivre : « Ces atouts incluent particulièrement nos compétences humaines, la diversité de notre tissu économique, l’expérience du secteur privé. Ainsi que la volonté ferme du gouvernement de poursuivre les réformes et d’améliorer le climat des affaires, sous le suivi attentif du président de la République. »

En outre, il met en lumière le plan de développement en cours (2026-2030). Lequel représente une opportunité majeure de soutenir ces réformes, en visant une croissance plus soutenue, un développement inclusif et équitable, répondant aux aspirations des Tunisiennes et des Tunisiens, estime-t-il.

Partenariat public-privé : pilier de la prospérité nationale

Et d’ajouter : « La Tunisie considère l’entreprise économique privée comme un levier de la richesse nationale et un moteur de croissance. Elle s’engage à poursuivre les réformes pour améliorer le climat des affaires et lever les obstacles devant les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. Cette conviction repose sur la nature complémentaire des relations entre le secteur public et le secteur privé, au service des intérêts nationaux et transformant les défis en opportunités. Il est essentiel de rappeler ici l’article 17 de la Constitution tunisienne, qui stipule que l’État garantit la coexistence entre les secteurs public et privé, et œuvre à leur intégration sur la base de la justice sociale. Nous appelons et encourageons, depuis cette tribune, le secteur privé à investir, convaincus que chaque investissement dans les entreprises est un investissement dans l’avenir. Il ouvre des perspectives à notre jeunesse, lui permettant de contribuer plus efficacement au développement de la patrie et à l’enrichissement de ses acquis. »

Innovation, recherche et transformation numérique

Samir Abdelhafidh souligne encore : « Dans un monde où l’innovation est le moteur principal de la croissance et un élément clé pour remporter les paris stratégiques, comme l’illustre l’attribution du Prix Nobel d’économie cette année à des travaux soulignant l’impact positif de l’innovation sur la croissance , il est aujourd’hui impératif de relier les entreprises aux centres de recherche, de formation professionnelle et universitaire. »

Alors, il conclut : « Ces partenariats doivent s’inscrire dans un cadre d’objectifs communs et complémentaires. C’est dans cette direction que s’inscrit l’action du gouvernement, à travers des programmes soutenant la croissance duale, renforçant les partenariats entre entreprises, centres de recherche et d’innovation, et encourageant les initiatives liant les startups aux entreprises industrielles et de services. Il est impératif que toutes les parties redoublent d’efforts pour que les entreprises tunisiennes deviennent des acteurs centraux de la transformation technologique et énergétique. »

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IACE : Dominique de Villepin présent à la 39ème édition des Journées de l’entreprise

Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français, est l’invité d’honneur des 39èmes Journées de l’Entreprise à Sousse, qui se déroulent du 11 au 13 décembre 2025. Elles ont pour thème : « L’entreprise et le  nouvel ordre économique ».

Intéressons-ous tout d’abord à son parcours professionnel : né en 1953 au Maroc, Dominique de Villepin est diplômé de Sciences Po, de l’ENA (promotion Voltaire, avec François Hollande et Ségolène Royal) et titulaire de diplômes en droit et littérature. Diplomate de carrière, il a servi à l’ambassade de France aux États-Unis et en Inde, avant de devenir secrétaire général de l’Élysée sous Jacques Chirac en 1995, ministre des Affaires étrangères en 2002 (célèbre discours contre la guerre en Irak à l’ONU), ministre de l’Intérieur en 2004, puis Premier ministre de 2005 à 2007.

Fort de son expertise diplomatique qu’il mettra au service du programme de l’événement, incluant un décryptage économique, Dominique de Villepin partagera ses réflexions sur les enjeux internationaux, la diplomatie et les grands défis du monde contemporain.

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IACE: Le coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise

Dans un contexte économique en quête de relance, comment transformer les réformes en leviers concrets pour booster l’investissement ? Plongeons au cœur des priorités : numérisation administrative, cadre incitatif et simplification douanière. Tel est le thème du coup d’envoi de la 39ème édition des Journées de l’entreprise, qui se tient en ce moment à Sousse. Et ce du 11 au 13 décembre 2025.

Cette rencontre pragmatique décortique les réformes exprimées et indispensables pour dynamiser l’investissement,  en se focalisant sur : la numérisation de l’administration, le renforcement du cadre d’investissement.

Il en va de même de la modernisation et la simplification des procédures douanières. Parmi les panélistes figurent le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, le directeur général des douanes, Mohamed Hedi Safer, le directeur général du climat des affaires au ministère des Finances, Mhamed Ben Abid, et le membre du Comité directeur de l’IACE, Nafaa Ennaifer.

Nous y reviendrons…

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UGTT : Anouar Ben Gaddour aurait démissionné

Les divisions au sein de l’UGTT se manifestent désormais au grand jour. La réunion de la commission administrative a constitué un tournant dans la crise interne que traverse la centrale syndicale.

Ainsi, selon les rumeurs, le secrétaire général adjoint, Anouar Ben Gaddour aurait présenté sa démission par écrit et se serait retiré du bureau exécutif.

Nous avons contacté l’entourage de l’UGTT, qui a souligné qu’en effet Anouar Ben Gaddour a déposé sa démission. C’est à la commission administrative de se réunir et d’examiner sa demande après l’avoir entendu. Parallèlement, aucune démission n’est prévue pour Noureddine Taboubi.

D’après nos informations, ces événements seraient liés aux tensions autour de la tenue du congrès mais aussi de la grève générale qui aura lieu le 21 janvier 2026.

Ce n’est pas la première fois que l’UGTT traverse une crise de leadership.

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BCT: Profil de la dette extérieure en 2024, entre stabilité et maîtrise des risques

L’analyse de la structure de la dette extérieure en 2024 met en évidence plusieurs points importants liés aux risques. La dette à taux fixe représente une grande majorité, soit 77,4% du total. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la BCT. Cette dominance offre une meilleure visibilité sur les coûts futurs, ce qui réduit le risque lié aux variations rapides des taux d’intérêt.

Dans cette part à taux fixe, la plupart des prêts ont des taux compris entre 0% et 5%, assurant ainsi un coût de financement stable et maîtrisé. Cela limite le risque d’augmentation des charges financières si les taux mondiaux augmentent.
En ce qui concerne la durée de remboursement, 40,8% de la dette porte sur des prêts avec une échéance de plus de 15 ans, principalement accordés par des institutions comme la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale. Ces prêts à long terme offrent une plus grande souplesse en étalant les remboursements sur plusieurs années, ce qui allège la charge financière annuelle.
Cette organisation du portefeuille de la dette favorise une gestion prudente, visant à protéger la soutenabilité financière tout en permettant de financer les besoins de développement.
Enfin, cette gestion rigoureuse se traduit par une baisse du taux d’endettement, qui est passé à 47,5% du PIB fin 2024. Cette diminution montre que le pays réussit mieux à contrôler son niveau de dette par rapport à sa richesse nationale, ce qui est essentiel pour garder la confiance des investisseurs et assurer la stabilité économique.

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BCT: Mobilisation stable des ressources extérieures en 2024

La mobilisation des ressources extérieures à long terme en 2024 a atteint 6.517 MDT, témoignant d’une capacité continue de la Tunisie à mobiliser des financements internationaux.  C’est ce qu’il ressort du dernier rapport de la BCT. Cette mobilisation s’appuie largement sur les prêts accordés par des créanciers officiels, qui représentent 96% du total des tirages, dont une part significative provient à la fois de la coopération bilatérale et multilatérale.

Parmi les principaux bailleurs de fonds multilatéraux se distinguent l’AFREXIMBANK et la Banque mondiale, qui apportent un appui conséquent à travers des prêts concessionnels ou des financements préférentiels. Ces institutions jouent un rôle clé dans le soutien aux projets structurants, notamment dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, et du développement économique durable.

En termes monétaires, l’équilibre des devises contractées est particulièrement notable : les emprunts en dollar américain et en euro sont quasiment à parité, avec respectivement 42,9% et 42,7%. Cette répartition traduit une stratégie visant à diversifier les risques liés au change et à profiter des conditions de marché les plus avantageuses.

Cette politique prudente de recours aux créanciers officiels et à la diversification des devises favorise la stabilité du profil d’endettement extérieur. Elle permet également à la Tunisie de continuer à financer ses projets tout en maîtrisant les coûts et risques associés à son endettement.

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BCT : Augmentation du service de la dette extérieure à long terme de 22,2% en 2024

En 2024, le service de la dette extérieure à long terme tunisienne a connu une hausse marquée de 22,2%, atteignant un montant élevé de 14.371 MDT. C’est ce qu’il ressort du dernier rapport statistique de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette augmentation s’explique principalement par la croissance des remboursements du principal, qui ont bondi de 27,3%. Cette évolution traduit l’échéance de plusieurs obligations souveraines importantes, notamment l’Eurobond émis en 2017 et l’emprunt « Samurai » de 2014, qui figurent parmi les plus lourds postes de remboursement. Ces opérations lourdes représentent près de 27,2% du total du service de la dette extérieure à long terme.

Ce phénomène illustre un pic conjoncturel dans la charge de la dette à court terme, révélant la nécessité de couvrir les échéances d’emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux. La prédominance des remboursements en euro (51,8%) souligne aussi la vulnérabilité liée à la parité des devises, exposant la Tunisie aux fluctuations des taux de change, notamment face à un euro potentiellement volatil.

Cette hausse du service de la dette génère une pression accrue sur les finances publiques, réduisant les marges de manœuvre budgétaires. Elle nécessite une gestion active du portefeuille de la dette, avec des stratégies de refinancement ou de restructuration pour atténuer l’impact des pics de remboursement et lisser le profil d’échéance.

Toutefois, le respect des engagements de remboursement contribue à maintenir la crédibilité de la Tunisie auprès des investisseurs internationaux et des bailleurs de fonds. La maîtrise des charges d’intérêt et le contrôle des risques de change demeurent essentiels pour ne pas compromettre la soutenabilité de la dette extérieure.

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Asma Jabri met en lumière le rôle pivot de l’Union africaine

Asma Jabri, ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, a participé aux travaux de la 6ᵉ édition du Forum africain de haut niveau sur les femmes, la paix et la sécurité, qu’accueille l’Académie diplomatique de Tunis. Lors de son allocution, elle a salué les participants, ainsi que les représentants de l’Union africaine, des gouvernements et des organisations internationales. Tout en rappelant que la Tunisie, terre de dialogue, de paix et d’égalité, est honorée d’abriter cet événement consacré à la mise en œuvre de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La ministre a mis en avant le rôle central de l’Union africaine dans la mobilisation des volontés politiques et des partenariats multilatéraux pour tracer la feuille de route africaine 2026‑2035 et contribuer à la réalisation de l’Agenda 2063. Asma Jabri a insisté sur l’importance de ce forum comme plateforme continentale pour valoriser l’héritage collectif en faveur des femmes africaines, dresser un bilan objectif des deux dernières décennies et repenser les outils et approches à l’aune des nouveaux défis. Et ce, qu’ils soient numériques, climatiques, liés à la montée des violences et de l’extrémisme.

Elle a souligné l’engagement constant du président de la République en faveur des droits constitutionnels des femmes et des valeurs de justice, de paix, de sécurité et d’égalité. Elle a rappelé que la Résolution 1325 constitue un tournant majeur dans la reconnaissance du rôle des femmes dans la prévention des conflits, la gestion des crises, la reconstruction et le renforcement de la sécurité. La Tunisie a mis en œuvre un premier plan national 2018‑2022, élaboré selon une approche participative associant les ministères concernés et la société civile. Ce qui a donné lieu à quatorze plans sectoriels couvrant la défense, la sécurité, la diplomatie, l’éducation, la santé, etc.

Sur la base de l’évaluation de ce premier plan, la Tunisie prépare actuellement un deuxième plan national, toujours dans une logique de concertation, afin de l’adapter aux évolutions nationales et internationales. Ce nouveau plan vise à renforcer la participation des femmes dans les secteurs sécuritaire, militaire, diplomatique et douanier, à soutenir leur présence politique et publique, à consolider leur résilience et leurs capacités de prévention, et à améliorer les mécanismes institutionnels de promotion de l’égalité, de protection contre la violence et la discrimination, et de garantie d’accès à la justice.

Asma Jabri : leadership partagé pour une mise en œuvre pérenne de la Résolution 1325

Par ailleurs, la ministre a insisté sur le fait que la pérennité de la mise en œuvre de la Résolution 1325 dépend d’un leadership partagé, de la solidarité entre les États africains, de l’échange d’expériences et de la valorisation des réussites comme levier de progrès collectif. Elle souligne qu’il s’agit d’un choix stratégique pour construire des sociétés plus justes, inclusives et équitables.

En conclusion, Asma Jabri réaffirme la fierté de la Tunisie d’accueillir ce forum africain de haut niveau. De même que sa conviction que les travaux contribueront à consolider la paix et la sécurité, à renforcer le travail commun africain et à faire avancer la cause des femmes sur le continent. Elle appelle à poursuivre l’action, femmes et hommes côte à côte, pour améliorer la situation des femmes, valoriser leur contribution à la construction des nations et au développement durable; et ce, avant de déclarer officiellement l’ouverture des travaux du forum.

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