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Israël peut-il vraiment annexer la Cisjordanie malgré le non américain ?

Israël veut aller plus loin que le droit. Le Parlement a voté deux projets de loi pour annexer la Cisjordanie, défiant les États-Unis, pourtant garants de son soutien militaire et diplomatique. Donald Trump a répliqué : « Israël ne fera rien avec la Cisjordanie ». Derrière ce veto, une vérité s’impose : Israël ne peut pas tout. Entre idéologie religieuse, calcul politique et dépendance stratégique, cette confrontation révèle une impasse vieille de cinquante ans — celle d’un État qui colonise sans jamais pouvoir annexer officiellement.

L’Amérique trace la ligne rouge

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a inversé les rôles : après avoir reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en 2018, il devient aujourd’hui le gardien du statu quo.
Son vice-président, JD Vance, présent à Jérusalem pour surveiller le fragile cessez-le-feu à Gaza, a qualifié le vote de la Knesset de « très mauvaise idée ».
Désormais, l’armée israélienne doit obtenir l’aval américain avant toute frappe dans l’enclave.

Cette situation inédite illustre la dépendance stratégique d’Israël : sans le feu vert de Washington, ni l’aide militaire ni la légitimité diplomatique ne peuvent être assurées.
Un paradoxe cruel pour un État qui revendique sa souveraineté, mais dont les frontières réelles se dessinent à Washington plus qu’à Jérusalem.

Entre promesse biblique et calcul politique

Pour les députés religieux, l’annexion est un devoir spirituel.
Le député Avi Maoz, auteur de la proposition, a invoqué « la terre que Dieu a donnée à Israël ».
Mais pour Netanyahu et son parti, ce zèle idéologique est un danger. En boycottant le vote, le Likoud a choisi la prudence : l’isolement diplomatique serait un prix trop lourd à payer alors que les États-Unis demeurent l’allié vital du pays.

Dans ce duel interne, Israël se regarde dans le miroir de sa propre contradiction : l’État biblique et l’État pragmatique se font face.

L’annexion rampante, elle, continue

Depuis 1967, la Cisjordanie vit sous une occupation progressive.
Près de 700 000 colons se sont installés dans plus de 250 implantations illégales, modifiant la carte du territoire palestinien.
Routes séparées, murs, checkpoints : chaque pierre posée renforce une annexion silencieuse.
Même sans loi, le fait accompli prévaut.

Ces nouvelles propositions de loi ne font qu’entériner une réalité déjà sur le terrain : la colonisation est devenue un mode de gouvernement.
Et chaque avancée parlementaire, même symbolique, prépare une prochaine normalisation de l’occupation.

Derrière les calculs diplomatiques, le peuple palestinien paie le prix du silence.
À Gaza, les trêves s’enchaînent sans reconstruire la paix.
En Cisjordanie, des familles entières sont expulsées, des terres confisquées, des maisons rasées au bulldozer.
Chaque checkpoint rappelle que la liberté de mouvement est un privilège, pas un droit.

Pour les Palestiniens, le veto américain n’est pas une victoire : c’est une pause dans la dépossession, un sursis avant la prochaine expansion.

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Netanyahu enterre l’option des deux États : « Il n’y aura pas d’État palestinien »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, jeudi 11 septembre 2025, qu’il n’y aurait jamais d’État palestinien, lors d’une cérémonie de signature d’un projet majeur de colonisation en Cisjordanie occupée. Ses propos, tenus à Maalé Adoumim, colonie située à l’est d’Al Qods occupé, ont immédiatement suscité des condamnations internationales.

Lors d’un événement célébrant l’approbation d’un vaste plan de construction de 3.400 logements dans la zone dite E1, Netanyahu a proclamé :

« Nous allons tenir notre promesse : il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient ».

Le chef du gouvernement a ajouté vouloir « doubler la population » de Maalé Adoumim afin de préserver l’« héritage » et la « sécurité » d’Israël.

Le projet en question, validé le mois dernier, relie Al Qods occupé aux colonies voisines, fragmentant encore davantage la Cisjordanie et menaçant la continuité territoriale d’un futur État palestinien.

Hors Al Qods-Est, occupée et annexée par Israël, quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d’environ 500 000 Israéliens installés dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international.

Cette déclaration intervient alors que des pays occidentaux comme la France, l’Australie et le Canada ont annoncé leur intention de reconnaître un État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU fin septembre. Londres a indiqué qu’il en ferait de même, sauf si Israël prenait une série d’engagements, dont celui d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Condamnations

Antonio Guterres a condamné fermement la décision israélienne, appelant à préserver la solution à deux États.

L’Autorité palestinienne a dénoncé une étape supplémentaire dans « l’annexion progressive » de la Cisjordanie.

L’extrême droite israélienne par la voix du ministre des Finances Bezalel Smotrich s’est félicitée du projet, exhortant à son accélération et à l’annexion pure et simple des territoires occupés, en réponse aux reconnaissances internationales croissantes d’un État palestinien.

Le plan E1

Le plan E1 est considéré comme l’un des plus controversés depuis des décennies. En reliant Al Qods-Est aux colonies environnantes, il diviserait la Cisjordanie en deux blocs distincts, rendant pratiquement impossible la création d’un État palestinien viable. Plusieurs gouvernements occidentaux et organisations internationales avaient déjà mis en garde Israël contre cette initiative.

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